| sarkoverdose Politique, culture, art, humour... |
|
| Etoiles et toiles | |
| | |
Auteur | Message |
---|
Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: Etoiles et toiles Ven 1 Jan - 13:07 | |
| Sur les écrans de Douala «Faux Blancs»Incontournable miroir à nous proposé, c’est un film comme on n’en voit pas tout le temps sur les écrans. «Faux Blancs» diffusé récemment au centre culturel Blaise Cendrars de Douala dure sur une cinquantaine de minutes. Il a été produit en 2004 par Jean-Daniel Bécache. (...) En 52 minutes, Jean-Daniel Bécache donne à voir et à méditer sur ces images déformées qui nous font croire qu’ « un «faux Blanc» est un Blanc qui ne correspond pas à l’image du Blanc, forcément riche, forcément évolué – un handicapé ou un fou en somme, tout aussi gênant et révélateur ». « En cela, les faux Blancs sont parfaitement subversifs, tant pour la société africaine que pour les Blancs bien installés .Tout se passe comme s’ils torpillaient par leur simple existence cet imaginaire ravageur que l’on rencontre de plus en plus en Afrique prônant la recolonisation moderne d’un continent supposé incapable de s’en tirer tout seul ». Cet imaginaire, force est de le reconnaître, le film tente par ailleurs d’explorer à travers rencontres et parole des Africains. (...) Blaise-Pascal Dassié Jeudi 31 décembre 2009 www.lemessager.net/?p=4952 www.ccfdouala.com/"Fièvre jaune", le vrai visage des chinois du CamerounPar Ingrid Alice NGOUNOU 23/09/2009Interview du réalisateur français Jean Daniel Bécache www.journalducameroun.com/article.php?aid=2821 | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: Etoiles et toiles Dim 3 Jan - 23:48 | |
| AVATARpar Philippe Corcuff [extraits] Après l'échec du Copenhague institutionnel et la vivacité du Copenhague mouvementiste, on peut être tenté de se tourner vers la vitrine du marketing électoral d'Europe-Ecologie. La bonne nouvelle ne viendrait-elle pas plutôt, et paradoxalement, d'un vieux routier de l'industrie hollywoodienne, James Cameron, avec son « Avatar » ? En 1998, dans « Une envie de politique » (La Découverte), passé alors du statut d'icône soixante-huitarde à celui d'inspirateur d'un capitalisme vert, Daniel Cohn-Bendit écrivait ceci : « Ce que la gauche doit donc faire valoir aujourd'hui, c'est que cette évolution a des aspects destructeurs, car la production menace de détruire la planète. Faire cette démonstration n'est pas facile, mais on peut le faire au nom même de l'économie de marché, car je suis pour le capitalisme et l'économie de marché. » En se faisant le chantre d'un capitalisme chlorophyllisé et d'une écologie politique chloroformée, l'agité du bocage politicien a rejoint les rangs d'une défense consensuellement aseptisée de la nature : les Al Gore, Yann Arthus-Bertrand, Nicolas Hulot et autres Jean-Louis Borloo. Pas le plus écolo, Marx pointait déjà la contradiction capital/nature.Ainsi, pour lui, la production capitaliste épuisait « les deux sources d'où jaillit toute richesse : la terre et le travailleur » (« Le Capital », livre I, 1867). André Gorz prolongea cette analyse en notre début de XXIe siècle : « La question de la sortie du capitalisme n'a jamais été plus actuelle », écrit-il dans « Ecologica » (éd. Galilée, 1998). Et d'ajouter par avance contre une possible cohn-benditsation de la radicalité écologiste : « Il est impossible d'éviter une catastrophe climatique sans rompre radicalement avec les méthodes et la logique économique qui y mènent depuis cent cinquante ans. » C'est dans une telle perspective que s'est récemment situé le journaliste Hervé Kempf : « Pour sauver la planète, sortez du capitalisme » (éd. du Seuil, 1999). « Avatar » : Hollywood dans la galaxie anticapitaliste ? Cameron met en quelque sorte en images et en son une forme extrême de la contradiction capital/nature. La trame narrative de la science-fiction, reconfigurée avec de nouveaux effets spéciaux numériques, projetée en 3D, donne une vérité éthique et politique proprement cinématographique à une composition fictionnelle. Une critique sociale, sur un plan sensible et intelligibleCe dispositif cinématographique nous permet d'explorer au plus près de nos sensations un autre monde, celui de Pandora et des Na'vis, en jouant tour à tour sur la frayeur, la surprise ou la joie de la découverte. La critique sociale s'exprime sur un double plan sensible et intelligible. Cet univers étrange en 3D, qui nous fait d'abord peur, puis nous émerveille, constitue moins un des « autres mondes possibles » des altermondialistes que l'envers de notre propre monde, un lieu imaginaire qui permet de mieux repérer les failles de notre réalité quotidienne à la manière de l'île d'Utopia chez Thomas More. Sully a quelque parenté avec la figure des « militants existentiels » anticapitalistes, caractérisée « par un travail spirituel et politique de chacun de nous sur lui-même, soutenu par des communautés de vie », promue récemment par le philosophe de l'économie Christian Arnsperger dans son stimulant ouvrage « Ethique de l'existence post-capitaliste » (éd. du Cerf, 2009). Une écologie radicale, loin des niaiseries de Borloo ou Cohn-BenditDans une conjoncture de menace extrême, « Avatar » justifie le recours au combat et à la force. Dans certaines circonstances, l'anticapitaliste vert conséquent doit aussi savoir prendre les armes (au sens métaphorique, n'impliquant pas nécessairement le maniement de la kalachnikov). Cette écologie radicale n'a pas grand-chose à voir avec les niaiseries consensualistes de l'arc Borloo/Cohn-Bendit. Elle appelle des clivages, des conflits, des affrontements. La transformation personnelle et l'action collective contre les forces dominantes apparaissent associées et non pas opposées. www.rue89.com/2010/01/03/avatar-contre-cohn-bendit-lecologie-doit-etre-anticapitaliste-132082Être écolo, c'est faire du cinémawww.excessif.com/cinema/actu-cinema/dossiers/etre-ecolo-c-est-faire-du-cinema-5598176-760.htmlPandora DocumentaryA pseudo-documentary about the flora and fauna of Pandora. Narrated by Ms. Sigourney Weaver.www.iwatchstuff.com/2009/12/pandora_documentary_its_like_w.phpPlus sur le filmhttp://lebuzz.info/2009/11/37874/avatar-voyez-trois-minutes-du-film-de-james-cameron/ www.excessif.com/cinema/actu-cinema/news/avatar-un-extrait-du-film-et-deux-reportages-cnn-5554763-760.htmlUne image | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: Etoiles et toiles Mer 13 Jan - 11:55 | |
| Rohmer, 89 printemps et tant de légèretéOn le découvre en 1969. Eric Rohmer (de son vrai nom Maurice Schérer), mort le lundi 11 janvier, a déjà 49 ans. Le joli mois de mai, ses barricades et ses utopies règnent encore sur le cinéma. On ne jure que par le Godard militant (pas le meilleur) et par les drames politiques italiens. If, de Lindsay Anderson, sévère mise en cause du mode de vie british, obtient la Palme d’or à Cannes. Et que tourne Eric Rohmer, cette année-là ? La rencontre, à Clermont-Ferrand, d’un jeune catholique (Jean-Louis Trintignant) avec sa future épouse (Marie-Christine Barrault), après une nuit – chaste, mais passionnée – passée au pied du lit d’une libre penseuse qui, elle, n’aura jamais eu de chance avec les hommes (Françoise Fabian, lumineuse, magique, à tomber…). Et ça marche ! Ma Nuit chez Maud, qui parle du pari de Pascal (vous vous rendez compte, le pari de Pascal, un an après 68 !), est un triomphe. Même en Amérique : les New-Yorkais – les fans de Woody Allen, en tout cas – trouvent «Maud», Clermont et Trintignant «charming» et «typically french»… (...) Liens et vidéos www.telerama.fr/cinema/eric-rohmer-vient-de-disparaitre,51421.phpRediffusion d’un entretien avec Eric Rohmer de 2007, lors de la sortie de Les amours d'Astrée et de Céladon. Et plateau avec Jean Douchet, spécialiste de la Nouvelle vague et compagnon de route d’Eric Rohmer, Serge Toubiana, Directeur général de la Cinémathèque Française, Carole Desbarats, enseignante, directrice des études de la FEMIS, et les comédiens Pascal Greggory et Arielle Dombasle. et quelques autres émissions sur Radio France : http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/dossiers/2010/eric-rohmer/emissions.phpDoc audios et liens : www.france-info.com/culture-cinema,37-2010-01-11-eric-rohmer-le-cineaste-de-la-nouvelle-vague-est-mort-390873-36-37.htmlLes Amours d'Astrée et de Céladon"D'entrée, on est frappé par la lumière, les couleurs, la vivacité du tableau. Le vert scintillant de l'herbe des collines, la grâce de la jeune fille qui les dévale, sa chevelure d'or d'un désordre bien agencé, le drapé de sa robe blanche qui laisse transparaître l'ombre de deux fines jambes élancées... Qui est-elle ? C'est Astrée la bergère, réincarnation rohmérienne de l'héroïne du chef-d'oeuvre de la littérature baroque, L'Astrée, d'Honoré d'Urfé. (...)" Un avertissement dit en début de film : " Malheureusement, nous n'avons pas pu situer cette histoire dans la région où l'avait placée l'auteur ; la plaine du Forez étant maintenant défigurée par l'urbanisation, l'élargissement des routes, le rétrécissement des rivières, la plantation des résineux. Nous avons dû choisir ailleurs en France, comme cadre de cette histoire, des paysages ayant conservé l'essentiel de leur poésie sauvage et de leur charme bucolique." Cela a valu au producteur une assignation en référé pour "dénigrement" de la part du conseil général de la Loire et de son président Pascal Clément (UMP), en septembre 2007. www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3246,36-958310@51-956214,0.html | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: Etoiles et toiles Lun 18 Jan - 9:36 | |
