| sarkoverdose Politique, culture, art, humour... |
|
| SARKOZYGATE ? | |
| | |
Auteur | Message |
---|
Admin Admin
Messages : 81 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: SARKOZYGATE ? Ven 26 Juin - 7:19 | |
| Jean-Claude Marin met le cap sur le poste de Procureur général © PieR GajewskiAttentat de Karachi : la France en eaux troublesLe tribunal de grande instance de Cherbourg accueillait le 18 juin 2009 des dizaines de familles d'anciens salariés de la Direction des constructions navales (DCN). Sept ans après l'attentat de Karachi (Pakistan), deux magistrats parisiens du pôle antiterroriste, Marc Trévidic et Yves Jannier, rencontrent les parties civiles pour les informer de leurs investigations dans cette affaire d'Etat. Le 8 mai 2002, un attentat détruisait à Karachi un autobus transportant leur mari ou leur fils, tous des personnels de la DCN. Onze ont été tués. Tous collaboraient à la construction de sous-marins Agosta 90 B, vendus en 1994 par la France. Le contrat de 162 pages signé par l'État pakistanais, la DCN et la Sofrantem (structure étatique dédiée aux montages financiers des ventes de la DCN), intéresse les magistrats. A cette époque, réseaux chiraquiens et balladuriens rivalisaient d'ingéniosité pour financer la campagne présidentielle de 1995. Selon des sources judiciaires, l'action terroriste avait pour mobile le non-paiement de commissions occultes à des militaires pakistanais, qui auraient été convenues par des décideurs français en marge de la vente des trois submersibles. D’où la nécessité de reconstituer l’échafaudage financier - hors norme - qui s’étale sur près de dix ans. Outre la Sofrantem, d’autres intervenants ont été associés. Comme la Financière de Brienne, sorte de directeur financier des grands contrats d’armement. D’autres sont implantés dans des pays plus exotiques. Par exemple la société panaméenne Mercor finance, de l’intermédiaire Ziad Takieddine, avec laquelle le vice-président de la DCN, Emmanuel Aris, a signé un contrat de consulting le 30 juin 1994. Pour corser le tout, l’acquisition de ces sous-marins était payée par l’Arabie Saoudite, bailleur de fonds traditionnel du Pakistan. Des actes judiciaires réalisés par les policiers français à Karachi, le 16 mai 2002, ont été annulés en 2003 par la chambre de l’instruction pour vice de procédure, à la demande du juge Jean-Louis Bruguière. [...] Les clichés réalisés par le chef du service de sécurité diplomatique américain au Pakistan ont été détruits sur injonction de la justice française. [...] GUILLAUME DASQUIE www.liberation.fr/societe/0101574730-attentat-de-karachi-la-france-en-eaux-troubles Derrière les onze morts de Karachi, le duel Chirac-Balladur www.rue89.com/explicateur/2009/06/19/derriere-les-onze-morts-de-karachi-le-duel-chirac-balladur Un rapport anonyme provenant de la DCN, daté de septembre 2002 conclut que le mobile de l'action est le non-versement de commissions promises par la France en marge d'un contrat d'armement. "Après de nombreux contacts, tant en Europe qu'au Pakistan, nous parvenons à la conclusion que l'attentat de Karachi a été réalisé grâce à des complicités au sein de l'armée", peut-on lire dans ce document portant le nom de code "Nautilus". "Les personnalités militaires ayant instrumentalisé le groupe islamiste qui a mené l'action poursuivaient un but financier", concernant le "versement de commissions non honorées", est-il précisé dans le document. L’accord entre les autorités françaises et pakistanaises aurait été conclu sous le gouvernement Balladur puis cassé par un veto de Chirac après son arrivée au pouvoir en 1995. www.lepoint.fr/actualites/2009-05-05/deux-acquittements-relancent-l-affaire-de-karachi-en-2002/1037/0/340652 La société HeineDans la période 1993-95, Nicolas Sarkozy est ministre du budget du gouvernement d'Edouard Balladur. D'après Bakchich.info, il aurait donné son accord pour la création d'une entreprise au Luxembourg, baptisée Heine, qui servait à faire transiter des commissions dans les affaires de ventes d'armes. Un peu comme l'affaire des frégates de Taïwan. La DCN (direction des constructions navales) aurait vendu pour 60 milliards de francs d'armes entre 1991 et 2002, dont 6 milliards de commissions. Dans leur rapport de synthèse, cité par bakchich, les policiers évoquent implicitement l'hypothèse de rétro-commissions destinées à un financement politique : "Une chronologie fait apparaître que la création de la société "Heine" au deuxième semestre 1994 s'est faite après accord de Nicolas Bazire, directeur de cabinet d'Edouard Balladur, et du ministre Nicolas Sarkozy, et fait un lien entre ces faits et le financement de la campagne électorale de Monsieur Balladur pour l'élection présidentielle de 1995". Nicolas Bazire est notamment le témoin de Nicolas Sarkozy pour son mariage avec Carla Bruni, en février 2008. www.bakchich.info/La-police-judiciaire-cite-le-nom,04994.html "Les services spéciaux français auraient mené des actions de représailles au Pakistan" (France Inter, vendredi 19 juin 2009). "Selon les pièces du dossier, une action de représailles de la DGSE semble avoir été menée après l'attentat, mais elle pourrait aussi l'avoir précédé, les militaires pakistanais menaçant déjà à ce moment les autorités françaises pour qu'elles paient des sommes estimées dues sur un contrat d'armement. Pour Me Olivier Morice, avocat des familles de victimes, l'existence d'une action, si elle se confirme, démontre que l'Etat savait dès le départ que l'attaque de Karachi ne pouvait pas être imputée à des activistes islamistes." ( Le Point, 20 juin 2009) DCN, Direction des constructions navalesAdministration publique devenue en juin 2003 une entreprise de droit privé, dont l'État français est actionnaire à 75 %. Les premiers arsenaux ont été créés en 1631 par le cardinal de Richelieu. La Direction des constructions navales (DCN), créée au XVIIIe siècle, a défini, construit et entretenu tous les navires de combat depuis les vaisseaux du Roi jusqu'aux sous-marins nucléaires stratégiques et au porte-avions nucléaire ainsi que beaucoup de navires vendus à l'exportation. En 2002 la partie industrielle fut transformée en véritable entreprise appliquant la décision de principe prise par le gouvernement en 2001. Début 2007, Thales acquiert 25% du capital du constructeur naval, et nomme ainsi des administrateurs. Annoncées le 29 octobre 2008 en Conseil des ministres, de nouvelles dispositions sont prévues pour ouvrir son capital afin de préparer d'éventuels rapprochements avec d'autres groupes industriels À plus long terme, TKMS (allemand), BAe Systems (britannique), Fincantieri (italien) ou Navantia (espagnol à capitaux britanniques) pourraient devenir des partenaires... http://fr.wikipedia.org/wiki/DCNS THALESPrésent dans 50 pays et employant 68 000 collaborateurs, Thales (Thomson-CSF jusqu'au 5 décembre 2000) est devenu le numéro deux de la défense en Grande-Bretagne.Le 19 novembre 2008, Dassault Aviation annonce racheter intégralement les parts que possédait Alcatel-Lucent pour un montant 1,57 milliards