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 Cinéma américain : le FBI plus fort que McCarthy

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Orwelle




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Date d'inscription : 04/03/2008

Cinéma américain : le FBI plus fort que McCarthy Empty
MessageSujet: Cinéma américain : le FBI plus fort que McCarthy   Cinéma américain : le FBI plus fort que McCarthy Icon_minitimeMar 5 Oct - 16:21

Cinéma américain : le FBI plus fort que McCarthy 1265200574

5 octobre 2010
Un an de prison pour le réalisateur de «Piège de cristal»
Plus que pour les écoutes illégales, c'est surtout pour parjure et pour avoir fait de fausses déclarations au FBI que John Mc Tiernan est condamné.

Laissé libre contre le paiement d'une caution à l'issue du jugement, le réalisateur du 13e guerrier, de L'affaire Thomas Crown et de Last action hero, devrait faire appel.
http://next.liberation.fr/cinema/01012294372-un-an-de-prison-pour-le-realisateur-de-piege-de-cristal

3 février 2010
John McTiernan, déchu industriel à Hollywood

Complot. Le réalisateur a vu sa carrière brisée par le FBI en 2006. Il se vit désormais en héraut des libertés publiques.

A la fin des années 80, deux jeunes loups s’évertuaient à secouer les fondations les plus solides d’Hollywood. James Cameron, né en 1954, et John McTiernan, de trois ans son aîné, inventaient à coups de tournages électriques les nouvelles règles du film d’action. Après les Terminator, Abyss et autre Aliens, le premier s’est acharné à pulvériser les records de fréquentation avec Titanic puis Avatar. Le second, qui a épaté la galerie avec Predator, Die Hard puis Die Hard With a Vengeance (les volets 1 et 3 de la tétralogie McClane-Bruce Willis), a vu sa carrière sombrer peu à peu dans une étrange opacité. Un terrible échec en 1993 avec Last Action Hero, quelques sévères gamelles au box-office (Rollerball, l’Affaire Thomas Crown, deux remakes de films de Norman Jewison), d’innombrables disputes à Hollywood (dont la plus fameuse l’avait opposé au puissant écrivain et scénariste Michael Crichton, auteur et scénariste du 13e Guerrier) et le nom de McTiernan se fond dans l’oubli.

Scandale. En 2003, à l’occasion de la sortie de Basic, polar oppressant et nerveux, accessoirement le dernier film qu’il a dirigé, il confiait dans plusieurs interviews son manque de réalisme politique et déplorait de ne pas avoir eu de mentor. De passage à Paris la semaine dernière, avant de rejoindre les Vosges et le festival du film fantastique de Gérardmer dont il était le président, il a admis sa part de responsabilité : «L’un des problèmes, c’est aussi que je n’écoutais personne. C’est une vieille malédiction irlandaise.» Mais si McTiernan ne tourne plus, ce n’est pas seulement à cause de son caractère bouillant et de sa soif d’indépendance. Selon lui, il a été la cible, comme beaucoup d’autres, d’un acharnement judiciaire extrêmement violent.

Bref rappel des faits. En 2006, McTiernan est impliqué dans le scandale Anthony Pellicano. L’homme exerce la profession de détective privé et il est à cette époque l’un des hommes les plus craints et les plus sollicités du milieu du cinéma. Sa spécialité : l’espionnage industriel. Il écoute producteurs, acteurs, agents, réalisateurs pour savoir avant tout le monde ce qui va se faire dans les mois et années qui viennent. Et il monnaie extrêmement cher ses prestations haut de gamme. Jusqu’au mois d’avril 2006, lorsque le FBI lui tombe sur le dos. Dans le cadre de leur enquête, les fédéraux interrogent John McTiernan, qui aurait fait appel aux talents du détective pour obtenir des informations sur le producteur de Rollerball, Charles Roven. Il n’est pas le seul à passer sur le gril. L’agent des stars Michael Ovitz, l’avocat Bertram Fields, Tom Cruise, Demi Moore, Chris Rock ou Michael Jackson sont également dans le collimateur des enquêteurs.