| Le silence des nanosJulien Colin a réalisé en 2007 un documentaire de 75 mn sur les nanotechnologies. Au fil d'une cyber-enquête virtuelle, avec des séquences audiovisuelles glanées sur la toile, le réalisateur dévoile les implications de ce que l'on présente comme la troisième révolution industrielle. On entend par nanotechnologies la capacité de manipuler la matière à l’échelle atomique... Les domaines d’application ? la santé, l’alimentation, les cosmétiques, les textiles, les peintures... Soit environ 2000 nanoparticules commercialisées aux risques insuffisamment identifiés. Le documentaire « Le silence des nanos » de Julien Colin permet de mieux saisir les enjeux (sanitaires, sociaux, environnementaux, éthiques et économiques) de ces nanotechnologies. www.millebabords.org/spip.php?article13092Le film ne montre pas le nanomonde, de toute façon invisible, même pour un œil électronique. L’action se déroule sur l’écran d’un ordinateur connecté au réseau. Une navigation dans le cyberespace permet de découvrir ce que recouvrent les nanotechnologies en terme de programme. De lien en lien, de site en site, de téléchargement en téléchargement, le film révèle l’histoire de ces technologies émergentes, les visions et les rêves dont elles procèdent ou qu’elles génèrent. Les questions, qui ne sont pas nouvelles : notre rapport à la technologie, au développement, au progrès ; mais qui, devant la révolution technologique annoncée, s’imposent avec acuité. Ce film est diffusé librement sur la proposition de son auteur. www.les-renseignements-genereux.org/videos/4139Une version courte NANO PRAVDA (20 min) à télécharger. Une version en 2 parties sur dailymotion : www.dailymotion.com/video/x47wgs_nanopravdapart1_tech www.dailymotion.com/video/x47wrb_nanopravdapart2_techLa première version du film [FLV] (1 heure) www.nous-les-dieux.org/VIDEOS/LeSilenceDesNanos.flvPour acheter le DVDwww.lesilencedesnanos.com/ www.kokopelli.asso.fr/boutic/bou_list.cgi?codefam=dvdLe 1er juin 2006, le Commissariat à l’Energie Atomique et l’Institut National Polytechnique de Grenoble (INPG) inaugurent MINATEC, "le premier pôle européen pour les nanotechnologies". D’ores et déjà le "techno-gratin" a décidé de faire de cette inauguration un événement national. Nous ne laisserons pas l’inauguration de MINATEC passer sous les seules acclamations de la Communication officielle. Si les effets indésirables et les obstacles éthiques au sujet des nanaos sont parfois mentionnés, c’est aussitôt pour être évacués ou minimisés face aux "fantastiques promesses" de cette technologie. (...) www.millebabords.org/spip.php?article3700Plus | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: Etoiles et toiles Lun 15 Fév - 21:50 | |
| Alexandre Dumas, un «Nègre» avec des «cheveux crépus» devenu Blanc dans ‘‘L’Autre Dumas’’Emmanuel Goujon et Serge Bilé n’en reviennent pas. Comment le choix du réalisateur Safy Nabou, dans son dernier film, en salle mercredi 10 février, s’est-il porté sur Gérard Depardieu pour incarner celui-là même qui dans mémoires s’est décrit comme «nègre» avec «des cheveux crépus» ? Pour ces deux journalistes et écrivains c’est faire jouer Denzel Washington le rôle de Jean Moulin, donner le visage de Molière à Pascal Légitimus. Explication de texte. On ne peut qu’être admiratif devant le talent de Gérard DEPARDIEU qui a, dans sa longue et riche carrière, incarné, avec une facilité déconcertante, de grands personnages historiques à la perfection : de DANTON à VATEL, de Christophe COLOMB à VIDOCQ. Un côté caméléon et une aisance prodigieuse qui pourraient, à eux seuls, expliquer le choix du réalisateur Safy NEBBOU de lui confier le rôle de l’écrivain Alexandre DUMAS dans son film "L’Autre DUMAS", sorti ces jours-ci. Un choix néanmoins étonnant, au moment où la France se gargarise de diversité et de promotion des minorités visibles. Que personne n’ait trouvé à redire à ce tour de passe-passe est encore plus surprenant. Que n’aurait-on pas dit, à l’inverse, si, pour les besoins d’un film, DENZEL Washington avait incarné Jean MOULIN, si Pascal LEGITIMUS avait donné son visage à Molière, et si Sonia Rolland s’était prise pour Jeanne D’ARC ? Peu de gens le savent aujourd'hui, mais le célèbre écrivain avait un père métis : Thomas Alexandre DAVY-DUMAS de la PAILLETERIE, fils d'une esclave et d'un petit propriétaire de Saint-Domingue. Grâce à son courage au combat, il devint général sous la révolution et fut même considéré un moment comme un rival potentiel du général Bonaparte. Alexandre DUMAS se décrivait, d’ailleurs, lui-même, dans ses "Mémoires", comme un "nègre", avec des "cheveux crépus", et un "accent légèrement créole". Tout l’inverse, à l’évidence, de Gérard DEPARDIEU. En gommant ces traits, le film de Safy NEBBOU occulte un aspect essentiel de la vie de l’auteur du Comte de Monte Cristo : le racisme. En 2002, lors du transfert des cendres de Dumas au Panthéon, Jacques Chirac, avait rappelé que ce "fils de mulâtre, sang mêlé de bleu et de noir" avait dû "affronter les regards d’une société française" qui "lui fera grief de tout : son teint bistre, ses cheveux crépus, à quoi trop de caricaturistes de l’époque voudront le réduire". Le cinéma a pris, par le passé, la liberté de confier des rôles de Noirs à des acteurs blancs qu’on prenait soin de grimer. "L’Autre DUMAS" s’inscrit dans cette veine négationniste qui, quand elle ne blanchit pas, occulte, de la mémoire collective, les grands hommes issus de l’Outre-Mer : le Chevalier de Saint Georges, Gaston MONNERVILLE, Félix EBOUÉ. Sans parler de ces grands oubliés que sont les Tirailleurs Sénégalais qui ont pourtant "sauvé" la France. En blanchissant Dumas, le film de Safy NEBBOU rate une occasion de combler une lacune chez ceux qui le verront et qui ignorent, pour la plupart, que l’auteur des "Trois Mousquetaires" était un "nègre". Ce "détail" risquait-il de troubler les spectateurs voire d’affecter la commercialisation de l’œuvre quand on sait que, pour le cinéma tricolore, un acteur français, métis ou noir, n’est pas "bankable" ? Safy NEBBOU avait, avec ce film, l’opportunité également de donner un signal fort, à l’heure où ce pays s’embourbe dans un débat sur l'identité nationale, faisant sournoisement la part belle à tout ce qui est "blanc et catholique". Une insulte à DUMAS, dont le génie, tout français qu’il était, plongeait, profondément, ses racines Outre-Mer et en Afrique. Là, où il repose, et où la couleur de la peau n'a, fort heureusement, plus beaucoup d'importance, Alexandre DUMAS ne doit pas pour autant se retourner dans sa tombe. Il en a vu d'autres. Mais, il est regrettable, qu’aujourd’hui, sur cette terre de France, la couleur soit encore un problème au point qu'on préfère la… gommer. www.farafinamag.fr/index.php?page=news&id=362Les Français [...] vont aller au cinéma ce week-end voir Gérard Depardieu choucrouté jouant le rôle d’un Alexandre Dumas incapable d’écrire une ligne. Tous les journalistes qui avaient accepté d’aller s’empiffrer aux cocktails organisés par la production ont crié au chef-d’œuvre. Ils sont contents d’eux. Leur salaire tombera à la fin du mois. Seul Benoît Poelvoorde, ayant pris conscience qu’il a participé à un film ignoble, annonce qu’il va arrêter le cinéma. C’est certainement excessif. Poelvoorde a du talent. Il oubliera ce navet. Nous aussi, nous tâcherons de l’oublier. Les cendres se disperseront et le soleil brillera de nouveau. Claude Ribbe www.legrandsoir.info/Pluie-de-cendres.html | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: Etoiles et toiles Mar 20 Avr - 2:46 | |
| Un film drôle et militant Solutions locales pour un désordre global
Coline Serreau filme le contre-champ de l’agricultureLa réalisatrice Coline Serreau livre «Solutions locales pour un désordre global», un documentaire passionnant et chaleureux sur ceux qui inventent l’agriculture de demain. Lorsqu’une cinéaste populaire s’empare du thème de l’environnement, la démarche ne peut que susciter la curiosité. Lorsqu’elle le fait d’une manière aussi réjouissante, on ne peut qu’apprécier le résultat. Coline Serreau, réalisatrice de Trois hommes et un couffin (1985), est une artiste dont l’œuvre, dominée par l’humour, s’est toujours construite en lien avec le regard impliqué qu’elle pose sur la société. Persuadée que « la conscience écologique n’est pas séparée d’une conscience politique, sociale, de tous les déséquilibres de notre société », l’auteure de Romuald et Juliette, La Crise, Chaos… s’était déjà penchée sur la question en 1996, dans une fiction, La Belle Verte, boudée à l’époque et aujourd’hui plébiscitée en DVD. Voilà qui permet de mieux cerner l’origine de Solutions locales pour un désordre global, documentaire chaleureux, tonique, peuplé de personnages enthousiasmants, qui prend le contre-pied d’un discours catastrophiste « qui a eu son utilité », dit-elle. Tout en dénonçant les folles dérives d’une agriculture progressivement annexée par la chimie et les multinationales depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le film offre une vue stupéfiante sur des initiatives plus ou moins connues, en France comme en Ukraine, en Inde ou au Brésil…(...) Arnaud SCHWARTZ www.la-croix.com/Coline-Serreau-filme-le-contre-champ-de-l-agriculture/article/2421262/5548"Solutions locales pour un désordre global" de Coline Serreau, film radical sur le capitalisme fouTout politique, tout citoyen, tout humain digne de ce nom doit voir ce film, extrêmement frappant et instructif sur le sujet du capitalisme fou, appliqué en particulier à l'agriculture et à la production de nourriture. [...] A noter que lundi 12/04/10, à la séance de midi à l'UGC des Halles (Paris), le film fut applaudi par la salle, fait rarissime (voir aussi les avis des internautes sur le site de Télérama, unanimement indignés par la "critique" indigente publiée par l'hebdomadaire). http://antennerelais.canalblog.com/archives/2010/04/17/17604402.htmlCommentaire de Pascal Pelletan :Film [...] sacrément dérangeant en prenant à contrepied le dogme sous le joug duquel le monde crève : le productivisme. Dogme de l'enrichissement insensé d'une poignée de prédateurs au détriment de l'Humanité. Dogme de la confiscation inédite des semences synonyme du contrôle absolu de la nourriture... Implacable réquisitoire en vérité (...) Le combat dépeint dans ce magnifique documentaire n'est ni plus ni moins que celui de la Vie contre la mort par la marchandisation et la mainmise de 5 multinationales sur le vivant. Il y est démontré l'insanité de notre système de production actuel, et l'urgence vitale d'en changer pour un modèle respectant l'humain et sa mère nourricère : la terre. www.lefigaro.fr/cinema/2010/04/07/03002-20100407ARTFIG00005-solutions-locales-pour-un-desordre-global-.phpD'autres critiques www.humanite.fr/2010-04-07_Cultures_Pour-l-agriculture-en-vert-et-contre-tous-les-gros www.allocine.fr/film/critiquepublic_gen_cfilm=146945.html | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: Etoiles et toiles Sam 22 Mai - 8:11 | |