d'euros, devenant ainsi avec l'État l'actionnaire de référence dans le groupe. Cet accord se serait décidé durant l'été 2008, lors d'une négociation directe entre Serge Dassault et Nicolas Sarkozy. http://fr.wikipedia.org/wiki/Thales SOFRANTEM (Société française de vente et financement de matériels terrestres et maritimes)Créée en 1970, SOFRANTEM est une société anonyme de droit privé, de caractère interbancaire, mise à disposition exclusive du Ministère de la Défense pour soutenir les exportations de ses arsenaux sur le plan financier, en leur permettant de bénéficier des avantages du secteur privé notamment en matière d'assurance crédit et de financements. Ses actionnaires - Société Générale, BNP PARIBAS, Calyon et Natixis - ont mis en place conjointement cet outil, l'Etat reprenant à son compte les risques liés à ces opérations conclues pour son compte. Ces engagements ont fait l'objet d'un protocole signé le 29 juin 1970, officialisés par la loi de finances du 29 décembre 1978 et son décret d'application du 2 février 1980. Des avenants successifs au protocole de 1970 ont permis d'adapter les missions de SOFRANTEM aux évolutions du dispositif de commercialisation des matériels d'armement souhaitées par les pouvoirs public... Effectifs : 17 salariés C.A HT total : 237M€ www.gican.asso.fr/fr/nos-adherents/s/sofrantem.html DCNSDCNS est une société anonyme. -Le cœur de son activité : le naval militaire (navires armés, systèmes de combat, équipements et services). -Le développement sur de nouveaux marchés cible l’énergie ( nucléaire civil et énergies marines renouvelables) et les services. -Dans les services, DCNS cible quatre types d’activité : L’ingénierie et les travaux neufs pour les sites portuaires militaires et industriels. L’exploitation et la maintenance des sites portuaires et industriels. La maintenance à forte valeur ajoutée des moteurs diesel et gaz de clients industriels ( Veolia, EDF, SNCF). L’ingénierie de maintenance et la supply chain dans le cadre de l’externalisation de fonctions étatiques. w ww.dcnsgroup.com/cms/strategie/dcns-passe-a-l-offensive.html La Gouvernance de DCNS w ww.dcnsgroup.com/cms/organisation/dcns-organise-pour-reussir-structure-pour-grandir.html | |
| | | Admin Admin
Messages : 81 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: SARKOZYGATE ? Ven 26 Juin - 7:23 | |
| BA Mer 24 Juin 2009 - 11:05Connaissez-vous Patrick Ouart ?Patrick Ouart joue un rôle dans le plus grand scandale de la Vème République : les sous-marins vendus au Pakistan en 1994, les commissions versées aux dirigeants pakistanais, les rétro-commissions qui revenaient en France dans les coffres du clan Balladur-Sarkozy, la décision brutale de Chirac d’arrêter de verser des commissions aux dirigeants pakistanais en 1996, l’attentat de Karachi en 2002 (11 morts français, 3 morts pakistanais). Pour ceux qui veulent comprendre le plus grand scandale de la Vème République, une lecture indispensable : www.plumedepresse.com/spip.php?article1157 Maintenant, qui est Patrick Ouart ?- De 1993 à 1995, Patrick Ouart est membre du clan Balladur-Sarkozy. Patrick Ouart est conseiller pour la Justice du premier ministre Edouard Balladur. Patrick Ouart connaît l’affaire des frégates de Taiwan, l’affaire des sous-marins vendus au Pakistan, le système des commissions versées aux dirigeants pakistanais, et des rétro-commissions occultes qui revenaient dans les coffres du clan Balladur-Sarkozy. - De 2007 à aujourd’hui, Patrick Ouart est le conseiller pour la Justice de Nicolas Sarkozy. Nicolas Sarkozy lui a demandé d’empêcher les juges d’instruction de boucler leurs enquêtes sur l’affaire des frégates de Taiwan, et aussi sur l’affaire des sous-marins vendus au Pakistan. Patrick Ouart propose alors une réforme scandaleuse : supprimer les juges d’instruction. Lisez cet article : « Discret avec les médias mais efficace, Patrick Ouart s’occupe de tous les dossiers ayant trait à la justice quitte à marcher sur les plates-bandes de la garde des Sceaux, Rachida Dati, qu’il ne peut supporter, pointant son incompétence. Parce qu’il est beaucoup plus puissant et écouté que la ministre de la Justice, il met en place de nombreuses réformes. C’est lui, et non le cabinet de la garde des Sceaux, qui rédige le discours sur la disparition des juges d’instruction en janvier 2009 qui provoque de nombreuses polémiques : cette réforme priverait les magistrats de leur indépendance. » www.politique.net/2009031204-portrait-patrick-ouart.htm Quelle sera la priorité du gouvernement Fillon 4 ? Réponse : supprimer les juges d’instruction. Dans l’affaire des frégates de Taiwan, les juges d’instruction Françoise Desset et Jean-Christophe Hullin se rapprochent dangereusement du clan Balladur-Sarkozy : ça sent le roussi pour le clan Balladur-Sarkozy : www.bakchich.info/article4994.html www.bakchich.info/article6545.html Dans l’affaire de l’attentat de Karachi, les juges d’instruction Marc Trévidic et Yves Jannier se rapprochent dangereusement du clan Balladur-Sarkozy : ça sent le roussi pour le clan Balladur-Sarkozy : www.lepoint.fr/actualites/2009-06-19/les-soupcons-concernant-l-attentat-de-karachi-sement-le-trouble/1037/0/354104 D’où l’importance du remaniement : Michèle Alliot-Marie est nommée numéro 3 du gouvernement, et c’est la seule ministre avec Borloo à avoir le titre de ministre d’Etat. Elle est secondée par Jean-Marie Bockel, secrétaire d’Etat. Le portefeuille de ces deux ministres, Michèle Alliot-Marie et Jean-Marie Bockel : la Justice. La mission de ces deux ministres : supprimer les juges d’instruction.
Dernière édition par Admin le Ven 26 Juin - 17:09, édité 3 fois | |
| | | Admin Admin
Messages : 81 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: SARKOZYGATE ? Ven 26 Juin - 7:25 | |
| | |
| | | Admin Admin
Messages : 81 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: SARKOZYGATE ? Ven 26 Juin - 7:28 | |
|
Dernière édition par Admin le Ven 26 Juin - 7:45, édité 1 fois | |
| | | Admin Admin
Messages : 81 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: SARKOZYGATE ? Ven 26 Juin - 7:30 | |
| BA Jeu 25 Juin 2009 - 11:27
En 1996, Chirac arrête brutalement les versements des pots de vin aux Pakistanais, et donc le versement par les Pakistanais des rétrocommissions au clan Balladur-Sarkozy. Chirac viole la clause 47 du contrat, clause écrite noir sur blanc dans le contrat :
" 47. CORRUPT GIFTS AND PAYMENT OF COMMISSIONS "
(photos lisibles à la page 2 du journal Libération d’aujourd’hui)
Les Pakistanais commencent à négocier pour que les versements reprennent, puis ils décident finalement d’attendre 2002. Les Pakistanais décident d’attendre qu’un nouveau président de la République soit élu en France : ils pensent que le nouveau président reprendra le versement des commissions prévues par cette clause 47.
Malheureusement pour eux, en mai 2002, c’est Chirac qui est ré-élu. Ils comprennent que les commissions ne seront plus jamais versées. Pour punir Chirac de sa trahison, ils font exploser le bus 3 jours après la ré-élection de Chirac : 11 morts français, 3 morts pakistanais.
