La place que le président de l'UMP réserve aux femmesPas de femme nommée, ni à la Cour des comptes, ni au Conseil constitutionnelUn : à la Cour des comptes, où le très compétent Didier Migaud a été nommé, feu Philippe Seguin avait une « dauphine » parfaitement légitime et elle aussi compétente, Claire Bazy-Malaurie, présidente de chambre dans l'institution de la rue Cambon.
Deux : au Conseil constitutionnel, où Nicolas Sarkozy a décidé de faire entrer Michel Charasse, il ne restera plus qu'une seule femme sur onze membres après le départ de Dominique Schapper - dont tous les commentateurs ont rappelé qu'elle était la fille de Raymond Aron (tandis que personne ne relève que Jean-Louis Debré est le fils de Michel, ou Pierre Joxe celui de Louis). Et cela sans jamais évoquer l'intérêt de son travail de sociologue, pourtant très actuel, puisqu'axé sur le thème de la nationalité et de l'identité.
Trois : la candidate évincée par la nomination de l'ex-socialiste Michel Charasse avait pour nom Marie-Laure Denis, déjà en poste au Conseil supérieur de l'audiovisuel. Il est piquant de constater que Mme Denis avait, lors de sa nomination en 2004, succédé dans cette instance à Jacqueline de Guillenchmidt, laquelle se trouve être précisément...la dernière femme à siéger, désormais, au Conseil constitutionnel.
http://femmes.blogs.challenges.fr/tag/cour+des+comptesService des droits des femmes et de l’égalité (SDFE) L’État s’attaque à l’égalité hommes-femmesDepuis deux ans, le gouvernement ampute le budget et les missions du service des droits des femmes et de l’égalité. Les syndicats craignent même sa disparition.
Le Service des droits des femmes et de l’égalité est démantelé pas à pas et son budget fond comme neige au soleil. Son centre de documentation et son site Internet ont déjà été fermés. Et plus, aucun financement n’est attribué pour la communication.
Depuis janvier, le SDFE ne dépend plus directement du ministère du Travail, mais de la direction générale de la cohésion sociale. «Notre service, qui représente tout de même la moitié de la population, est regroupé avec d’autres populations cibles comme les handicapés et a donc moins de visibilité»
www.humanite.fr/2010-03-09_Societe_Quand-l-Etat-s-attaque-a-l-egalite-hommes-femmesParité au gouvernement : la promesse oubliée de SarkozyC’était en 2007, la campagne présidentielle bat alors son plein. Nicolas Sarkozy n’est pas encore élu, mais s’y voit déjà. Et promet un gouvernement de parité. Autant d'hommes ministres que de femmes ministres.
www.dailymotion.com/video/x1trik_la-parité-selon-sarko L’élection passée, la promesse est (quasi) tenue : 15 ministres, dont 8 hommes et 7 femmes sont nommés. La belle photo ne dure que 2 petits mois, le temps d’élargir le gouvernement avec la nomination de secrétaires d’Etat. On compte bien quelques femmes parmi les heureux élus, comme Fadela Amara, Rama Yade ou Nathalie Kosciusko-Morizet. Mais le nouvel organigramme élargi à 32 personnes ne compte que 11 femmes. La parité s’est transformée en un tiers.
Aujourd’hui, sur 20 ministres, on ne compte que… 5 femmes : Michèle Alliot-Marie (justice), Valérie Pécresse (recherche et enseignement supérieur), Christine Lagarde (économie), Roselyne Bachelot (santé) et Marie-Luce Penchard (outre-mer).
www.lepost.fr/article/2010/03/08/1976481_parite-au-gouvernement-la-promesse-oubliee-de-sarkozy.htmlParité en danger avec la «réforme» territorialeLe projet de loi «relatif à l’élection des conseillers territoriaux» prévoit l’élection de 80% d’entre eux au
scrutin uninominal majoritaire à un tour, les 20% restant étant élus sur des listes départementales.
C’est une régression manifeste pour la démocratie comme pour la parité.
Le scrutin uninominal n’est pas soumis à des mesures paritaires contraignantes. Il ne favorise donc pas l’égal accès des femmes et des hommes au mandat de conseiller territorial.
Aux élections cantonales de 2008, 87,7% d’hommes étaient élus conseillers généraux au scrutin uninominal, pour 12,3% de femmes seulement. En revanche, le scrutin de liste avait permis, en 2004, l’élection de 47,6% de conseillères régionales.
Selon les projections établies en fonction des précédentes élections, il n’y aurait donc, en 2014, que 19,3% de femmes pour 80,7% d’hommes parmi les futurs conseillers territoriaux.
Projection F-H aux élections territoriales de 2014, selon le mode de scrutin Scrutin de liste (Avec contrainte paritaire sur projection élections régionales 2004 = 47,6%F – 52,4%H) Scrutin uninominal (Sans contrainte paritaire sur projection élections cantonales 2008 = 12,3%F – 87,7%H) Total Femmes 9,5% 9,8% 19,3% Hommes 10,5% 70,2% 80,7% Total 20% 80% 100%
De plus, la loi du 31 janvier 2007 impose la parité dans la désignation des exécutifs régionaux. Selon ces prospectives, toutes les femmes élues conseillères territoriales seraient assurées d’être élues vice-présidentes des conseils régionaux. Est-il question d’abroger cette loi, votée il y a seulement 2 ans et qui ne s’appliquera concernant cette disposition, qu’aux prochaines élections régionales de 2014 ?
Parce qu’il défavorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats et fonctions électives, ce projet est contraire à l’article 1 de notre constitution : «La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives.»
Pétition :
www.parite-en-danger.org/