La supercherie du capitalisme vertLa question écologique [est] présentée comme l’ardente obligation de ce début de XXIe siècle, Grenelle de l’environnement à l’appui.
Or, la plupart des cent mesures du
plan Fillon de relance consistent à accélérer la construction d’autoroutes et à bétonner le pays, tout en affirmant que l’objectif de croissance à tout prix (rapport Attali pour une croissance forte oblige) est la seule voie pour sortir la France de la crise. Le salut viendra du « capitalisme vert », autre splendide oxymore !
Cette utilisation massive des
oxymores – qui consistent à fusionner deux réalités contradictoires – remplit
trois fonctions pour le pouvoir politique. C’est d’abord une technique éprouvée pour occuper l’espace médiatique, avec l’aide d’organes de presse souvent complaisants, voire complices, en exhibant à coup de gesticulations des objectifs mirifiques qui suscitent le débat.
C’est ensuite un moyen de neutraliser l’opposition en la doublant sur sa gauche (pouvoir d’achat) ou sur sa droite (migrations). C’est enfin, ce qui est le plus grave, une stratégie destinée à « enfumer » les citoyens, en s’attaquant à leur univers mental et en jouant avec leurs rêves.
Ceux qui gouvernent ainsi font preuve d’un cynisme et d’un mépris profonds des citoyens. L’art de gouverner se confond avec celui de manipuler. La politique et la démocratie en sortent dévalorisées…
Dominique Plihon
www.politis.fr/article6656.html La vraie écologie est anticapitalisteLa crise économique actuelle, corollaire des turbulences qui ont frappé la bulle des hedge funds et des subprimes,
Hervé Kempf l’avait prédite dans son précédent essai (1). Il préconise d’inscrire « l’urgence écologique et la justice sociale au cœur du projet politique ». Oui, mais qui pour promouvoir ce dernier ? Comment, insiste Hervé Kempf, qui rejette également les éoliennes et les agro-carburants, oser estampiller le nucléaire « énergie du futur », alors qu’il demeure éminemment dangereux et génère des volumes colossaux de déchets fortement radioactifs ? Nos dirigeants, que la collusion avec les lobbies les plus influents et les grands groupes industriels n’a jamais rebutés, excluent sciemment une réduction drastique de la consommation.
Celles et ceux qui préconisent des solutions viables, aux antipodes de la doxa dominante, comme par exemple une redistribution équitable des richesses, les pseudo-« penseurs » choyés par les médias les raillent à tout va. Ainsi, l’inénarrable
Jacques Attali avait postillonné, le 16 octobre 2007, sur France Inter, « la meilleure façon de ne pas polluer est de revenir à l’âge de pierre ».
Crétinisme d’un de ces « intouchables », qui ne risquent guère une confrontation avec des contradicteurs sur les ondes et plateaux de télévision ! Si l’on se contente de rehausser la grisaille du statu quo d’une touche de chlorophylle, le boostage des énergies renouvelables n’apparaît que comme une mesurette-alibi. Hervé Kempf, qui est aussi le fondateur de
Reporterre (2), n’hésite pas à réclamer la taxation des hauts revenus, voire le ponctionnement du patrimoine détenu par les plus fortuné(e)s, afin de financer des activités socialement utiles et à faible impact environnemental.
«
l’acmé de l’aliénation capitaliste intervient quand l’humain lui-même devient marchandise ». Le journaliste met en garde : attention de ne pas tarder, « hébétés », jusqu’à ce que ce système délétère « se transmue en despotisme » !
www.plumedepresse.com/spip.php?article1131 On a un exemple de cette marchandisation de l'humain avec les 23.000 enfants utilisés comme cobayes à New-York
et qui n’intéressent personne
www.agoravox.fr/actualites/sante/article/23-000-enfants-cobayes-a-new-york-1125