Bien sûr, ce n’est qu’une hypothèse. Les juges d’instruction pourront peut-être aller au bout de cette enquête sur le Watergate français... | |
| | | Admin Admin
Messages : 81 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: SARKOZYGATE ? Ven 26 Juin - 7:45 | |
| BA Jeu 25 Juin 2009 - 22:51Le Watergate français : en 1995, la campagne présidentielle d’Edouard Balladur a été financée par les rétro-commissions provenant de la vente de 3 sous-marins au Pakistan. En 2007, un courrier du procureur de Paris envisage un lien reliant une société, HEINE, et le financement de la campagne d’Edouard Balladur. Lisez cet article : La campagne d'Edouard Balladur au coeur de l'enquête sur Karachi.Le financement en 1995 de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur, que soutenait alors Nicolas Sarkozy, est au coeur de l'enquête sur l'attentat anti-français de Karachi de 2002, confirme un document. Ce courrier de 2007 du Parquet de Paris, que Reuters s'est procuré, mentionne la société Heine, créée au Luxembourg en 1994 par la Direction des constructions navales (DCN). Elle était destinée au versement de commissions officiellement légales à l'époque pour faciliter la conclusion des marchés d'armement. Citant des éléments de l'enquête, le courrier du procureur envisage un lien avec le financement de la campagne électorale du Premier ministre de l'époque, Edouard Balladur, campagne que dirigeait Nicolas Sarkozy, ministre du Budget de 1993 à 1995. Les juges d'instruction Yves Jannier et Marc Trévidic pensent que c'est l'arrêt en 1996 puis en 2000 de paiements de commissions au Pakistan, en partie par cette structure luxembourgeoise de la DCN, qui aurait amené des militaires pakistanais à commanditer l'attentat du 8 mai 2002. Précipitant un véhicule bourré d'explosifs sur un bus, un kamikaze avait tué à Karachi 14 personnes, dont 11 ingénieurs et techniciens français de la DCN, qui travaillaient sur place à la construction de sous-marins Agosta. Le versement de "commissions" - souvent un alibi pour des opérations de corruption, officiellement déclaré illégal par la France en 2000 - avait bien été convenu dans ce contrat de sous-marins signé en septembre 1994, versé au dossier judiciaire et dont une reproduction est publiée jeudi par Libération. Le courrier du procureur Jean-Claude Marin consulté par Reuters détaille les faits découverts sur la société Heine. "Plusieurs documents viennent interroger sur la nature exacte de cette activité en lien avec les pouvoirs publics", écrit le procureur, qui fait référence à un document chronologique (1994-2004) d'une page, non daté ni signé, racontant les circonstances de la création de la société Heine. Ce document saisi à la DCN mentionne "l'aval du directeur de cabinet du Premier ministre (Edouard Balladur - NDLR) et celui du ministre du Budget (Nicolas Sarkozy - NDLR) et laisse supposer des relations ambiguës avec les autorités politiques en faisant référence au financement de la campagne électorale de M. Balladur pour la présidentielle de 1995", explique-t-il. Le magistrat ajoute qu'à l'appui des soupçons pesant sur la société Heine, il peut aussi citer les menaces proférées par ses dirigeants, dans le cadre de querelles internes, de "révéler la nature des missions qui leur avaient été confiées". Edouard Balladur ne bénéficiait pas en 1995 des financements de son parti, le RPR, réservés à Jacques Chirac.L'ancien Premier ministre Edouard Balladur a nié toute irrégularité dans une déclaration à France 3 le 18 juin. Nicolas Sarkozy a qualifié le 19 juin de "fable" l'ensemble du scénario faisant état de commissions donnant lieu à des "rétrocommissions" en France. Cependant, l'arrêt du paiement de commissions au Pakistan et à d'autres pays, après la victoire de Jacques Chirac sur Edouard Balladur en 1995, a été confirmé à Paris Match mercredi 24 juin 2009 par Charles Millon, ministre de la Défense entre 1995 et 1997. Il s'agissait de "stopper le versement des commissions pouvant donner lieu à des rétrocommissions", a-t-il dit. Des auditions déjà menées au sein de la DCN laissent penser que les commissions promises au Pakistan prenaient aussi d'autres circuits que la société Heine et s'élevaient à plusieurs dizaines de millions d'euros au total. Le collectif des familles de victimes entend demander les auditions d'Edouard Balladur et Jacques Chirac. "On espère aujourd'hui que l'affaire ne sera pas étouffée. D'autres dossiers de ce genre l'ont été mais là, il y a des familles avec des morts derrière, les politiques sont pas tout seuls", a dit Magali Drouet, porte-parole du collectif. Le Parti socialiste a demandé la formation d'une mission d'information parlementaire. "Toute la lumière doit être faite sur ce qui s'est passé", a dit la ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie au Sénat jeudi. Elle a assuré que les juges avaient tous les moyens d'agir. http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRPAE55O0EV20090625 | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: SARKOZYGATE ? Ven 26 Juin - 17:24 | |
| Photo Le FigaroTollé dans la magistrature contre une réforme du secret-défenseLe principal syndicat de magistrats français demande l'abandon d'un projet restreignant l'accès des juges à des lieux sensibles tels que la présidence de la République, des ministères, les services secrets ou de grandes sociétés. Cette disposition figure dans le projet de loi de programmation militaire pour 2009-2014, qui doit être soumis dans les prochaines semaines au vote du Parlement. "Ce texte constitue une violation flagrante du principe de la séparation des pouvoirs, le pouvoir exécutif pourra directement faire obstacle à un acte juridictionnel", a dit à Reuters Laurent Bedouet, secrétaire général de l'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire). Le Syndicat de la magistrature, classé à gauche, s'était déjà élevé jeudi contre ce qu'il considère comme une "nouvelle atteinte à l'indépendance de l'autorité judiciaire". Le texte officiel de ce projet précise s'appuyer sur les préconisations du Conseil d'Etat, qui, dans un avis datant d' avril 2007, a estimé que le législateur devait compléter les règles de procédure concernant le secret-défense. Actuellement, les juges d'instruction peuvent se rendre où ils le souhaitent, saisir des documents secret-défense qui sont placés sous scellés et demander ensuite leur déclassification à la Commission consultative du secret de la défense nationale (CCSDN) qui statue au cas par cas. Le projet de loi prévoit que serait désormais restreint l'accès aux lieux "susceptibles d'abriter des éléments couverts par le secret de la défense nationale" et aux "locaux d'entreprises privées intervenant dans le domaine de la recherche ou de la défense". Le ministère de la Défense donnera les autorisations de perquisitions. S'il donne son feu vert, le juge d'instruction, avant de perquisitionner dans ces lieux, devra prendre rendez-vous avec le président de la CCSDN qui l'accompagnera dans ses opérations. Le magistrat aura l'obligation d'indiquer par écrit les motifs de la perquisition et les documents recherchés. Les juges d'instruction, qui ont pu perquisitionner dans de grandes sociétés d'armement, ont aussi fouillé plusieurs fois les locaux de services secrets ces dernières années en France. Une magistrate s'est même rendue en 2007, pour la première fois, à l'Elysée, en marge de l'enquête sur l'assassinat du magistrat Bernard Borrel à Djibouti en 1995. 