McTiernan est pourtant l’un des rares, sinon le seul, à en faire les frais. Après plusieurs semaines houleuses durant lesquelles le cinéaste est durement secoué par le FBI, il plaide coupable et reconnaît avoir menti aux enquêteurs. «C’était une erreur. Mes avocats me conseillaient de la fermer, de jouer profil bas. Mais trop tard. Ils ne m’ont pas lâché et j’ai servi d’exemple.» Procès public avec, à la clé, une peine de quatre mois de prison et une amende de 100 000 dollars. In extremis, McTiernan échappe à l’incarcération, mais paie encore aujourd’hui les conséquences de cette affaire. «Maintenant, j’imagine qu’au FBI, ils utilisent mon nom pour faire peur aux gens qu’ils interrogent. Vous voyez ce qui est arrivé à McTiernan ? Vous voulez qu’il vous arrive la même chose ? Parce que, depuis cette histoire, je n’ai pas travaillé.»

Dépression. Si cette inactivité forcée a servi de déclencheur à une descente aux enfers, ce n’est pas la seule origine de la mélancolie du cinéaste. Rongé par l’amertume, lesté par les douloureux échecs professionnels, McTiernan a contracté une sévère dépression. «Quand je suis arrivé à Paris, j’ai eu le sentiment que les gens étaient plus optimistes ici. Qu’il y a une joie de vivre, contrairement aux États-Unis. Ça me rappelle un séjour que j’avais effectué il y a longtemps en République tchèque. J’y étais resté trois mois et j’avais été frappé par le contraste entre l’Europe de l’Est et celle de l’Ouest, où tout me semblait plus lumineux. Aujourd’hui, cela me fait exactement le même effet, sauf que je n’arrive pas de Tchécoslovaquie, mais des États-Unis.»

On ne voudrait pas le décevoir à propos de la «joie de vivre» des Français, mais il est à craindre que McTiernan ne voie plus rien que les ténèbres qui l’entourent. Celles qui se sont abattues sur le pays sous les deux mandats de George W. Bush. «Cela dure depuis les années Nixon, mais nous n’avons pas vu arriver la mise en place d’un système de contrôle absolu de tous les mécanismes de la société. La haute finance maîtrise tout : la politique, les médias et même les forces de police.

Leur conception monopolistique écrase tout : les grands journaux sont impuissants, la télévision est aux ordres et j’ai peur n’y ait plus jamais de Bob Woodward et Carl Bernstein [journalistes qui ont mis au jour l’affaire du Watergate, ndlr] ni au Washington Post ni ailleurs.» Une sorte de retour aux années noires du maccarthysme ? «Mais c’est bien pire ! McCarthy ne contrôlait pas l’appareil d’Etat. Sa croisade a fait beaucoup de dégâts, mais il ne pouvait pas aller au bout de ses ambitions. Désormais, ils peuvent absolument tout se permettre.» Même l’enthousiasme lié à l’élection de Barack Obama n’a pas entamé le pessimisme du cinéaste. «Obama n’a pas les moyens de changer ce pays. Il a les mains liées et, d’une certaine manière, on peut même considérer qu’il est là pour faire la démonstration de son impuissance. Beaucoup de commentateurs politiques, et même ses supporteurs, commencent à dire : mais qu’est ce qu’il fait ? Pourquoi il ne fait pas ce pour quoi on l’a élu ? Et, en même temps, s’évanouit le dernier espoir de notre démocratie.»

Malédiction. Aujourd’hui, McTiernan n’a plus très envie de parler de cinéma. Ecœuré par le sort qui lui a été fait, et probablement humilié d’avoir été oublié. Les scénarios qu’il a lus ces sept dernières années lui sont tous passés sous le nez et il ne veut plus entretenir de vains espoirs. En revanche, il est fin prêt pour la bagarre, autre malédiction irlandaise, et c’est sur le terrain politique qu’il entend désormais s’exprimer. En 2009, il a signé un documentaire, The Political Prosecutions of Karl Rove (lire ci-dessous), sur les stratégies douteuses de l’ancien conseiller de Bush, secrétaire général de la Maison Blanche de 2001 à 2006. «Ce n’est pas un documentaire, mais un ensemble de témoignages à propos des accusations dont ont été victimes des centaines de personnalités démocrates sous l’administration Bush. On va continuer de se bagarrer mais, franchement, j’ai peur qu’il ne soit trop tard.»
http://next.liberation.fr/cinema/0101617043-john-mctiernan-dechu-industriel-a-hollywood
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