| sarkoverdose Politique, culture, art, humour... |
|
| La révolte grecque, modèle pour les peuples européens | |
| | |
Auteur | Message |
---|
Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: La révolte grecque, modèle pour les peuples européens Ven 29 Oct - 3:27 | |
| Haut les coeurs, les Français, les autres peuples européens vous soutiennent, vous regardent !Les dons pour soutenir les grévistes français viennent de Belgique, du Luxembourg, d'Espagne, de Grèce. D'ailleurs, à Athènes, une manifestation de soutien au peuple français a eu lieu, lundi dernier. En Bolivie, le gouvernement a, lui aussi, décidé de réformer les retraites. Une réforme, pas une régression comme en France (réformer signifie "changer en mieux"). Là-bas, les salariés vont dorénavant pouvoir partir à la retraite à 58 ans au lieu de 65 !!! (voir "le monde diplomatique" de novembre 2010, page 2) www.lepost.fr/article/2010/10/28/2285516_reforme-des-retraites-manifestation-du-28-octobre-metz-toujours-mobilisee.htmlMillions in new French protests against pension attacksAcropolis occupied in Greek protests over cutsOne thousand march in Galway against health service cutbacksAround 1000 people marched in Galway on Saturday 25th September against the cutbacks in the health service. Led by the large Galway Says No to Health Cuts banner, they marched from the Cathedral to a rally outside Galway University Hospital. The march was noisy and colourful with the SWP contingent leading much of the chants. The rally was addressed by four speakers, Dr Peadar O'Grady, a child psychiatrist, a nurse Robert Burke, Sean Byrne from the campaign and Orla NiChomhrai, a long-term outpatient. The march was attended by politicians from Fine Gael, Labour and the government, some of whom expressed opposition to the presence of political banners and flags. But health cuts are a political issue, they are being implemented because of the political ideology of the government which would rather give money to bankers and bondholders than to our public health service. (…) http://swp.ie/events/marxism-2010-conference/3666 | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: La révolte grecque, modèle pour les peuples européens Mer 10 Nov - 21:23 | |
| Londres : les étudiants se révoltent contre la hausse des frais d'inscriptionPrès de 50'000 étudiants ont manifesté ce 10 novembre contre le triplement des frais d'entrée à l'université, envisagé par le gouvernement de David Cameron. "C'est la plus grande manifestation organisée" depuis l'arrivée au pouvoir de David Cameron, en mai dernier, affirme Le Telegraph, au sujet du rassemblement étudiant qui s'est tenu à Londres ce mercredi. Selon le quotidien britannique, "près de 50 000 personnes sont venues protester" contre le projet gouvernemental d'augmenter les frais de scolarité dans les facultés anglaises. Mais la manifestation a dégénéré, indique un article rédigé "heure par heure", par The Guardian. Selon le quotidien anglais, des étudiants sont entrés dans l'immeuble qui abrite le siège du Parti conservateur après avoir brisé plusieurs vitres. Un feu a été allumé devant cette même tour, avant que les forces de l'ordre n'encerclent le bâtiment. "Les dizaines de policiers présents sur place ont été bousculés et bombardés de bouteilles d'eau", rapporte le Telegraph. www.youtube.com/watch?v=awY3ridpF9I "Politique scandaleuse""Les politiques semblent se foutre (de ce qui se passe). Ils devraient prendre l'argent des personnes qui en gagnent beaucoup, qui ont des salaires à sept chiffres, pas aux étudiants qui n'ont pas d'argent", a déclaré Anna Tennant-Siren, une étudiante de l'université d'Ulster à Coleraine. "Ce n'est pas juste de faire de nos universités publiques les établissements les plus chers au monde. Il est temps pour les politiciens de reconnaître que l'éducation est un investissement dans notre avenir à tous, pas un boulet qui pèse à notre cou", a affirmé Sally Hunt, secrétaire générale du syndicat des enseignants (UCU, University and College Union), citée par le Telegraph. Actuellement, les frais d'inscription pour les étudiants britanniques et européens dans les universités anglaises sont limités à 3290 livres, soit 3777 euros annuels par étudiant. Mais le gouvernement de David Cameron souhaite autoriser les universités à fixer ces montants à 6000 livres maximum, voire jusqu'à 9000 livres, dans "des circonstances exceptionnelles". Il a justifié sa démarche en déclarant ce mercredi devant des étudiants chinois à l'université de Pékin, que cette hausse des frais pour les étudiants britanniques permettrait, mécaniquement, de "contrôler" l'augmentation des coûts d'inscriptions demandés aux étudiants étrangers qui souhaiteraient s'inscrire dans les facultés anglaises, explique le Telegraph. De quoi exacerber davantage les tensions... www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/une-manifestation-d-etudiants-degenere-a-londres_935755.html « C’est au cri de «tous ensemble, tous ensemble, ce n’est qu’un début…» en français dans le texte, que 50 000 étudiants britanniques ont manifesté mardi 10 novembre, dans les rues de Londres, jusqu’à aller botter le cul de leur petit marquis poudré de la high classe, David Cameron, apprenti premier ministre en son sursis et QG. C’est au cri de « grève générale», en français dans le texte, et « Tory racaille» que les jeunes manifestants remontés comme des pendules contre le triplement des droits d’entrées à l’université : 3290 livres soit 3777 euros aujourd’hui et 6000 à 9000 livres demain, sont allés fort opportunément saccager le siège du parti prédato-conservateur. Oh la belle idée. Et c’est une foule en une colère spontanée qui submergea une police aux abois, ne soupçonnant même pas cette fureur rentrée qui se libérait soudain. «J’ai vu des images montrant des gens se livrant à la violence et à la destruction de biens, ce qui est complètement inacceptable», nous déclare le petit Lord Cameron, fossoyeur de la classe moyenne anglaise ou ce qu’il en reste, et nous sommes bien d’accord avec lui. Que les casseurs planqués, les saccageurs en gants blancs de l’oligarchie politico-financière, infligeant de la misère, rebaptisée rigueur en leurs éléments de langage pernicieux, de derrière les vitres fumées de leur Bentley, soient châtiés et congédiés enfin comme ils le méritent. » En France, plusieurs permanences de l’UMP ont été murées en régions – avec l’amusant slogan « autant parler à un mur » – et l’antenne grenobloise du Medef, hélas pour elle sur le parcours, fut bombardée d’oeufs à chaque manifestation. Mais les étudiants anglais, aidés il est vrai par une police « aux fraises » – la Sarkozie possède avec ses robocops une large avance sécuritaire ! – ont frappé un coup bien plus spectaculaire. Visiblement, l’heure est moins au légendaire flegme britannique qu’au non moins célèbre fighting spirit ! http://rue-affre.20minutes-blogs.fr/ www.plumedepresse.net/le-kiosque-permanent-de-plumedepresse/D'autres vidéos : www.youtube.com/watch?v=OtribSkoxdQLabour supporting students smash up Tory HQ (10 Nov 2010) www.youtube.com/watch?v=9r1YFJzJzaswww.telegraph.co.uk/education/universityeducation/8123194/Student-protests-turn-violent-as-Tory-headquarters-evacuated.html www.guardian.co.uk/uk/blog/2010/nov/10/demo-2010-student-protests-liveUn plan d'austérité sans précédentCes propositions font suite à l'annonce, en octobre dernier par le conservateur David Cameron, d'un plan d'austérité sans précédent. Pas de gilet de sauvetage pour les familles"Les malades, les handicapés et les familles les plus pauvres sont ceux qui seront le plus durement frappés par les coupes drastiques du budget", constate le Daily Mirror www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/en-grande-bretagne-un-budget-taille-a-la-hache_929925.html www.mirror.co.uk/news/top-stories/2010/10/21/this-will-shut-the-vulnerable-out-of-society-115875-22647953/ | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: La révolte grecque, modèle pour les peuples européens Sam 20 Nov - 17:29 | |
| « l’Europe de la rébellion n’est plus une utopie hors de portée » Étudiants sur le toit du siège du Parti conservateur. Photo du Guardian (Peter Macdiarmid/Getty Images)Riot in the UKpar Serge Quadruppani Ne boudons pas notre plaisir. Même s’il n’est guère dans les habitudes de ce site de publier des pétitions signées de dirigeants étudiants, celle-ci (traduite ci-dessous) mérite qu’on fasse une exception. Les responsables de syndicats étudiants britanniques (y compris les organisations spécifiques de lesbiennes-gay-bi-transgenres et de blacks) - auxquels se sont adjoints des intellos, dont Naomi Klein, des dirigeants syndicalistes et une députée du Green Party - y appellent en effet à conserver l’unité du mouvement après la grosse manifestation du 10 novembre à Londres contre le triplement des droits d’inscription à l’université. Ils affirment en particulier leur soutien aux personnes arrêtées après l’occupation du siège du Parti conservateur et la "casse" qui l’a accompagnée. Le parallèle avec la France est ici particulièrement marquant : imagine-t-on les zombies de l’Unef appeler à soutenir les "casseurs" ou présumés tels ? Aucun risque... Eux préfèrent cadenasser les manifestations, faire donner leur service d’ordre à la moindre occasion, puis condamner par communiqué toute "violence" éventuelle. Dernier point frappant, l’évocation par les auteurs de ce texte des mouvements en Grèce et en France. Une référence donnant le sentiment que l’Europe de la rébellion n’est plus une utopie hors de portée. [1] Si vous avez - vous aussi - aimé les images de cette révolte, et les déclarations qui l’ont accompagnée, sachez que le mouvement lancé en Grande-Bretagne ne va pas s’arrêter là : d’autres manifs et "actions directes" sont prévues dans quinze jours. D’ici-là, certains préviennent : « Vous n’avez encore rien vu. ». Pour lire l’appel en v.o. et suivre le mouvement, c’est ici. Nous avons besoin d’unité« La manifestation nationale de mercredi organisée par le NCUS/UCU [2] qui a mobilisé 50 000 personnes a été une magnifique démonstration de force en réponse aux attaques sauvages des conservateurs et démocrates contre l’éducation. Les tories veulent opérer d’énormes coupes, introduire des droits d’inscription de 9 000 livres et des coupes dans l’EMA (système de financement des études N.d.T.). Ces attaques vont fermer les portes de l’éducation supérieure et de la formation continue à des générations de jeunes. Durant la manifestation, plus de 5 000 étudiants ont montré leur détermination à défendre l’avenir de l’éducation en occupant le quartier général du parti conservateur et sa cour pendant plusieurs heures. L’humeur était à la gaieté, avec des slogans, des chants et des feux. Mais 32 personnes au moins sont maintenant arrêtées, et la police et les médias semblent sur le point de lancer une chasse aux sorcières condamnant des manifestants pacifiques présentés comme "criminels" et "violents". On fait beaucoup d’histoires pour quelques vitres cassées durant la manifestation, mais les vrais vandales sont ceux qui mènent une guerre contre notre système éducatif. Nous rejetons toute tentative de caractériser l’occupation de l’immeuble Millbank comme minoritaire, "extrémiste" ou non-représentative de notre mouvement. Nous saluons le fait que des milliers d’étudiants ont voulu envoyer aux Tories le message que nous nous battrons pour gagner. Les occupations sont une longue tradition établie dans le mouvement étudiant, et devraient être défendues. C’est ce genre d’actions en France et en Grèce qui ont été une inspiration pour beaucoup d’ouvriers et d’étudiants en Grande-Bretagne, confrontés à une énorme attaque contre l’emploi, les prestations sociales, le logement et le secteur public. Nous sommes aux côtés des manifestants, et de quiconque subit une répression à cause de la manifestation. » [...] www.article11.info/spip/Riot-in-the-UKDans les commentaireslien vers le site alternatif Indymedia Londres (très bien fait à la différence des Indys francophones), qui contient de nombreuses photos, vidéos et résumés de la situation : voir notamment Millbank Occupied as 50,000 Protest Education Cuts. : http://london.indymedia.org/articles/5938 On y apprend que des flics ont dit à un journaliste que les jeunes avaient raison et qu’un employé de la Millbank a ajouté "ce n’est qu’un début", en français dans le texte. On y apprend aussi [...] qu’il y a eu un mouvement semblable en Irlande le 2 septembre, avec grosse manif et occupation du ministère des Finances par 3000 étudiants. En passant : un rassemblement est prévu demain 18h place de la Sorbonne en solidarité avec le mouvement étudiant brit’ : plus d’infos ICI www.paris3socialclub.org/?p=293# www.paris3socialclub.org/wp-content/uploads/2010/11/FLYER_GB-2.jpgDEFEND THE RIGHT TO PROTEST www.petitiononline.com/ten11ten/petition.html http://teneleventen.wordpress.com/ | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: La révolte grecque, modèle pour les peuples européens Lun 22 Nov - 18:13 | |
