La LDH entame une lutte contre la vidéosurveillanceLa Ligue des droits de l'Homme vient de créer un "réseau de lutte contre la vidéosurveillance en Ile-de-France" afin de dénoncer "une technologie au coût exorbitant, emblématique de la mise en place d'une société de surveillance généralisée".
"Alarmé par le mirage sécuritaire conduisant au développement de la vidéosurveillance dans l'espace public, accentué notamment par la loi Loppsi 2, le comité régional Ile-de-France de la LDH a décidé de lancer un réseau de lutte contre la vidéosurveillance dans la région", annonce-t-il dans un communiqué. La mission de ce réseau sera notamment "d'organiser des
actions d'information des citoyens
et d'opposition à la vidéosurveillance en Ile-de-France". La LDH souligne que "le gouvernement prévoit de tripler en deux ans le nombre des
caméras de vidéosurveillance dans l'espace public en France (de 20.000 à 60.000) et d'investir
20 millions d'euros d'argent public"
"Politique de répression"A Paris, "le gouvernement, soutenu par la mairie, s'apprête à mettre en oeuvre un premier plan d'installation de 1.250 caméras dans l'espace public pour un coût estimé de
300 millions d'euros", poursuit le texte. "En Ile-de-France, certaines municipalités ont déjà franchi le pas (Levallois-Perret, Puteaux, Bondy,...)", regrette la LDH. Le comité régional Ile-de-France de la LDH "déplore les campagnes de
désinformation orchestrées par un certain nombre de municipalités et d'élus franciliens concernant la vidéosurveillance" et "le refus d'un débat citoyen ouvert et contradictoire".
Selon l'association, ces campagnes "visent à masquer
l'absence de preuve d'efficacité de la vidéosurveillance dans la lutte contre la délinquance et le terrorisme, et ignorent sciemment les risques d'atteintes aux libertés publiques". Elles "symbolisent une volonté d'imposer une politique de
répression au détriment d'une approche préventive de la violence dans notre société", selon la même source. Le nouveau réseau "contribuera à informer et alerter les Francilien(ne)s sur un fiasco programmé en s'opposant au développement d'une technologie au coût exorbitant, emblématique de la mise en place graduelle d'une société de surveillance généralisée".
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