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| Nobel français d’économie, Maurice Allais flingue le néo-libéralisme | |
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Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Nobel français d’économie, Maurice Allais flingue le néo-libéralisme Ven 11 Juin - 22:57 | |
| Maurice Allais flingue le néo-libéralisme dans une revue financée par BercyPour fêter ses 99 ans, le seul Nobel français d’économie s’est livré dans la très confidentielle revue de l’Ecole des Mines à une critique féroce du "libre-échangisme". Il alerte sur la destruction de l’agriculture et de l’industrie, sources profondes du chômage français, et en appelle à des solidarités régionales. "Le libéralisme ne saurait être un laisser faire", insiste Maurice Allais, 99 ans depuis mai dernier et seul Français Nobel d’économie (1988). Dans la livraison de mai de Réalités Industrielles, publiée avec le soutien de Bercy, l’économiste ouvre le bal d’un dossier consacré au diagnostic de la crise, avec un petit article décapant sur "Les causes véritables du chômage". Pour Maurice Allais, le chômage n’est pas essentiellement dû à des questions monétaires, même si celles-ci devraient "continuer de jouer un rôle néfaste grandissant", mais il pointe en premier lieu, les responsabilités d’un système global, celui né de " la conséquence de la libéralisation inconsidérée du commerce international." La profonde ignorance des économistesProfesseur honoraire à l’Ecole nationale supérieure des Mines de Paris, il rappelle à ses anciens disciples quelques vérités pas très politiquement correctes et s’en prend à l’idéologie mainstream actuelle des économistes. Farouchement anti-échangiste comme il fut exactement le contraire, reaganien invétéré jusqu’en 1994, il estime que "nous avons été conduits à l’abîme par des affirmations économiques constamment répétées, mais non prouvées. Par un matraquage incessant, nous étions mis face à "des vérités établies, des tabous indiscutés, des préjugés admis sans discussion. Cette doctrine affirmait comme une vérité scientifique un lien entre l’absence de régulation et une allocation optimale des ressources. Au lieu de vérité il y a eu, au contraire, dans tout ceci, une profonde ignorance et une idéologie simplificatrice. Le doyen des économistes français perçoit dans la crise financière actuelle, un poison majeur : "L’enjeu capital actuel est le risque d’une destruction de l’agriculture et de l’industrie françaises. Ce danger est réel et j’emploie le mot destruction car il est représentatif de la réalité. Un tel risque provient du mouvement incessant des délocalisations, elles-même dues aux différences de salaires entre, d’une part, des pays développés tels que ceux de l’Amérique du Nord ou d’Europe de l’Ouest, et, d’autre part, ceux d’Asie ou d’Europe orientale, par exemple la Roumanie ou la Pologne", accuse t-il. Démonstration : "Un écart de salaire élevé, aussi extrême qu’un rapport de un à six par exemple, n’est pas supportable sur le long terme par les entreprises des pays où le revenu est plus élevé." Tous victimesMais le quasi-centenaire met en garde également ceux qui voudraient attiser les haines xénophobes de cette situation. "Cela ne veut pas dire que j’oppose entre elles ces différentes régions, qui me semblent toutes des victimes actuelles ou à venir du libre-échangisme voulu par l’OMC, le FMI et par Bruxelles en ce qui concerne l’Europe." En 2005 déjà, le Nobel d’économie estimait que l’abandon de la préférence communautaire, décidé en 1974 par Bruxelles, avait entraîné une réduction du taux de croissance du PIB réel par habitant de chaque pays du traité de Rome de l’ordre de 30 à 50%. En 2010, Maurice Allais propose une réforme rétablissant les préférences régionales au sein du commerce international. "Un point essentiel tient à la définition de ces espaces régionaux, qui ne devront pas être trop vastes et devront rechercher une homogénéité interne, ce que je définis comme "des ensembles régionaux groupant des pays de développement économique comparable, chaque association régionale se protégeant raisonnablement vis à vis des autres." Visée : ne pas supprimer la concurrence, mais enrayer les distorsions de concurrence, telles que celles engendrées par ces écarts trop importants de coûts salariaux. On pourra toujours objecter à l’auguste économiste qu’il cultiva comme un forcené l’idéologie reaganienne, ou que ses théories ont été vampirisées par le Front National, Maurice Allais quant à lui se considère définitivement comme un libéral socialiste : "C’est-à-dire socialiste quant aux objectifs, et libéral quant aux moyens. Les deux ne me semblent, ainsi, plus opposables de manière antagoniste, mais deviennent complémentaires." -------------------------------------------------------------------------------- BIO-EXPRESS. Né le 31 mai 1911. 