| Un homme proteste devant le bureau du premier ministre irlandais. Crédits photo : PETER MUHLY/AFPIrlande : 5e plan d'austérité en 2 ansL'Union européenne a décidé dimanche d'aider l'Irlande et annoncé une aide financière comprise entre 80 et 90 milliards d'euros sous forme de prêts pour stabiliser l'économie irlandaise et préserver la stabilité financière en Europe. En contrepartie, l'Irlande devra procéder à d'importantes économies budgétaires pour ramener d'ici 2014 son déficit public dans les clous européens. Son secteur bancaire, principal bénéficiaire de l'aide à venir, devra aussi être restructuré. La panade irlandaise en cinq questionswww.liberation.fr/economie/01012303078-tout-comprendre-sur-la-panade-irlandaiseLa presse irlandaise appelle à la démission du gouvernementwww.lemonde.fr/europe/article/2010/11/22/la-presse-irlandaise-appelle-a-la-demission-du-gouvernement_1443265_3214.htmlPlan d'aide à l'Irlande : une «ignominie» et une «capitulation»Des experts de l'UE et du FMI ont commencé lundi à Dublin à mettre au point les détails d'un vaste plan de sauvetage à l'Irlande, qui pourrait atteindre jusqu'à 90 milliards d'euros, perçu comme une «reddition» par une population largement réticente. «Une capitulation sans précédent», une «ignominie», «une reddition éhontée» : la presse celtique était unanime lundi à condamner l'appel à des bailleurs de fonds étrangers pour résorber la dette astronomique qui plombe l'Irlande. Réduction des allocationsBrian Lenihan a indiqué que les instances internationales étaient «globalement satisfaites» des nouvelles mesures d'austérité, préalables au plan international de sauvetage. Elles prévoient 15 milliards d'euros d'économies d'ici à 2014 afin de ramener à 3% du PIB le déficit public, actuellement de 32%. Le gouvernement aura fort à faire pour vendre ce plan auprès d'une population à bout de patience. Selon la presse, la potion amère à venir comprend de nouvelles réductions des allocations chômage et familiales ainsi que de nouvelles suppressions d'emplois publics. Brisant un tabou, le gouvernement devrait de plus toucher au salaire minimum. Dès l'annonce du plan, dimanche soir à Dublin, quelques manifestants s'en sont violemment pris aux voitures des ministres quittant leurs bureaux officiels. L'un des manifestants a été blessé quand il a dû être maîtrisé par la police. Des sources diplomatiques ont indiqué que la somme serait comprise entre 80 et 90 milliards d'euros. La Grèce a obtenu un prêt de 110 milliards d'euros sur trois ans, étant alors dans l'impossibilité d'emprunter à des taux d'intérêt abordables pour refinancer sa dette. L'objectif est similaire pour l'Irlande à cette différence près qu'il s'agit cette fois principalement d'aider les banques irlandaises en crise, que Dublin a déjà dû renflouer à hauteur de 50 milliards d'euros environ, faisant exploser son déficit public. Il s'agit aussi d'éviter une contagion à d'autres pays aux finances publiques fragiles de l'Union monétaire, comme le Portugal ou l'Espagne, via la hausse des taux d'emprunts obligataires. La décision d'un plan d'aide à l'Irlande faisait progresser l'euro, lundi matin. www.liberation.fr/economie/01012303684-plan-d-aide-a-l-irlande-une-ignominie-et-une-capitulationL'Irlande défend son impôt sur les sociétés contre l'UELe gouvernement irlandais cherche en effet à recevoir une aide de plusieurs milliards d'euros accordées par le FMI et l'UE mais écarte dans le même temps tout relèvement de son taux d'imposition des sociétés, actuellement de 12,5%. Le vice-premier ministre Mary Coughlan a jugé ce taux "non négociable". www.challenges.fr/depeches/entreprises/20101119.REU9528/lirlande_defend_son_impot_sur_les_societes_contre_lue.htmlPourtant L’UE est plus pressée de taxer les citoyens que les entreprisesLa Commission européenne a tenté lundi de rassurer Dublin en signifiant qu'une hausse de son impôt généreux sur les sociétés n'était pas la priorité des négociations pour finaliser d'ici la fin du mois l'aide à l'Irlande. En revanche, "Il est probable qu'une hausse des impôts, malheureusement pour les citoyens irlandais, fasse partie de l'effort de consolidation budgétaire" demandé à l'Irlande en échange de l'aide financière extérieure internationale, a précisé le porte-parole de l'exécutif européen pour les questions économiques, Amadeu Altafaj. www.lematin.ch/flash-info/economie/irlande-decision-rapide-impot-societes-prioritaire-bruxellesLe comble du cynisme ! Moody's va probablement abaisser «de plusieurs crans» la note de l'IrlandeL'agence de notation financière Moody's a indiqué lundi qu'elle allait probablement abaisser «de plusieurs crans» la note souveraine de l'Irlande, en raison du poids de sa dette publique mais aussi des incertitudes économiques nourries par les mesures d'austérité à venir. Début octobre, Moody's avait annoncé qu'elle examinait la note de l'île et qu'elle pourrait abaisser celle-ci d'un cran au terme de cette évaluation, censée durer trois mois. La note à long terme de l'Irlande est actuellement de «Aa2», la troisième meilleure possible dans la classification de Moody's. Moody's n'avait pas exclu un mouvement plus important, si elle devait conclure qu'une stabilisation du ratio dette/Produit intérieur brut dans les trois à cinq prochaines années s'avérait peu probable. www.liberation.fr/economie/01012303700-moody-s-va-probablement-abaisser-de-plusieurs-crans-la-note-de-l-irlande«Bad bank»De fait, l’Irlande n’est pour l’instant pas confrontée à une crise de liquidités, ses besoins de financement étant couverts jusqu’en juin 2011, une différence de taille avec la Grèce qui se trouvait, elle, au bord de la cessation de paiement le 23 avril. Mais les marchés doutent de plus en plus de sa capacité à faire face à la crise bancaire : le pays a déjà dû recapitaliser ses banques à hauteur de 50 milliards d’euros et cantonner dans une bad bank 80 milliards d’euros d’actifs toxiques… Ce doute s’est manifesté par une envolée des taux d’intérêt réclamés par les investisseurs. www.liberation.fr/economie/01012303617-dublin-accepte-le-cout-de-main-de-l-europeL’Italie, la Belgique et la France inquiètent aussi"La France, par certains aspects essentiels, n’a pas l’air en bien meilleur état que l’Irlande", estimait l’économiste américain Nouriel Roubini, interrogé par une télévision américaine. www.lejdd.fr/Economie/Actualite/L-Irlande-ebranle-la-zone-euro-235244/ | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: La révolte grecque, modèle pour les peuples européens Jeu 25 Nov - 21:23 | |
| | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: La révolte grecque, modèle pour les peuples européens Dim 28 Nov - 19:29 | |
| Devant le General Post Office à Dublin, le 27 novembre 2010. ( AFP Peter Muhly) 150 000 Irlandais défilent contre le plan d'austéritéLe cortège est parti au son des cornemuses des quais de la Liffey pour rejoindre le GPO (General Post Office), lieu symbolique où avait été lue en 1916 la déclaration d’indépendance, dans le centre-ville. Malgré un froid vif et des chutes intermittentes de neige sur Dublin, les Irlandais se sont mobilisés pour dénoncer le plan du gouvernement en difficulté du Premier ministre Brian Cowen, qui devrait soumettre le pays à un régime d’austérité sévère afin d’assurer le sauvetage de son secteur bancaire. Les manifestants défilaient en chantant «Nous sommes le peuple, nous détenons les votes». Des bannières proclamaient : «Il y a une voie plus juste et meilleure» ou «l’Eire n’est pas à vendre, pas au FMI». Les mesures d’austérité annoncées mercredi prévoient 15 milliards d’euros de réductions budgétaires et de hausses d’impôts d’ici à 2014, avec de réels sacrifices pour la population. Les allocations chômage et familiales seront réduites, tout comme les retraites des fonctionnaires et le salaire minimum, et près de 25.000 emplois publics seront supprimés. Ce plan vise à ramener à 3% le déficit public irlandais, actuellement de 32% du produit intérieur brut. Selon les médias nationaux, Dublin pourrait devoir rembourser ce prêt à un taux de 6,7%, largement plus que les 5,2% demandés à la Grèce, ce qui ne va pas manquer d’ajouter à la colère de la population. «Un taux d’intérêt punitif», selon l’ Irish Independent. Quelque 700 policiers et un hélicoptère ont été mobilisés pour la marche. Plusieurs attaques ont ciblé ces derniers jours des ministres : l’un a été aspergé de peinture rouge, un autre saisi par la cravate par un électeur mécontent et un large «traîtres» a été peint sur la permanence d’un troisième. Le mécontentement s’est également traduit dans les urnes, avec une cuisante défaite du parti au pouvoir, le Fianna Fail, jeudi, lors d’une législative partielle. [...] www.liberation.fr/economie/01012304882-50000-irlandais-defilent-contre-le-plan-d-austeriteUne majorité d'Irlandais en faveur d'un défaut de paiementUne majorité d'Irlandais souhaite que Dublin ne rembourse plus ses dettes astronomiques, indique un sondage publié dimanche dans le journal irlandais Sunday Independent, tandis qu'un vaste plan d'aide international était sur le point d'être conclu avec l'UE et le FMI. 57% des 500 personnes interrogées estiment que Dublin devrait faire défaut sur ses paiements, contre 43% qui pensent le contraire, selon l'enquête réalisée par l'institut Quantum Research. Cette solution radicale, qui enverrait une onde de choc extraordinairement dommageable pour la réputation de l'Irlande sur l'ensemble des marchés financiers, figurait parmi les slogans lors d'une manifestation qui a réuni samedi entre 50.000 et 150.000 Irlandais, selon les estimations, dans les rues de Dublin. Les manifestants dénonçaient le plan de rigueur draconien que veut imposer le gouvernement irlandais et qui est présenté comme la condition sine qua non du vaste programme d'aide à l'île qui devrait être bouclé ce dimanche. Selon le même sondage, les deux tiers des personnes interrogées s'opposent à ces nouvelles mesures de rigueur, qui interviennent après trois budgets de rigueur. [...] www.7sur7.be/7s7/fr/1536/Economie/article/detail/1188546/2010/11/28/Une-majorite-d-Irlandais-en-faveur-d-un-defaut-de-paiement.dhtml« On sauve les banques, pas l'Irlande », dénonçait dans la foule Marian Hamilton, 57 ans, dont l'allocation d'invalidité sera amputée. « Mon fils de 31 ans a dû s'exiler en Australie parce qu'il ne trouvait pas de boulot ici », raconte-t-elle, tenant la main de son petit-fils de sept ans. « Il s'agit de sauver les gens, mais pas ceux à la tête des banques », a abondé Jack O'Connor, président du SIPTU, premier syndicat irlandais. Il a dénoncé le gouvernement du Premier ministre centriste Brian Cowen qui « veut signer un chèque en blanc au nom des générations futures ». www.lavoixdunord.fr/France_Monde/actualite/Secteur_France_Monde/2010/11/28/article_les-irlandais-descendent-dans-la-rue-pou.shtmlEn finir avec les acquis sociaux des peuples européens DSK, c’est ça…« Les dirigeants néolibéraux de l’Union européenne ont décidé d’utiliser la dette publique comme un levier pour en finir avec les acquis sociaux des peuples européens. Ils appellent ça «la pédagogie de la dette». Les responsables de la crise, les banques, les spéculateurs pourront tranquillement continuer à spéculer et à préparer ainsi la prochaine crise financière. C’est ce qu’ils ont fait en Grèce où l’Union Européenne et le FMI ont mis un «plan d’aide à la Grèce» qui soutient la Grèce comme la corde soutient le pendu. Un «plan d’aide» qui s’attaque aux acquis sociaux des salariés grecs et livre les services publics aux multinationales. » Bis repetita donc avec l’Irlande. En attendant le Portugal. Et chez nous aussi, l’austérité est à l’œuvre, imposée par la droite antisociale au pouvoir. Les étudiants britanniques ont remis le couvert de la manifestation dégénérant en émeute. Le même jour, les jeunes Italiens protestaient eux aussi dans la rue contre les coups portés à l’université par le gouvernement de Berlusconi. Quant aux Portugais, trois millions d’entre eux ont participé à la grève générale. Faudra-t-il donc une insurrection générale des peuples européens ? Question subsidiaire : qui trouve-t-on à la tête du FMI, qui impose la baisse des salaires, des dépenses de santé, des allocations ? Un « socialiste » ? DSK, c’est ça. www.plumedepresse.net/en-finir-avec-les-acquis-sociaux-des-peuples-europeens/ Nigel Farage : mais pour qui vous prenez-vous ?!(sous-titres français) Intervention du 24 novembre 2010 face à la pourriture eurocrate Le député Nigel FARAGE dénonce le fanatisme des dirigeants de l'Union Européenne. www.dailymotion.com/video/xftahz_nigel-farage-mais-pour-qui-vous-prenez-vous-y-s-t_news#from=embed | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: La révolte grecque, modèle pour les peuples européens Ven 10 Déc - 9:03 | |
| Des réformes dans toute l'Europe, grève générale dans toute l'Europe !La stratégie des grèves d’une journée apparait clairement comme incapable de faire plier les gouvernements. La grève générale européenne est indispensable pour stopper l’offensive du Capital. En Irlande, les syndicats ont signé un accord interdisant de faire grève. La dégradation des conditions de vie doit être combattue par une stratégie radicale, la grève générale. L’unité des travailleurs européens dans la grève générale et l’appropriation des moyens de production en résultant permettraient d’élever significativement le niveau de vie. www.legrandsoir.info/Des-reformes-en-Europe.htmlwww.legrandsoir.info/Des-reformes-dans-toute-l-Europe-greve-generale-dans-toute-l-Europe.htmlIl faut offrir des propositions claires et des débouchés politiques aux peuples des pays européens en lutte.Ainsi le M’PEP, solidaire de ces luttes, appelle la population à exiger : • L’annulation des plans d’austérité, des politiques de relance. • La sortie de l’euro et la dévaluation. • La restructuration de la dette. • La nationalisation réelle des banques et des compagnies d’assurances. • Le démantèlement des marchés financiers. www.legrandsoir.info/APRES-LA-GRECE-L-IRLANDE-A-QUI-LE-TOUR.htmlLe PC Grec organise une manifestation contre la visite du président du FMI en Grèce : «Strauss-Kahn n'est pas le bienvenu en Grèce. Peuples d'Europe, soulevez-vous !» solidarite-internationale-pcf.over-blog.netLe FMI, instrument de l’impérialismeChaque fois qu’un pays ne peut honorer sa dette, le FMI arrive et contraint ce pays à un plan d’austérité qui écrase la population du pays en augmentant les impôts et en faisant des coupes dans les budgets de l’éducation, de la santé et des programmes sociaux jusqu’à ce que les banquiers soient remboursés. C’est en train d’arriver à l’Irlande en ce moment et cela va probablement se propager au Portugal, à l’Espagne, et peut-être même à la France. Étant donné que la crise financière a été causée par les USA, il est de moins en moins acceptable que le FMI joue ce rôle d’instrument de l’impérialisme. Pendant ce temps, aux USA l’administration Obama a réussi à mettre en place une Commission du Déficit qui veut financer les guerres qui coûtent des milliards de dollars et qui enrichissent le complexe militaire et sécuritaire […] en faisant passer l’âge de la retraite à 69 ans, en supprimant la déduction sur les intérêts des hypothèques, en supprimant la déduction des impôts pour les employeurs qui offrent à leurs salariés une assurance santé, en imposant un impôt sur les ventes (sales tax) fédéral de 6,5%, tout en diminuant le taux d’imposition des riches. www.legrandsoir.info/La-puanteur-du-declin-economique-des-USA-augmente-Quand-les-Americains-opprimes-vont-ils-descendre-dans-la-rue-Counterpunch.html | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: La révolte grecque, modèle pour les peuples européens Mer 15 Déc - 18:17 | |
