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 Tunis : le réveil des salles obscures

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Orwelle




Messages : 7341
Date d'inscription : 04/03/2008

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MessageSujet: Tunis : le réveil des salles obscures   Tunis : le réveil des salles obscures Icon_minitimeVen 4 Fév - 9:10

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Les membres de la Fédération tunisienne des cinéastes amateurs. Photo Olivier Touron, Fedephoto.

Tunis : le réveil des salles obscures

La maison de la culture Ibn-Khaldoun se trouve à deux minutes de l’avenue Bourguiba, à Tunis, avec ses tanks, ses barbelés, ses tags (« Le peuple a libéré la police »), et la révolution qui passe toute la journée, avec ses orateurs improvisés et les manifestations de lycéens, footballeurs, ouvriers, femmes des quartiers pauvres réclamant un logement… C’est au deuxième étage que s’est réuni, la semaine dernière, pour la première fois tout ce que la Tunisie compte de cinéastes, monteurs et techniciens, afin de faire repartir l’Association des cinéastes tunisiens (ACT) qui avait été confisquée par Ali Laâbidi, « un vendu au Palais », dit le réalisateur Nouri Bouzid.

Il se passe ici la même chose que dans toute la société tunisienne : les citoyens investissent les structures associatives, culturelles et professionnelles avec l’énergie du néophyte. À l’ordre du jour, la constitution du nouveau bureau de l’ACT. Dans la grande salle, 200 hommes et femmes, certains ne se sont pas vus depuis des années, ils se tombent dans les bras. D’abord, une minute de silence aux morts de la révolution, puis les interventions commencent. Un mélange d’enthousiasme, d’invectives, d’envolées lyriques et logorrhéiques. Cela évoque les images de la Sorbonne en 1968, y compris la densité de nicotine qui flotte au-dessus des têtes, mais avec beaucoup moins de violence et aucune trace d’idéologie. À peine, de temps en temps, une vague allusion aux Lumières et à la Révolution française.

« C’est une thérapie de groupe, comme partout, et c’est nécessaire », soupire Ibrahim Letaief, réalisateur de Cinecittà. « Il faut mettre l’aristocratie du crime cinématographique hors circuit, mais nous ne sommes ni Robespierre ni Saint-Just, il ne faut pas de chasse aux sorcières », dit un homme calme.
[…]

Natalie Levisalles
www.ecrans.fr/Tunis-le-reveil-des-salles,11900.html
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Orwelle




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Date d'inscription : 04/03/2008

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MessageSujet: Re: Tunis : le réveil des salles obscures   Tunis : le réveil des salles obscures Icon_minitimeLun 27 Juin - 23:02

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Image extraite du documentaire «ni Allah ni maître»

En Tunisie, un film sur la laïcité perturbé par des islamistes

Une cinquantaine d'entre eux a essayé d’interrompre la diffusion de «Ni Allah ni maître» dimanche, à Tunis.

Une cinquantaine d’islamistes ont tenté dimanche d’empêcher par la force la projection à Tunis d’un film de la cinéaste tunisienne Nadia El Fani, sur la place de la laïcité dans le pays. Les manifestants scandaient des slogans tels que «la Tunisie est un État islamique» et «le peuple veut criminaliser la laïcité», avant de briser les portes en verre de la salle, en plein centre de Tunis, et de pénétrer dans le cinéma.

Le directeur de la salle Habib Belhedi a déclaré avoir été agressé «par deux barbus» qui l’ont saisi et lui ont aspergé le visage du contenu d’une bombe lacrymogène. La police est ensuite intervenue pour disperser les manifestants et a interpellé un petit groupe qui étaient dans la salle. Ils furent acclamés par le public présent.

La projection du film Ni Allah ni maître s’inscrivait dans le cadre d’une manifestation organisée par le collectif Lam Echaml (arabe pour «réunion de tous»), pour dénoncer les agressions subies par des artistes tunisiens. Aux menaces proférées à des cinéastes présents, un membre du collectif a répondu : «C’est pour cela que nous faisons cette manifestation, pour défendre la liberté d’expression et de création, sinon c’est la mort de la société.» «Ce n’est pas normal que des citoyens tunisiens décident de venir ici empêcher la projection d’un film», a déploré Fares Belhassen, président de l’ONG Tunisie Tolérance. «C’est contre la démocratie et on s’est justement battus le 14 janvier pour cette démocratie », a-t-il ajouté (Le 14 janvier l’ancien président Ben Ali quittait le pouvoir sous la pression de la révolte populaire, ndlr).

La cinéaste Nadia El Fani, qui a réalisé le documentaire projeté, était absente, pour suivre un traitement en France. Depuis une projection de son film fin avril à la clôture du festival de Tunis et la diffusion d’un reportage sur elle sur une télévision tunisienne, Nadia El Fani est la cible des islamistes qui appellent sur Facebook à la couvrir de « dix millions de crachats ».

Extrait de ce film de Nadia El Fani
www.dailymotion.com/video/xivr6u_extrait-du-film-ni-allah-ni-maitre-de-nadia-el-fani_shortfilms cyclops
http://next.liberation.fr/cinema/01012345731-en-tunisie-un-film-sur-la-laicite-perturbe-par-des-islamistes
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