27 février 2009 http://fr.news.yahoo.com/4/20090227/tts-france-justice-defense-ca02f96.html Frégates de Taiwan, nouvelles révélations Un rapport de la police judiciaire livre le nom de Nicolas Sarkozy. La société créée au Luxembourg « avec l’autorisation de Nicolas Sarkozy », comme l’a révélé un rapport de la police judiciaire, pour transférer des commissions discrètes sur les grands contrats d’armement, a servi au moins une fois dans l’affaire des frégates de Taiwan. Récit inédit. Comme l’a révélé Bakchich vendredi 12 septembre, le ministre du Budget Nicolas Sarkozy et le directeur de cabinet d’ Edouard Balladur ont, en 1994, autorisé la création d’une bien curieuse société au Luxembourg, destinée à acheminer de belles et discrètes commissions pour le compte de la Direction des constructions navales ( DCN, devenue aujourd’hui DCNS), alors principal constructeur public de bateaux militaires, et sa branche chargée de l’export (DCNI). Étonnant, de la part d’un ministre, et encore plus d’un dircab à Matignon : autant les entreprises déclaraient à l’époque aux Impôts les commissions versées à l’étranger, autant elles ne sollicitaient pas les autorités politiques pour créer de discrètes structures dans les paradis fiscaux… Cette coquille vide, dénommée Heine, a en effet servi jusqu’à la fin des années 1990, jusqu’au moment où l’adoption puis l’entrée en vigueur, en octobre 2000, de la convention de l’OCDE interdisant la corruption d’agents étrangers, a désorganisé ce système bien huilé. (...) 16 septembre 2008 www.bakchich.info/article5034.html https://sarko-verdose.bbactif.com/politique-social-f1/corruption-la-gangrne-de-la-dmocratie-t23-30.htm | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: SARKOZYGATE ? Ven 26 Juin - 22:37 | |
| Le 24 juin 1994, puis le 3 août 1994, deux notes de travail informent la Direction des Constructions Navales et le gouvernement que si le contrat est signé, le contrat coûtera très cher à la France : entre 47,26 millions d’euros et 99,09 millions d’euros. C’est à la page 4 : http://www.ccomptes.fr/fr/CDBF/documents/ARR/Arret05493.pdfPourtant, le gouvernement Balladur décide de passer outre cet avertissement ! Le gouvernement Balladur signe le contrat le 21 septembre 1994 ALORS QU’IL SAIT QUE LA FRANCE VA PERDRE DES DIZAINES DE MILLIONS D’EUROS SUR CE CONTRAT ! Pourquoi le gouvernement Balladur a-t-il signé un tel contrat ruineux pour les finances de l’Etat ? Réponse : parce que Edouard Balladur avait besoin de beaucoup d’argent pour financer sa campagne présidentielle. Edouard Balladur a donc choisi de faire perdre des dizaines de millions d’euros à la France en toute connaissance de cause, parce que ce contrat lui permettrait de financer sa campagne présidentielle grâce à des rétro-commissions. Conclusion de ce Watergate français : ce contrat a finalement coûté à la France 76 millions d’euros (lire page 4) et ce contrat a causé la mort de 14 innocents (11 morts français, 3 morts pakistanais). | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: SARKOZYGATE ? Sam 27 Juin - 15:27 | |
| Le 18 mai 2007, Nicolas Sarkozy nomme Hervé Morin ministre de la Défense. Le 23 juin 2009, Nicolas Sarkozy garde Hervé Morin comme ministre de la Défense. Question 1 : pourquoi Nicolas Sarkozy tient-il à ce qu’Hervé Morin reste ministre de la Défense ? Question 2 : Hervé Morin va-t-il déclassifier tous les documents « SECRET DEFENSE », comme le lui demandent les familles des victimes de l’attentat de Karachi ? Question 3 : Hervé Morin n’est-il pas un ancien membre du clan Balladur des années 1993-1994-1995 (autres membres du clan Balladur : Nicolas Sarkozy, François Léotard, etc.) ? Question 4 : que sait Hervé Morin du financement de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1994 et 1995 ? Article HERVE MORIN sur le site Wikipedia : Carrière. Au ministère de la Défense. Hervé Morin est chargé de cours à l'université Paris V-René Descartes de 1989 à 1995. Il entre au ministère de la Défense en 1993, comme conseiller technique chargé des relations avec le Parlement, des affaires domaniales et des questions d'environnement, au cabinet de François Léotard, ministre d'État et ministre de la Défense. http://fr.wikipedia.org/wiki/Herve_Morin | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: SARKOZYGATE ? Sam 27 Juin - 22:55 | |
| Justement hier on apprenait qu'Hervé Morin s'engage à déclassifier les documents « secret-défense » © Stefan Zaklin/epa/Corbis/Stefan ZaklinAttentat de Karachi : Morin pour la déclassification... des documents ayant trait à l'affaire de la vente des sous-marins Agosta au Pakistan. Il l'a dit ce vendredi dans Parlons Net !, le club de la presse dont Rue89 est partenaire. Le conseiller dans le cabinet du ministre de la Défense François Léotard (1993-1995) n'a pas l'air convaincu par la piste des représailles désormais privilégiée par les juges. www.rue89.com/2009/06/26/attentat-de-karachi-morin-pour-la-declassification Commentaires de riverains :
Hervé Morin s'était aussi engagé à faire toute la lumière sur la prise d'otages et la libération du Tanit… Alors bon, entre ce qu'ils disent et ce qu'ils font…
Curieuse, cette apparente facilité avec laquelle les chose semblent se dénouer dans cette affaire. Charles Millon confirme l'arrêt du paiement des commissions dans un entretien à Paris-Match, journal sarkozyste où les informations qui ne plaisent pas au président sont prétexte à licenciement (cf l'affaire Génestar). Là, non, pas d'inconvénient à laisser paraître l'info. Ensuite, Morin qui dit tout haut qu'il est prêt à déclassifier le dossier. Ca semble un peu trop simple, non ?