| Athènes le 15 décembre 2010 en marge de la manifestation contre l'austérité. A. MESSINIS/ AFPViolentes manifestations à Athènes contre le plan de rigueurLa rigueur ne passe plus en Grèce. Quelque 20.000 personnes ont manifesté à Athènes ce mercredi contre la politique d'austérité menée par le gouvernement. La manifestation a dégénéré à la mi-journée dans le centre de la capitale, où des individus ont lancé des cocktails Molotov sur deux grands hôtels. Au total, il y a eu une dizaine d'interpellations et trois blessés. «Voleur ! Honte à vous !»La police est intervenue à coups de gaz lacrymogènes pour les disperser mais les heurts se sont poursuivis aux abords du Parlement entre des militants d'extrême gauche et des policiers. Des voitures ont été incendiées, du mobilier urbain détruit. Un député conservateur, Kostis Hatzidakis, qui quittait le Parlement, a été pris à partie par quelque 200 manifestants, qui l'ont molesté. Ils ont pourchassé l'ancien ministre en criant «Voleur! Honte à vous!», lui ont lancé des pierres et l'ont frappé à coups de bâton. Finalement l'élu, le visage en sang, n'a dû son salut qu'à l'intervention des forces de police qui l'ont mis à l'abri dans un immeuble. Des heurts ont également eu lieu à Salonique. Grève générale très suivieLes syndicats de la fonction publique et du secteur privé ont appelé à la mobilisation contre le projet de budget 2011 que le Parlement examinera la semaine prochaine et qui prolonge l'effort réclamé aux Grecs. Les slogans des manifestants visent particulièrement le FMI et l'Union européenne, qui réclament des efforts à Athènes pour redresser ses comptes publics. «Nous devons signifier au gouvernement que nous n'accepterons pas des mesures qui ne mènent qu'à l'appauvrissement et au chômage», a martelé à Reuters Ilias Iliopoulos, secrétaire général du syndicat de la fonction publique Adedy. Depuis mardi soir minuit, la Grèce tourne au ralenti : transports publics, aériens et maritimes sont paralysés pour cette nouvelle journée d'action. Mercredi matin, les navires étaient en rade dans les ports, les rues bouchées du centre d'Athènes avaient l'allure de parkings géants et les chaînes de télévision et radios ne donnaient plus d'informations en raison de la grève des journalistes. Les hôpitaux et ministères fonctionnaient au ralenti tandis que nombre de salariés du secteur privé sont restés chez eux. www.20minutes.fr/article/639717/monde-violentes-manifestations-athenes-contre-plan-rigueur | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: La révolte grecque, modèle pour les peuples européens Mer 15 Déc - 19:04 | |
| «Paz sim, nato nao» mot d'ordre qui rassemblait les manifestants à Lisbonne le 20 11 2010. Marie-line Darcy / RFICrise économique, sommet de l'Otan : les Portugais dans la rueDes milliers de personnes ont investi le centre de Lisbonne, capitale du Portugal, ce samedi 20 novembre 2010 à l'appel d'une centaine d'organisations pacifistes, de syndicats et partis de gauche sur le thème «Oui à la paix, non à l'Otan». Un service d'ordre important et inédit au Portugal encadrait le cortège qui défilait alors que s'achevait le sommet de l'Organisation atlantique. Avec notre correspondante à Lisbonne, Marie-Line DarcyLes manifestants ont défilé sur l’avenue de la Liberté, symbole des grandes protestations à Lisbonne. La manifestation était organisée par la CGTP, la Confédération générale des travailleurs portugais, qui a fédéré des dizaines d’organisations sous la bannière «La Paix oui, l’Otan non ». Un slogan plutôt bien repris samedi, mais il n’était pas l’unique mot d’ordre : les manifestants ont aussi réclamé du pain à la place des armes et des emplois à la place de la surenchère militaire. Le rassemblement a servi de «tour de chauffe» à la grande manifestation prévue le 24 novembre, jour de grève générale contre les mesures d’austérité préparées par le gouvernement. Ce samedi 20 novembre, la manifestation était fortement encadrée par les forces de l’ordre qui craignaient des débordements des groupuscules anarco-libertaires. Alors que le défilé sur les deux kilomètres de l’avenue de la Liberté s’était déroulé dans une atmosphère grave mais bon enfant, des incidents ont emmaillés la fin de parcours. Par peur des débordements, des cordons de policiers ont empêché plusieurs groupes de manifestants de se joindre au cortège. Les raisons qui ont conduit les forces de l’ordre à maintenir ces groupes à l'écart du défilé principal restent confuses. De nombreuses personnes ont protesté contre l’atteinte faite à la liberté d’expression et de manifestation et à plusieurs reprises la tension est devenue palpable. Toutefois il n’y a pas eu d’affrontements directs. Une fois la nuit tombée, les groupes anti-Otan ont pu défiler dans les rues du centre de Lisbonne jusqu’à la place du Commerce, toujours encadrés par un dispositif policier inédit au Portugal. www.rfi.fr/europe/20101121-crise-economique-sommet-otan-portugais-rueEntretien avec Francisco Louça, député du Bloc de gauche* et son porte-parole au Parlement Rouge et Vert : Le Portugal est actuellement touché de plein fouet par la crise économique et le gouvernement socialiste est totalement à l’unisson de ses homologues européens en matière de généralisation d’une politique d’austérité musclée contre les salariés et le peuple. À ton avis, où va le Portugal et comment expliques-tu cette situation ?
Francisco Louça : Le Portugal est aujourd’hui le pays le plus inégalitaire de l’Union Européenne, et aussi le plus touché par le chômage. À cela il faut ajouter que 20% des travailleurs sont précaires et que la pauvreté frappe 20% de la population du pays.
Dans ce contexte, suite à la crise bancaire et la récession provoquée par la spéculation financière en 2007 et 2008, les mesures d’austérité adoptées aujourd’hui conduisent à une nouvelle récession. En augmentant les impôts et en baissant les salaires, le gouvernement de José Socrates (PS) s’est mis d’accord avec la droite pour appliquer les recettes du FMI, ce qui aggrave encore la crise économique.
Parallèlement, le gouvernement et la droite ont refusé les propositions concrètes du Bloc de gauche pour corriger les injustices fiscales et sanctionner les spéculateurs, ou encore pour promouvoir une politique en faveur de l’emploi, de la revalorisation des salaires et des retraites. Le Bloc de gauche a dénoncé ces injustices, en démontrant que l’adoption d’une politique économique rigoureuse contre les profits pourrait permettre de récupérer l’investissement public et défendre les services de santé et d’éducation. Pour illustrer, prenons l’exemple du plus important rachat d’entreprise de l’histoire du Portugal, et parmi les plus importants au monde en 2010 : en vendant l’entreprise Vivo, Portugal Telecom a réalisé une plus-value de 6,5 milliards d’euros, net d’impôts. La taxation de ces profits a été refusée par l’alliance entre le PS et la droite.
Rouge et Vert : Quelle orientation défend aujourd’hui le Bloc face à l’Union Européenne et notamment face à la crise financière ?
Francisco Louça : Le Bloc a toujours défendu la nécessité d'affronter les politiques et institutions européennes et de combattre les orientations libérales de l’Union Européenne. Une refonte démocratique pour une Europe sociale est fondamentale, pour avoir, aujourd’hui, une cohérence économique dans la lutte contre le chômage et une protection contre la spéculation. En réponse à la crise, nous défendons la création d’une Agence européenne de notation, la mise en place d’un système de compensations entre les États et d’un système d’emprunts, que la BCE devrait s’engager à prêter aux États et pas seulement aux Banques. Un plan européen de récupération des entreprises et de lutte pour l’emploi devrait être la priorité de l’Union.
Les grandes grèves organisées en France, Espagne, Grèce et au Portugal nous montrent que l’Europe qui doit prendre ses responsabilité c’est celle de la solidarité entre les travailleurs.
Rouge et Vert : La grève générale du 24 novembre, appelée conjointement par la CGTP et l’UGT, annonce-t-elle un changement profond de la mobilisation sociale et populaire contre l’austérité ?
Francisco Louça : La grève a connu un succès important, avec plus de la moitié des salarié-e-s mobilisés, et une unité syndicale que nous n’avions pas connue depuis 20 ans. Les services publics des Transports, de l’Éducation et de la Santé, ainsi que les grandes entreprises, se sont arrêtés. De nombreuses actions de masse ont été menées par les syndicats et la gauche politique, qui ont démontré la nécessité d’une riposte croissante à la politique du FMI, qui s'applique au Portugal avant même les recommandations du FMI.
Rouge et Vert : Le 24 janvier prochain, le Portugal va élire son président de la République. Depuis de nombreux mois, le Bloc de Gauche a décidé de ne pas présenter de candidat et de soutenir la candidature de l’ex-socialiste Manuel Alegre, aujourd’hui également soutenu par le PS. En totale opposition sur la politique conduite par le gouvernement PS, Bloc de Gauche et PS soutiennent le même candidat tandis que le PCP présente Francisco Lopes. Une telle situation apparaît bien difficile à comprendre vu de France, peux-tu nous expliquer votre choix ?
Francisco Louça : Manuel Alegre est un dirigeant historique du PS qui a toujours pris des positions indépendantes et sur une ligne de gauche. Il y a 5 ans, il était candidat à la présidentielle contre Mario Soares, le candidat officiel du PS, qu'il a largement devancé.
Alegre a donc démontré qu'il est l'unique candidat que la gauche peut présenter pour battre la nouvelle candidature de l'actuel président, et leader historique de la droite, Cavaco Silva.
Ces dernières années, Manuel Alegre ne s'est pas contenté de voter contre le gouvernement de son parti sur des questions essentielles comme la défense de l'école publique ou du service public de la santé, il s'est aussi opposé à lui dans la confrontation décisive concernant la loi sur le travail. Pour cela il s'est engagé publiquement pour la convergence avec les autres secteurs de la gauche, ce qui ne s'était jamais produit auparavant au Portugal.
Pour toutes ces raisons le Bloc de Gauche soutient sa candidature à l'élection présidentielle. Parce que la gauche a besoin de convergences. Ce candidat a une position très claire : soutien à la grève générale contre le gouvernement PS et sa politique économique avec la droite, soutien aux manifestations étudiantes, dénonciation des privatisations en cours et rejet de la réduction des salaires. Il est un candidat de gauche qui aujourd'hui bénéficierait de 30% des intentions de vote, contre près de 5% au candidat du PCP présenté pour des raisons d'«affirmation partisane».
Rouge et Vert : Le Bloc de Gauche est sans doute aujourd’hui l’exemple le plus abouti de construction d’un pôle anticapitaliste en Europe. Quels ont été, selon toi, les principaux obstacles que vous a fallu dépasser pour y parvenir et quels sont aujourd’hui, par-delà l’élection présidentielle, vos perspectives …. Et les rapports du Bloc avec le PCP ?
Francisco Louça : Le Bloc de Gauche représente aujourd'hui près de 10% de l'électorat et organise les travailleurs dans de nombreuses grandes entreprises du pays.
La publication par Wikileaks de nombreux télégrammes de l'Ambassade américaine à Lisbonne montre la crainte de Washington face aux pressions du Bloc de Gauche pour empêcher les vols aériens secrets de la CIA.
Cette force est issue d'une convergence, unique en Europe, entre dirigeants de gauche qui ont voulu se concentrer sur l'essentiel : former une gauche socialiste, de combat, qui refuse de perdre son temps à défendre des programmes aux effets limités, ou à afficher des divergences aux résultats garantis.
C'est en étant très clair sur un programme de lutte que nous avons grandi.
Nous savons que nous connaîtrons des victoires et des défaites mais la gauche se doit d'être insoumise et courageuse. Le courage c'est de créer une gauche forte, capable d'unité politique, capable d'être une alternative concrète pour la majorité de la population, capable d'organiser la lutte sociale, capable de diviser le centre et d'empêcher que la social-démocratie continue d'être la référence organisée de l'électorat de gauche. La lutte anticapitaliste exige la capacité d'affronter et de vaincre le capitalisme. C'est la stratégie du Bloc.
Les relations du Bloc avec le PCP sont correctes. Au Parlement il est rare que le PCP n'approuve les initiatives du Bloc et réciproquement. C'est arrivé quand le PCP refusa de voter la parité hommes femmes par exemple. Dans ses publications, le PCP a l'habitude d'être agressif contre le Bloc : il nous a accusés récemment de ne pas soutenir le régime de Pékin, ce qui est entièrement vrai. Mais dans le mouvement social et syndical l'unité d'action est une réalité.
