Au G8, relançons le Fonds mondial contre le sida Dans l'histoire des sommets du G8, le dernier tenu en Italie est tristement célèbre, suite à la mort d'un manifestant, Carlo Giuliani. Pour nous, Gênes fut surtout synonyme d'espoir, et le début d'une révolution sanitaire dans nos pays. C'est en effet à cette occasion que le
Fonds mondial de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme a été créé il y a huit ans, révolutionnant le financement de la lutte contre le VIH et le rôle de la société civile dans la prise en charge de cette pandémie.
D'ici 2010, le fonds a besoin de 5 milliards de dollarsDepuis maintenant huit ans, en tant qu'individus engagés dans la promotion de la santé, nous avons appris à déposer des projets chaque année, à les suivre et à les évaluer. Nous avons proposé des projets de qualité, de plus en plus ambitieux pour venir à bout des
trois pandémies. Avec des milliers d'autres acteurs de terrain, nous avons par nos actions fait du Fonds mondial un succès, concrétisant comme jamais auparavant l'espoir de l'accès universel aux traitements anti-sida…
Les pays « donateurs » rechignent à honorer leurs engagementsRéussite incontestable qui prouve que ces pandémies ne sont pas une fatalité, le Fonds mondial est pourtant en danger. D'ici 2010, il a besoin de 5 milliards de dollars pour assurer la continuité des programmes mis en place, et la mise en œuvre de tous les programmes acceptés. En dépit d'engagements répétés, dont celui de permettre un accès universel aux traitements pour les malades du sida d'ici 2010, les pays donateurs rechignent à payer.
Taxer les transactions de change pour financer l'accès à la santé
des pays du SudL'urgence est de donner au Fonds mondial les
5 milliards de dollars qui lui manquent d'ici 2010. Au-delà de cette échéance, pour pérenniser les projets et espérer atteindre l'objectif de l'accès universel au traitement anti-sida, il faut trouver 23 milliards de dollars annuels supplémentaires.
C'est pour cela que nous nous rendons au G8. Témoins de la pandémie, nous ne supportons plus de voir mourir nos proches, parents et amis, jour après jour, alors que les remèdes existent. Responsables d'associations, nous ne voulons plus nous retrouver devant le dilemme qui consiste à choisir entre une mère et ses enfants, entre deux membres d'une même famille, au moment d'attribuer un traitement. Citoyens du monde, nous ne voulons pas croire que
les leaders des pays riches peuvent trouver 400 milliards en quelques jours pour le FMI, mais ne sauront pas trouver les quelques milliards qui éviteraient l'autre crise au seul motif que celle-ci est invisible.
Par Collectif
07/07/2009
www.rue89.com/2009/07/07/au-g8-relancons-le-fonds-mondial-contre-le-sida www.theglobalfund.org/FR/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fonds_mondial_de_lutte_contre_le_SIDA,_la_tuberculose_et_le_paludisme