Le prince ne fait plus recettes et certains lui font comprendre que la sortie c'est au fond du couloir et que si jamais il s'obstinait, les fuites vont faire bien des journalistes heureux. www.verite-attentat-karachi.org/ mauser 26/06/2009 "Changez de sujet"L'injonction d'Hervé Morin sent le soviétique et est adressée à Jean-Michel Aphatie. Son crime ? Avoir tenté de lui faire avouer, lors de l'interview au Grand Jury RTL/le Figaro/LCI, que la Libye n'allait finalement pas acheter les avions de chasse Rafale. http://desourcesure.com/politiqueaffaires/2008/07/tiens_voila_du_morin.php Tamazirte, pouliche achetée 40 000 € Morin entre champs de bataille et champs de coursesC’est beau, c’est grand, c’est émouvant, l’élevage, et ça doit être plus amusant pour le ministre de la Défense que d’envoyer des pioupious en enfer.Christophe Donner 13 avril 2009 http://cheval.blog.lemonde.fr/2009/04/13/herve-morin-entre-les-champs-de-bataille-et-les-champs-de-courses/ | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: UMP : Union des Malfaiteurs du Piratage Dim 28 Juin - 2:36 | |
| On comprend qu'il ait participé à Hadopi. Ce Patrick Ouart est un pro ! Patrick Ouart impliqué dans un ElectragateEn février 2005, Jean-Pierre Hansen apprenait son inculpation pour "indices d'infraction au droit informatique". Etaient également inculpés Suez, l'ex-secrétaire général du groupe, Patrick Ouart, et trois prestataires de services informatiques. Le dossier "Electragate" prenait son envol. Dans la soirée du 19 février 2004 Jean-Pierre Hansen, administrateur-délégué d'Electrabel, muni de son badge, avait ouvert les portes d'Electrabel à deux informaticiens venus de Lyon et à un ancien agent secret français devenu patron d'une société de sécurité, recruté par Olivier Foll, ancien directeur de la police judiciaire parisienne et consultant de Suez. Peu après, le service informatique d'Electrabel établissait qu'à la suite d'une intrusion, un software d'espionnage avait été placé sur le PC du responsable "investor relations", Patrick Devos. Ni Jean-Pierre Hansen, ni Patrick Ouart ne disposaient du pouvoir qu'ils se sont octroyé et ils ne pouvaient ignorer la gravité des faits commis. Tous les inculpés ont été reconnus coupables de "hacking" pour avoir tenté d'espionner l'ordinateur d'un employé d'Electrabel en 2004. L'infraction a donc été établie mais il n'y aura pas de procès en correctionnelle. La chambre du conseil de Bruxelles a accordé, mardi, la suspension du prononcé à Suez, Jean-Pierre Hansen, l'administrateur-délégué d'Electrabel, et Patrick Ouart, conseiller du président Sarkozy et ancien secrétaire général du groupe Suez, lequel a racheté Electrabel, voici trois ans. Trois informaticiens ont bénéficié de la même décision. 9 janvier 2008 www.lalibre.be/index.php?view=article&art_id=394299 Portrait du conseiller justice de Nicolas SarkozyQui fut secrétaire général du groupe Suez, chargé des questions d'éthique. www.politique.net/2009031204-portrait-patrick-ouart.htm Dans le gouvernement bis www.europrod.eu/2009032403-portrait-cedric-goubet.htm Circulez, y a rien à Ouart !Il y a vingt ans, pourtant, il se confiait avec plaisir sur sa vision bien à lui du droit, dans la revue de la très à droite Association professionnelle des magistrats (APM). www.bakchich.info/Circulez-y-a-rien-a-Ouart,08006.html Bolzano commente ainsi, le 19 juin : La conquête de l’électorat d’extrême droite ne s’est pas faite, comme l’a prétendu la bonne presse, par le seul siphonnage des électeurs à coup de karchers fracassants et de coups de menton nettoyeurs de racaille. Les cercles pensants et d’influence ont aussi été soignés et leurs hommes placés : Darcos côté club de l’horloge à l’éducation, Novelli côté ex-FN aux PME et commerçants genre néo-poujadisme, Devedjian à la relance et donc encore aux PME et entreprises plus grosses et contributrices électorales, Ouart à la justice avec en paravent une perle d’ouverture pour le décorum, c’est tout bénef pour la droite dure qui a effectivement pris une partie du pouvoir sur des postes qui lui tiennent à coeur (...)Au CSM, Rachida Dati a envoyé paître l'Elysée, malgré OuartAlors qu’elle s’apprêtait, le 4 juin, à faire muter le procureur général de Riom (Puy-de-Dôme), Marc Robert, à la Cour de cassation, la garde des Sceaux a soudainement choisi de différer sa décision. Le conseiller justice du président de la République, Patrick Ouart, a provoqué un incident de séance, en voulant s’opposer à ce report. Marc Robert est un magistrat apprécié, qui avait dit, à l'audience solennelle de rentrée, qu'il fallait «se méfier d'une suppression du juge d'instruction». Le Syndicat de la magistrature (SM) dénonce «la scandaleuse tentative de manipulation du délibéré d'un organe constitutionnel» par le conseiller justice de l'Elysée. «Cette affaire démontre, ajoute le syndicat, à quel point les nominations dans la magistrature sont l'objet de tractations politiques, en violation du principe de la séparation des pouvoirs». Nommé pour quatre ans en juin 2006, dans sa composition actuelle, le CSM a vu ses rares avis défavorables se conclure, systématiquement, par des «passer outre» de l’exécutif, comme pour la nomination du juge Philippe Courroye au poste de procureur à Nanterre, en 2007, ou la mutation d’office du procureur général d’Agen, Bernard Blais, à la Cour de cassation. «En creux, vous pouvez aussi constater que pas un seul magistrat de gauche n’a été nommé procureur, commente un haut magistrat. La politique "d’ouverture" gouvernementale ne concerne pas la nomination des parquetiers…» www.liberation.fr/societe/0101575166-au-csm-dati-envoie-paitre-l-elysee | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: SARKOZYGATE ? Dim 28 Juin - 14:39 | |
| Hervé Morin (membre du clan Balladur : conseiller du ministre de la Défense François Léotard de 1993 à 1995) va-t-il vraiment déclassifier tous les documents " SECRET DEFENSE " ?
Patrick Ouart (membre du clan Balladur : conseiller Justice de Balladur de 1993 à 1995, conseiller Justice de Sarkozy depuis 2007) va-t-il laisser les deux juges d'instruction aller jusqu'au bout de leur enquête ?
On verra bien.
Il faudra surveiller ça de très près. | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: SARKOZYGATE ? Dim 28 Juin - 15:30 | |
| | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: SARKOZYGATE ? Lun 29 Juin - 3:41 | |