(1) Pour connaître les propositions concrètes du Bloc pour répondre à la crise et suivre son actualité politique
Propos recueillis, traduits et mis en forme par Rémy Querbouet, Sylvie Filipe Da Silva et François Préneau, pour le journal Rouge et Vert de décembre 2010. www.esquerda.net/sites/default/files/jornadas_parlamentares_out_2010-FINAL.pdf www.bloco.org/ | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: La révolte grecque, modèle pour les peuples européens Mer 15 Déc - 19:08 | |
| Vers un mai 68 anglais ?15.12.2010Par John Henley à Londres Ce n'est pas encore Mai 68, mais on y arrive. Les Anglais, on le sait bien, ne sont pas le genre à descendre massivement dans la rue. Le célèbre flegme britannique y est pour beaucoup, bien sûr, mais aussi le fait qu'ici, ça ne sert pas à grande chose. Ils étaient plus d'un million - peut-être même deux - à manifester contre la guerre en Iraq en 2003, la plus grande manifestation jamais vue en Angleterre, et qu'est-ce que ça a changé ? Alors qu'en France, en général, ça marche. Depuis 1789, « la rue », ça fait peur. Mais depuis quelques semaines, on commence à voir un début d'autre chose de ce côté-ci de la Manche. Une nouvelle loi de la coalition Conservateur-LibDem (votée par l'Assemblée la semaine dernière, et par les Lords cette semaine), qui obligera beaucoup de jeunes gens de troisième cycle à payer jusqu'à 10 000 euros par an de frais de scolarité au lieu des quelque 3000 actuels, a poussé les étudiants (et, en grand nombre, les lycéens) britanniques à sortir de leur passivité habituelle. OPÉRATIONS COUPS DE POING ET SACRILÈGES À trois reprises, le centre de Londres a été le théâtre de confrontations d'une intensité peu anglo-saxonne entre manifestants et forces de l'ordre. Un extincteur a été balancé du haut du bâtiment du parti conservateur sur les policiers en contrebas ; la Rolls-Royce centenaire de Charles et Camilla a été attaquée ; le fils - étudiant en histoire à Cambridge - de David Gilmour, célèbre guitariste du Pink Floyd, a grimpé sur le Cenotaph, le monument rendant hommage aux combattants britanniques. […] NAISSANCE D’UN MOUVEMENT POLITIQUE Plusieurs salles d'universités sont occupées depuis trois semaines : du jamais vu depuis la guerre du Vietnam. Ce qui a commencé comme une manifestation contre l'augmentation des frais de scolarité est en train de se transformer, peu à peu, en véritable mouvement politique. Une vraie campagne sociale. L'inégalité et la pauvreté croissante, la destruction des services publics, le chômage, les banquiers, les bonus, les multinationales qui ne paient pas d'impôts : même bataille, même lutte, disent-ils (slogan qu'on n'a pas entendu depuis 40 ans). Reste à voir, dans les 18 mois qui viennent, quand les coupes budgétaires commenceront vraiment à se faire sentir pour tous, comment ce mouvement va évoluer. Quand les centres pour la jeunesse disparaitront, quand les piscines municipales, les crèches et les bibliothèques commenceront à fermer, si, à ce moment-la, les baby-boomers, vétérans de notre version « light » de mai 68, prennent eux aussi la rue, ça pourrait donner quelque chose de presque français... tv5.orgDe grandes photos London tuition fee protestwww.boston.com/bigpicture/2010/12/london_tuition_fee_protest.html | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: La révolte grecque, modèle pour les peuples européens Mer 15 Déc - 19:29 | |
| La grogne sociale monte en EuropeEuro-manifestation à Bruxelles : entre 56 000 et 100 000 manifestants venant principalement de Belgique et de France (30 pays en tout) - ont manifesté contre l'austérité et pour l'emploi en Europe le 29 septembre 2010. La dernière euro-manifestation datait de 2001. France : les manifestations et grèves contre la réforme des retraites ont été nombreuses : les 7, 23 septembre, 2 puis 12 octobre. Espagne : Le pays a connu la première journée de grève générale de l'ère Zapatero - et la cinquième de son histoire - le 29 septembre contre une réforme du marché du travail qui facilite les licenciements ainsi que la rigueur budgétaire. Grèce : Six grèves générales ont eu lieu depuis janvier 2010 contre le plan d'austérité décidé suite à la crise de la dette. Portugal : La première confédération syndicale du pays a appelé à la grève générale le 24 novembre. Les répercussions sociales de la crise en Europe27.09.2010 Source : AFPL'Allemagne est le seul pays européen à échapper à une hausse massive du chômage. Sob gouvernement a été le premier à prendre le virage de l'austérité. La France a enregistré une hausse d'une rapidité historique du chômage. le gouvernement a annoncé des coupes budgétaires ainsi que le report progressif de l'âge légal de la retraite. En Grèce, le chômage est à son niveau le plus élevé depuis onze ans. L'âge de départ à la retraite passe à 65 ans. L'Irlande a été le premier pays de la zone euro à entrer en récession début 2008. Le chômage a atteint un sommet depuis 16 ans. Deux plans d'austérité se sont succédés en 2009. La Pologne est le seul pays en croissance de l'Union européenne, mais elle a quand même enregistré une poussée du chômage. Au Royaume-Uni, le chômage a atteint en janvier un pic depuis quinze ans. Il commence à baisser. Chaque ministère perdra en moyenne 25% de son budget. 19 octobre 2010Les banques ont besoin de 4 000 milliards de dollars dans les 24 mois (FMI) Quelqu'un vous a parlé de reprise ? On vous a encore menti. Alors que l'ensemble des injections de monnaie dans le système avait déjà créé la colère des peuples (remboursement des banques, placement en garantie, recapitalisation, le tout pour un montant de 2 200 milliards de dollars dans le monde), on nous annonce aujourd'hui par la voix du FMI (dirigé par notre compatriote Dominique Strauss-Kahn et bien entendu par les États-Unis en premier lieu), que les banques ont besoin de 4 000 milliards de dollars dans les 24 prochains mois. Le FMI estime qu'en Europe, elles ne pourront pas y arriver sans l'aide des États. Et l'État, c'est toi. Sans cela, les banques, qui ont des échéances à assumer, risqueraient, pour trouver cet argent, de faire monter les taux d'intérêts des prêts qu'elles accordent aux états. En d'autres termes, soit les états empruntent sur les marchés et financent les banques, soit les banques montent les taux d'intérêt, et l'état, pour emprunter, doit payer plus. Quoiqu'il en soit : C'est le système bancaire et financier qui gagne. Bonne lecture. Source: afphttp://theorie-du-tout.blogspot.com/2010/10/blog-les-banques-ont-besoin-de-4-000.html | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: La révolte grecque, modèle pour les peuples européens Ven 24 Déc - 10:41 | |
| «Vous avez tué l'avenir de nos enfants» Roumanie : un homme se jette du balcon du Parlement Il a agi ainsi pour protester contre la politique d'austérité entreprise par le gouvernement. Vidéo : www.youtube.com/watch?v=SQybpgUkF2gAdrian Sobaru portait un t-shirt blanc sur lequel était inscrit «Vous avez tué l'avenir de nos enfants». Ce Roumain de 40 ans s’est jeté d’un balcon surplombant l'hémicycle du Parlement, à Bucarest, en criant « Boc, tu as volé les droits des enfants ». Boc est le nom du Premier ministre roumain, précise L’Essentiel. Cet électricien travaillant pour la télévision publique, entendait protester contre la politique d’austérité du gouvernement. Il a fait une chute d’environ 7 mètres. Un responsable des urgences de l’hôpital de Bucarest a indiqué que le protestataire souffrait de plusieurs fractures à la tête, mais que ses jours n’étaient pas en danger. Adrian Sobaru est le père de deux enfants, dont un est autiste. Selon les médias roumains, à la suite des mesures d'austérité adoptées par le gouvernement en juillet, sa famille a perdu une partie de l'aide destinée aux soins de l'enfant. http://fr.news.yahoo.com/63/20101223/tfr-roumanie-pour-protester-contre-les-m-019dcf9.htmlAdrian SOBARU a tenté de se suicider pour attirer l'attention sur sa situation financière très difficile. De plus, il est le père d'un enfant autiste et sa femme ne reçoit que 125 euros par mois comme assistante de cet enfant. […] n'oublions pas que si le gouvernement roumain a pris des mesures aussi drastiques pour les Roumains, c'est sous le chantage odieux du FMI, conduit par un certain Dominique STRAUSS-KAHN, socialiste bien sûr.... Brighellawww.lefigaro.fr/international/2010/12/23/01003-20101223ARTFIG00616-roumanie-un-homme-se-jette-du-balcon-du-parlement.php | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: La révolte grecque, modèle pour les peuples européens Mer 12 Jan - 21:30 | |
| Les émeutes de la mondialisationAlgérie, Tunisie, Chine, banlieues françaises, sur tous les continents ces mouvements populaires témoignent d'une mutation de l'État contemporain. Violences politiques pour les uns, ou sociales motivées par une certaine exaspération de jeunes en quête d’emplois, alors même que les gouvernants donnent l’impression de vivre à leur aise. Les récentes émeutes en Algérie et en Tunisie sont venues le rappeler : la combinaison de la corruption, des difficultés économiques et de la hausse des prix des matières premières est explosive. En Tunisie, les heurts gagnent la capitale alors que le bilan fait état d’une cinquantaine de morts. Ce lundi 10 janvier, le président Ben Ali a bien promis de créer 300 000 emplois d’ici 2012. Insuffisant pour calmer la colère de la rue tunisienne, malgré la répression. Dans son rapport annuel sur les risques mondiaux, publié ce mercredi matin, deux semaines avant le sommet annuel de Davos, le World Economic forum s'inquiète du «danger social» : « Le monde n’est pas paré pour affronter de nouveaux chocs significatifs. D’une part, la crise financière a affaibli la capacité de résilience économique mondiale, tout en avivant les tensions géopolitiques. D’autre part, la recrudescence des préoccupations sociales indique que les gouvernements et les sociétés sont plus démunis que jamais face aux défis planétaires ». Le rapport identifie trois risques majeurs de troubles sociaux et politiques : le crime organisé, la corruption et la fragilité des États ; les risques liés à l'eau, à l'alimentation et à l'énergie ; les dangers des déséquilibres macroéconomiques mondiaux. Or, rappelle le rapport, le monde est actuellement particulièrement vulnérable. Davos sera toujours Davos. Face à ces dangers, le WEF propose une solution qui promet d'être controversée : retirer les aides aux produits de première nécessité pour laisser le marché dicter leur « vrai prix » et réduirait la demande. Le rapport admet cependant que cela aurait des « effets sociaux négatifs » et qu'une telle décision doit être mise en place «progressivement». L'émeute et le suicide, modes d'expression du malaise maghrébinEn attendant la révolte gronde et la contagion menace. Fondateur du groupe de presse Le Pays, journal privé du Burkina Faso, Jérémie Sigue, estime que « ce qui se passe en Algérie et en Tunisie n’est pas exclusif à ces pays. Sous nos tropiques, les pays qui réunissent les conditions d’une explosion sociale sont légion. En fait, les mêmes conditions sont réunies un peu partout en Afrique. Et c’est en cela que l’on peut redouter l’effet contagion de cette grogne sociale qui secoue ces deux pays du Maghreb. Sans doute que les marginaux, quel que soit le pays où ils se trouvent, ne sont pas disposés à accepter sans broncher, indéfiniment, leur condition ». Des marginaux ? « En Algérie, comme dans le reste du Maghreb, ils sont ceux qu’on appelle les « diplômés chômeurs. En Tunisie, le taux de chômage des jeunes diplômés, officiellement de 23,4 %, frôlerait en réalité les 35 %. En Algérie, le même indicateur toucherait plus de 20 % des jeunes diplômés, très loin des 10 % officiels. Au Maroc, où le mouvement des diplômés chômeurs est institutionnalisé depuis plus d’une décennie » analyse La Libre Belgique. Six jeunes gens ont tenté de s’immoler devant le ministère du Travail, à Rabat, quelques jours après le premier suicide de la région de Sidi Bouzid. L’émeute et le suicide sont devenus les modes d’expression privilégiés du malaise maghrébin. La carte mondiale des émeutesLe temps des émeutes contre la crise politiqueSi aucun régime ne paraît menacé dans son existence même tant la désorganisation prédomine dans ces mouvements de protestation, à travers ces explosions de révolte, c’est toute la question d’une jeunesse sacrifiée dans la mondialisation qui se pose. Les émeutes qui bourgeonnent aux quatre coins de la planète ont-elles quelque chose en commun ? Pour Alain Bertho, auteur du Temps des émeutes, qui tient un blog sur le sujet, ces mouvements ne sont plus de simples revendications brutales, issus de manifestations qui auraient dégénérées. C’est maintenant un phénomène mondial et contemporain, qui prend forme face à l’épuisement, à l’inefficacité des autres modes d’actions. Des banlieues françaises aux rues de Lhassa, du Mexique à la Tunisie, du Maroc à Guizhou en Chine, de Téhéran à Athènes, en anthropologue, Alain Bertho tente de dégager les similitudes de toutes ces explosions, autant d’arrière-cours de la mondialisation. Affrontements communautaires, émeutes liées à la mondialisation ou querelles violentes avec la police… Les mêmes révoltes contre les politiques de gestion urbaine ou « contre la vie chère » éclatent un peu partout. «Il est urgent de comprendre que la crise mondiale est aussi, peut-être surtout, politique et que les temps actuels sont les temps des émeutes » explique Alain Bertho. Le coût exorbitant de la mondialisationEn Chine, les mouvements de protestations sont quotidiens, ethniques, sociaux, ciblant la corruption des cadres du Parti, la révolte gronde dans l’atelier du monde. Pas encore, les centaines de milliers de diplômés précaires qui vivent dans des dortoirs, parfois des capsules, et gagnent des salaires de misère. On les appelle les « fourmis », travailleurs connectés, mais solitaires, perdus au coeur des immenses mégalopoles chinoises. « Je me révolte donc nous sommes » proclamait Albert Camus. Selon un rapport du Bureau International du Travail rendu public en 2009, 81 millions des 15-24 ans étaient au chômage, un taux de 13%. « Le chômage des jeunes, qui a augmenté de 7,8 millions de personnes depuis 2007, risque de produire une génération perdue de jeunes gens qui sont sortis du marché de l'emploi et qui ont perdu tout espoir d'obtenir un travail qui leur assure une vie décente », fait remarquer le rapport qui pointe les risques d’explosions sociales. Des explosions de violences comme autant de symptômes qui prouvent que dans le « monde tel qu’il va », la production de rebut humain est le corollaire de la modernité, ce que le sociologue Zygmunt Bauman qualifiait de « coût humain de la mondialisation ». Régis Soubrouillard www.marianne2.fr/Les-emeutes-de-la-mondialisation_a201608.html | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: La révolte grecque, modèle pour les peuples européens Jeu 20 Jan - 20:33 | |
