Opération Sarkozy : comment la CIA a placé un de ses agents à la présidence de la République française (Extraits)
Les Français, lassés des trop longues présidences de François Mitterrand et de Jacques Chirac, ont élu Nicolas Sarkozy en comptant sur son énergie pour revitaliser leur pays. Ils espéraient une rupture avec des années d'immobilisme et des idéologies surannées. Ils ont eu une rupture avec les principes qui fondent la nation française. Ils ont été stupéfiés par cet « hyper-président », se saisissant chaque jour d'un nouveau dossier, aspirant à lui la droite et la gauche, bousculant tous les repères jusqu'à créer une complète confusion.
Comme des enfants qui viennent de faire une grosse bêtise, les Français sont trop occupés à se trouver des excuses pour admettre l'ampleur des dégâts et leur naïveté. Ils refusent d'autant plus de voir qui est vraiment Nicolas Sarkozy, qu'ils auraient dû s'en rendre compte depuis longtemps.
Secrets de famille À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les services secrets états-uniens s'appuient sur le parrain italo-US
Lucky Luciano pour contrôler la sécurité des ports américains et pour préparer le débarquement allié en Sicile. Les contacts de Luciano avec les services US passent notamment par
Frank Wisner Sr. puis, lorsque le « parrain » est libéré et s'exile en Italie, par son « ambassadeur » corse,
Étienne Léandri.
En 1958, les États-Unis, inquiets d'une possible victoire du FLN en Algérie qui ouvrirait l'Afrique du Nord à l'influence soviétique, décident de susciter un coup d'État militaire en France. L'opération est organisée conjointement par la Direction de la planification de la
CIA -théoriquement dirigée par Frank Wisner Sr.- et par l'
OTAN.
Or,
Charles De Gaulle n'est pas le pion que les Anglo-Saxons croient pouvoir manipuler. La
CIA et l'
OTAN soutiennent alors toutes sortes de complots pour l'éliminer, dont un putsch manqué et une quarantaine de tentatives d'assassinat. Autour de
Charles Pasqua [se crée] le
SAC, une milice pour le protéger.
Pasqua est à la fois un truand corse et un ancien résistant. Il a épousé la fille d'un
bootlegger canadien qui fit fortune durant la prohibition. Il dirige la société Ricard qui, après avoir commercialisé de l'absinthe, un
alcool prohibé, se respectabilise en vendant de l'anisette. Cependant, la société continue à servir de couverture pour toutes sortes de trafics en relation avec la famille italo-new-yorkaise des Genovese, celle de
Lucky Luciano. Il n'est donc pas étonnant que Pasqua fasse appel à
Étienne Léandri (« l'ambassadeur » de Luciano) pour recruter des gros bras et constituer la milice gaulliste. Un troisième homme joue un grand rôle dans la formation du SAC, l'ancien garde du corps de De Gaulle,
Achille Peretti -un Corse lui aussi-.
De Gaulle consolide la puissance de la France en la dotant d'un complexe militaro-industriel incluant la force de dissuasion nucléaire, et en garantissant son approvisionnement énergétique. Il éloigne utilement les encombrants Corses de son entourage en leur confiant des missions à étranger. Ainsi
Étienne Léandri devient-il le trader du
groupe Elf (aujourd'hui Total), tandis que Charles
Pasqua devient l'homme de confiance des chefs d'États d'Afrique francophone.
Georges Pompidou [ex-fondé de pouvoir de la
Banque Rothschild] lui succède brièvement à la présidence avant d'être emporté par un cancer. Les gaullistes historiques n'admettent pas son leadership et s'inquiètent de son tropisme
anglophile. Ils hurlent à la trahison lorsque Pompidou, secondé par le secrétaire général de l'Élysée
Edouard Balladur, fait entrer « la perfide Albion » dans le
Marché commun européen.
La fabrication de Nicolas Sarkozy Ce décor étant planté, revenons-en à notre personnage principal, Nicolas Sarkozy. Né en 1955, il est le fils d'un noble hongrois, Pal Sarkösy de Nagy-Bocsa, réfugié en France après avoir fui l'Armée rouge, et d'Andrée Mallah, une juive originaire de Thessallonique. Après avoir eu trois enfants (Guillaume, Nicolas et François), le couple divorce.