1947 : Participe avec les économistes libéraux (Hayek, Friedman, Mises) à la création de la Société du Mont-Pelerin (anti-étatisme). 1988 : Nobel d’économie pour sa théorie des marchés et l’utilisation efficace des ressources. 1994 : abandon des théories reaganiennes et combat contre le "libre échangisme" Repères : Réalités industrielles, édition de mai, Editions Eska avec le soutien du ministère de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi, 23 euros. www.annuel-idees.fr/Maurice-Allais-flingue-le-neo.html | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: Nobel français d’économie, Maurice Allais flingue le néo-libéralisme Mer 30 Juin - 16:44 | |
| Le G20 de Toronto ou l'échec de la mondialisation Ce week end, le sommet du G20 s’est terminé sur un échec patent : les principales puissances du monde ont été incapables de s’entendre sur les deux principaux sujets à l’ordre du jour : l’équilibre entre rigueur budgétaire et relance et la taxation des banques. [...] Vers le retour des nationsEn fait, ce n’est pas dans ces pince-fesses mondiaux que des solutions à la crise que nous avons traversée pourront être trouvées. Il n’y a que les Etats qui pourront prendre des décisions justes suffisamment rapidement pour tirer les leçons de cette crise, à condition de restaurer des frontières commerciales et financières qui redonneront un sens à ce cadre et donc aux décisions qui pourront être prises. Un petit groupe d’Etats peut aujourd’hui faire avancer la réforme financière. Il n’est pas grave que le G20 ne se soit pas mis d’accord sur la taxe sur les banques. La France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne ensemble peuvent parfaitement la mettre en place car il s’agit de pays à la fois suffisamment autonomes et suffisamment puissants. Il suffirait d’encadrer de nouveau les mouvements de capitaux. Du coup, nous verrons bien dans les prochains mois si les pays européens tenaient véritablement à cette mesure ou pas. L’échec de ce G20 est celui d’une mondialisation qui promeut l’égoïsme et un libéralisme dogmatique et non la nécessaire coopération pour encadrer un capitalisme devenu fou. Cet échec du supranational montre que demain, la solution ne pourra venir que des Etats. Laurent Pinsolle www.marianne2.fr/Le-G20-de-Toronto-ou-l-echec-de-la-mondialisation_a194658.htmlFitoussi tâcle le G20 Le vieux sage keynesien endormi, qui semblait avoir fait allégeance à Sarkozy depuis la campagne présidentielle, semble s’être réveillé. Libéré de l'échéance de la commission sur la Mesure de la Performance Économique et du Progrès Social qui lui avait été confiée, Jean Paul Fitoussi a retrouvé toute sa verve pour condamner le retour des politiques de rigueur. En accusation : l’Allemagne. Et Fillon par ricochet. www.marianne2.fr/Fitoussi-tacle-le-G20-et-fache-Fillon_a194648.html | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: Nobel français d’économie, Maurice Allais flingue le néo-libéralisme Lun 11 Oct - 1:02 | |
