photo Marc Chelard / AFPLe Clézio Nobelisé !
Le prix Nobel de littérature 2008 a été attribué à l'écrivain français Jean-Marie Gustave Le Clézio pour son oeuvre "de la rupture", a annoncé ce jeudi l'Academie suédoise.
Le dernier lauréat français était Claude Simon, en 1985.
L'Académie a fait ce choix d'un "écrivain de la rupture, de l'aventure poétique et de l'exstase sensuelle, l'explorateur d'une humanité au-delà et en-dessous de la civilisation régnante", selon les attendus de l'Académie.
JMG Le Clézio, 68 ans, recevra un chèque de 10 millions de couronnes suédoises (1,02 million d'euros) le 10 décembre à Stockholm. www.liberation.fr/culture/0101123064-le-prix-nobel-de-litterature-decerne-a-le-clezio Le Clézio et ses frères humains Les romans de J.M.G. Le Clézio, si rêveurs et poétiques soient-ils, n'apparaissent pas comme sa seule expression. Car ils sont porteurs d'un message auquel l'écrivain donne dans ses essais plus de résonance, de profondeur, d'assurance. Les personnages de ses fictions sont des doubles, des porte-parole, des illustrations. Leur destin un exemple. Mais le but authentique de son écriture est sans doute ailleurs que dans leur incarnation fugitive.
Sentiment qu'induit la lecture des deux derniers livres, un recueil de textes sur les Indiens d'Amérique et un journal de voyage illustré, si vivants, si naturels, si pédagogiques dans leur authenticité sans apprêt. Ils prennent la suite du
Rêve mexicain et de toute une entreprise éditoriale, consistant à faire connaître aux Français les écrits rescapés de l'extermination culturelle des Amérindiens. Après avoir publié
Les Prophéties du Chilam Balam et la
Relation de Michoacan, J.M.G. Le Clézio réunit des textes circonstanciels, mais dont l'assemblage revendique une cohérence de pensée assumée sur une vingtaine d'années.
Parallèlement, il rédige avec sa femme, Jémia, d'origine marocaine, de la lignée nomade des Aroussiyine, le récit d'un voyage presque initiatique, dans la terre saharienne que les grands-parents de Jémia ont dû quitter. Le retour de Jémia
"pour rencontrer son passé comme une image inconnue de soi-même" et la découverte de J.M.G. sont d'autant plus troublants que, dans son adolescence, le futur romancier
"avait écrit une sorte de roman d'aventures dans lequel un cheikh vêtu de blanc, venu du désert, se battait farouchement contre les Français et, vaincu par le nombre, retournait vers le sud, vers un pays mystérieux où s'étaient regroupés les nomades insoumis." (...)
www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3260,36-1105157,0.html Né le 13 avril 1940, Jean-Marie Le Clézio est fils de Raoul Le Clézio, chirurgien britannique, et de Simonne Le Clézio, sa cousine germaine (tous les deux ont le même grand père Sir Eugène Le Clézio) et sont issus d'une famille bretonne émigrée à l'île Maurice au XVIIIe siècle.
Il écrit à sept ans un premier livre sur la mer. Un long voyage né dans la cabine du bateau qui le conduit avec sa mère au Nigéria où il va retrouver son père. Il poursuit des études au collège littéraire universitaire de Nice, puis après quelques années passées à Londres et à Bristol, il devient enseignant aux États-Unis.
Spécialiste du Michoacan (centre du Mexique), il présente une thèse d'histoire sur ce sujet à l'Institut d'études mexicaines de Perpignan. Il enseigne ensuite à l'Université d'Albuquerque aux États-Unis, mais en 1978 il ne peut accéder au poste de chercheur au CNRS.
Depuis de nombreuses années, il parcourt de nombreux pays dans le monde, sur les cinq continents, mais vit principalement à Albuquerque, et en France à Nice et à Paris.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Marie_Gustave_Le_Cl%C3%A9zio Le Clézio, le Nobel et la littérature américaine Le Clézio, prix Nobel - cela valait le coup pour une foule de raisons, dont la plus frivole est sans doute le plaisir d’entendre la journaliste de la radio publique américaine annoncer l’information. (...)
http://americana.blog.lemonde.fr/2008/10/09/le-clezio-le-nobel-et-la-litterature-americaine/