Pal Sarkösy de Nagy-Bocsa se remarie avec une aristocrate, Christine de Ganay, dont il aura deux enfants (Pierre-Olivier et Caroline). Nicolas ne sera pas élevé par ses seuls parents, mais balloté dans cette famille recomposée.
Sa mère est devenue la secrétaire d'Achille Peretti. Malheureusement, en 1972, Achille Peretti est gravement mis en cause. Aux États-Unis, le magazine Time révèle l'existence d'une organisation criminelle secrète, « l'Union corse », qui contrôlerait une grande partie du
trafic de stupéfiants entre l'Europe et l'Amérique, la fameuse «
French connexion » qu' Hollywwod devait porter à l'écran. S'appuyant sur des auditions parlementaires et sur ses propres investigations, Time cite le nom d'un chef mafieux, Jean Venturi, arrêté quelques années plus tôt au Canada, et qui n'est autre que le délégué commercial de
Charles Pasqua pour la société d'alcool Ricard.
En 1977, Pal Sarközy se sépare de sa seconde épouse, Christine de Ganay, laquelle [épouse] le n°2 de l'administration centrale du département d'État des États-Unis. Frank Wisner Jr., fils du précédent. Les fonctions de Junior à la CIA ne sont pas connues, mais il clair qu'il y joue un rôle important. Nicolas, qui reste proche de sa belle-mère, de son demi-frère et de sa demi-sœur, commence à se tourner vers les États-Unis où il « bénéficie » des programmes de formation du département d'État.En 1982, Nicolas Sarkozy, ayant terminé ses études de droit et s'étant inscrit au barreau, épouse la
nièce d'Achille Peretti. Son témoin de mariage est
Charles Pasqua. L'année suivante, il est élu maire de Neuilly-sur-Seine en remplacement de son bel-oncle, Achille Peretti, terrassé par une crise cardiaque. dès 1984, il poursuit une liaison cachée avec
Cécilia, [alors épouse de] Jacques Martin.
Nicolas est le témoin de mariage, en 1992, de la
fille de Jacques Chirac, Claude, avec un éditorialiste du Figaro. Il ne peut s'empêcher de séduire Claude et de mener une brève relation avec elle, tandis qu'il vit officiellement avec Cécilia. Le mari trompé se suicide en absorbant des drogues. La rupture est brutale et sans retour entre les Chirac et Nicolas Sarkozy.
1993. Malgré son passé sulfureux,
Charles Pasqua devient ministre de l'Intérieur. S'il conserve la haute main sur la
majiruana marocaine, il profite de sa situation pour légaliser ses autres activités en prenant le contrôle des casinos, jeux et courses en
Afrique francophone. Il tisse aussi des liens en
Arabie saoudite et en
Israël et devient officier d'honneur du Mossad. Nicolas Sarkozy, quant à lui, est ministre du Budget et porte-parole du gouvernement.
À Washington, Frank Wisner Jr. a pris la succession de Paul Wolfowitz comme responsable de la planification politique au département de la Défense. Personne ne remarque les liens qui l'unissent au porte-parole du gouvernement français.C'est alors que reprend au sein du parti gaulliste la tension que l'on avait connue trente ans plus tôt entre les gaullistes historiques et la
droite financière, incarnée par
Balladur. La nouveauté, c'est que Charles Pasqua et avec lui le jeune Nicolas Sarkozy trahissent Jacques Chirac pour se rapprocher du
courant Rothschild. Surtout, suivant les
instructions de Londres et de Washington, le gouvernement Balladur ouvre les négociations d'
adhésion à l'Union européenne et à l'OTAN des États d'Europe centrale et orientale, affranchis de la tutelle soviétique.
Dernier acte Bien avant la crise irakienne,
Frank Wisner Jr. et ses collègues de la
CIA planifient la destruction du courant gaulliste et la montée en puissance de Nicolas Sarkozy. Ils agissent en trois temps : d'abord l'élimination de la direction du parti gaulliste et la prise de contrôle de cet appareil, puis l'élimination du principal rival de droite et l'investiture du parti gaulliste à l'élection présidentielle, enfin l'élimination de tout challenger sérieux à gauche de manière à être certain d'emporter l'élection présidentielle.