| UMP et FN main dans la main à Cannes contre le film «Hors-la-loi»Elus UMP, anciens combattants, représentants d’associations de harkis ou de pieds-noirs et membres du FN ont accusé le film de Rachid Bouchareb de «falsifier l’histoire». Une «polémique indigente» pour SOS Racisme. Ils sont 1.200, selon la police, à s’être rassemblés, ce vendredi à Cannes (Alpes-Maritimes), pour rendre hommage aux «victimes françaises» de la guerre d’Algérie et des massacres de Sétif, le jour où le film Hors-la-loi, objet d’une polémique sur la représentation de cette épisode historique, est présenté au Festival de Cannes. Parmi les manifestants, réunis devant le monument aux morts de l’Hôtel de ville, figuraient plusieurs élus UMP dont le député-maire de Cannes, Bernard Brochant, et environ 70 anciens combattants portant des drapeaux français ainsi que des représentants d’associations de harkis ou de pieds-noirs. D’autres députés UMP dont Lionnel Luca (Alpes-Maritimes), Jean Leonetti (Alpes-Maritimes), Elie Aboud (Hérault, également président du Groupe d’études parlementaire sur les rapatriés), Richard Mallié (Bouches-du-Rhône) ainsi que l’ancien maire de Nice Jacques Peyrat ont participé à la cérémonie. [...] Après un salut aux couleurs, les manifestants ont chanté la Marseillaise et le Chant des Africains. Ils ont ensuite défilé dans les rues du centre-ville, en évitant le Palais des festivals, encadré par un important dispositif policier. Ils scandaient des slogans tels que : «FLN assassin». [...] «Démagogie électorale»SOS Racisme a apporté son soutien au réalisateur, Rachid Bouchareb, dénonçant une «polémique indigente» et y voyant «une nouvelle marque de la difficulté qu’a une partie de la France à faire face à son Histoire». «La mairie de Cannes (...) se situe malheureusement dans cette démagogie électorale, n’hésitant pas, à travers cette cérémonie, à s’associer à des forces d’extrême droite, dont le Front national», dénonce l’association. Avant toute projection, Hors-la-loi, qui sortira en salles le 22 septembre, a été accusé de «falsifier l’histoire» par l’extrême droite, des associations de harkis, d’anciens combattants et de pieds-noirs, ainsi que par Lionnel Luca. Présenté à la presse dans la matinée, le film a été applaudi. Il s’agit d’un efficace thriller politique qui suit trois frères déchirés par la guerre d’Algérie, une lutte d’indépendance que le cinéaste franco-algérien, Rachid Bouchareb, dépeint comme sale, mais juste. www.liberation.fr/cinema/0101636900-plus-d-un-millier-de-manifestants-a-cannes-pour-protester-contre-le-film-hors-la-loiHors-la-loi de Rachid Bouchareb Cinéma et histoire, suiteDes gendarmes plein la Croisette, fouilles et réunions pour sécuriser le «bunker» : il est trop tôt pour savoir si l'opposition au film de Rachid Bouchareb perturbera ou non sa projection du soir, mais tout à fait temps de dire, après la séance de presse du matin, que Hors-la-loi ne mérite ni opprobre ni vivats. C'est une fresque historique qui entend faire rimer (de l'aveu même de Bouchareb in le dossier de presse) L'Armée des ombres – avec les hommes du FLN en lieu et place des Résistants – et Rocco et ses frères – trois frangins prenant des routes parallèles ou divergentes. [...] Sur le plan idéologique, Hors-la-loi ne paraît pas discutable – sauf à contester la souveraineté de l'Etat algérien. Il n'insulte personne, renvoie dos à dos les méthodes du FLN et de la police, montre de façon assez courageuse que l'escalade de la violence était une stratégie consciente, une politique de la terre brûlée ne pouvant laisser in fine aucun choix aux deux parties. Le film s'achève sur la répression de la manif d'octobre 61 : il émet l'idée qu'en appelant à une manifestation, même pacifique, le FLN savait qu'il provoquerait de violentes représailles, susceptibles de mobiliser l'opinion, notamment internationale. Un calcul pas très glorieux. Et Sétif ? Le film, c'est vrai, compresse de façon un peu désinvolte les trois mouvements des événements (attaque de la police, réaction spontanée ultra-violente de la foule, puis répression organisée et sanglante des forces militaires). Mais l'impression générale n'est pas contraire à ce qu'on sait de la vérité des faits. Débat sans fin : une œuvre audiovisuelle, de surcroît une fiction, ne sera jamais la reconstitution exacte d'un événement historique. Pas de quoi mettre le festival de Cannes sous tension... Aurélien Ferenczi www.telerama.fr/cinema/cinema-et-histoire-suite,56241.php | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: Etoiles et toiles Dim 23 Mai - 2:01 | |
| IllegalDans la peau d'une immigrée illégale en Belgique Beaucoup ont applaudi, d'autres ont même pleuré. “Illegal”, film belge présenté à la Quinzaine des réalisateurs, raconte l'histoire d'une clandestine russe vivant en Belgique avec son fils depuis huit ans et qui, du jour au lendemain, se retrouve incarcérée dans un centre pour sans-papiers et menacée d'expulsion. Une fiction crue et réaliste, très documentée, que son réalisateur Olivier Masset-Depasse commente pour nous à travers trois extraits. www.telerama.fr/cinema/dans-la-peau-d-une-immigree-illegale-en-belgique,56233.php | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: Etoiles et toiles Dim 23 Mai - 2:30 | |
| Cannes : Mikhalkov répond à ses détracteurs par les chiffresLe cinéaste russe Nikita Mikhalkov, réalisateur du film à grand spectacle "L'Exode - Soleil trompeur 2" présenté samedi au festival de Cannes, s'est employé à minimiser la portée d'une pétition lancée contre lui dans le monde du cinéma russe. Ce film à gros budget a coûté moins cher qu'on ne l'a dit, a affirmé en conférence de presse le réalisateur, à qui des confrères et critiques russes reprochent d'être devenu le cinéaste officiel de la Russie par sa proximité avec le Kremlin et le siphonnage des aides publiques. La Russie a réservé un accueil mitigé à "Soleil trompeur 2", qui suit "Soleil trompeur", récompensé par le Grand Prix du Jury et l'Oscar du meilleur film étranger en 1994, et précède "La Citadelle - Soleil trompeur 3". Dans la première partie du triptyque, le général Sergueï Kotov, héros de la révolution joué par Mikhalkov, était victime des purges de Staline dans les années 30. La deuxième le voit s'évader d'un camp de prisonniers puis rejoindre l'Armée rouge pour combattre les Allemands en 1941. Deux ans plus tard, le major Dmitri Arsentiev (Oleg Menchikov), qui avait fait arrêter Kotov, est chargé par Staline de le retrouver. Nadia (Nadejda Mikhalkova, la fille du cinéaste) est également à la recherche de son père. Les trois acteurs ont repris les rôles qu'ils tenaient déjà dans "Soleil trompeur", au prix parfois d'une résurrection de leur personnage. La version montrée à Cannes, internationale, a duré deux heures et demie, une demi-heure de moins que la version russe. Nikita Mikhalkov a affirmé qu'il n'avait jamais songé à faire une suite de "Soleil trompeur" mais que la vision d'"Il faut sauver le soldat Ryan", de Steven Spielberg, l'avait convaincu de ne pas filmer la guerre comme d'habitude, mais plutôt de montrer "par quelles privations et quelles souffrances sont passés les soldats russes". [...] Le diptyque "Soleil trompeur 2 et 3" ainsi qu'une série télévisée ont coûté un total de 40 millions de dollars, a-t-il affirmé. L'Etat n'a apporté qu' un million de dollars pour chacun des deux films. [...] "Sur les 97 signataires de cette déclaration, qui ont dit prendre la lourde décision de quitter le monde du cinéma, trente d'entre eux n'ont en jamais fait partie", a-t-il lancé avant de faire le décompte des signataires n'habitant plus en Russie et de ceux n'ayant pas versé leur cotisation au syndicat. "Pour ceux qui restent, ont réellement signé leur départ du monde des cinéastes quatre personnes seulement" http://fr.news.yahoo.com/4/20100522/tts-france-cannes-mikhalkov-ca02f96.htmlBudget du film "Il faut sauver le soldat Ryan" : 90 millions de $ (71 millions d'euros). Утомлённые солнцем 2 (Utomlyonnye Solntsem 2)«Soleil trompeur 2» attaqué par les adorateurs du libéralisme Soleil trompeur 2 : quel pensum indigeste ! - L'ExpressSeul film russe de la compétition officielle, «Soleil trompeur 2» se lit, selon le journal le Monde, comme une ode à la puissance soviétique et à Staline. Pour la «puissance soviétique», il n'y a aucun doute. En effet, le film évoque la victoire de l'URSS face aux nazis. Selon les propres aveux de Mikhalkov, la première idèe du film lui était venue après la sortie « Il faut sauver le soldat Ryan» afin de faire face à l' interprétation de l'histoire selon laquelle ce seraient les Alliés et eux seuls à avoir gagné la Deuxième Guerre Mondiale. En ce qui concerne l'apologie de Staline, cette remarque peut être mise en doute. Parmi des dizaines de critiques apparues déjà en Russie après la sortie du film sur les écrans - et il faut reconnaître que la majorité sont négatives - aucune n'impute à Milhalkov de glorifier Staline. D'entretenir un mythe, d'être mégalomaniaque ou d'exalter l'empire - oui. Mais Staline et l'empire font deux. Pourtant l'auteur du film se soucie peu de critiques. Le parfum de scandale ne fait que contribuer à la publicité du film, attirer tous les regards vers la première. Mikhalkov ne le cache pas : son oeuvre a pour but de rétablir la tradition des films à grand spectacle pour enrayer la tendance à la désaffection des films russes. Un regard sans frontières Anton Nikolski [VIDEO] http://french.ruvr.ru/radio_broadcast/5646077/8122614/Soleil trompeur 2, "une fresque magistrale"Bruno Cras, critique cinéma d'Europe 1, a beaucoup apprécié le film de Nikita Mikhalkov. http://rss.leparisien.fr/item-1275101-1137840917.htmlUne mise en scène impressionnanteOn aura beau dire ce qu'on veut sur Nikita mais sa mise en scène reste impressionnante. Au niveau du spectacle, il n'y a rien à enlever et on ne s'ennuie jamais malgré la durée rédhibitoire (plus de 2h30). Certes, il a tendance à en faire un peu trop dans l'utilisation des flash-backs. Mais, en dépit de son pompiérisme coutumier, il réussit quelques plans de pur cinéma, de manière à ce que les 2h30 de fresque coulent comme un long fleuve. www.excessif.com/cinema/critiques/critique-l-exode-soleil-trompeur-2-5860351-760.htmlwww.cinema.ch/fr/films/lexode--soleil-trompeur-2.8679Extrait www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19113357&cfilm=177766.html"L'Exode : Soleil trompeur 2": Mikhalkov revient à Cannes avec un hymne à l'amour Seize ans après "Soleil trompeur", Grand prix du jury au Festival de Cannes et Oscar du meilleur film étranger en 1994, le Russe Nikita Mikhalkov revient sur la Croisette avec le deuxième volet de cette saga familiale, "Soleil trompeur 2 : l'exode", un hymne à l'amour sur fond de Deuxième Guerre mondiale. Présenté samedi dans la soirée en séance de gala, le film, taxé par certains médias de "pro-stalinien", débute par une scène où le héros écrase la tête de Staline dans un gâteau à la crème. La guerre entre Russes et Allemands est le théâtre d'une histoire intime dans laquelle le stalinisme et ses méthodes de manipulation et de destruction de l'individu sont tournées en dérision et démontées avec un art de la distanciation hérité des grands écrivains russes. "Mon film n'est ni pro, ni anti-Staline. Ca n'a aucun sens d'en parler dans ces termes. C'est une histoire d'amour entre un père et une fille nourris par cet amour et par leur foi", s'est défendu le réalisateur, interrogé en conférence de presse. "J'ai des points de vue et je les exprime, c'est mon droit. C'est la base de la démocratie au sens le plus large", a-t-il ajouté. Le réalisateur des "Yeux noirs" (1987) et du "Barbier de Sibérie" (1999), tous deux présentés à Cannes, a expliqué avoir voulu traiter dans ce film de la "métaphysique de la destruction", ce qu'il réussit parfaitement en jouant avec l'humour noir et l'absurde. Réagissant à une question sur des réalisateurs ayant quitté l'Union des cinéastes russes qu'il préside en signe de protestation contre son "autoritarisme", Nikita Mikhalkov a déclaré : "30 d'entre eux n'en ont jamais fait partie, deux autres n'habitent plus en Russie, et 30 n'ont pas versé leur cotisation depuis cinq ou dix ans, ce qui devrait leur valoir une exclusion. Pour ceux qui restent, seuls quatre ont vraiment quitté l'Union", qui compte 5.000 membres. L'histoire du général Kotov et de sa fille Nadia, interprétés par le réalisateur et, comme dans "Soleil trompeur 1", par sa propre fille Nadejda, tourne autour du lien indéfectible qui les unit et se situe entre 1941 et 1943. [...] Le film dure deux heures et demie et s'achève par l'annonce d'un troisième volet, "Citadelle", dont la sortie est prévue au printemps prochain. [...] Le tournage des deux dernières parties a duré huit ans et coûté 40 millions de dollars, a détaillé Nikita Mikhalkov devant la presse. Répondant à ses détracteurs qui l'accusent également d'avoir bénéficié de largesses du pouvoir actuel en Russie pour financer son oeuvre, le réalisateur a expliqué que l'Etat russe ne pouvait abonder qu'à hauteur d'un million de dollars par film et que tout le reste venait de "d'investisseurs privés, sponsors et amis qui (lui) font confiance". Sandra LACUT www.ledauphine.com/-soleil-trompeur-2-mikhalkov-revient-a-cannes-avec-un-hymne-a-l-amour-@/index.jspz?article=305090&chaine=14www.ecranlarge.com/movies-details-19312.phpMoralité : seuls les USA ont le droit de dépenser des fortunes dans un hymne à la patrie. | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: Etoiles et toiles Dim 23 Mai - 2:35 | |