| Maurice Allais, prix Nobel d'économie en 1988 et critique du libéralisme, est décédé ce 10 octobre 2010. Un prix Nobel... téléspectateurLes médias, comme France Inter avec son émission «Le téléphone sonne» d’Alain Bedouet, par exemple, évitaient de l’inviter. Il faut dire que Maurice Allais dénonçait les excès du libéralisme, notamment l'endettement. Lettre aux Français En février de cette année, exaspéré par le mépris des médias, il avait écrit aux Français. "Bien que je sois un expert internationalement reconnu sur les crises économiques, notamment celles de 1929 ou de 1987, ma situation présente peut donc se résumer de la manière suivante : je suis un téléspectateur. Un prix Nobel... téléspectateur".www.creationmonetaire.info/2010/02/maurice-allais-ecrit-aux-francais.htmlAujourd'hui le petit capitaliste sans vergogne et ami du Medef voudrait bien le récupérer. http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/societe/20101010.FAP9301/deces-de-maurice-allais-prix-nobel-d-economie.htmlEn décembre 2009 Maurice Allais prône un «protectionnisme raisonné» dans le commerce mondial. Et qualifie de «méprise monumentale» la libéralisation des échanges prônée par l'OMC. «L'absence d'une telle protection apportera (...) la destruction de toutes les industries de l'Europe de l'Ouest et celle des pays développés» et provoquera une croissance «dramatique» du chômage, prédit l'économiste. «Il faut de toute urgence délocaliser Pascal Lamy», ironise M. Allais. Les 153 membres de l'OMC, qui étaient réunis cette semaine-là à Genève, ont réaffirmé leur souhait de conclure en 2010 les négociations dites du cycle de Doha sur la libéralisation des échanges. http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/macro-economie/200912/04/01-928022-un-nobel-deconomie-prone-un-protectionnisme-raisonne.phpUne spéculation massiveLes 12, 19 et 26 octobre 1998 paraît dans Le Figaro un article aux accents prophétiques... qui ne sera pas pris au sérieux. Extrait. Depuis 1974, une spéculation massive s'est développée à l'échelle mondiale. La spéculation sur les monnaies et la spéculation sur les actions, les obligations et les produits dérivés en représentent deux illustrations significatives. • La substitution, en mars 1973, du système des changes flottants au système des parités fixes, mais révisables, a accentué l'influence de la spéculation sur les changes alimentée par le crédit. Associé au système des changes flottants, le système du crédit tel qu'il fonctionne actuellement a puissamment contribué à l'instabilité profonde des taux de change depuis 1974. Pendant toute cette période, une spéculation effrénée s'est développée sur les taux de change relatifs des principales monnaies, le dollar, le deutschemark et le yen, chaque monnaie pouvant être achetée à crédit contre une autre, grâce au mécanisme du crédit. • La spéculation sur les actions et les obligations a été tout aussi spectaculaire. À New York, et depuis 1983, se sont développés à un rythme exponentiel de gigantesques marchés sur les « stock-index futures », les « stock-index options », les « options on stock-index futures », puis les « hedge funds » et tous « les produits dérivés » présentés comme des panacées. Ces marchés à terme, où le coût des opérations est beaucoup plus réduit que sur les opérations au comptant et où pour l'essentiel les positions sont prises à crédit, ont permis une spéculation accrue et ont généré une très grande instabilité des cours. Ils ont été accompagnés d’un développement accéléré de fonds spéculatifs, les « hedge-funds ». En fait, sans la création de monnaie et de pouvoir d'achat ex nihilo que permet le système du crédit, jamais les hausses extraordinaires des cours de bourse que l'on constate avant les grandes crises ne seraient possibles, car à toute dépense consacrée à l'achat d'actions, par exemple, correspondrait quelque part une diminution d'un montant équivalent de certaines dépenses, et tout aussitôt se développeraient des mécanismes régulateurs tendant à enrayer toute spéculation injustifiée. • Qu'il s'agisse de la spéculation sur les monnaies ou de la spéculation sur les actions, ou de la spéculation sur les produits dérivés, le monde est devenu un vaste casino, où les tables de jeu sont réparties sur toutes les longitudes et toutes les latitudes. Le jeu et les enchères, auxquelles participent des millions de joueurs, ne s'arrêtent jamais. Aux cotations américaines se succèdent les cotations à Tokyo et à Hongkong, puis à Londres, Francfort et Paris. Partout, la spéculation est favorisée par le crédit puisqu'on peut acheter sans payer et vendre sans détenir. On constate le plus souvent une dissociation entre les données de l'économie réelle et les cours nominaux déterminés par la spéculation. Sur toutes les places, cette spéculation, frénétique et fébrile, est permise, alimentée et amplifiée