Le 16 avril 1975 à Phnom Penh, au Cambodge (Photo AFP) Françoise Demulder, photojournaliste Belle brune longiligne, Françoise Demulder est née le 27 juin 1947. Elle commence sa carrière comme mannequin. Puis elle gagne le Vietnam en guerre au début des années 1970 pour accompagner son compagnon de l'époque, le photographe et cinéaste
Yves Billy. C’est d’ailleurs comme cela qu’elle apprend son métier de photographe, sur le tas.
"Les images de cette libertaire sont un miroir tendu à l'Amérique, le reflet de ses propres horreurs. Avec celles de quelques autres franc-tireurs, ses photos ont amené la fin de la guerre.", dira
Robert Stevens, l'un des ses photo-éditeurs à
Time.
En avril 1975, elle prend une première image qui fait le tour du monde, lors de la chute de Saïgon. Postée dans le Palais présidentiel, elle est la seule à saisir l'instant où les chars des Vietcongs font leur entrée dans la ville. "
18 janvier 1976, quartier palestinien de la Quarantaine à Beyrouth (Liban) Cette femme implorant le ciel face à un homme armé dans le quartier en feu, symbolise la tragédie de la guerre.
C'est l'un de ces clichés qui cristallisent un instant où tout bascule, qui bousculent les consciences, qui donnent une autre vision du conflit.
Elle a valu à Françoise Demulder le
World Press Photo, le plus grand prix récompensant les photojournalistes, en 1977.
Même
Yasser Arafat sera touché par cette femme qui supplie un tueur encagoulé, ces enfants qui fuient, ces masures qui brûlent. C’est le défunt raïs qui, incapable de prononcer son nom, lui donnera son surnom : Fifi, adopté par tous ses amis.
Fifi la baroudeuse, la "saltimbanque de l’image", avait suivi à plusieurs reprises le leader palestinien.
Atteinte par une leucémie au début des années 2000, elle a ensuite été victime d'une erreur médicale qui l'a laissée paraplégique. Elle est décédée le 3 septembre d'une crise cardiaque dans un hôpital parisien.
Jean-François Leroy, l'organisateur du festival de photojournalisme "Visa pour l'image", a souligné "la qualité de son travail, son humour et sa beauté".
Le photographe et réalisateur
Christian Poveda, qui a travaillé avec elle sur la guerre Iran-Irak en 1981 ou au Cambodge à la fin des années 1980, affirme "retenir sa grâce" et "son sens de l'esthétique dans la photo".
"C'était une très grande photographe. Au-delà du fait qu'elle était toujours là au bon moment, elle construisait de magnifiques histoires. Elle se démarquait des autres", affirme-t-il.
Elle était "unanimement appréciée" par la profession, ajoute également celui qui avait organisé en octobre 2003 une collecte pour venir en aide financièrement à la photographe, qui n'avait jamais cotisé.
Quelques 250 tirages photographiques avaient été offerts à l'association "Un Déclic contre une Claque" par des galeries, des collectionneurs et des photographes, dont Yann Arthus-Bertrand, Helmut Newton, Keita, Jean-Paul Goude, Reza, Sebastiao Salgado, Eric Bouvet, James Nachtwey, Luc Delahaye, Reza, Laurent Van der Stockt, Abbas et Philip Jones Griffiths...
www.avmaroc.com/actualite/deces-a139738.html
http://les-carnets-d-emma.blogs.lavoixdunord.fr/archive/2008/09/08/hommage-a-francoise-demulder.html
http://blog.libnanews.com/frenchy/2008/09/07/hommage-a-francoise-de-mulder/
www.liberation.fr/transversales/grandsangles/351127.FR.php
http://www.limage.info/fotossima/index.php?action=article&id_article=1029330 Au Maroc