| Après un long combat Pierre Etaix retrouve le sourire sur la CroisettePierre Etaix avait entamé une bataille judiciaire terrible pour récupérer les droits de cinq de ses oeuvres détenus par Gavroche Productions. Soutenu par de grands noms du septième art, dont Woody Allen, Pierre Etaix avait tout fait afin de ressusciter les cinq films co-écrits avec Jean-Claude Carrière : Le Soupirant, Yoyo, Tant qu'on a la santé, Le Grand Amour et Pays de cocagne. En 2004 Pierre Etaix avait cédé l'intégralité des droits sur ces films réalisés dans les années 1960 à Gavroche Productions, dans l'optique de voir ces réalisations restaurées à des fins d'exploitation. Un contrat jamais suivi d'effet, puisque, non seulement la société de production n'a jamais exploité les longs métrages, mais elle n'a par ailleurs jamais retourné de document d'acceptation du contrat. Mais en 2009, et après quelques péripéties, le tribunal de grande instance de Paris lui a donné raison, et on devrait prochainement pouvoir redécouvrir ces chefs-d'oeuvre. Une issue positive qui explique sans doute la présence d'un Pierre Etaix guilleret et rayonnant au festival de Cannes. Honoré par une rétrospective au Festival Lumière à Lyon fin 2009 et acclamé à Bordeaux où il a repris l'apparence de son personnage Yoyo pour son nouveau spectacle Miousik Papillon début 2010, Pierre Etaix s'est présenté sur la Croisette pour la projection du Grand Amour, enfin restauré ! http://fr.news.yahoo.com/51/20100522/ten-cannes-2010-pierre-etaix-a-81-ans-et-0111c6b.html www.lesfilmsdetaix.fr/ www.gazolina-artline.com/herbot/archives/category/influences/realisateurs-influences/ | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: Etoiles et toiles Dim 20 Juin - 23:54 | |
| Nannerl, la soeur de MozartUn film de René Féret, l'auteur de Baptême (1989) Synopsis : Mozart avait une soeur aînée surnommée Nannerl. Enfant prodige, elle est présentée avec son frère à toutes les cours européennes. À l’issue d’un voyage familial de trois années, elle rencontre à Versailles le fils de Louis XV qui l’incite à écrire de la musique. Mais Nannerl est une fille et une fille n’a pas le droit de composer... Critiques : Cocktail d'histoire et de fiction, cette fresque bouleversante, en partie tournée au château de Versailles, vibre de la passion interdite de Nannerl pour son art. « Il ne fallait pas qu'elle disparaisse une seconde fois », explique René Féret, qui offre ici une belle revanche à son héroïne avec ce film poignant qu'il s'est battu pour réaliser. Caroline Vié (20 Minutes) Plus qu'à celle de la musique proprement dite, plus qu'au destin ultérieur de Nannerl, le film est l'histoire de ce renoncement. Il met en scène le moment où la jeune fille, encore bercée d'espoirs et d'illusions, doit se l'avouer à elle-même et rentrer dans le rang. Il n'en est que plus cruel et plus beau. Pour évoquer cette déchirure, Féret a recours au romanesque. Durant le voyage de trois ans des Mozart devant les cours européennes, le cinéaste imagine une intrigue sentimentale. Elle mêle Nannerl au destin de Louise de France, fille de Louis XV cloîtrée à l'abbaye de Fontevraud, et à celui du dauphin, qui paie les dettes libertines de son père par une dévotion exacerbée. Très loin des pompes en usage dans ce genre de reconstitution, le film met en oeuvre un minimalisme distancié et une justesse des sentiments qui emportent avec grâce la conviction. Jacques Mandelbaum (Le Monde) René Féret la [Narnnerl] dessine comme une arabesque légère, très joliment rêvée, sur une peinture de l'époque à la stylisation raffinée, nourrie par la correspondance de Léopold Mozart et l'histoire du XVIIIè siècle. Et les jeunes interprètes sont parfaitement au diapason de ce ravissant divertimento enjoué et mélancolique. Marie-Noëlle Tranchant (Le Figaro) www.premiere.fr/film/Nannerl-la-soeur-de-Mozart | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: Etoiles et toiles Jeu 24 Juin - 1:49 | |
| By Saul Loeb, AFP/Getty ImagesLa CIA produit un docu-fictionLa CIA vient de produire son premier docu-fiction. Le programme retrace l’histoire de deux agents de la CIA venus exfiltrer de Chine un agent démasqué. Leur avion est abattu par les forces chinoises, ils sont faits prisonniers et détenus durant 20 ans. Les deux héros, John T. Downey et Richard G. Fecteau, sont interviewés tandis que leurs aventures sont reconstituées par des acteurs. Une partie du film insiste sur l’assistance fournie par la CIA à leurs familles durant leur longue absence. Intitulé Extraordinary Fidelity (Extraordinaire fidélité), le film a été réalisé par Paul Wimmer, auteur de plusieurs documentaires sur les Etats-uniens faits prisonniers de guerre. Il est également réalisateur d’un film de propagande pour le département de la Défense Pentagon Under Fire, retraçant la version officielle de l’attentat du 11-Septembre contre le Pentagone. Il n’est pas prévu pour le moment de diffuser le docu-fiction de la CIA, mais uniquement de l’exploiter à usage interne pour développer l’esprit de corps de l’Agence. Au cours des dernières années, la CIA a participé à de nombreux films hollywoodiens et de nombreuses séries télévisées, mais elles ne les a jamais officiellement produits elle-même. www.voltairenet.org/article165910.html www.washingtontimes.com/news/2010/jun/16/cia-debuts-film-on-secretive-52-china-mission/print/ http://content.usatoday.net/dist/custom/gci/InsidePage.aspx?cId=app&sParam=38892394.storyGeorge Clooney rejoint le CFRL’acteur George Clooney, héros de la série Urgences et de nombreux films hollywoodiens, a été accepté comme membre à vie par le Council on Foreign Relations (CFR) [1]. Ses deux parrains au sein de ce club élitiste sont l’éditorialiste du New York Post Nicolas Kristof, et le journaliste de PBS Charlie Rose. Au cours des dernières années, les trois hommes se sont engagés en faveur d’une intervention états-unienne au Darfour. George Clooney a personnellement réalisé un documentaire de propagande mettant en scène la misère des réfugiés pour mieux valider la vision US du conflit. La Maison-Blanche prépare activement l’indépendance du Darfour [2]. == [1] « Comment le Conseil des relations étrangères détermine la diplomatie US», Réseau Voltaire, 25 juin 2004. [2] « Joe Biden prépare la création d’un nouvel Etat en Afrique», Réseau Voltaire, 8 juin 2010. | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: Etoiles et toiles Mar 31 Aoû - 1:48 | |
| La dernière fugue d’Alain CorneauL’enthousiasme. C’est sans doute ce qui caractérisait le plus Alain Corneau, disparu lundi 30 août, à l’âge de 67 ans. Un enthousiasme juvénile, particulièrement communicatif, qui en faisait «un bon client» pour la presse écrite ou la radio. Loquace, très rieur, il avait toujours des histoires passionnantes sur le cinéma ou le jazz, qu’il racontait à la vitesse d'une mitraillette. Ses mots fusaient, mais c’était le contraire d’un beau parleur : lui ne s’écoutait pas. Il parlait pour donner, pour se délivrer d’un poids. Corneau, visage au cordeau, des yeux très fins, avait quelque chose d’un homme pressé. Et secret. Le polar, pour cela, lui allait bien. www.telerama.fr/cinema/alain-corneau-la-fin-de-l-aventure,59477.phpCrime d'amour, sorti en août De toute évidence, Crime d'amour est un exercice de style. C'est son charme et, en un sens, sa limite. Comme dans Police Python 357 et dans ce qui reste son chef-d'oeuvre, Série noire, avec Patrick Dewaere et Bernard Blier, Corneau détaille les pièges que ses héros ourdissent pour mieux tomber dedans. Les lumières - froides - et les décors - glacés - encouragent une paranoïa légère, à la lisière du fantastique. La musique (du jazz, que le cinéaste utilise en orfèvre) accentue encore l'étrangeté. Tard dans l'action, au moment où on s'y attend le moins, Kazuko, joué au saxo par Pharoah Sanders, crée soudain l'inquiétude et la mélancolie. 21 août 2010 www.telerama.fr/cinema/films/crime-d-amour,414020,critique.phpBande-annoncewww.youtube.com/watch?v=H33KT9glOCMPrix René-ClairAlain Corneau, également acteur à l’occasion, avait écrit ses souvenirs, Projection privée, en 2007. La profession l’avait honoré trois ans plus tôt par le prix René-Clair, décerné pour l’ensemble de son œuvre, et, en 2010, en lui décernant le prix Henri-Langlois. «Pour l’exemplarité de ses choix et de son parcours cinématographique». Interrompu trop tôt. www.la-croix.com/Deces-du-cineaste-Alain-Corneau/photo2/2437403/4085PortfolioAlain Corneau, le polar et la littérature à la lumière noire du cinéma www.lemonde.fr/cinema/portfolio/2010/08/30/le-cinema-d-alain-corneau-entre-polar-et-litterature_1404523_3476.htmlLe cinéaste était en noirLe polar vu par Alain Corneau, réalisateur de “Série noire” et du “Cousin”. Du policier classique au néopolar américain en passant par Gabin et Scorsese, descente en force dans un genre très codifié. Un article publié le 13 décembre 1997 www.telerama.fr/cinema/le-cineaste-etait-en-noir,59505.phpAlain Corneau, un curieux impénitent disparaîtS'il fallait résumer Alain Corneau en un mot, ce serait la curiosité. Il faut en effet avoir l'esprit bien curieux pour tenter, à 22 ans, de faire un film sur John Coltrane ou Bud Powell, les deux géants du jazz. C'est ce qu'il fit, filant à New York pour traquer ces légendes vieillissantes. Il faut aussi être curieux pour partir aux États-Unis afin d'essayer de mettre la main sur un des grands noms du polar, Jim Thompson, perdu dans l'alcool. www.lepoint.fr/culture/alain-corneau-un-curieux-impenitent-disparait-30-08-2010-1230320_3.php | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: Etoiles et toiles Dim 12 Sep - 7:18 | |