par le crédit. Jamais dans le passé elle n'avait atteint une telle ampleur. • Un système financier et monétaire fondamentalement instable. L'économie mondiale tout entière repose aujourd'hui sur de gigantesques pyramides de dettes, prenant appui les unes sur les autres dans un équilibre fragile. Jamais dans le passé une pareille accumulation de promesses de payer ne s'était constatée. Jamais sans doute il n'est devenu plus difficile d'y faire face. Jamais sans doute une telle instabilité potentielle n'était apparue avec une telle menace d'un effondrement général. http://gsorman.typepad.com/guy_sorman/2010/04/crise-vraies-causes-et-fausses-pistes.html?cid=6a00d834521ba869e201311007d1fb970c#comment-6a00d834521ba869e201311007d1fb970cNé le 31 mai 1911 à Paris, ce fils de commerçant, ancien élève de l'Ecole polytechnique, ingénieur au corps des mines, et ingénieur-docteur de l'université de Paris était membre de l'Institut (Académie des sciences morales et politiques) depuis 1990. Cet économiste est vu comme un pionnier des analyses monétaires macrodynamiques. Directeur de recherche au CNRS, Maurice Allais a été professeur dans plusieurs université et à l'Institut des hautes études internationales de Genève. www.tsr.ch/info/economie/2566172-maurice-allais-prix-nobel-d-economie-en-1988-et-critique-du-liberalisme-est-decede-a-90-ans.html www.cnrs.fr/fr/recherche/prix/medaillesor.htm | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: Nobel français d’économie, Maurice Allais flingue le néo-libéralisme Lun 11 Oct - 9:07 | |
| L'économiste avait obtenu le prix de la Banque de Suède en mémoire d'Alfred Nobel en 1988 ( AFP Gerard Fouet) Libéral et protectionnisteDécédé dans sa centième année, Maurice Allais, seul lauréat français du prix Nobel d'économie, avait été profondément marqué par la crise des années 30 et se définissait sur la fin de sa carrière comme un "libéral socialiste". Il avait été critique contre le traité de Maastricht, qu'il jugeait trop marqué par le libre-échange. Critique qu'il renouvellera en 2005 contre le traité instaurant une constitution pour l'union européenne. Ces prises de position accompagnent sur ses dernières années un virage vers un protectionnisme tempéré, notamment à l'échelle européenne. Alors même qu'il côtoyait la fine fleur du libéralisme dans ses jeunes années -notamment Friedrich Hayek et Milton Friedman, avec lesquels il fondera la société du Mont Pélérin, l'un des plus influents think-tanks de l'après-guerre en faveur du libre-échange. Régulation"Maurice Allais n'était pas seulement un chercheur théoricien, c'était aussi un savant qui prenait part au débat public. Il s'était depuis longtemps élevé contre certaines dérives de la mondialisation (et) était un ardent défenseur de la réforme du système monétaire international", souligne le communiqué de la Présidence de la République rendant hommage à l'économiste. "Après la crise que le monde a connue, les travaux de Maurice Allais restent d'une grande actualité et démontrent la nécessité de l'action publique pour réguler l'économie de marché", conclut le texte. «Cimetière d'usines»"C'est le krach de 1929 qui m'a poussé à faire de l'économie " avait-il affirmé à l'AFP, en 1988, lorsqu'il avait été couronné par la Banque de Suède. "J'étais aux États-Unis en 1933, à ce moment-là c'était un cimetière d'usines. C'est une question que j'ai essayé d'approfondir et de comprendre", avait dit alors cet économiste. Fils de crémiers parisiens, né le 31 mai 1911, il avait connu une enfance qu'il qualifiait de "très pauvre". "Mon père est mort au front durant la Première Guerre mondiale, et j'ai fait des études de bric et de broc", avait-il confié à l'AFP. Brillant élève, il intégra la prestigieuse École Polytechnique en 1931 d'où il sortit major en 1933. "Au départ, j'aurais voulu faire de la physique, mais à l'époque, le CNRS (Centre national de la recherche scientifique) n'existait pas, et je suis donc devenu ingénieur de l'État après un passage a l'École des Mines ", confiait-il. Ses premiers travaux l'avaient orienté vers les sciences du concret et les expériences de physique fondamentale sur lesquelles il publiera de nombreux ouvrages notamment sur les oscillations pendulaires et les