| La Tunisie est l’avenir du mondeTriste horizon et sombres nuages, tout bloqué, espoir mort ? Oh que non. En se révoltant et en mettant bas un pouvoir autocratique, les Tunisiens rappellent à tous combien il n’est rien de plus actuel que la juste rage et la saine colère. Ils sont nos frères, nos semblables, et ils montrent la voie, celle des résistances populaires à l’empire. La Tunisie est l’avenir du monde. Un dicton marocain, complaisamment repris par les Algériens, assure que « le Marocain est un lion, l’Algérien un homme, le Tunisien une femme ». Plaisante baffe au machisme, le premier peuple du Maghreb à s’être débarrassé du clan rapace qui le saignait, c’est celui auquel les autres refusaient ces attributs virils censés contenir le courage. Les funèbres hallucinés des organisations politico-militaires d’Euzkadi et d’ailleurs, les kamikazes de l’Oumma prêts à faire mourir les autres pour aller niquer quarante vierges au ciel, et même les crétins anarcho-insurrectionnalistes qui, en Italie, se passionnent pour la destruction des doigts des employés d’ambassade ont pris un sale coup de vieux. Nous avons besoin de révoltes « efféminées » [1] comme celle du peuple tunisien qui, avec du désespoir mué en peau brûlée, des pierres et des bâtons, a renversé en un mois un pouvoir impitoyable qui paraissait là pour toujours. Au contraire de ce que voudraient croire les commentateurs professionnels, la portée de la révolution tunisienne déborde très largement le cadre des pays arabes. Certes, du Maroc à la Syrie en passant par l’Égypte, dans ces immuables régimes dictatoriaux amis de l’Occident, les peuples, depuis la chute de Ben Ali, commencent à regarder d’un œil plus hardi les gouvernants et leurs polices. Mais ce qui, il y a vingt ans, aurait pu passer pour une crise régionale, prend aujourd’hui, immédiatement, un caractère planétaire. Avec la crise dites des subprimes, nous sommes entrée dans une ère où s’accumulent des phénomènes naguère inimaginables. De la Fiat-Mirafiori de Turin aux Continental de Toulouse, les patrons font voter aux ouvriers des conditions de travail dont la logique profonde est de se rapprocher toujours plus des conditions contre lesquelles chinois et bengalais sont en train de se battre. On construit au bord de l’Evros, à la frontière gréco-turque, un mur comme celui qui prolonge le Rio Grande, on sous-traite à Kadhafi et à ses camps de concentration la gestion des flux migratoires africains, on aggrave sans cesse la condition de vie des immigrés, tout cela servant surtout à fabriquer une masse « clandestine », c’est-à-dire corvéable à merci [2]. Ainsi, l’Europe parachevant un processus commencé depuis longtemps en Amérique du Nord, on peut dire que l’Occident, de la Californie à Moscou en passant par Sangatte, se fabrique un tiers-monde à la maison. Quand on songe à ces bons du trésor étatsuniens détenus par la Chine qui financent l’american way of life alors que leur valeur réelle devient insaisissable, on en vient à considérer le risque que les États-Unis deviennent littéralement ce qu’ils étaient rhétoriquement dans l’ère maoïste : un tigre de papier. En attendant, les intérêts des puissances deviennent inextricables (on parle de Chinamerica), les transferts de souveraineté et la privatisation de fonctions régaliennes sapent les fondements de l’État-nation et, tandis que les chefs d’État européens se vautrent dans le ridicule pour arracher aux anciens sous-développés une vague promesse d’achat de quincaillerie dont la technologie sera bientôt copiée et dépassée et que Pékin rachète la dette d’États européens, son modèle de société (abondance consommatoire pour la classe moyenne en échange de zéro liberté politique) semble faire rêver les gouvernants occidentaux qui ne respectent même plus les formes du rituel démocratique (guerres menées sans débat, traités européens appliqués malgré leur rejet électoral, etc.) pour imposer l’hallucination néo-libérale. La séparation du monde entre Nord et Sud, entre métropoles occidentales impérialistes et tiers-monde a perdu son sens. Mais si le terme « impérialisme » n’a plus grand sens, il y a bel et bien un empire étendu à toute la planète. Pour citer un passage de l’introduction à mon livre La Politique de la peur [3] : « L’empire, c’est une configuration sans cesse en mouvement de puissances nationales et transnationales, à la fois autonomes et interdépendants. Oligarchies, banques internationales et firmes financières, mafias, grandes compagnies (de Big Oil, le lobby des compagnies pétrolières transnationales, à l’agro-alimentaire et à l’industrie pharmaceutique), complexes militaro-industriels et compagnies privées, industries du divertissement et des médias, services de moins en moins publics (police, magistrature, services secrets…), c’est-à-dire autrefois intégrés à l’État et de plus en plus orientés suivant leurs intérêts propres ou ceux d’une caste dirigeante, en passant par toutes les figures hybrides : grands fonctionnaires mexicains de l’antidrogue alliés des cartels ; généraux pakistanais alliés des Etats Unis et des talibans en même temps que dirigeants de certaines des plus grosses entreprises du pays ; militaires algériens kleptocrates et manipulateurs de GIA et autres Al Qaida au Maghreb islamique ; bande du Fouquet’s. Réseau de pouvoirs nationaux et transnationaux, l’empire est par essence mouvant, car l’équilibre entre les pouvoirs qui le composent ne cesse de changer. Il est aussi absolument immobile, car ces pouvoirs partagent fermement un but ultime : faire exister la civilisation qui les fait vivre. » Cette civilisation repose sur un rapport aussi vieux que le capitalisme, mais porté par le développement de la technoscience à un degré jusque là inimaginable : ce rapport, c’est l’exploitation, de l’homme par l’homme et du reste du vivant par l’homme. Tous les pays du monde sont aujourd’hui une simple province de l’empire. Les Tunisiens sont, souvent très littéralement, nos voisins de palier. Voilà longtemps que nous vivons ensemble, qu’ils partagent avec nous (« nous » qui ne sommes pas tous blancs) le camembert, les contrôles au faciès et l’islamophobie. Ce sont souvent eux qui répondent quand nous appelons un call-center, ce sont eux que beaucoup d’entre nous retrouvent au bord du sable chaud après onze mois et demi dans les eaux glacées du calcul économique. Leurs manifs ressemblent aux nôtres, auto-photographiées, auto-filmées en permanence. Comme n’importe quel internaute de Bombay ou de Saint-Malo, ils ont su utiliser la toile pour contourner les médias aux ordres. Aussi bien que n’importe quel manifestant contre la réforme des retraites, ils savaient que le téléphone mobile, instrument d’esclavage consommatoire et de surveillance panoptique, peut se muer en vecteur de dissémination de la révolte. Les Tunisiens ont vérifié avec une intensité remarquable la portée d’une contradiction que le capitalisme ne cesse de porter à de nouveaux sommets en essayant de la dépasser : son besoin de la créativité humaine lui interdit de l’encadrer tout à fait sous peine de la tuer. C’est pourquoi, ce qui se passe en Tunisie ébranle en profondeur notre vie, ici et maintenant. Comment ne pas voir tout ce qui, en dépit de conditions infiniment plus dures, rapprochait les chômeurs diplômés qui ont lancé la révolte de leurs semblables de Rome, Londres, Athènes, Lyon, Berlin et autres lieux, victimes eux aussi de l’aggravation de leur précarité et qui se sont, à partir de 2009, par ondes successives, avec des moyens variés mais en échangeant des modèles d’intervention [4], affrontés aux dirigeants locaux, et à travers eux à l’oligarchie mondiale qui veut faire payer aux plus exploités, en particuliers aux jeunes, la crise de son système ? Comment ne pas voir que l’ennemi est le même ? De l’inoubliable Michèle Alliot-Marie proposant le savoir-réprimer français à Mitterand-neveu, en passant par Delanoë et trois chefs d’État français, on ne sera jamais assez reconnaissant aux amis tunisiens d’avoir un peu plus ridiculisé aux yeux du monde la classe dirigeante française. Que la corruption des « élites » soit un phénomène global a été démontré de manière éclatante quand chacun a pu sentir, derrière la cohorte des souteneurs du régime, une convergence d’intérêts qui passe par de somptueuses villas et des flux financiers occultes, mais plus profondément par l’appartenance au même club des serviteurs du monde tel qu’il va. Telle est la réalité, tel est leur cauchemar : des demeures de Carthage incendiée et visitées par un populo fier de sa révolution au Fouquet’s, aux salons des Dîners du Siècle, aux villas du Cap nègre, il n’y a pas bien loin. Sur une planète en permanence télécommuniquée, ce qui nous sépare de la mise à sac des lieux de la puissance en Europe n’est pas une distance physique, mais mentale. On aurait rêvé que les comités populaires de quartier, au lieu de seulement protéger la population contre les exactions des nervis du régime, s’occupent d’affronter les besoins quotidiens, en répartissant entre tous les habitants les produits pillés dans les supermarchés. On aurait rêvé que des formes de pouvoir issues de la base parviennent à empêcher les vieux crabes de remettre en selle la vieille politique qui risque fort maintenant d’occuper le devant de la scène. Mais il eût fallu pour cela que l’exemple tunisien dépasse aussitôt les frontières, propageant le sentiment qu’un autre monde, une autre forme de rapport au pouvoir et à la richesse était possible. En attendant, ne boudons pas le plaisir que nous a offert la « femme du Maghreb ». Depuis 1989 et l’effondrement du capitalisme d’État qui avait volé le beau mot « communisme », nous savions les dictatures bureaucratiques à la merci d’un sursaut collectif de courage et de rage. Aujourd’hui, les gavroches de Sidi Bouzid, Kasserine, Ettadhamen, Intilaka et El Mnihla, ont montré que le refus de perdre sa vie à espérer la gagner peut l’emporter contre les snipers de l’oligarchie mondialisée. Le jour où les exploités européens cesseront de se contenter de la misérable vacance qu’on leur offre dans les bronze-culs low-cost en échange de leur soumission finale après tant de beaux mouvements sociaux, le jour où ils rencontreront leurs frères à quelques kilomètres à l’intérieur des terres, ce jour-là, on risque bien de voir se lever le soleil qui « dessine en une fois la forme du nouveau monde ». Serge Quadruppani www.article11.info/spip/La-Tunisie-est-l-avenir-du-monde | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: La révolte grecque, modèle pour les peuples européens Lun 24 Jan - 14:03 | |
| « Lex Paciferat » – Ce n’est pas la peine de mort, c’est le droit de tuer …À propos d’armées secrètes ou de troupes d’intervention policière secrète… Elles existent depuis longtemps dans l’UE, mais peu de gens le savent. La troupe policière de l’UE dispose de larges pouvoirs ! Actuellement, c’est une « troupe d’intervention spéciale » forte de 3 000 hommes ( !) sous le sigle difficile à prononce : l’Eurogendfor…Le commandement se trouve à Vincenza en Italie, loin du siège de l’UE ! Ce corps de police a été créé à l’initiative de l’ancienne ministre de la Défense française Michèle Alliot-Marie, pour réprimer à l’avenir plus facilement les manifestations qui dégénèrent toujours à nouveau dans les villes françaises. Le grand problème est le suivant : Eurogendfor va à l’avenir réduire au niveau européen le droit national et la souveraineté nationale des États-membres de l’UE.Un « conseil de guerre », qui se compose des ministères de la Défense et de la Sécurité des pays de l’UE participant à l’Eurogendfor et du pays concerné, décidera de l’intervention dans un État-membre de l’UE – voilà comment est réglementée la nouvelle troupe policière de l’UE dans le « document constitutif » dénommé Accord de Velsen (NL). Cela représente pour les observateurs un droit d’occupation par l’UE. Car, si une intervention à l’intérieur d’un pays « ami », membre de l’UE, est une fois décidée, tous les bâtiments et zones occupés par des unités d’Eurogendfor, jouissent de l’immunité et ne sont plus accessibles pour les autorités du pays concerné. En fait, il s’agit d’un droit d’occupation par l’UE. Mais il y a pire : l’Eurogendfor ne dispose pas seulement dans le cas particulier de compétences policières mais aussi de compétences qu’ont les services secrets et elle a le devoir de réinstaller l’ordre et le calme dans la zone d’intervention concernée en collaboration étroite avec l’armée ( !). En cas de besoin, les troupes doivent avoir à disposition toutes les autorisations et tous les moyens pour remplir leur mandat. Ce n’est pas la peine de mort, c’est le droit de tuer…Eurogendfor résout divers problèmes pour les gouvernements européens. À l’avenir ils pourront, lors de troubles sociaux ou de manifestations majeures de longue durée, utiliser