| Reuters/Alessandro BianchiSofia Coppola reçoit le Lion d'or à Venise pour "Somewhere"Le Lion d'argent de la meilleure mise en scène a récompensé La Balada triste de trompeta, une fresque burlesque sur fond de franquisme, de l'Espagnol Alex de la Iglesia, 45 ans. Le jury, présidé par le cinéaste américain Quentin Tarantino, avait le choix entre 24 longs métrages en compétition pour le Lion d'or du meilleur film, tous présentés à Venise en première mondiale. Selon Quentin Tarantino, le choix de Somewhere a été "unanime". Mais ce choix risque de surprendre sur le Lido, où le film a reçu un accueil mitigé. Après les fastes de "Marie-Antoinette", Sofia Coppola est revenue avec "Somewhere" (Quelque part) à un cinéma plus dépouillé. Elle y retrouve l'univers des chambres et des couloirs d'hôtel qu'elle avait déjà exploré dans "Lost in translation", qui lui valut l'Oscar du meilleur scénario. La réalisatrice a posé sa caméra au Chateau Marmont, un palace de légende de Los Angeles où réside son personnage principal, Johnny Marco (Stephen Dorff), un acteur qui se remet de l'échec de son mariage et se consume d'ennui. Un Prix spécial du jury a été attribué à Essential killing du Polonais Jerzy Skolimovski. L'acteur principal, l'Américain Vincent Gallo, a d'ailleurs reçu la Coupe Volpi de la meilleure interprétation masculine pour ce rôle d'un fugitif afghan qui se retrouve en Europe centrale : quasiment omniprésent pendant 83 minutes à l'écran, il ne prononce aucun mot. Le prix de la Meilleure interprétation féminine a couronné la jeune Française Ariane Abed, la Marina d' Attenberg, deuxième film de la réalisatrice grecque Athina Rachel Tsangari. lexpress.frLa bande-annonce de Somewhere. Une scène de "Meek's Cutoff", de Kelly ReichardtUn vent féministe ébouriffe la Mostra[…] Autant il fut reproché au dernier festival de Cannes de sous-estimer le sexe présumé faible, autant Venise le met à l'honneur, derrière la caméra et sur les écrans. Si l'on tentait le diable, on pourrait inclure dans cette veine l'acteur et réalisateur américain Vincent Gallo, qui filme ledit sexe frontalement dans un film exténué et provocateur qui fera jaser, Promises written in water (Promesses écrites dans l'eau). Mieux vaut donc se contenter des statistiques et citer les trois réalisatrices en compétition, la Grecque Athina Rachel Tsangari, les Américaines Sofia Coppola et Kelly Reichardt. Cette dernière, qui s'est propulsée avec Old Joy (2006) et Wendy et Lucy (2008) dans l'étroite catégorie du grand cinéma indépendant américain, a montré samedi son nouveau film, Meek's Cutoff (Le raccourci de Meek). Cet étrange post-western digne de Beckett et de Bresson réunis, est basé sur des journaux intimes écrits par des pionnières et inspiré d'une histoire réelle. Il révise le mythe de la conquête de l'ouest sous le signe de l'égarement, de la soif et de l'absurde. Une modeste caravane de pionniers y erre la bible à la main dans le semi-désert de l'Oregon, menée par un violent mythomane et obnubilée par une figure d'Indien solitaire. Un film dépouillé qui tourne en rond sur la piste d'une Amérique peut-être pas si lointaine qu'il n'y paraît. Première impératrice A mille lieues de là, Detective Dee and the mystery of phantom flame, du virtuose du film de sabre chinois Tsui Hark, met en scène, durant la dynastie Tang, le sacre de la première impératrice de Chine, Wu Zetian. Cette femme redoutable, symbole d'un pouvoir qui sait diviser pour régner, ne pourra toutefois être couronnée avant que le juge Dee Renjie, une figure historique devenue en Chine un mythe culturel, n'éclaircisse une série d'assassinats dont les victimes meurent par combustion interne. Ce polar politico-fantastico-historique, qui illumine la compétition d'un insatiable appétit de merveilleux, se révèle d'une grâce éblouissante. La plus forte impression de ces derniers jours échappe pourtant au prisme féminin pour nous plonger dans une évocation stylisée, terrifiante, kafkaïenne, du coup d'Etat de 1973 au Chili. Post Mortem est signé d'un réalisateur de 34 ans, Pablo Larrain, découvert en 2008 en France avec Tony Manero, histoire hallucinée d'un fan de John Travolta durant la dictature. [...] Jacques Mandelbaum lemonde.frOù en sont, à Venise, les couleurs nationales ? Après Happy few, d'Antony Cordier, film courageux, à la fois sexuel et politique, et qui a divisé, François Ozon a fait une entrée plus consensuelle en compétition avec Potiche. Il faut dire que le film possède quelques atouts : c'est une des rares comédies de la sélection, et elle réunit une distribution étincelante. Fabrice Luchini y campe un patron de petite entreprise de parapluies réac, machiste et infidèle ; Catherine Deneuve interprète son épouse sur le registre résigné et bon teint du faire-valoir bourgeois ; Gérard Depardieu incarne un député communiste retors, ex-amant de Madame. Ajoutez-y Jérémie Renier en Monsieur Fils décalqué de Claude François, Judith Godrèche en héritière pimbêche décolorée, Karin Viard en secrétaire pincée d'amour pour son patron, passez une couche de Michèle Torr (Emmène-moi danser ce soir), enrobez les téléphones de moquette, situez le tout à Sainte-Gudule en 1977 et la situation est posée. La séquestration du patron par ses ouvriers mettra le feu aux poudres, l'épouse soumise s'émancipant de sa tutelle pour conquérir son destin de femme moderne. [...] lemonde.frArnaud des Pallières ( Drancy avenir, Adieu, Parc) nous fait partager son rêve d'Amérique, sous la forme d'un pur joyau de montage. Diane Wellington est un court métrage de quinze minutes qui recompose une histoire - celle d'une jeune fille du Dakota du Sud retrouvée morte dans les années 1930 à la suite d'un avortement illégal - à partir d'éléments a priori hétérogènes : des archives documentaires muettes, des cartons inspirés d'une histoire vraie, mise en forme par l'écrivain Paul Auster (dans le recueil intitulé Je pensais que mon père était Dieu), une musique envoûtante du compositeur Louis Moreau Gottschalk. On éprouve à la vision de ce film, d'une délicatesse et d'une beauté sidérantes, une émotion comparable à celle qu'on peut ressentir en écoutant la sublime et tragique Ode to Billie Joe, de Bobbie Gentry. […] Extrait de Les audaces et les surprises de la Mostra de Venise | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: Etoiles et toiles Dim 12 Sep - 18:53 | |
| La Mostra, le blanc et la couleurPar Emmanuel Burdeau, ancien rédacteur en chef des Cahiers du cinéma Les cinéphiles connaissent le portrait de l'homme à la tête de la Mostra. Marco Müller parle six langues, dont le chinois. S'habille comme un prêtre. Promène un air jovial et serein, genre mâchoires d'acier sous lèvres de velours. A un péché mignon : voler des films à Cannes et annoncer leur sélection vénitienne au moment où s'ouvre le petit festival de la Côte d'Azur. Parions que s'il a voulu que Quentin Tarantino préside le jury, c'est avec l'espoir que le dieu en stetson accorde à Venise la primeur de son prochain film. Quel farceur. Müller a su donner, redonner à la Mostra – qu'il pourrait quitter d'ici un an – ce que Cannes n'a pas, ne peut pas avoir, peut-être : une programmation. Non pas une collection de films prestigieux. Ni un line-up des sorties à venir. Encore moins un panorama équilibré des cinématographies nationales à l'instant T. [...] Cette année, Müller a triplement invité Vincent Gallo. Comme cinéaste et acteur, pour deux films, un court intitulé The Agent et un long, Promises written in water. Et comme acteur seulement, pour Essential Killing de Jerzy Skolimowski, qui a obtenu, samedi 11 septembre, le prix spécial du jury et valu à Vincent Gallo le prix de la meilleure interprétation masculine. Promesses à l'eauLe rapprochement de ces deux derniers, à nouveau projetés de manière quasi consécutive, est passionnant. [...] Le genre de plaisir qu'un festival offre trop rarement. Müller n'a pas peur : ni le Gallo ni le Skolimowski ne sont des films faciles, et leur proximité pourrait bien aggraver leur cas aux yeux de l'indécrottable presse internationale. Promises written in water raconte – je vous assure que le mot est mal choisi – les travaux et les jours d'un croque-mort photographe campé par Gallo, qui a aussi écrit, produit, réalisé, monté et mis en musique le film. [...] Des promesses écrites sur l'eau, annonce le titre : on ne saurait mieux dire. Le noir et blanc est superbe, on en entend voler les particules, les scènes se succèdent dans un ordre qu'on soupçonne bientôt ne pas respecter celui de la chronologie, Gallo répète cinq fois le même dialogue, qu'il modifie de la manière à la fois la plus minimale et la plus incongrue (la Thaïlande d'un voyage devient Taiwan…), demande à une jeune femme, Mallory, si elle veut coucher avec lui, ou l'épouser… Il faut attendre le dernier quart d'heure, éblouissant, pour y voir clair. [...] Traque essentielleA ceux que le nom de Jerzy Skolimowski n'évoque qu'un délire pour partie de scrabble noyée de vodka, rappelons quelques faits. Des dates : 1965, Walkover ; 1970, Deep End ; 1982, Travail au noir ; 2008, Quatre Nuits avec Anna. Autant d'émerveillements. J.S. a été boxeur, il est aujourd'hui un peintre abonné aux expositions internationales. [...] Essential Killing n'est pas autre chose : un film de boxeur et de peintre, un film qui donne des coups puis admire les taches que font au sol les gerbes de sang. Il raconte – pour une autre raison que tout à l'heure, ce verbe est à nouveau mal choisi – la fuite dans l'hiver polonais d'un taliban joué par Gallo échappant à l'armée américaine tandis qu'on le conduit dans un pénitencier secret. [...] Le tonus visuel d' Essential Killing est à couper le souffle. Skolimowski, qui a fêté ses 72 ans le 5 mai, tient une forme olympique. Pour la survie, la nature et les bêtes, on peut penser à Herzog, 68 ans depuis la semaine dernière. Pour la traque, on peut penser au premier Rambo, à Stallone en fuite et faisant l'Indien dans les forêts de l'Amérique : c'est dire si le cinéaste renverse le discours habituel sur le terrorisme islamiste. [...] Essential Killing est un film sur la mondialisation, la fraternité des dromadaires et des chevaux à des milieux de kilomètres de distance, l'effacement des frontières Toujours làLes deux films montrent un corps qui résiste et aspire à l'engloutissement. Vampirisme du blanc. Un constat similaire pourrait se formuler à partir de trois autres titres de la compétition, Le Fossé (Wang Bing), Vénus noire (Abdellatif Kechiche), Road to Nowhere (Monte Hellman) : peu de chances que l'instinct de programmateur de Müller y soit étranger… Le passage attendu et redouté de l'auteur d' À l'ouest des rails à la fiction, le nouveau long métrage d'un cinéaste trop adulé, le retour d'un maître après vingt ans d'absence : ces trois cas n'ont rien à voir, et pourtant, à chaque fois l'image s'avance dangereusement, elle s'apprête à ne faire de vous qu'une bouchée. [...] www.mediapart.fr/journal/culture-idees/110910/la-mostra-le-blanc-et-la-couleur-0 | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: Etoiles et toiles Dim 12 Sep - 19:35 | |