| Pourquoi cette affaire a-t-elle été dévoilée par Le Point et Paris Match, habituellement déférents avec Sarkozy ?Luc Mandret donne une explication sur marianne2 : "Jacques Chirac, qui depuis maintenant plusieurs longues années voue une haine indestructible à Nicolas Sarkozy, pourrait avoir décidé de passer à l'offensive. Jacques Chirac, maître ès barbouzeries, pourrait ainsi trouver sa vengeance contre son successeur. A moins qu'il n'envoie un signal au pouvoir actuellement en place : il vaut mieux laisser El Chi finir tranquillement sa retraite, et laisser ses proches (je pense notamment au procès Clearstream de Dominique de Villepin qui se tiendra après l'été ) en paix, au risque de lancer des œufs pourris et de commencer le grand déballage de la droite française." Image tropic@lboyRésumé du karachigateLors de la campagne présidentielle de 1995, Edouard Balladur ne bénéficie pas des financements de son parti, le RPR, réservés à Jacques Chirac. C'est pourquoi il signe le 21 septembre 1994 un contrat de vente au Pakistan de trois sous-marins Agosta 90 B, par la DCN (Direction des constructions navales). Les sous-marins étant vendus à perte, ce contrat coûtera à la France 76 millions d’euros. Mais peu importe à Balladur, l'essentiel étant que le contrat lui permette de recevoir des rétro-commissions des Pakistanais, qui eux auront perçu des commissions. Comme elles sont occultes, elles transiteront par une société basée au Luxembourg, la SA Heine, créée en 1994 par Nicolas Sarkozy, alors ministre du Budget, et le directeur de cabinet d’Edouard Balladur. Le château de cartes vacille avec l'élection de Jacques Chirac à la présidentielle de 1995. Le nouveau président de la République ordonne, en effet, l'arrêt du versement des commissions aux Pakistanais. Ceux-ci temporisent mais perdent espoir avec la réélection de Chirac en 2002. C'est ainsi que le 8 mai 2002, un attentat détruit à Karachi un autobus transportant onze membres du personnel de la DCN. agrandir | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: SARKOZYGATE ? Lun 29 Juin - 4:26 | |
| Fac-similé de la note de la DCNLe rapport «Nautilus» C'est une note anonyme saisie à la Direction des constructions navales (DCN). Elle affirme que l'attentat de Karachi de 2002 était lié à une affaire de commissions occultes impliquant des hommes politiques français. Mediapart a révélé le nom de son auteur. Il s'agit de Claude Thévenet, un ancien membre des services secrets français. Longtemps employé par la DCN (rebaptisée DCNS), il a reconnu devant un juge antiterroriste, le 14 mai, être l'auteur de ce document. http://canard68.20minutes-blogs.fr/archive/2009/06/20/attentat-de-karachi-une-affaire-d-etat-qui-pourrait-implique.html En exclusivité, Jeune Afrique propose de découvrir le verbatim de « Nautilus »Ce document a fait basculer l'enquête du « Karachigate ». Jeune Afrique publie le verbatim intégral de la note de la Direction des constructions navales (DCN) qui attribue à la branche « afghane » des services secrets pakistanais l'attentat de Karachi commis le le 8 mai 2002. Attribuée dans un premier temps à Al Quaïda, cette action, qui a coûté la vie à 11 ingénieurs français, aurait été perpétrée pour punir la France d'avoir suspendu le versement de commissions à des intermédiaires, en marge d'un marché d'armement portant sur trois sous-marins. Le document de la DCN affirme que les commissions versées en marge du contrat d'armement bénéficiaient à des militaires pakistanais mais devaient également revenir en France pour financer la campagne présidentielle d'Edouard Balladur. Extraits :Les personnalités militaires ayant instrumentalisé le groupe islamiste, qui a mené à bien l'action, poursuivaient un but financier. Il s'agissait d'obtenir le versement de commissions non honorées, et promises par le réseau El Assir lors de la signature du contrat de septembre 1994. Au Pakistan, Abdul Raham El-Assir a planifié l’enrichissement du clan Bhutto. En France, le réseau EI-Assir a eu pour principale fonction d'assurer le financement de la campagne d'Edouard Balladur. Après l’échec de la candidature Balladur, au printemps 1995, ce financement devait être transféré à l’ Association pour la Réforme, située 40 rue Pierre Charron à Paris, destinée à poursuivre le mouvement mis en place par les balladuriens. Les valises d’argent étaient déposées à la boutique située au rez-de-chaussée de l'immeuble, avant de monter dans les étages (boutique tenue par la veuve d’un marchand d’armes libanais). En septembre 1995, le président de la République a ordonné de cesser toute rémunération du réseau EI-Assir. Charles Millon, ministre de la Défense, conserve trace d’une visite de l’homme d’affaires proche de l’Elysée, Patrick Maugein, venu pour régler la succession du réseau El-Assir (famille Maugein : l’un des leaders sur le marché des accordéons basé à Tulle ; important contributeur des campagnes politiques en Corrèze dans les années 70 et 80). La prise en main par Patrick Maugein a été effective courant 1996, et a abouti à cesser les versements aux balladuriens et aux islamistes de l'ISI. Ce revirement a eu pour conséquence, à plusieurs reprises, l'envoi de messages menaçants à des fonctionnaires français, et émanant de ressortissants libanais. L'attentat du 8 mai 2002 suit plusieurs avertissements adressés localement au personnel diplomatique en charge de l'armement. Il s'agit notamment d'une bombe placée sous le véhicule de l'épouse d'un fonctionnaire, au mois de février 2002, sans que le détonateur ait été préalablement actionné. L'enlèvement de Daniel Pearl, compte tenu de ses liens familiaux (son épouse est française et travaille pour RFI) et des premiers textes de revendications, aurait pu également constituer un autre avertissement (recherches en cours). L'attentat lui-même, par son modus operandi, plaide pour une planification militaire. | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: SARKOZYGATE ? Lun 29 Juin - 11:20 | |
| Dimanche 28 juin, Edouard Balladur est interrogé sur le financement de sa campagne électorale de 1995 et sur l’attentat de Karachi. Cette affaire est abordée à la minute 41 jusqu’à la minute 49 : http://www.rtl.fr/fiche/5468221/edouard-balladur-etait-l-invite-du-grand-jury-rtl.htmlJean-Michel Aphatie : « On évoque le financement de votre campagne électorale de 1995. Etes-vous certain aujourd’hui, Edouard Balladur, êtes-vous certain, le savez-vous, vous êtes vous renseigné, que votre campagne électorale s’est déroulée sur le plan financier de manière régulière ? Edouard Balladur répond : « Les comptes de ma campagne ont été établis, déposés, contrôlés, validés par l’organe compétent à cet effet. C’est tout ce que je peux vous dire. » Fin de citation. Rappel : l’organe compétent était le conseil constitutionnel, dont le président était à l’époque Roland Dumas, un modèle d’honnêteté. Edouard Balladur conclut : « Si le juge le décide, je me rendrai devant le juge. Je ne lui en dirai pas beaucoup plus que ce que je viens de vous dire. J’en dirai même pas plus. » | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: SARKOZYGATE ? Lun 29 Juin - 11:38 | |
| Avec le point de vue d'Himalove, les choses se compliquent...Al Quaïda, Pakistan, Inde, Chine, DGSE, CIA... ?Cette information émanant d’une source "Nautilus" existe sur le Net depuis le début de l’année. Il est notoire qu’elle émane des services secrets...J’en ai pris connaissance en février, en Inde, et "cette rumeur" sortait, en même temps que la nouvelle d’un transfert d’uranium "français" de 300 tonnes pour alimenter les centrales nucléaires indiennes... Le rôle de la France et de ses sociétés nucléaires comme Areva ou d’armement comme Thalès, dans la région, est certes lucratif mais trouble d’un point de vue politique et géo-stratégique. La France avec Thalès vend aussi bien des sous-marins de type Agosta 90-B, au Pakistan, que des sous-marins de type Scorpène, à l’ Inde ; ces dernières transactions ont fait l’objet, au reste, d’un énorme scandale de pots de vin, lequel a mouillé l’état-major de la marine indienne... Même si ce genre d’affaire peut faire tomber des hommes politiques ou des généraux, il est très rare que des pots-de-vins non versés soient à l’origine d’attentats comme à Karachi... Lorsque le 8 mai 2002, 11 ingénieurs