[Affaire] Clearstream. Sarkozy, diffamé, sous-entend que son rival de droite à l'élection présidentielle, le Premier ministre Dominique de Villepin, a organisé cette machination. En réalité, les faux listings ont été mis en circulation par des membres de la Foundation franco-américaine, dont John Negroponte était président et dont Frank Wisner Jr. est administrateur. Ce que les juges ignorent et que nous révélons ici, c'est que les listings ont été fabriqués à Londres par une officine commune de la CIA et du MI6, Hakluyt & Co, dont Frank Wisner Jr. est également administrateur. Villepin se défend de ce dont on l'accuse, mais il est mis en examen, assigné à résidence et, de facto, écarté provisoirement de la vie politique. La voie est libre à droite pour Nicolas Sarkozy.
[Elu] Nicolas Sarkozy s'appuie avant tout sur quatre hommes :
Claude Guéant, secrétaire général du palais de l'Élysée. C'est l'ancien bras droit de Charles Pasqua.
François Pérol, secrétaire général adjoint de l'Élysée. C'est un associé-gérant de la
Banque Rothschild.
Jean-David Lévitte, conseiller diplomatique. Fils de l'ancien directeur de l'Agence juive. Ambassadeur de France à l'ONU, il fut relevé de ses fonctions par Chirac qui le jugeait trop proche de George
Bush.
Alain Bauer, l'homme de l'ombre. Son nom n'apparaît pas dans les annuaires. Il est chargé des services de renseignement. Petit-fils du Grand rabbin de Lyon, ancien Grand-Maître du Grand Orient de France (la principale obédience maçonnique française) et ancien n°2 de la
National Security Agency états-unienne en Europe.
Frank Wisner Jr., qui a été nommé entre temps envoyé spécial du président Bush pour l'indépendance du Kosovo, insiste pour que Bernard
Kouchner soit nommé ministre des Affaires étrangères avec une double mission prioritaire : l'indépendance du Kosovo et la liquidation de la politique arabe de la France.
Sous le contrôle du frère cadet du président Hamid Karzaï, l'Afghanistan est devenu le
premier producteur mondial de pavot. Le suc est transformé sur place en héroïne et transporté par l'
US Air Force à Camp Bondsteed (Kosovo). Là, la drogue est prise en charge par les hommes d'Haçim Thaçi qui l'écoulent principalement en Europe et accessoirement aux États-Unis. Les bénéfices sont utilisés pour financer les opérations illégales de la
CIA.
Pour complèter son gouvernement, Nicolas Sarkozy nomme
Christine Lagarde, ministre de l'Économie et des Finances. Elle a fait toute sa carrière aux États-Unis où elle a dirigé le prestigieux cabinet de juristes
Baker & McKenzie.
Au sein du
Center for International & Strategic Studies de
Dick Cheney, elle a co-présidé avec Zbigniew Brzezinski un groupe de travail qui a supervisé les privatisations en Pologne. Elle a organisé un intense lobying pour le compte de Lockheed Martin contre l'avionneur français Dassault.
La réussite de Nicolas rejaillit sur son
demi-frère Pierre-Olivier. Sous le nom américanisé « d'Oliver », il est nommé par
Frank Carlucci (qui fut le
n°2 de la CIA après avoir été recruté par Frank Wisner Sr.) directeur d'un nouveau fonds de placement du
Carlyle Group (la société commune de gestion de portefeuille des
Bush et des Ben Laden). Devenu le 5e noueur de deals dans le monde, il gère les principaux avoirs des fonds souverains du Koweit et de Singapour.
La côte de popularité du président est en chute libre dans les sondages. L'un de ses conseillers en communication, Jacques
Séguéla, préconise de détourner l'attention du public avec de nouvelles « people stories ». L'annonce du divorce avec Cécilia est publiée par
Libération, le journal de son ami
Edouard de Rothschild, pour couvrir les slogans des manifestants un jour de grève générale.
Plus fort encore, le communiquant organise une rencontre avec l'artiste et ex-mannequin,
Carla Bruni. Quelques jours plus tard, sa liaison avec le président est officialisée et le battage médiatique couvre à nouveau les critiques politiques. Quelques semaines encore et c'est le troisième mariage de Nicolas. Cette fois, il choisit comme témoins
Mathilde Agostinelli (l'épouse de Robert [qui lui a offert ses vacances à Wolfenboroo]) et
Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet d'Edouard
Balladur devenu associé-gérant chez
Rothschild.Quand les François auront-ils des yeux pour voir à qui ils ont affaire ?
Thierry Meyssan le jeudi 10 juillet 2008
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