lois de la gravitation. Tout au long de sa vie, il restera un physicien contrarié, alors que ses théories économiques lui vaudront la récompense suprême. «La mondialisation ne profite qu'aux multinationales»Ses travaux ont essentiellement porté sur le développement de l'économie mathématique, notamment dans le domaine de la théorie de l'équilibre général, de la théorie du capital, de la théorie des choix, et de la théorie monétaire. Pionnier des analyses monétaires macrodynamiques, l'économiste a fait autorité pour ses études théoriques du risque, illustrées par son célèbre paradoxe: "moins le risque est grand, plus les spéculateurs fuient". Chercheur théoricien, Maurice Allais prenait aussi part au débat public, publiant dans de nombreux journaux. S'il se définissait comme un "chantre du libéralisme", il précisait ne pas avoir identifié ce dernier avec "laissez-fairisme". A plusieurs reprises, il s'était élevé contre certaines dérives de la mondialisation. "La mondialisation ne peut qu'engendrer partout instabilité, chômage, injustices, désordres et misères de toutes sortes, et elle ne peut que se révéler finalement désavantageuse pour tous les peuples", s'insurgeait-il il y a encore quelques années dans la presse. "Une mondialisation généralisée n'est ni inévitable, ni nécessaire, ni souhaitable. La mondialisation, on ne saurait trop le souligner, ne profite qu'aux multinationales. Elles en tirent d'énormes profits", disait-il. Auteur de nombreuses études d'économie théorique et appliquée et d'une quarantaine de livres, dont un "Traité d'économie pure" (1994) ou "Erreurs et impasses de la construction européenne (1992), il était retraité depuis 1980. www.liberation.fr/economie/01012295576-deces-de-maurice-allais-prix-nobel-liberal-et-protectionniste | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: Nobel français d’économie, Maurice Allais flingue le néo-libéralisme Mar 12 Oct - 19:33 | |
| Peter Diamond, Dale Mortensen et Christopher Pissarides Trois esclavagistes reçoivent le Nobel de l’économie[...] Les Américains Peter Diamond et Dale Mortensen, ainsi que Christopher Pissarides, un chercheur britannico-chypriote, ont été récompensés pour "leur analyse des marchés et des frictions" entravant la rencontre entre l’offre et la demande. Ces travaux entrent dans une optique dénoncée comme néo-libérale. Ces trois économistes participent à un courant idéologique faisant de l’homme l’instrument d’un système. Leurs recherches ont pour objectif celui de réduire le chômage en rendant la flexibilité la plus souple possible. Autrement dit, réduire les allocations de chômage et leur durée pour inciter les gens privés d’emploi à accepter de travailler dans des conditions les plus drastiques pour le plus grand bien de la croissance. Bien que Diamond ait amendé ses conclusions en admettant que des allocations élevées conduisent les chômeurs à trouver des emplois mieux payés et donc d’être plus efficaces dans le champ économique, on ne peut éviter de penser à une démarche interprétable comme relevant de l’esclavagisme contemporain, de la pression sur les travailleur et pour être franc, d’un authentique chantage économique. Cette attribution du Nobel d’économie est un scandale, une insulte à la dignité humaine, une incitation adressée aux gouvernants pour mener une politique sévère à l’encontre des privés d’emploi pour qu’ils deviennent corvéable à souhait, servant de variable d’ajustement, de chair à profit, dans le contexte de cette crise et de cette guerre économique. Autant le dire avec force, ce Nobel d’économie est une provocation, une honte. Ces sages sont des clowns. Ces trois Nobel sont au bout du compte des s. ordinaires, comme le sont la plupart des dirigeants et des conseillers. Conclusion, le Nobel a couronné des incompétents face aux enjeux de civilisation, des esclavagistes tout simplement. Des scientifiques qui ignorent le sens de l’existence humaine et se complaisent dans des calculs dont se servent les marchands de profits et les managers étatiques pour rendre malléable et corvéable la masse humaine. [...] Bernard Dugué www.agoravox.fr/tribune-libre/article/trois-esclavagistes-recoivent-le-82682 | |
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