| Claude Chabrol et la tentation de l'affaire Bettencourtpar Ludovic Lamant Le cinéaste Claude Chabrol, 80 ans, est mort dimanche 12 septembre. Il y a quelques semaines, en juillet, il avait confié à Mediapart «suivre de très près» l'affaire Bettencourt dont les épisodes lui semblaient pouvoir fournir un excellent scénario. Mediapart publie à nouveau ce bref entretien qui appartenait à un ensemble plus vaste consacré aux projets cinématographiques suscités par les rebondissements sans fin d'un feuilleton d'État. Le dénouement de l'affaire Woerth/Bettencourt est encore loin mais le cinéma français est déjà dans les starting-blocks. Michel Hazanavicius, réalisateur à succès des deux volets d' OSS 117, avec Jean Dujardin, a confié à Mediapart qu'il travaillait à une adaptation des aventures de l'héritière de L'Oréal. Avec une partie du tournage aux Seychelles, comme il se doit. Le projet est développé avec le producteur Thomas Langmann, le fils de Claude Berri, habitué des très grosses productions hexagonales ( Astérix et Obélix, la saga Mesrine). De son côté, Claude Chabrol confirme «suivre de très près» l'affaire, mais veut prendre son temps : «Il faut attendre que les choses soient résolues.» Figure de la Nouvelle Vague, le réalisateur Claude Chabrol adorait croquer, à travers une oeuvre prolifique, les travers de la bourgeoisie de province avec la même gourmandise qu'il mettait à en savourer la cuisine. Né le 24 juin 1930 à Paris, dans une famille de pharmaciens, il passe son adolescence dans la Creuse, pendant la Seconde Guerre mondiale, avant de s'inscrire aux facultés de lettres et de pharmacie de Paris. Licencié ès lettres, il participe en tant que critique de cinéma au lancement de la Nouvelle Vague en écrivant dans les "Cahiers du cinéma" (1952-1957), aux côtés de François Truffaut et Jacques Rivette. Dans la revue à couverture jaune, fondée par André Bazin et Jacques Doniol-Valcroze, il participe à la défense de la politique des auteurs et publie, en 1957 avec Éric Rohmer, un livre sur Alfred Hitchcock, celui qui a su imposer son style au système hollywoodien. [...] En 1959, il tourne à Sardent dans la Creuse son premier film, Le Beau Serge, qui devient le manifeste inaugural de la Nouvelle Vague. le film obtient le prix Jean Vigo et le grand prix du Festival de Locarno en 1958. Son deuxième film Les Cousins remporte en 1959 l'Ours d'or du Festival de Berlin. Il divorce alors pour épouser la comédienne Stéphane Audran, avec laquelle il entame une fructueuse collaboration, jusqu'à leur séparation, en 1980. Que ce soit sur le registre de la comédie grinçante ou du polar, il ne cesse d'en traquer l'hypocrisie, les coups bas et la bêtise, avec une délectation rare et jubilatoire à laquelle participent activement ses acteurs fétiches : Stéphane Audran, Michel Bouquet, Jean Yanne. Il dresse ainsi un portrait sans concession de la France des années 1970, où dominent La Femme infidèle, Juste avant la nuit ou Les Biches. À la fin de la décennie, il effectue un tournant en optant pour des sujets plus éclectiques dans lesquels son inspiration s'émousse parfois. Mais sa rencontre en 1978 avec la jeune Isabelle Huppert, qu'il contribue à révéler, est décisive. Violette Nozière, l'empoisonneuse parricide qui fit scandale dans les années trente, ajoute une dimension supplémentaire à la galerie de monstres jusqu'ici filmés par Chabrol. Il entame avec l'actrice un duo redoutablement efficace qui touchera tant les rives de la comédie policière ( Rien ne va plus) que celles de l'adaptation littéraire ( Madame Bovary) ou du film politique ( L'Ivresse du pouvoir), culminant avec la décapante Cérémonie, adaptée d'un roman de Ruth Rendell, "L'analphabète". Sur un registre plus léger, il aura également entre-temps fait jouer Jean Poiret dans le rôle-titre de Inspecteur Lavardin ainsi que dans Poulet au vinaigre, de la même manière qu'il revient régulièrement au polar provincial, par des films tels que Au cœur du mensonge ou La Demoiselle d'honneur. En 2005, l'ensemble de son œuvre cinématographique a été distingué par le Prix René Clair de l'Académie française. Fumeur de pipes (et de cigares), il cachait, derrière une apparente bonhomie, un certain plaisir à montrer la cruauté. "A partir d'une certaine monstruosité, les gens préfèrent ne pas penser que c'est possible, c'est là que mon travail commence", déclarait-il sans se départir d'un sourire malicieux. "Mon goût pour le polar remonte à l'enfance, quand je lisais Agatha Christie. Un mauvais polar vaut toujours mieux qu'un autre mauvais film. Normal, parce qu'il touche à des questions graves, la vie, la mort, le bien, le mal, mais sans aucune prétention". Il s'était marié pour la troisième fois en 1983 avec Aurore Pajot. Il était père de quatre enfants.http://sites.radiofrance.fr/franceinter/ev/fiche.php?ev_id=1409Jean Douchet : «Le spécialiste pour ausculter la médiocrité d’âme, c’était Claude Chabrol» 20minutes.frAvec Bichette, du côté de chez Chabrol le Creusois [vidéo] lepopulaire.frChabrol : "Beaune plutôt que Vittel !" lejdd.frL'affaire Bettencourt bientôt sur vos écrans !Claude Chabrol a réalisé une soixantaine de films, dont L'Ivresse du pouvoir (2005), où Isabelle Huppert incarne un double d'Eva Joly, aux prises avec l'affaire Elf. «Je suis l'affaire de très près. C'est un sujet tentant. Il suffit de prendre l'état des choses, c'est-à-dire le fait divers tel qu'il est, et l'on a déjà l'impression que c'est trop fort, que les spectateurs n'y croiront pas. Le fait, par exemple, que les deux juges de Nanterre ne peuvent pas s'encadrer, est un élément dramatique épatant... Au passage, j'adore le nom du juge Courroye, dont j'ai déjà la transposition au cinéma : le juge Rêne. Dans cette histoire, étant donné le principe d'innocence, il faut attendre que les choses soient définitivement résolues, ou en tout cas un tout petit peu mieux éclairées. C'est seulement à ce moment-là que l'on pourra trouver le bon angle. Pour l'instant, les angles possibles sont légion. La piste François-Marie Banier n'est pas inintéressante. Sa seule vie pourrait faire l'objet d'un film. Il faudrait pour l'incarner un acteur très séducteur. Avec Liliane, le problème, c'est l'âge. Ce serait beaucoup plus simple à adapter si elle avait vingt ans de moins. Elle fait un peu vieux machin. Je ne dirais pas qu'elle se néglige, mais enfin... En revanche, aucun problème pour l'angle Woerth/Sarkozy, puisqu'ils se retrouvent, ou plutôt ils se sont mis dans le même bain, si j'ai bien compris. A l'heure qu'il est, je vois encore mal quel fil est le bon mais cela va se découvrir avec le temps. Le risque, à se lancer trop tôt, est de faire un film partisan, dans lequel on commette des erreurs, et qui, du coup, serve le camp d'en face. Ce qui m'intéresse le plus, ce qui me fascine même, ce sont les stratégies de défense. Comment un tel se rétracte, comment un autre va encore plus loin dans son argumentation. Prenez par exemple les attaques faites à l'encontre de Mediapart, sur le «trotskisme» mêlé aux «méthodes fascistes»: l'extrême droite trotskiste, c'est très rare, de nos jours, vous savez. En fait, je n'aime pas les hommes politiques pour une raison très simple : ils dévoient leur intelligence d'une manière incroyable. Pour les comédiens, tout dépendra du résultat des courses. Si l'on découvre que Liliane est une vieille trafiquante, ce ne sera pas la même chose, pour le casting, que si elle termine en vieille innocente. Il y aurait bien cette excellente comédienne de 97 ans, Gisèle Casadesus, mais cela vexerait peut-être Liliane, vu son âge... Idem pour Woerth – il faut attendre. Évidemment, Christian Clavier ferait un très bon Sarkozy.» www.mediapart.fr/journal/culture-idees/120910/claude-chabrol-et-la-tentation-de-laffaire-bettencourtLe mois prochain, Claude Chabrol devait tourner un nouvel épisode de la série Au temps de Maupassant.La carrière de Claude Chabrol en imageswww.cinemotions.com/modules/Artistes/fiche/3570/Claude-Chabrol/photos.htmlet en vidéoswww.20minutes.fr/article/595930/societe-l-oeuvre-de-claude-chabrol-en-videoDes aspects méconnus de Chabrol, dans Valeurs actuelles : Claude Chabrol, mort d'un démystificateur | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: Etoiles et toiles Mar 5 Oct - 18:38 | |
| Moi, la finance et le développement durableDe Jocelyne Lemaire Darnaud Des brokers, un magicien, des analystes financiers, un chat qui pense, des syndicalistes, un économiste hétérodoxe, une bonne sœur, des ONG, un économiste jésuite, des banquiers, un colibri, un scorpion sur le dos d’une grenouille répondent aux interrogations d’une ménagère de plus de cinquante ans qui se sert de son temps de cerveau enfin disponible pour titiller la Finance sur sa responsabilité face au développement (...) http://financedurable-lefilm.com/«Le capitalisme est cette croyance étonnante que les plus mauvais des hommes feront les pires des choses pour le plus grand bien de tous.» John Maynard Keynes, économiste anglais (1883-1946) | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: Etoiles et toiles Mer 27 Oct - 18:40 | |