français de la DCN venus assembler les sous-marins, et des Pakistanais, sont tués, par une voiture piégée à Karachi, la police et la justice pakistanaises évoquent non pas Al-Quaida, mais les services secrets indiens rivaux, le RAW (Research and analyses wing). Le nom d’un officier indien de services secrets est donné à Interpol et à la presse. Elles feront de même lorsque le 3 mai 2004, 3 ingénieurs chinois et 11 pakistanais sont victimes, à 725 km, à l’ouest de Karachi, dans le port hautement stratégique de Gwadar, d’une voiture piégée. Il est curieux qu’aucun journaliste français n'ait fait la corrélation entre l’attentat qui a tué les ingénieurs français en 2002, et celui qui a tué les ingénieurs chinois en 2004. Le Pakistan et l’Inde se livrent, depuis longtemps, une guerre féroce, au travers d’opérations terroristes, bien souvent, sous faux drapeau. Les deux pays se livrent à une course à l’armement insensé et enrichissent considérablement des multinationales dont la soif de profit est la seule boussole. Aujourd’hui, des services secrets étrangers, CIA, MI6, MOSSAD, et, sûrement, français, participent aux côtés des indiens à la déstabilisation du Pakistan, au Balouchistan, Wazaristan, FATA, et à la guerre en Afghanistan. Pour preuve, en février, la source "Nautilus" de la DCRI n’a pas hésité à mouiller le président Asif Ali Zardari, dans le meurtre des ingénieurs français, pour une sombre histoire de pots-de-vin non versés. Il est douteux que ce montage, concocté par le services secrets, exprime la vérité. A mon avis, cette rumeur reprise par des juges d’instruction français sert à signifier l’ alignement de la France sur les forces qui cherchent à discréditer, un peu plus, l’Etat pakistanais, tout en couvrant une possible implication des services secrets indiens dans l’attentat contre Thalès. Secondairement, cette histoire exprime une lutte de tendances, au sein du gouvernement Sarkozy. Il est probable que des fonctionnaires gaullistes et chiraquiens n’apprécient pas l’entrée de la France, dans le commandement intégré de l’OTAN. himalove 19 juin 2009 http://bellaciao.org/fr/spip.php?article87772 www.spyworld-actu.com/spip.php?article1102[...] l’Inde a l’avantage, depuis 2001, de s’être rapprochée stratégiquement des intérêts américains dans la région. Lors de l’opération Enduring Freedom, en Afghanistan, l’US Navy demanda à l’Indian Navy, et non au pivot de l’OTASE, d’assurer l’escorte des pétroliers du détroit d’Ormuz à celui de Malacca... les ventes d’armes au Pakistan ont toujours enrichi des sociétés comme Thalès qui livre les sous-marins de type Agosta 90 B. Or, cette même société vend des sous-marins de type Scorpène à la flotte indienne... Et c’est là le problème... Après le Pakistan, la Chine est en rivalité avec l’Union indienne pour la suprématie régionale et pour la course aux approvisionnements énergétiques venant du Golfe. [...] Il est désolant, dans l’affaire de Karachi, que le mobile retenu et l’angle d’analyse soient si restreints. Pourquoi les juges français ne disent-ils jamais un mot sur les instructions faites par leurs homologues pakistanais sur cette affaire, et ne révèlent-ils pas les noms des officiers du RAW, donnés à Interpol ? 26 juin 2009 http://bellaciao.org/fr/spip.php?article88189 | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: SARKOZYGATE ? Lun 29 Juin - 12:12 | |
| Af-PakLe Congrès américain, dominé par les Démocrates, a voté un budget militaire avoisinant les 100 billions de dollars. Le gouvernement prévoit d’augmenter les troupes au sol de 50 pour cent ; elles compteront 55 000 soldats en août 2009 en Afghanistan. Parmi eux, un contingent de 1 000 membres des forces spéciales. L’expression « Af-Pak » signe l’extension sans limite de la guerre au Pakistan. Le professeur Marc W. HEROLD, observateur obstiné des crimes de l’armée américaine, souligne l’inquiétante escalade de la guerre d’Obama, dans un texte paru le 12 juin 2009 sur Rawa. http://bellaciao.org/fr/spip.php?article87925 Selon l'historien Webster G. Tarpley, les prochaines cibles des Etats-Unis seront la Chine et la Russie. Mais il disait craindre qu'avant cela, ils n'attaquent le Pakistan. La vidéo de son entretien, en 2008 : www.dailymotion.com/video/x82v0f_interview-de-lcrivain-webster-g-tar_news http://news.reopen911.info/ | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: SARKOZYGATE ? Lun 29 Juin - 15:20 | |
| Qui a tué les 11 Français le 8 mai 2002 à Karachi ?
Passons en revue les hypothèses :
1- Al Qaida. Pourquoi ? Parce qu'ils sont français justement, c'est-à-dire occidentaux, croisés, etc. Les deux juges d'instruction ont dit aux familles des victimes que cette hypothèse était abandonnée.
2- les services secrets indiens rivaux, le RAW (Research and analyses wing). Pourquoi ? Euh ... je ne sais pas. Je ne comprends pas pourquoi les services secrets indiens auraient tué des français.
3- Des Pakistanais. Pourquoi ? Pour punir Chirac d'avoir violé le contrat qui prévoyait le versement de commissions, de pots de vin, aux Pakistanais.
4- Et pourquoi Chirac aurait-il donné l'ordre de stopper le versement des pots de vin en 1996 ? Parce que Chirac ne voulait pas que le clan Balladur-Sarkozy continue à recevoir des rétro-commissions en provenance du Pakistan. Chirac ne voulait pas qu'un candidat du clan Balladur-Sarkozy ait les moyens de financer une candidature à l'élection présidentielle suivante (élection de 2002). Chirac aurait donc décidé d'assécher financièrement le clan Balladur-Sarkozy.
5- D'autres hypothèses ? | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: SARKOZYGATE ? Mar 30 Juin - 0:29 | |
| Oui, BA, passons en revue. L'armée du Pakistan ne voyant pas arriver les commissions que la DCN lui a promises, avait un motif de se venger. La piste Al Qaida a été abandonnée, mais pas celle des islamistes qui auraient été manipulés par elle. En tout cas, la façon d'opérer est de style militaire. Les services secrets indiens avaient aussi des raisons de tuer des Français. Thales, à qui ils ont acheté des sous-marins (et versé des pots-de-vins), arme en même temps leur ennemi, le Pakistan. Pour l'instant, je vois deux clans, grosso modo. D'un côté le Pakistan, Al Qaida, les islamistes et la Chine. De l'autre l'Inde, les Etats-Unis, donc la CIA, soutenue par le Mossad et le MI6. La France est prise en étau via sa multinationale Thales qui mange à tous les râteliers. En 1995, Chirac visait plus Balladur et sarkozy que le Pakistan en stoppant le versement des commissions. Aujourd'hui les fuites dans la presse sur le karachigate semblent encore viser la même cible. Ce n'est plus lié à la traîtrise de 1995 mais au choix de sarkozy de rejoindre l'OTAN. Ce qui n'exclut pas une riposte aux attaques publiques du genre "roi fainéant". Le manipulateur pervers a tendance à sous-estimer l'autre, et à l'enterrer trop vite. | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: SARKOZYGATE ? Mar 30 Juin - 9:56 | |
| Décidément, je ne comprends pas l'hypothèse 2.
" Les services secrets indiens avaient aussi des raisons de tuer des Français. Thales, à qui ils ont acheté des sous-marins (et versé des pots-de-vins), arme en même temps leur ennemi, le Pakistan. "
Les services secrets indiens auraient tué des Français alors que l'Inde achète du matériel militaire à la France ? ? ?
Je ne comprends pas.