des armes à feu contre leurs populations, mettre des zones entières sous quarantaine militaire et retirer les meneurs de la circulation sans avoir à engager leurs propres forces militaires ou policières qui pourraient éventuellement se solidariser avec les manifestants. L’Eurogendfor de son côté, ne pourra pas être poursuivie en justice grâce à ses autorisations exceptionnelles, civiles et militaires. En clair, l’Eurogendfor est là pour faire le sale boulot d’un gouvernement en cas de crise sociale, comme par exemple utiliser des armes à feu contre la population, mettre des zones en quarantaine, etc., et tout ça sans être poursuivie en justice.Alors pourquoi avoir créé cette armée secrète de l’UE, sachant que nos policiers et gendarmes sont eux aussi parfaitement capables de flinguer les gens… ?Et bien tout simplement parce que le gouvernement n’a pas tellement confiance en la fidélité des policiers, gendarmes et militaires Français en cas d’insurrection, et ça semble justifié. En effet, dans un tel scénario, les policiers se retrouveraient confrontés à leur familles, amis, enfants, etc., et pourraient donc (pour certains) changer de camp, car il faut rappeler que la plupart des policiers et gendarmes ne viennent pas de la bourgeoisie oligarchique, mais bel et bien des classes moyennes et prolétaires. Cela ne veut pas dire qu’en cas de révolte tous les flics viendraient se joindre aux insurgés, mais en tout cas, le gouvernement craint suffisamment un tel scénario pour avoir créé l’Eurogendfor, et il n’hésitera pas à s’en servir, mais pas de panique car leur but est de pacifier ! (leur slogan est d’ailleurs « Lex Paciferat » qui en latin signifie « Que la loi pacifie », comme quoi ils ont eux aussi de l’humour…). L’Europe des peuples est bien devenue une dictature du nouvel ordre mondial … et le réveil ne fait que commencer !!! Photos : www.eurogendfor.org/GalleryImages.aspx?gallerycd=0Vidéoshttp://dai.ly/9OD9ID www.dailymotion.com/video/xdnqv5_la-police-militaire-nouvel-ordre-mo_newsOlivia Reddust 30 oct 2010 www.unefois.be/portail/archives/160 | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: La révolte grecque, modèle pour les peuples européens Sam 29 Jan - 9:04 | |
| L'action du FMI depuis que Dominique Strauss-Kahn en est le directeurSi on se rappelle son action récente et désastreuse pour le peuple grec, les médias se font peu l’écho des ravages du FMI en Europe de l'Est. Serait-ce la faute du « silence » de DSK ? En 2008 et 2009, celui-ci est intervenu dans 5 pays européens : la Hongrie, la Lettonie, l'Ukraine, la Roumanie et la Serbie. Bafouant la souveraineté populaire, le FMI est seul maître à bord. C'est lui qui propose les mesures d'austérité et qui en contrôle l'application. Avec toujours les mêmes remèdes libéraux : réduction des dépenses publiques, baisses drastiques des salaires des fonctionnaires, suppression de postes de fonctionnaires, augmentation de la TVA, privatisation des services publics, hausse des loyers…et la liste est loin d’être exhaustive ! Et le résultat ? Toujours le même ! Cette politique de contraction économique provoque des crises sans précédent dans tous ces pays. Ainsi, en Lettonie, l'ampleur de la dépression dépasse celle des États-Unis en 1929 ! Avec l’appui des gouvernements socio-démocrates et conservateurs, le FMI a donc décidé de faire payer aux peuples la crise que le capitalisme financiarisé a provoquée. L’exemple de la politique de Sarkozy est édifiant : bouclier fiscal, aucun coup de pouce pour le SMIC, fin de la retraite à 60 ans, suppression d'un poste de fonctionnaire sur deux, privatisations d'EDF-GDF et de La Poste et prochainement suppression de l'ISF. Voyez-vous une différence entre la politique menée par le FMI de DSK et celle de Sarkozy sur le plan économique et social ? Aucune, bien entendu, si ce n'est que ce qu’orchestre le maître de la finance internationale est bien plus brutal que ce que fait notre Président. www.marianne2.fr/Le-vrai-defaut-de-DSK-ce-n-est-pas-son-silence-c-est-la-politique-qu-il-mene-au-FMI-_a202149.htmlNous avons été dans cette crise par l’incompétence des responsables (banquiers, traders, responsables politiques, …), nous avons « moralisé le capitalisme » nous n’avons strictement rien changé depuis et la majorité de ces incompétents et criminels restent toujours libres et à leur place ; et avec tout ça on nous demande de leur faire confiance ? www.nbiou.com/international/dsk-parle-de-reprise-economique-tout-va-bien/ | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: La révolte grecque, modèle pour les peuples européens Mer 9 Fév - 2:56 | |
| Athènes. Photo : © Yiorgos Karahalis / ReutersGrèce : le mouvement «Je ne paie pas» s'étendAlors que la «troïka» d'experts européens et du FMI revient à Athènes pour vérifier les comptes, de plus en plus de Grecs, qui voient leurs finances se dégrader, refusent de payer dans les transports et les hôpitaux.Alors qu'une nouvelle mission de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne et du Fond monétaire international est à Athènes, le mouvement de citoyens s'opposant à la hausse des prix prend une ampleur nationale. Tous les matins, ils soulèvent les barres des péages sur les principaux axes routiers nationaux ; ils recouvrent de sacs en plastique les composteurs à l'entrée des stations de métro et distribuent des tracts dans les hôpitaux publics pour ne pas payer les soins octroyés : ce sont les citoyens du mouvement «Je ne paie pas». Depuis le 1er février et la mise en vigueur de la nouvelle hausse des prix, ils sont de plus en plus nombreux - plusieurs centaines déjà - à préférer enfreindre la loi plutôt que de manifester. Une tendance qui suscite la sympathie de l'opinion publique. «La plupart d'entre nous n'ont plus les moyens de payer et ne veulent plus manifester», explique Giorgos Kosmopoulos, l'un des membres du mouvement. La Grèce, sous tutelle budgétaire depuis près d'un an mène des réformes drastiques pour assainir ses comptes. Après l'augmentation de la TVA de 19 à 23 % en quelques mois, d'autres suivent. Ainsi, le ticket de bus et de métro est passé de 1 euro à 1,40 euro, alors que le salaire minimum plafonne à 592 euros. Pour les péages, «la situation est aberrante», souligne Giorgos Kosmopoulos, « les routes, qui datent de 1950, sont lamentables et dangereuses et on nous demande de payer pour leur future construction, d'autant que l'État ne propose pas de route alternative. Un agriculteur n'a souvent pas d'autre choix que de payer pour aller d'un champ à l'autre !», proteste-t-il. Désarroi de la populationCe mouvement de contestation, qui s'étend à présent aux hôpitaux publics, reflète le désarroi d'une certaine tranche de la population saignée à blanc par les mesures d'austérité. Selon le sociologue politique Giorgos Kirtsos, «les Grecs commencent surtout à réaliser qu'ils n'ont pas fini de se serrer la ceinture. Ils n'ont plus confiance dans le système politique. La preuve, alors qu'on sait depuis le début qu'on ne pourra pas rembourser le prêt à temps, on doit négocier actuellement un allongement. C'est donc la cacophonie et la présence de la troïka ne rassure pas», explique-t-il. À Athènes, toute la semaine, la nouvelle mission d'experts de la troïka va contrôler les comptes et l'avancée des réformes menées par le gouvernement socialiste afin d'accorder le quatrième versement du prêt de 110 milliards d'euros, soit 15 milliards en mars. Si les autorités grecques se veulent rassurantes sur cette échéance, elles redoutent tout de même le développement des contestations isolées comme celles du «Je ne paie pas». Alexia Kefalas www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/02/07/04016-20110207ARTFIG00605-grece-le-mouvement-je-ne-paie-pas-s-etend.php | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: La révolte grecque, modèle pour les peuples européens Dim 13 Fév - 16:22 | |
| Les inspecteurs du FMI Poul Thomsen, de l'UE Servaas Deroose et de la BCE, Klaus Masuch, lors d'une conférence de presse à Athènes.La Grèce dénonce une ingérence de l'UE et du FMILa Grèce a accusé samedi l'Union européenne et le Fonds monétaire international d'ingérence dans ses affaires intérieures après avoir été invitée par ses créanciers à accélérer ses réformes et à procéder à davantage de privatisations.Vendredi 11 février 2011, des inspecteurs de l'UE et du FMI sont venus en Grèce examiner la mise en oeuvre du plan de sauvetage qui a permis à Athènes d'échapper à la faillite. Ils ont donné leur feu vert au déblocage d'une tranche d'aide de 15 milliards d'euros, mais ils ont été plus critiques que lors de leurs précédentes visites. Après s'être vu reprocher par des médias locaux de n'avoir pas réagi à ces critiques, le gouvernement grec a déclaré que l'approche des inspecteurs était inacceptable. Le Premier ministre George Papandréou s'est entretenu avec le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, et avec le commissaire européen aux Affaires monétaires, Olli Rehn, a rapporté son secrétariat. Dans sa conversation téléphonique avec Dominique Strauss-Kahn, George Papandréou a "transmis le message du gouvernement grec concernant le comportement inacceptable des représentants de la Commission européenne, de la BCE (Banque centrale européenne) et du FMI lors de la conférence de presse d'hier", dit un communiqué du secrétariat de Papandréou. Georges Petalotis, porte-parole du gouvernement grec, avait quelques heures auparavant déclaré: "Nous ne demandons à personne de s'ingérer dans les affaires intérieures (...) Nous ne prenons nos ordres que du peuple grec." Lors de la conférence de presse, Poul Thomsen, chef de la délégation du FMI, a invité les Grecs à ne pas laisser "ceux qui ont des intérêts" personnels empêcher le plus grand nombre de profiter des privatisations. Évoquant des groupes opposés à l'ouverture de professions strictement règlementées, il a dit: "Certains des groupes qui descendent dans les rues, les chauffeurs routiers, les pharmaciens (...) se cachent derrière leurs privilèges qui leur permettent d'extorquer des prix élevés, d'imposer un lourd fardeau au reste de la société". Le ministre des Infrastructures, Dimitris Reppas, a jugé que le nouvel objectif pour les privatisations n'était pas réaliste. "Recueillir 50 milliards d'euros d'ici 2015 grâce à la privatisation de biens de l'Etat n'est pas possible", a-t-il affirmé samedi à la télévision publique TV Net. [...] http://fr.news.yahoo.com/4/20110212/tts-grece-economie-top-ca02f96.html | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: La révolte grecque, modèle pour les peuples européens Dim 13 Fév - 20:53 | |
| Les dégâts du FMI en Côte d’Ivoire Témoignage de l’écrivain et journaliste Venance Konan [extraits] Alassane Dramane Ouattara, surnommé ADO, a été Premier ministre de Côte d'ivoire. 'Le nom de ADO en politique évoque privatisation, dévaluation, en un mot un ensemble de recettes surannées dictées par le FMI, et les institutions occidentales dont il est un parfait fruit. Le parcours professionnel de ADO, ne s'est fait que dans des institutions qui ont été à la base de l'échec du développement et du retard actuel de l'Afrique noire. La BCEAO [Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest], institution où Ouattara est passé comme gouverneur, fait l'objet d'un grand débat économique, avec le franc CFA qui est aujourd'hui reconnu par tous comme un instrument de colonisation du peuple Africain, y compris par Sarkosy lui-même. Ouattara, tout comme Banny d'ailleurs, a regardé la France piller son propre pays et les autres pays africains, sans jamais proposer une monnaie ouest africaine indépendante. Mamadou Koulibaly, même s'il ne parvient pas à changer la chose, a au moins produit des déclarations sur le CFA, qui montre sa désapprobation de ce système d'asservissement des économies africaines. La question des privatisationsLe peuple de Côte d'ivoire a investi de l'argent pour acquérir des sociétés avec l'argent public, c'est-à-dire, avec l'argent de tous les Ivoiriens. Qu'a fait Ouattara concernant les privatisations ? monsieur Ouattara a bradé des sociétés appartenant à l'État de Côte d'Ivoire à "ses amis", à vil prix. Des salaires à deux vitessesOuattara qui, pour certains fonctionnaires du pays, a fait diminuer le salaire de presque de moitié, alors qu'ils faisaient le même travail que leurs collègues. Les retraites anticipées Au moment où en occident il y a le débat sur l'augmentation de l'âge de la retraite pour augmenter l'assiette des cotisations et des cotisants dans les systèmes de retraite, ADO a proposé en Côte d'Ivoire de faire partir des jeunes de moins de 30 ans à la retraite. Les fonds de retraite ont été utilisés pour financer des personnes qu'on a mises au chômage. Suppression de transports collectifs Ouattara est celui qui a supprimé le transport des élèves et étudiants en Côte d'Ivoire, alors que même les États d'Amérique continuent de pratiquer le transport collectif des élèves. Comme on le voit, les solutions aux problèmes économiques de M. Ouattara, en réalité, ne sont que tirées d’une batterie de propositions prêtes, qui font partie d'un ensemble de recettes et de propositions des technocrates du FMI.' http://venancekonan.com/aspx/radioabidjan/3089-Cte-DIvoire-Quand-des-politiciens-pantouflards-prennent-otage-les-populations.html http://fr.wikipedia.org/wiki/Alassane_Ouattara http://fr.wikipedia.org/wiki/Franc_CFA | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: La révolte grecque, modèle pour les peuples européens Ven 25 Fév - 5:09 | |