| "Vénus noire" : la Vénus dérangeante et bouleversante de Kechiche Extraits de la critique de Thomas Sotinel Originaire de la colonie du Cap, aujourd'hui province de l'Afrique du Sud, Saartjie Baartman, jeune femme d'ethnie khoisan, fut exhibée en Europe de 1810 à sa mort en 1815, à Paris. Le moulage de son cadavre fut exposé au Musée de l'homme, à Paris, jusqu'en 1974. Effigie, au sens littéral du terme, de la condition dans laquelle l'Occident a tenu la partie de l'humanité qu'il considérait inférieure, Saartjie Baartman est devenue, après la chute du régime d'apartheid, un symbole pour l'Afrique du Sud nouvelle, qui a demandé et obtenu la restitution de ses restes. Vénus noire raconte les cinq dernières années de cette odyssée misérable. Après l'exhibition scientifique, Kechiche revient cinq ans en arrière, à -Piccadilly, où la Vénus hottentote est montrée dans un établissement forain. Cette séquence déroule l'intégralité du spectacle monté à l'intention du public populaire londonien. Caezar (Andre Jacobs), un Afrikaner venu du Cap avec Saartjie, la fait passer pour une créature semi-sauvage. Kechiche filme avec attention la résignation parfois traversée de colère de la jeune femme, l'entrain forcé de Caezar et les réactions de la foule. Au lieu de procéder par plans brefs, qui constitueraient une galerie de trognes, Kechiche et ses opérateurs (Lubomir Bakchev et Sofian El Fani) s'attardent assez longtemps pour que l'on distingue les compatissants et les voyeurs, les choqués et les effrayés. Viendront ensuite les publics d'une salle d'audience (lorsqu'une société anti-esclavagiste londonienne demande l'interdiction du spectacle), d'un cabaret parisien, d'un salon libertin, du Muséum d'histoire naturelle (où Saartjie Baartman fut examinée de son vivant par Cuvier). À chaque station, les questions s'accumulent : suffit-il de voir et de s'indigner pour acquitter sa dette à l'égard de la victime que l'on montre ? Cette pornographie à alibi scientifique née autour des attributs physiques de la jeune femme peut-elle être montrée sans troubler ? […] Film français d'Abdellatif Kechiche avec Yahima Torres, Andre Jacobs, Olivier Gourmet. (2 h 39) www.lemonde.fr/cinema/article/2010/10/26/venus-noire-la-venus-derangeante-et-bouleversante-de-kechiche_1431368_3476.htmlD'autres critiques www.tetu.com/actualites/culture/au-cine-george-clooney-tueur-a-gages-une-venus-noire-et-des-flics-delirants-18141 www.republique-des-lettres.fr/11266-abdellatif-kechiche.php http://next.liberation.fr/cinema/01012298639-la-freak-du-sud | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: Etoiles et toiles Ven 3 Déc - 11:15 | |
| Mario Monicelli (15 mai 1915 – 29 novembre 2010)Disparition d'un maître de la comédie italienneLundi noir pour le cinéma : outre les décès de Leslie Nielsen et Irvin Kershner aux États-Unis, le 7e art a perdu le scénariste et réalisateur italien Mario Monicelli, 95 ans. Originaire de Toscane et fils d'un journaliste et critique de théâtre (Tomaso Monicelli), Mario Monicelli étudie l'histoire et la philosophie à l'université de Pise et de Milan. Il fait ses débuts comme critique en 1932. Monicelli démarre sa carrière dans le cinéma à l'âge de 19 ans en mettant en scène deux courts métrages qui seront projetés à Venise. Mais ce n'est que 18 ans plus tard, après des collaborations en tant que scénariste et assistant-réalisateur, que Monicelli se lance dans la réalisation et rapidement se spécialise dans la comédie, dont il sera un des maîtres au même titre que Dino Risi ou Luigi Comencini. On doit notamment à Mario Monicelli, Mes chers amis avec Philippe Noiret et Ugo Tognazi, Le Pigeon avec Vittorio Gassman, Marcello Mastroianni et Claudia Cardinale ou La Grande Guerre avec Vittorio Gassman pour lequel il recevra un Lion d'or à Venise. Très populaire dans son pays, Mario Monicelli, était, encore jusqu'il y a peu, très engagé politiquement. En juin dernier, lors de la grève générale, il avait appelé les étudiants à « se rebeller » contre des coupes dans le budget culture prévues par le gouvernement de Silvio Berlusconi. http://fr.wikipedia.org/wiki/Mario_Monicelli www.excessif.com/cinema/actu-cinema/news/mario-monicelli-disparition-d-un-maitre-de-la-comedie-italienne-6168804-760.htmlMario Monicelli, la comédie jusqu’au drame Regard aigu, traits émaciés et barbe courte, le temps avait fini par lui donner le masque d’un Sénèque. Une similitude somme toute logique pour ce diplômé de philosophie et d’histoire, dont le suicide fut lui aussi l’épilogue d’une vie vouée à l’observation des mœurs humaines. « Je suis superficiel et communiste », déclarait-il, provocateur, au Corriere della Sera en 2008 pour mieux marteler son aversion envers la politique de Silvio Berlusconi. La mémoire de Mario Monicelli devra désormais souffrir que ses 69 films, courts métrages et documentaires contredisent – allègrement – la première partie de son appréciation. […] www.valeursactuelles.com/culture/actualit%C3%A9s/mario-monicelli-com%C3%A9die-jusqu%E2%80%99au-drame20101201.htmlIl y a quelques mois, seulement, il tournait encore, avec des étudiants en cinéma, un court-métrage anti-Berlusconi. Mais son parcours n'a jamais été partisan : Le Pigeon, en 1958, avait lancé une carrière déjà bien entamée - des films pour Toto, notamment -, fondant quelques principes de la comédie à l'italienne : attention aux petites gens, humour grinçant, sens du burlesque. Monicelli était moins féroce que Germi (à la place de qui il avait tourné Mes chers amis). Son humanisme lucide, son sens de la fraternité, se lisent dans ces deux chefs-d'oeuvre méconnus que sont et La Grande Guerre (1959), sur l'absurdité de la guerre, et Les Camarades (1963), sur la classe ouvrière italienne au XIXe siècle (photo ci-dessus). Ciao, Mario ! www.telerama.fr/cinema/hecatombe-de-decembre,62945.php Mario Monicelli à côté de Toto avec qui il a tourné le PigeonBuon Viaggio, signor Monicelli ![...] Silvio Berlusconi a perdu l'un de ses ennemis les plus farouches. La nouvelle génération d'intellectuels italiens, trop mollement critiques à l'égard du Cavaliere au goût de Monicelli, ont perdu un empêcheur de penser en ron-ron ; les amoureux du cinéma et de ses nombreuses anecdotes, ont vu partir vers d'autres cieux un conteur né. Il était de ceux, avec Ettore Scola (ci-dessus), qui aimaient en effet se souvenir tout haut des heures les plus grandioses du cinéma italien, de cette époque, les années 40, 50, 60 et 70, quand les artisans les plus talentueux de la commedia a l'italiana, qui se nommaient Risi, Age, Scarpelli, Comencini, Steno, Germi, Maccari… passaient leurs déjeuners en discussions entre amis, dans des restaurants romains. Ils y échangeaient des idées qui devenaient des projets, puis, souvent, des films. Ils éprouvaient aussi les scripts et gags qu'ils venaient d'élaborer... Quand il évoquait cette époque dorée et se lamentait de l'individualisme borné des "artistes" d'aujourd'hui, Monicelli savait de quoi il parlait, lui qui avait signé ou parfois co-signé (avec Steno) 65 films, donné ses lettres de noblesse à la comédie italienne et leur avait conféré une forte couleur rouge. […] http://cinoque.blogs.liberation.fr/waintrop/2010/12/buon-viaggio-signor-monicelli.html www.imdb.com/name/nm0598102/VidéosMes chers amis (1974) www.youtube.com/watch?v=ciIQqanhTe8La grande guerre (1959) Avec Alberto Sordi et Vittorio Gassman. Lion d'or à la Mostra de Venise en 1959. Nominé aux Oscars [VOST] www.youtube.com/watch?v=YI1Hfh5pojsLe pigeon (1958) [Version française] www.dailymotion.com/video/x9dr2h_fr-le-pigeon-1958-de-mario-monicell_shortfilms | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Marché libre et austérité Dim 30 Jan - 9:58 | |
| European Time For Peace Film AwardsCette année pour la première fois Time For Peace a présenté une cérémonie exclusivement dédiée à la musique et aux films européens. Créant un pont culturel avec les États-Unis, la cérémonie des ‘European Time For Peace Film Awards’ a été organisée pour la première fois en Europe le 10 décembre 2010. Le comité jury de la première cérémonie, sous le patronage de José Manuel Barroso, président de la Commission Européenne et sous les auspices du Secrétaire général du Conseil de l’Europe, Thorbjørn Jagland, composé de 24 ambassadeurs auprès du Conseil de l’Europe, a choisi les gagnants.Les œuvres ont été sélectionnées sur des critères de haute qualité artistique mais aussi de valeurs humanistes comme le sont la tolérance, le respect de la différence, la solidarité, le soin apporté à l’autre, la meilleure compréhension entre les êtres, la liberté d’expression, etc. À cette occasion, de nombreuses personnalités du monde culturel se sont réunies à l’Hôtel Ritz pour féliciter les lauréats des cinq prix : celui du meilleur film, de la meilleure actrice, du meilleur acteur, du meilleur film sportif, de la meilleure musique. Les ‘Time for Peace Awards’ ont pour mission de montrer que les films et la musique sont porteurs de valeurs humaines et que ces formes d’art éveillent la prise de conscience individuelle. Reliant les hommes de tous les horizons, ils aident à une meilleure compréhension du monde et peuvent influencer positivement l’être humain. De plus, comme tous les grands prix cinématographiques internationaux à l’instar des Academy Awards qui développe chaque année des Media Literary Programs, les Time for Peace Film & Music Awards travaillent de leur côté à mettre en place une base de données de films de haute qualité artistique porteurs de valeurs humanistes ou ayant un sens éthique et qui sera utilisée comme moyen pédagogique auprès d’adolescents dans le monde. Des programmes pilotes sont mis en place dans différents pays.www.lizmag.fr/v2/?rub=art&srub=actu&article_id=209 http://journal.hautehorlogerie.org/news/news/corum-supports-the-times-for-peace-award-2303/Le site de l'UE présente ce festival artistique dans la langue des affaires uniquement. www.timeforpeace.com/awards_ceremonies/jury/2009_2010.htmlLa cérémonie a été sponsorisée par Smalto et Corum‘Le partenariat avec Time for Peace ouvre de nouveaux horizons et marque la création d’un nouveau pont entre l’art horloger et l’art cinématographique.’ www.worldtempus.com/fr/actualites/a-la-une/detail/article/1291811423-corum-un-pont-dor-qui-unit-les-hommes/‘CORUM - Un pont d’or qui unit les hommes’https://sarko-verdose.bbactif.com/t259-la-novlangue-envoutement-et-sacrifice-humain-dans-la-religion-neoliberale | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: Etoiles et toiles Sam 26 Fév - 13:59 | |