A mon humble avis, cette hypothèse des services secrets indiens n'est pas du tout crédible. | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: SARKOZYGATE ? Mar 30 Juin - 12:51 | |
| Une hypothèse sur cette hypothèse de la piste indienne. Thalès a pu obtenir son contrat de vente avec l'Inde en omettant de préciser qu'il armait aussi le Pakistan. Ou en promettant l'exclusivité de ses armes à l'Inde. Ce serait donc une vengeance. Ou alors, il s'agit d'un avertissement si un futur marché avec le Pakistan n'a pas encore été signé. | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: SARKOZYGATE ? Mar 30 Juin - 16:12 | |
| Comment empêcher l’Assemblée Nationale d’enquêter sur l’attentat de Karachi ? Comment étouffer le Watergate français ? Réponse : il suffit de confier la mission d’information à la commission de la Défense. Le patron des députés PS Jean-Marc Ayrault est d’ailleurs scandalisé de cette décision. Cette commission de la Défense est constituée de 60 députés en tout. Sur ces 60 députés : - 36 députés sont membres de l’UMP. - 3 députés sont membres du Nouveau Centre (le parti du ministre de la Défense Hervé Morin, qui travaillait déjà au ministère de la Défense de 1993 à 1995, quand le contrat de vente des sous-marins a été signé). - il y a seulement 20 députés de gauche dans cette commission, et 1 député non-inscrit ! Je vous laisse imaginer l’impartialité de la commission de la Défense ! Je parie que la commission de la Défense va conclure que tout s’est passé dans les règles ! Lisez cet article : Une mission va être confiée à la commission de la Défense et non, comme le réclamaient les députés PS, à la conférence des présidents de l'Assemblée nationale. Il y aura bien une mission d'information sur l'attentat de Karachi de 2002. Elle sera mise en place par la commission de la Défense, a-t-on appris mardi 30 juin. Réclamée par les députés PS, la mission d'information ne sera toutefois pas, comme ils l'avaient demandé, confiée à la conférence des présidents de l'Assemblée nationale. Ce travail parlementaire revêtira donc un aspect beaucoup moins solennel, au grand dam du patron des députés PS. Jean-Marc Ayrault a en effet jugé "choquant", étant donné "la gravité des faits", que cette mission ne soit pas du ressort de la conférence des présidents. "Pour les questions de société, comme le port de la burqa, les missions d'information sont décidées par la conférence des présidents. Pour tout ce qui est plus spécialisé, les missions relèvent des commissions compétentes", a fait valoir le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer (UMP). Selon les juges chargés de l'enquête sur l'attentat de Karachi, cités par un avocat, cet attentat contre un bus de la Direction des chantiers navals (DCN) qui avait fait 14 morts, dont 11 Français en 2002, pourrait être lié à l'arrêt du versement de commissions, voire à des rétrocommissions illégales, en marge de la vente de sous-marins au Pakistan. http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/politique/20090630.OBS2518/une_mission_dinformation_sur_lattentat_de_karachi.html | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: SARKOZYGATE ? Mar 30 Juin - 17:57 | |
| Comme il a commencé à assurer son impunité depuis au moins deux ans, le petit sociopathe avait sûrement préparé cette échappatoire. | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: SARKOZYGATE ? Ven 3 Juil - 0:34 | |
| De la "fable" de l'attentat de KarachiUne bombe explosait à Karachi, le 8 mai 2002, tuant quatorze personnes, dont onze Français. Toutes travaillaient, pour la direction des constructions navales, à l'exécution d'un contrat de près d'un milliard de dollars signé en 1994 avec la France pour la fourniture au Pakistan de trois sous-marins. Dès l'origine, les autorités françaises ont suspecté Al-Qaida d'être responsable de cet acte de terrorisme. Or, les juges d'instruction auraient émis récemment, devant les familles des victimes, une autre hypothèse : cet attentat aurait été un avertissement sanglant de certains éléments de l'armée pakistanaise, après l'interruption du versement de commissions à des intermédiaires. Charles Millon, ancien ministre de la défense, a depuis confirmé l'existence de telles commissions, et l'interruption de leur paiement sur ordre de Jacques Chirac. Reste que le motif de cette interruption n'est, lui, pas clairement établi. Souci de lutter contre la corruption, ou volonté d'assécher le financement politique de concurrents ? Selon des renseignements parvenus aux juges, en effet, il aurait pu s'agir d'éviter que de possibles rétrocommissions n'aillent contribuer au financement des campagnes d'Edouard Balladur, premier ministre et candidat à l'élection présidentielle à l'époque de la signature du contrat, soutenu par celui qui était alors ministre du budget - Nicolas Sarkozy. Ce dernier, interrogé à Bruxelles sur cette piste d'enquête, l'a qualifiée de "fable" grotesque. Nous nous garderons bien de prétendre démêler le vrai du faux dans cette affaire. Nous ne savons pas s'il s'agit bien de la cause de l'attentat, et nous ignorons si ces commissions ont pu donner lieu à des rétrocommissions. Ce qui est absolument certain aujourd'hui, c'est la gravité de l'affaire et de ces accusations, et c'est qu'il faut que cette enquête puisse désormais se dérouler dans de bonnes conditions, afin que les responsabilités, quelles qu'elles soient, soient enfin clairement établies. C'est pourquoi nous attirons l'attention du chef de l'Etat et de sa majorité sur les conséquences désastreuses que pourraient avoir, dans ce dossier comme dans d'autres, deux des réformes actuellement en cours : la suppression des juges d'instruction et l'extension du domaine du secret-défense. Si ces deux textes étaient définitivement votés, il s'agirait d'une entrave considérable à toute enquête sensible, et à la confiance des Français envers l'institution judiciaire. ENTRAVES À L'ENQUÊTEEn effet, une fois les juges d'instruction supprimés et leurs tâches confiées à un parquet soumis au pouvoir exécutif, des questions telles que celle qui a si fort agacé le chef de l'Etat seront bien plus difficiles à soulever... De même, comment expliquer les dispositions iniques nichées dans le projet de loi de programmation militaire 2009-2014, qui visent à supprimer la possibilité des perquisitions utiles dans des lieux sanctuarisés, et à étendre sans fondement légitime ni démocratique la notion de secret-défense ? Si ce texte devait passer, malgré les réserves du président UMP de la commission des lois de l'Assemblée nationale et les aménagements mineurs qu'il a pu obtenir, il sera par exemple impossible d'aller saisir dans un ministère ou une entreprise les contrats litigieux, contenant des clauses de commissions illégales ou mentionnant la possibilité de rétrocommissions, terreau de la corruption. Ce serait alors utiliser, en temps de paix, la notion de "défense" pour masquer une criminalité organisée et placer les bénéficiaires de détournements de fonds à l'abri de la justice. Quelle étrange différence avec l'abondance de textes sur la sécurité, la répression des bandes et du port de la cagoule ! Ici, on interdit ce qui est visible au grand jour, et tombe déjà sous le coup de nombreuses dispositions pénales. Là, on préserve ce qui est dissimulé dans l'ombre, et déjà presque hors d'atteinte... Au mieux, ces deux projets devenus lois provoqueraient un soupçon systématique sur toutes les enquêtes (déjà largement entravées) touchant à la criminalité financière, à la responsabilité de l'Etat, etc. Difficile alors de parvenir à une société apaisée, à des citoyens et à des justiciables satisfaits et sereins face aux juges et aux responsables politiques supposés les servir. Au pire, ces soupçons se transformeraient en secret de polichinelle, et les pires dérives qu'ils portent pourraient se matérialiser. "Si la vérité vous offense, la fable au moins se peut souffrir", écrivait La Fontaine. Pour Nicolas Sarkozy, même la fable semble de trop... Sans doute était-il dans son droit de se défendre contre une mise en cause de son entourage politique ; mais au moins aurait-il pu le faire en prenant la mesure de la gravité de la situation. Il y a dans cette affaire des victimes qui attendent autre chose des pouvoirs publics que des entraves supplémentaires à l'enquête. Eva Joly, députée européenne, ancienne juge d'instruction. LE MONDE | 02.07.09 | | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: SARKOZYGATE ? | |
| |
| | | | SARKOZYGATE ? | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|