| Manif pour les retraites à Paris. Un policier infiltré remet son brassard à l'abri des CRS - 29 10 2010 © RichardTroisUne proposition politique des mis en examen de Tarnac"Printemps des peuples arabes", "révolution en marche", "transition démocratique", "fin de la dictature". Les grandes machines discursives sont de sortie. Il n'en faut pas moins pour parvenir à présenter le renversement des régimes pro-occidentaux du Maghreb comme de nouvelles victoires de l'Occident, et le triomphe inespéré de ses valeurs. La fièvre révolutionnaire qui s'est récemment emparée des plus prudents éditorialistes témoigne d'abord de l'intense réaction immunitaire à quoi l'événement accule le discours dominant. On répond par un violent accès d'orientalisme à la nécessité de disposer, au plus vite, entre nous et les bouleversements en cours, un solide cordon sanitaire. On s'émerveille de ces "révolutions" pour mieux esquiver les évidences qu'elles nous jettent au visage pour mieux dissoudre le trouble qu'elles suscitent en nous. Faut-il qu'elles soient précieuses, les illusions qu'il s'agit d'ainsi préserver, pour que l'on se répande partout en pareilles apologies de l'insurrection, pour que l'on décerne la palme de la non-violence à un mouvement qui a brûlé 60 % des commissariats égyptiens. Quelle heureuse surprise de soudain découvrir que les principales chaînes d'information sont entre les mains des amis du peuple ! Or voilà : si les insurgés de l'autre côté de la Méditerranée disent : "Avant, nous étions des morts-vivants. A présent, nous nous sommes réveillés", cela signifie en retour que nous, qui ne nous insurgeons pas, nous sommes des morts-vivants, que nous dormons. S'ils disent : "Avant, nous vivions comme des bêtes, nous vivions dans la peur. A présent, nous avons retrouvé confiance en nous, en notre force, en notre intelligence", cela signifie que nous vivons comme des bêtes, nous qui sommes si évidemment gouvernés par nos peurs. Ceux qui peignent aujourd'hui aux couleurs les plus lugubres l'impitoyable dictature de l'atroce Ben Ali ne le trouvaient-ils pas hier encore si fréquentable ? Il faut donc qu'ils mentent aujourd'hui, comme ils mentaient hier. Le tort de Michèle Alliot-Marie réside d'ailleurs là : avoir dévoilé en quelques phrases à l'Assemblée nationale que, derrière tant de dissertations d'écoliers sur la différence entre leurs dictatures et nos démocraties, se cache la continuité policière des régimes; en quoi les uns sont certes plus experts et moins grossiers que les autres. On peut détailler ad nauseam la brutalité de la répression sous Ben Ali. Il n'en reste pas moins que les doctrines contre-insurrectionnelles – l'art d'écraser les soulèvements – sont désormais la doctrine officielle des armées occidentales, qu'il s'agisse de les appliquer en banlieue ou dans les centres-villes, en Afghanistan ou place Bellecour à Lyon. Le feuilleton hebdomadaire des petits mensonges et des misérables combines de Mme Alliot-Marie ne saurait effacer le véritable scandale : avoir traité de "situation sécuritaire" une situation révolutionnaire. Si nous n'étions pas occupés à tresser des couronnes de jasmin ou de lotus aux révoltes du Maghreb, peut-être n'aurions-nous pas déjà oublié que Ben Ali, quatre jours avant de disparaître dans les poubelles de l'histoire, avait parlé des émeutes de Sidi Bouzid comme d'"impardonnables actes terroristes perpétrés par des voyous cagoulés". Ou que son successeur a cru apaiser la colère du peuple en annonçant comme première mesure l'abrogation de "toutes les lois antidémocratiques", à commencer par les lois antiterroristes. Si nous refusons de tenir pour miraculeux l'enchaînement qui mène de l'immolation de Mohamed Bouazizi à la fuite de Ben Ali, c'est que nous refusons d'admettre comme normale, à l'inverse, l'indifférence feutrée qu'a partout rencontrée pendant tant d'années la persécution de tant d'opposants. Ce que nous vivons, nous et une certaine jeunesse politisée, depuis trois ans, y est certainement pour quelque chose. Dans les trois dernières années, nous dénombrons en France plus d'une vingtaine de camarades qui, toutes tendances confondues, sont passés par la case prison, dans la plupart des cas sous prétexte d'antiterrorisme et pour des motifs dérisoires – détention de fumigènes, introduction de glu dans des distributeurs de billets, tentative ratée d'incendie de voiture, collage d'affiches ou coup de pied. Nous en sommes arrivés en janvier au point où la magie du signalement sur le fichier des "anarcho-autonomes" a mené une jeune femme en prison – pour un tag. Cela se passe en France, et non en Russie, et non en Arabie saoudite, et non en Chine. Chaque mois désormais, nous apprenons qu'un nouveau camarade a été prélevé en pleine rue, que l'on a intimé à telle amie, après bien d'autres, de devenir indic en échange de l'impunité ou d'un salaire ou de conserver son poste de professeur, que telle connaissance a, à son tour, basculé dans la dimension parallèle où nous vivons désormais, avec ses cellules miteuses, ses petits juges pleins de haine rentrée, de mauvaise foi et de ressentiment, avec ses insomnies, ses interdictions de communiquer, ses flics devenus des intimes à force de vous épier. Et l'apathie qui vous gagne, l'apathie de ceux qui vivent "normalement" et s'étonnent, l'apathie organisée. Car c'est une politique européenne. Les rafles régulières d'anarchistes en Grèce ces derniers temps le prouvent. Aucun régime ne peut renoncer au broyeur judiciaire, quand il s'agit de venir à bout de ce qui lui résiste. La culpabilité est une chose qui se produit. Comme telle, c'est une question d'investissement, financier, personnel. Si vous êtes prêt à y mettre des moyens hors normes, vous pouvez bien transformer une série de faux procès-verbaux, de faux témoignages et de manœuvres de barbouzes en dossier d'accusation crédible. Dans l'affaire dite de Tarnac, la récente reconstitution de la nuit des sabotages, si longtemps réclamée par la défense, en a administré le plus bel exemple. Ce fut un de ces moments d'apothéose où éclate, jusque dans les détails les plus infimes, le caractère de machination de toute vérité judiciaire. Ce jour-là, le juge Fragoli a su occulter avec art tout ce qui démontre l'impossibilité de la version policière. Il devenait subitement aveugle dès que l'indocile réalité contredisait sa thèse. Il a même réussi à mettre les rédacteurs du faux PV de filature à l'abri de la contradiction, en les dispensant d'être là. Et cela était en effet superflu, puisque tout ce petit monde s'était déjà transporté sur les lieux, une semaine auparavant, en privé et en douce. A dire vrai, qu'il ait fallu contrefaire la reconstitution suffit à montrer que le procès-verbal lui-même était contrefait. C'est sans doute cela qu'il a fallu abriter des regards en bouclant la zone par des murs de gendarmes appuyés de brigades cynophiles, d'hélicoptères et de dizaines de brutes de la sous-direction antiterroriste. A ce jour, il en aura coûté quelques millions d'euros pour transformer en instruction bien ficelée des fantasmes de flics. Il importe peu de savoir à qui, pour finir, on imputera les actes qui furent le prétexte de notre arrestation. Quant à nous, nous plaignons d'ores et déjà le tribunal qui aura à faire passer pour du terrorisme la pose de quelques innocents crochets, maintenant que bloquer les flux est devenu le moyen d'action élémentaire d'un mouvement de masse contre la réforme des retraites. Le silence frileux des gouvernants européens sur les événements de Tunisie et d'Egypte dit assez l'angoisse qui les étreint. Le pouvoir tient donc à si peu. Un avion décolle et c'est tout un édifice de forfaiture qui tombe en miettes. Les portes des prisons s'ouvrent. La police s'évanouit. On honore ce qui hier encore était méprisé, et ce qui était l'objet de tous les honneurs est maintenant sujet à tous les sarcasmes. Tout pouvoir est assis sur ce gouffre. Ce qui nous apparaît, à nous, comme démence sécuritaire n'est que pragmatisme policier, antiterrorisme raisonné. Du point de vue du gestionnaire de situations sécuritaires, l'ordre public n'aurait jamais été ébranlé, et Ben Ali serait encore tranquillement président, si l'on avait réussi à neutraliser à temps un certain Mohamed Bouazizi. C'est à l'évidence, dans les banlieues comme dans les mouvements de révolte, la chasse aux Bouazizi, aux fauteurs d'insurrection potentiels qui est lancée, et c'est une course contre la montre; car, de Ben Ali à Sarkozy, qui règne par la peur s'expose à la fureur. Monsieur le président, il y a des ranchs à vendre au Texas, et votre avion vous attend sur la piste de Villacoublay. Aria, Benjamin, Bertrand, Christophe, Elsa, Gabrielle, Julien, Manon, Matthieu et Yildune, sont les dix personnes mises en examen dans l'affaire dite "de Tarnac" 24.02.2011 www.lemonde.fr/idees/article/2011/02/24/paris-texas-une-proposition-politique-des-mis-en-examen-de-tarnac_1484538_3232.htmlhttp://sarkozynews.canalblog.com/archives/2010/10/29/19463474.html | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: La révolte grecque, modèle pour les peuples européens Ven 25 Fév - 5:23 | |
| Affrontements police manifestants à Athènes, le 23 février 2011 (Yiorgos Karahalis / Reuters)Affrontements en Grèce lors d'une manif contre l'austéritéDes affrontements ont éclaté mercredi dans le centre d'Athènes entre des dizaines de jeunes et les forces anti-émeute, scindant en deux un cortège de manifestants protestant contre l'austérité dans le cadre d'une grève générale de 24h. Les forces de l'ordre, déployées en cordon devant le ministère des Finances, en bas de la place centrale de Syntagma ont tiré des gaz irritants et lacrymogènes pour repousser les jeunes, qui les visaient de divers projectiles. La police s'est ensuite déployée pour repousser au-delà de la place la masse des manifestants, scindée en deux par les incidents et dont beaucoup toussaient et suffoquaient. Mais les échauffourées se sont poursuivies en contrebas du parlement avec des tirs de cocktails molotov de la part des jeunes fauteurs de trouble. Selon la police, les divers cortèges syndicaux à Athènes et au Pirée ont rassemblé quelque 20.000 personnes, et plus de 60.000 selon des estimations syndicales, soit une forte mobilisation. A Salonique, la police a chiffré les manifestants à environ 16.000. Quelque 5000 policiers ont été déployés dans le centre d'Athènes face au risque de tels débordements, quasi-systématiques ces dernières années lors des manifestations et qui avaient notamment émaillé la dernière manifestation syndicale accompagnant une grève générale le 14 décembre. Le ministre de la Protection du citoyen, Christos Papoutsis, a appelé mardi au calme et à la «responsabilité», pour sauvegarder l'image du pays face à la «communauté internationale». Les manifestations étaient organisées par les deux grandes centrales du pays, la GSEE pour le privé et l'Adedy pour le public, ainsi que par le front syndical communiste Pame, dans le cadre d'une journée d'action de 24H contre la cure d'austérité prescrite au pays par l'Union européenne et le Fonds monétaire international en échange de son sauvetage financier. www.liberation.fr/monde/01012321745-affrontements-en-grece-lors-d-une-manif-contre-l-austerite
http://q.liberation.fr/photo/id/250093 | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: La révolte grecque, modèle pour les peuples européens Ven 25 Fév - 6:16 | |
| Islande : 2e référendum sur le remboursement de la Grande-Bretagne et des Pays BasLe second référendum de l'histoire de l'Islande est en route. Hier, le président du petit pays de 320 000 habitants, Olafur Ragnar Grimsson, a annoncé qu'il refusait de promulguer l'accord Icesave, approuvé quelques jours plus tôt par le parlement, et qu'il appelait les électeurs à se prononcer sur ce sujet. 21 02 2011 www.arretsurimages.net/vite.php?id=10427Le président islandais refuse de signer l'accord Icesave REYKJAVIK, 20 février (Reuters) - Le président islandais a convoqué un référendum après l’adoption au Parlement de la loi sur le remboursement d’une partie des dettes contractée en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas par une banque du pays. Le président islandais a annoncé dimanche qu'il ne signerait pas le nouvel accord sur la banque Icesave prévoyant le remboursement d'environ cinq milliards de dollars (3,8 milliards d'euros) au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. Un nouveau référendum sur cet accord sera organisé dès que possible, a ajouté Olafur Grimsson. C'est la deuxième fois que le chef de l'État oppose son veto à cette mesure de remboursement. L'accord avait été approuvé mercredi par le parlement islandais, et n'avait plus besoin que de la signature présidentielle pour être applicable. Londres et Amsterdam ont couvert les pertes des déposants britanniques et néerlandais à la suite de la faillite de la banque en ligne Icesave, gérée par Landsbanki, en octobre 2008 et tentent depuis lors de récupérer leur mise auprès de Reykjavik. http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRWEB030120110220 www.lepoint.fr/economie/icesave-le-president-islandais-appelle-a-un-referendum-20-02-2011-1297541_28.phpIcesave - Moody's évoque la possibilité de déclasser l'Islandehttp://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRLDE71M1TB20110223L'Islande entre les mains du FMIJean-Luc Mélenchon fait de ce pays le symbole de la violence du FMI Pour trouver une issue à l'effondrement global de son économie, l'Islande a dû faire appel, fin 2008, au Fonds monétaire international, qui lui a alors accordé un prêt de 1,54 milliard d'euros, sous la forme d'un premier versement de quelque 600 millions d'euros, suivi de huit autres versements de 110 millions d'euros. Toutefois, devant le manque d'avancées sur le dossier Icesave, le FMI s'est rapidement résolu à alerter l'Islande. En janvier 2010, son directeur général, Dominique Strauss-Kahn, a mis le pays devant ses responsabilités : « Il y a des obligations internationales à respecter pour le pays [...]