| La Princesse de Montpensier Film français de Bertrand Tavernier (2010) On ne remerciera jamais assez Nicolas Sarkozy de sa sortie plus que hasardeuse contre La Princesse de Clèves. Mme de La Fayette se porte à merveille depuis. Après La Belle Personne, de Christophe Honoré, transposition libre et moderne de La Princesse de Clèves, voici l'adaptation d'un roman plus modeste, une esquisse avenante qui ne demandait qu'à être étoffée. Bertrand Tavernier et ses scénaristes l'ont fait dans le pur esprit du XVIe, celui de la Renaissance, où se situe l'action. Une période généralement abordée de manière caricaturale, mais si bien honorée, ici, qu'à la fin du film on a très envie de se (re)plonger dans l'école de Fontainebleau ou la poésie de Louise Labé. Une sévérité gracieuse caractérise ce monde. Sévère parce que les guerres de Religion y font rage. Le comte de Chabannes (Lambert Wilson), homme d'armes et d'esprit, précepteur catholique, mais qui a rallié le parti des Huguenots, se bat depuis des années. Lassé par cette barbarie qui lui semble soudain dénuée de sens, il a décidé de déserter. Sur sa route, il croise un de ses anciens élèves, le prince de Montpensier (Grégoire Leprince-Ringuet), qui lui présente sa future épouse, Marie de Mézières (Mélanie Thierry). La grâce, c'est elle qui l'incarne. Elle est jeune, la peau laiteuse, encline à rougir. Elle n'est pas si timide, pourtant, encore moins docile. Amoureuse du fougueux Henri de Guise (Gaspard Ulliel) depuis sa tendre adolescence, elle espérait l'épouser, mais son père, par intérêt, en a décidé autrement. Elle ne cache point que son mariage est forcé. « M'aimerez-vous ?, lui demande le prince. - Si vous me le commandez », répond-elle. Cette femme réclame sourdement d'acquérir les armes de son indépendance. Le comte de Chabannes, devenu son précepteur, va lui en fournir quelques-unes, en lui enseignant, entre autres, l'écriture. En attendant, l'amour lui joue des tours. Ce n'est pas un soupirant mais quatre qui se la disputent. Et, avec eux, quatre formes d'amour distinct : passionnel, raisonnable, libertin avant l'heure ou platonique... Le film ne tient pas en place. Il cavale. Jusqu'à l'étourdissement - Marie vacille sur ses jambes, après une échappée à cheval de deux jours pour rejoindre son château de Champigny. Tavernier enchaîne les séquences sur un rythme de feuilleton. Il ne s'attarde pas, fixe l'essentiel en s'appuyant sur la puissance du récit, la course d'obstacles et les déplacements incessants - comme sur un échiquier. De l'escalier à l'antichambre, du couloir à l'alcôve, chacune des pièces du château est exploitée, le cache-cache sentimental donnant lieu à une séquence formidable où le duc de Guise force les différents barrages menant à Marie, recluse dans sa chambre. Le passeur qui les aide, c'est Chabannes. Personnage secret, apparemment secondaire - central, en fait - auquel Lambert Wilson donne de la profondeur avec une sobriété exemplaire. A la fois entremetteur et confident, maître et serviteur, Chabannes, qui cultive le détachement sans doute pour se protéger, est un double de Marie. Comme elle, conscient des périls de l'amour. Comme elle, indifférent au rang à tenir. A la différence de tous ses « rivaux » qui, eux, ne veulent pas déchoir et dont le coeur est guidé par les affaires du royaume... D'où, dans ce film sur l'honneur, le rôle décisif du costume. La Princesse de Montpensier est un film de cape et d'épée, mais surtout de cape. Velours, broderies, pierreries et tapisseries ressortent avec netteté, mais sans pompe aucune, comme des attributs indissociables de la personne. Tavernier se fait fin portraitiste - son pinceau n'appuie pas. Et fin paysagiste - la terre, les arbres, la brume, paraissent d'époque ! Servi par des dialogues vifs et épurés (signés Jean Cosmos), il redonne toutes ses lettres de noblesse au classicisme, littéraire comme cinématographique. Pour preuve, ce plan sublime, fugitif comme une impression de déjà-vu (chez Raoul Walsh ou Max Ophuls ?), où la caméra, comme grisée, approche et survole un divan, duquel se lève Marie de Montpensier, alanguie, prête à offrir au film sa pulsation intérieure. Jacques Morice www.telerama.fr/cinema/films/la-princesse-de-montpensier,410517.phpFilm français de Bertrand Tavernier avec Mélanie Thierry, Lambert Wilson, Grégoire Leprince-Ringuet, Gaspard Ulliel, Raphaël Personnaz. (2 h 19) SYNOPSIS 1562, la France est sous le règne de Charles IX, les guerres de religion font rage. Depuis son plus jeune âge, Marie de Mézières aime Henri, duc de Guise. Elle est contrainte par son père d'épouser le prince de Montpensier. Son mari, appelé par Charles IX à rejoindre les princes dans leur guerre contre les protestants, la laisse en compagnie de son précepteur, le comte de Chabannes, loin du monde, au château de Champigny. Elle tente en vain d'y oublier sa passion pour de Guise, mais devient malgré elle l'enjeu de passions rivales et violentes auxquelles vient aussi se mêler le duc d'Anjou, futur Henri III. LA BANDE-ANNONCE www.youtube.com/watch?v=6Mn6rMAJme8 Caroline de Vivaise a reçu le césar des meilleurs costumes www.europe1.fr/Cinema/Les-gagnants-de-la-36e-ceremonie-des-Cesar-430219/ www.canalplus.fr/c-cinema/pid3411-c-ceremonie-des-cesar-sur-canal.html?vid=428384&sc_cmpid=FBSharePlayer Entretien avec le réalisateur et deux des interprètes www.abusdecine.com/fiche-interview.php?numero=3518Le texte de Mme de La Fayette http://fr.wikisource.org/wiki/La_Princesse_de_Montpensier www.alalettre.com/la-fayette.php | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: Etoiles et toiles Jeu 24 Mar - 2:25 | |
| Elizabeth Taylor, la femme au cœur brûlant[Vidéos] On la croyait immortelle… Image de la passion hollywoodienne (version tempétueuse), Liz Taylor, huit mariages et des dizaines d’histoires enflammées, vient de disparaître après une longue lutte contre la maladie. Elle avait tourné avec Mankiewicz, Minnelli, George Stevens… donné la réplique à Rock Hudson, James Dean, Montgomery Clift ou Richard Burton, l’homme de sa vie… Disparue des écrans depuis le milieu des années 80, érigée en icône gay, elle fut très active dans la lutte contre le Sida. A 79 ans, la Diva aux yeux violets, l’un des plus grands mythes du cinéma, disparaît. [...] www.telerama.fr/cinema/liz-taylor-la-femme-au-coeur-brulant,67054.php«Liz, c'est la brune contre les blondes d'Hollywood»vidéo Érotique et tonitruante, actrice légendaire et engagée : Gérard Lefort, rédacteur en chef à Libération, explique pourquoi Liz Taylor a marqué le cinéma et l'imaginaire collectif. http://next.liberation.fr/cinema/06013282-liz-c-est-la-brune-contre-les-blondes-d-hollywoodD’autres photoshttp://connect.in.com/liz-taylor-news/images--elizabeth-taylor-gallery-wallpaper-di-elizabeth-taylor-1-404835473596.html | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: Etoiles et toiles Mer 30 Mar - 18:24 | |
| | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: Etoiles et toiles Lun 18 Avr - 23:42 | |
| Le sarkozyland royaume d’opérette « La Conquête » ou l’éloge de Sarkozy l’enragéUn biopic sur le bateleur va être projeté au festival de Cannes, alors qu'Olivier Py a été viré par Frédéric Mitterrand pour crime de lèse-majesté… mais les comédiens se sont vengés : la first nunuche vient d’être parodiée par Michel Fau lors de la 25e cérémonie des Molière. www.youtube.com/watch?v=BRn8W0PsF-w Moment hilarant ce dimanche 17 avril sur France 2 avec l'apparition du comédien Michel Fau, acteur et metteur en scène, qui a pris les traits d'une cantatrice pour interpréter le tube de Carla Bruni, "Quelqu'un m'a dit". www.lepost.fr/article/2011/04/18/2470105_quand-les-molieres-se-moquent-gentiment-de-carla-bruni-sarkozy.html www.rue89.com/balagan/2011/04/15/olivier-py-a-avignon-ou-comment-sen-sortir-le-dernier-film-de-mitterrand-200076Un film panégyrique sur Sarkozy, l’overdose continue« Réalisé par Xavier Durringer, ‘La Conquête’ est un film qui illustre l'irrésistible ascension de Nicolas Sarkozy à la magistrature suprême » Alors qu’une majorité de Français lui demande de dégager, un film sort à la gloire de l’agité de l'Élysée ! De quoi donner la nausée aux millions de gens qu’il attaque en permanence -chômeurs, fonctionnaires, juges, salariés, retraités, etc., lesquels, à juste titre, ne supportent déjà plus l’overdose quotidienne de ce petit président, qui vient de faire honte à la France avec le coup d'État de l'armée française en Côte-d’Ivoire. Un film qui pourrait enfoncer davantage Sarkozy Les quelques images de la bande annonce suffisent amplement à comprendre que le spectateur va bouffer du sarko nerveux, excité, à longueur de plan, dans un rythme endiablé, la musette pleine d’injures prêtes à être balancées au premier contrariant rencontré… […] www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-conquete-ou-l-eloge-de-sarkozy-92407 | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: Etoiles et toiles Sam 30 Avr - 13:22 | |
| Dans De l'autre côté de minuitL'ultime fuite de Marie-France Pisier[...] Truffaut lui offre plusieurs scènes de comédie déjantée : elle y est d'une fantaisie incroyable, digne des « actrices frénétiques » (Katharine Hepburn, Kay Kendall) qu'il admirait tant. [...] C'est une intellectuelle, aussi, mais rieuse : on ne sait jamais si elle prend au sérieux ou s'amuse comme une petite folle en participant aux fantasmes du pervers qu'est Alain Robbe-Grillet ( Trans-Europ-Express). Ou, encore plus étonnant, à ceux de Robert Hossein dont elle devient l'égérie, au milieu des années 60 (mais c'est avant 1968 !), et qui lui fait tourner deux navets ( La Mort d'un tueur, Les Yeux cernés) et un bon film ( Le Vampire de Düsseldorf, où elle interprète une chanteuse de beuglant, mi-Marlène, mi-Loulou). Elle tourne avec Bunuel ( Le Fantôme de la liberté), Rivette ( Céline et Julie vont en bateau). Mais, dans ces années-là, c'est le tout jeune André Téchiné qui utilise le mieux sa voix chantante et son insolence mordante. Dans Souvenirs d'en France (1975), des spectateurs en larmes sortent d'un cinéma de province où ils viennent de voir Le Roman de Marguerite Gautier, avec Greta Garbo. Soudain, on entend le rire de Pisier, infini, tonitruant, avant de la voir descendre quelques marches, entourée par une cour de jeunes gens, et répéter sans cesser de s'esclaffer : « Foutaises, foutaises ! » Cette scène lui vaut le César du meilleur second rôle. Téchiné récidive, l'année suivante, avec Barocco : là, totalement désemparée par le comportement d'Isabelle Adjani dans cette histoire, elle lance, soudain, paumée et grotesque : « Que faire ? Que faire ? Du café, oui, du café. » Re-César pour elle : « Merci pour votre persévérance », dit-elle, sans doute émue, mais toujours pince-sans-rire, en recevant la seconde statuette. Le succès américain de Cousin, cousine, de Jean-Charles Tacchella, lui offre Hollywood sur un plateau. Las, nul ne sait comment utiliser cette petite Française qui, visiblement, ne veut qu'en faire à sa tête. Un navet plus tard ( Chanel solitaire) et un must de kitcherie involontaire de plus ( De l'autre côté de minuit), et hop, et Marie-France s'en revient à Paris. Pour tourner, alors, un peu n'importe quoi ( L'As des as, de Gérard Oury, La Note bleue, de Zulawski, où elle est une très méchante George Sand). Pour devenir romancière, aussi : son Bal du gouverneur (1984), devient même un film, qu'elle met en scène, quelques années plus tard, avec Kristin Scott Thomas, Didier Flamand et Vanessa Wagner. Bide, certes, mais un bide très injuste. Ces dernières années, on la voyait, de temps à autre, dans des seconds rôles qu'elle parvenait, en un instant, à rendre bizarres ou inquiétants. Les meilleurs : la bourgeoise de Marion, de Manuel Poirier (1996), où elle tentait d'arracher une petite fille à sa famille paysanne. Et, avec Christophe Honoré - Dans Paris, en 2006 -, cette mère, depuis longtemps absente, revenant brièvement pour tenter d'aider son fils en pleine déprime. www.telerama.fr/cinema/l-ultime-fuite-de-marie-france-pisier,68126.phpMarie-France Pisier & Jacques Perrin dans L’Écume des jours ( vidéo) Une «célébration hommage» est prévue à Paris pour le public et ses amis le jeudi 5 mai 2011 à 15h en l'église Saint-Roch. www.europe1.fr/Cinema/Hommage-a-Marie-France-Pisier-jeudi-a-Paris-519647/ | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Etoiles et toiles | |
| |
| | | | Etoiles et toiles | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|