Le Palais de la Femme licencie !Une salariée, chef de service social et pédagogique du Palais de la Femme est licenciée.
Après avoir été, des mois durant, victime d’un harcèlement moral de la part de son employeur,
l’Armée du Salut, une employée chef de service social et pédagogique, vient d’être licenciée par voie d'huissier en ce début de mois de juillet.
Que lui reproche l’Armée du Salut ?
Cette employée a dénoncé les pratiques inacceptables qui règnent au Palais de la Femme (94 rue de Charonne à Paris 11e) : depuis la rénovation dudit Palais, l'Armée du Salut entend désormais sélectionner ses résidentes sur des critères économiques : non pas en donnant la priorité aux femmes les plus démunies, mais au contraire à celles présentant des garanties de solvabilité. C’est 413 Euros qu'il faut débourser à l'Armée du... Salut pour un studio de 11 m2 sans seulement une kitchenette !
Ainsi, faute de ressources, de nombreuses usagères sont jetées à la rue, des sacs poubelles en guise de valises pour leurs affaires. A cette dérive, s’ajoute la maltraitance au quotidien dont font l’objet de nombreuses femmes en difficulté obligées de respecter
des règles d’un autre âge – notamment celle qui leur interdit de recevoir leurs enfants ou d’être enceinte pendant leur séjour – sous peine d’être expulsées.
En dénonçant les dérives de fonctionnement de son institution, l'employée licenciée n’a fait que suivre le code de déontologie qui fonde et régit sa profession. Elle a rappelé que de telles exigences à l’égard de personnes en grande précarité, c’est le meilleur moyen de les remettre en situation d’échec !
Dans un contexte où le travail social est de plus en plus mis à mal et pénalisé, comme les travailleurs sociaux qui aident les personnes sans papiers, il est important de réagir.
L'utilisation que le Palais de la Femme fait de l'argent public qui lui est versé est inacceptable.
Les organisation signataires appellent les citoyens, les citoyennes et les élu(e)s, tous ensemble à exiger la réintégration immédiate et l'arrêt du harcèlement de cet employée.
Contre le licenciement au Palais de la Femme (premiers signataires) :UL CGT XIIème, Organisation syndicale CGT - Fondation Armée du Salut, CGT Santé privée - action sociale 75, FERC CGT asso 11e, Collectif des mal-logés en lutte, CNDF (Collectif national pour les droits des femmes), Ligue de l’Enseignement. Partis politiques du XIe : Alternatifs, AL, NPA, PG, PS, PCF, PCOF, Verts.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Arm%C3%A9e_du_salut