. L'Islande, comme certains autres pays, ne peut pas être immunisée contre ce qui a été fait par son secteur financier. » Déclaration aussitôt suivie d'effet : à peine le deuxième versement effectué, le FMI a fermé les robinets […] ww.francesoir.fr/actualite/economie/l-islande-entre-mains-du-fmi-75245.htmlISLANDE : L'autre formidable révolution dont les Médias se gardent bien de parler : 93% du Peuple IMPOSE le NON-Remboursement des Banques !Révolution pacifique en Islande, black-out des MédiasAussi incroyable que cela puisse paraître, une véritable révolution démocratique et anticapitaliste a lieu en Islande en ce moment même, et personne n'en parle, aucun média ne relaie l'information, vous n'en trouverez presque pas trace sur « Google »: bref, le black-out total . Pourtant, la nature des évènements en cours en Islande est sidérante : Un Peuple qui chasse la droite au pouvoir en assiégeant pacifiquement le palais présidentiel, une « gauche » libérale de remplacement elle aussi évincée des « responsabilités » parce qu'elle entendait mener la même politique que la droite, un référendum imposé par le Peuple pour déterminer s'il fallait rembourser ou pas les banques capitalistes qui ont plongé par leur irresponsabilité le pays dans la crise, une victoire à 93% imposant le non-remboursement des banques, une nationalisation des banques, et, point d'orgue de ce processus par bien des aspects « révolutionnaire » : l'élection d'une assemblée constituante le 27 novembre 2010, chargée d'écrire les nouvelles lois fondamentales qui traduiront dorénavant la colère populaire contre le capitalisme, et les aspirations du Peuple à une autre société. Alors que gronde dans l'Europe entière la colère des Peuples pris à la gorge par le rouleau-compresseur capitaliste, l'actualité nous dévoile un autre possible, une histoire en marche susceptible de briser bien des certitudes, et surtout de donner aux luttes qui enflamment l'Europe une perspective : la reconquête démocratique et populaire du pouvoir, au service de la population. Plus bas, vous trouverez deux articles traitant de cette révolution en marche, *à faire circuler le plus largement possible, puisqu'on ne doit compter sur aucun média pour le faire à notre place*. www.cadtm.org/Quand-l-Islande-reinvente-laDepuis le samedi 27 novembre 2010, l'Islande dispose d'une Assemblée constituante composée de 25 simples citoyens élus par leurs pairs. Son but : réécrire entièrement la constitution de 1944 en tirant notamment les leçons de la crise financière qui, en 2008, a frappé le pays de plein fouet. Depuis cette crise dont elle est loin d'être remise, l'Islande a connu un certain nombre de changements assez spectaculaires, à commencer par la nationalisation des trois principales banques, suivie de la démission du gouvernement de droite sous la pression populaire. Les élections législatives de 2009 ont amené au pouvoir une coalition de gauche formée de l'Alliance (groupement de partis composé des sociaux-démocrates, de féministes et d'ex-communistes) et du Mouvement des Verts de gauche. C'était une première pour l'Islande, tout comme la nomination d'une femme, Johanna Sigurdardottir, au poste de Premier ministre. www.parisseveille.info/quand-l-islande-reinvente-la,2643.html www.mediapart.fr/node/108909
http://atlas.challenges.fr/pays/IS-islande/informations.html http://fr.wikipedia.org/wiki/Islande | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: La révolte grecque, modèle pour les peuples européens Jeu 24 Mar - 1:38 | |
| Portugal. Le premier ministre José Socrates présente sa démissionMercredi 23 mars au soir l'ensemble de l'opposition, majoritaire au Parlement, a rejeté le nouveau programme d'austérité du premier ministre. 'Aujourd'hui, tous les partis de l'opposition ont rejeté les mesures proposées par le gouvernement pour éviter que le Portugal doive recourir à un programme d'aide extérieure', a déclaré Joé Socrates dans une communication au pays. 'L'opposition a retiré au gouvernement toutes les conditions pour gouverner. J'ai par conséquent présenté ma démission au président de la République', a-t-il dit, après avoir remis sa démission au président de centre-droit, Anibal Cavaco Silva. CRISE POLITIQUE Mardi soir, le Parti social-démocrate (PSD), principale force d'opposition, avait appelé à voter contre le 'programme de stabilité et de croissance' (PEC) 'au nom de l'intérêt national', jugeant que seuls un départ du premier ministre et l'élection d'un nouveau gouvernement permettraient au Portugal de récupérer sa 'crédibilité' et la 'confiance' de ses partenaires européens comme des marchés financiers. Mercredi, la droite avait annoncé qu'elle voterait au côté de la gauche antilibérale contre le programme d'austérité du gouvernement. Au total, cinq résolutions ont été déposées par l'opposition toutes tendances confondues, du CDS (parti minoritaire de droite) au Bloc de gauche (extrême gauche) afin de dénoncer ce quatrième plan d'austérité en moins d'un an, déjà présenté et salué à Bruxelles. […] www.lemonde.fr/europe/article/2011/03/23/le-sort-de-jose-socrates-depend-de-l-adoption-ou-du-rejet-du-plan-d-austerite_1497193_3214.html | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: La révolte grecque, modèle pour les peuples européens Mer 30 Mar - 6:05 | |
| La recette de l'Islande pour sortir de la crise économique Décryptage de Michel Sallé, économiste spécialiste de l'Islande Alors que les tensions se ravivent sur la situation économique au Portugal et en Irlande, un pays sort doucement de la crise. Après une débâcle sans précédent en 2008, l'Islande a mis en place des solutions originales, qui semblent porter leurs fruits. Quelles sont les solutions qui ont été mises en place contre la crise financière en Islande ?Il y a d’abord eu une étatisation technique de trois banques en faillite, en 2008. Je ne parlerais pas d’une nationalisation, puisque deux d’entre elles ont été à nouveau privatisées dès que cela a été possible. Mais l’Etat a bien refusé d’éponger leurs dettes, et les a fait payer aux créanciers, contrairement à ce qu’il s’est passé ailleurs. Il s’est contenté d’indemniser les déposants islandais, et non les nombreux épargnants étrangers. La monnaie a ensuite été dévaluée de fait. En pleine crise financière, la couronne islandaise a en effet perdu beaucoup de sa valeur, avec des taux atteignant les 200 couronnes pour un euro. Pour quels résultats ?La dévaluation s’est révélée très positive pour l’économie du pays, qui a notamment pu exporter beaucoup de poisson et d’aluminium. Les décisions bancaires ont-elles mécontenté les gouvernements néerlandais et britannique, puisque l'une des banques en faillite, Icesave, comptaient de nombreux épargnants de ces deux pays qui n’ont pas été remboursés. Les Pays-Bas et le Royaume-Uni ont remboursé eux-mêmes leurs épargnants, et ont voulu ensuite présenter une facture très salée à l’Islande, assortie de taux d’intérêts de plus de 5%. Les Islandais se sont là encore opposés à cette décision, à travers une pétition puis un référendum. Toutes ces mesures sont opposées à celles mises en place en Irlande ou en Grèce. A posteriori, peut-on dire qu’elles sont plus adaptées à un pays en crise ?La situation économique est effectivement bien meilleure en Islande qu’en Irlande ou en Grèce. Mais l’Islande n’a pu mettre en place ces solutions que parce qu’elle ne fait pas partie de la zone euro. Il faut faire attention et comparer ce qui est comparable. Par exemple, on peut penser que la crise n’aurait pas été aussi grave si le pays avait fait partie de la zone euro. Ensuite, l’Etat n’a certes pas sauvé les banques, et les a nationalisées, mais il n’avait pas le choix. Le capital des trois banques représentait dix fois le PIB de ce tout petit pays de 320.000 habitants ! [...] Thibaut Schepman www.20minutes.fr/article/696963/economie-la-recette-islande-sortir-crise-economique20 févr. 2011 Le président Olafur Grimsson a mis ce dimanche 20 février 2011 son veto à l'accord IcesaveEt a appelé à un référendum sur le nouvel accord conclu avec La Haye et Londres. www.rfi.fr/europe/20110220-icesave-le-president-islandais-appelle-referendumDéception de la Grande-Bretagne et les Pays-Bas : Le 10 janvier 2011, le Fonds monétaire international avait finalement débloqué la cinquième tranche de son prêt à l'Islande, pour un montant de 160 millions de dollars. www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/afp_00331686-56-des-islandais-voteraient-oui-a-l-accord-icesave-selon-un-sondage.htm www.lefigaro.fr/international/2010/03/08/01003-20100308ARTFIG00013-les-islandais-rejettent-l-accord-icesave-.phpFaut pas prendre les Vikings pour des canards sauvages ! Le Président islandais démasque le caractère antidémocratique de l’UELes chiffres qui tuentLe montant de la somme réclamée par le Royaume-Uni et les Pays-Bas à l'Islande : 3, 91 milliards € Taux d'intérêt 5.55% Population de l'Islande (équivalent de celle d'une petite ville en Europe) : 317 000 habitants Répartition de la dette par famille islandaise 48 000 € Part de la dette dans le PIB 50% Avec cet accord chaque Islandais devrait débourser 12 000 euros. Facture d'un cabinet d’avocats britanniques au gouvernement islandais 25 millions de couronnes islandaises (143 000 €), soit 100 000 couronnes (570 €) de l’heure, c’est le montant de la facture présentée en février par un cabinet d’avocats britanniques au gouvernement islandais, qui l’avait chargé de « compiler » le dossier Icesave. Le montant de la facture à venir avait été estimé au départ à 2 millions. Il n’y a pas de petits profits. Le gouvernement viking assiégé a demandé des explications aux bavards londoniens. Encore une facture qui risque d’être impayée. http://solidmar.blogspot.com/2010/03/islande-un-non-franc-et-massif-la-loi.html http://fr.euronews.net/2009/08/14/les-islandais-ne-veulent-pas-payer-pour-icesave/ | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: La révolte grecque, modèle pour les peuples européens Jeu 19 Mai - 16:59 | |
| Rassemblement de la nuit du 17 au 18 mai 2011 sur la place de la Puerta del Sol, à Madrid (Elodie Cuzin)Une révolution citoyenne en Espagne[Vidéos] Inspiré par la révolution égyptienne, le "Mouvement du 15 mai" a été lancé dans une cinquantaine de villes en Espagne sur les réseaux sociaux et relayé par des sms pour lutter contre le chômage et la corruption à quelques jours des élections municipales. En effet plus de 20% de la population active est sans emploi et près de la moitié des espagnols de moins de 25 ans n’a pas de travail. Une situation inacceptable pour les manifestants qui refusent de payer la crise du système bancaire qui frappe très durement leur pays et revendiquent l’instauration d’une "véritable démocratie maintenant". Pas question pour ces Espagnols de payer la facture d’une crise financière qui n’est pas la leur mais celle des banquiers et des politiques, selon les organisateurs du mouvement : http://dai.ly/iDs5OM La majorité des manifestants était des jeunes se plaignant de ne pas être assez bien payés ou de ne pas pouvoir trouver de travail malgré un haut niveau d’étude. L’Espagne a l’un des taux de sans-emploi le plus élevé de la zone euro avec 21,3% et 4,9 millions de chômeurs. Quelques heures avant, des dizaines de milliers d’étudiants, de groupes et de chômeurs ont marché sous la bannière de "Nous ne sommes pas de la marchandise aux mains des politiciens et des banquiers"www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=PluG_ozYjPI Un campement de protestation installé en plein centre de Madrid (place de la Puerta del Sol) le 17 mai 2011 a été démantelé par les forces de l’ordre espagnoles. Les organisateurs du sit-in réclamaient un changement politique et social dans le pays : http://dai.ly/jmsRD7 « Nous allons camper ce soir ici sur la place de la Puerta del Sol à Madrid… dit le haut-parleur... Révolution, révolution… crie la foule… la révolution commence ici ! » […] Et le site de la Vanguardia à Barcelone continue : La révolution ici est en marche ! Personne ne s’attend à voir une révolution en Espagne... et pourtant elle est là, elle est en marche crient les manifestants... parce que ce que nous vivons, ce n’est pas une crise, non, c’est une escroquerie... nous en avons assez... assez de cette société gérée par des banquiers... assez de la corruption... assez de l’injustice... assez de petite politique à la petite semaine… assez du bipartisme... assez de la résignation collective sous prétexte de protéger la démocratie des dangers de l’extrémisme... il y a des alternatives politiques... Oui, il s’agit juste de les réinventer... sans violence mais avec fermeté. Voilà ce qui s’affiche sur toute la presse espagnole depuis 3 jours que dure ce qui s’appelle maintenant le Mouvement du 15 mai... […] Ce mouvement se qualifie lui-même de citoyen de participatif et démocratique... il s’inspire également, outre du pamphlet de Stéphane Hessel, du mouvement du peuple islandais qui refuse aussi, lui, d’avaler la couleuvre et de payer l’addition de cette fameuse crise économique et politique. Et "Démocratie réelle" prévient... malgré la violence des évacuations policières... les campements vont se maintenir ou revenir au moins jusqu’à dimanche prochain, date des élections municipales et régionales… l’idée étant de faire pression, coûte que coûte, sur des partis politiques vieillissants qui ont perdu toute légitimité, tout contact aux yeux de leurs électeurs. […] Assurancetourix www.agoravox.tv/actualites/citoyennete/article/une-revolution-citoyenne-en-30265Nous demandons une vraie démocratie maintenantwww.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=RZ55PC-ElSE http://democraciarealya.es/ "Vous prenez l'argent, nous prenons la rue"http://bit.ly/jQws16 Un printemps social né sur Internet gagne l'Espagnewww.rue89.com/ibere-espace/2011/05/19/un-printemps-social-ne-sur-internet-gagne-lespagne-204541 | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: La révolte grecque, modèle pour les peuples européens | |
| |
| | | | La révolte grecque, modèle pour les peuples européens | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|