Le gouvernement missionne le représentant d’un lobby semencier
pour supprimer les droits des agriculteurs sur leurs semences C'est avec stupéfaction que la Confédération Paysanne a découvert que le gouvernement a désigné le représentant du
GNIS (Groupement National Interprofessionnel des Semences) pour défendre la position française sur les droits des agriculteurs lors de la prochaine réunion du
Traité international sur les semences.
Un point important de l'ordre du jour de la quatrième session de l'Organe Directeur du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture qui se tiendra en Indonésie du 14 au 18 Mars prochain est l'application des droits des agriculteurs sur leurs semences, définis aux articles 6 et 9 du Traité. Pour défendre la position française sur cette question précise des droits des agriculteurs, le gouvernement français a osé désigner... le directeur des relations extérieures du GNIS :
* qui réclame à cor et à cri le paiement par les agriculteurs qui réutilisent leurs semences de ferme d'une Contribution Volontaire Obligatoire reversée directement, pour 85% de son montant, à l'industrie semencière,
* qui poursuit en justice les agriculteurs qui reproduisent des semences de ferme des dernières variétés protégées par une loi française qui les interdisait, mais n'est presque plus utilisée depuis l'adoption en 1994 d'un règlement européen qui les autorise,
* et qui envoie ses contrôleurs à la poursuite des agriculteurs qui conservent, utilisent, échangent ou vendent leurs semences de ferme.
Les industriels des semences ne supportent pas que les agriculteurs puissent bénéficier, tout comme eux et en toute légalité, du "privilège du sélectionneur" d'utiliser les variétés disponibles sur le marché pour sélectionner leurs propres variétés et d'échanger leurs semences dans le but de les sélectionner et de les conserver. […]
www.confederationpaysanne.fr/gouvernem_missionne_represent_lobby_semencier_20.php&actualite_id=1771Le ministère de l’Agriculture figure dans l’organigramme du GNISwww.gnis.fr/index/action/page/id/14/title/OrganigrammeLIMAGRAIN VEILLE AU GRAINDes réseaux de paysans où s’échangent directement matériaux et informations se multiplient depuis quelques années. Contre cette conspiration,
les grands semenciers et l’État organisent leurs attaques combinées contre le vivant pour le réduire à un standard rentable.
www.cequilfautdetruire.org/spip.php?article1253 L'État autorise la propagande du GNIS dans les écoles de la RépubliqueLa semaine du jardinage pour les écoles 2011 – Gnis
www.gnis.fr/index/action/page/id/562Le chiffre d'affaires semencier françaisConcentration des grands groupes pharmaceutiques et chimistes liée aux biotechnologiesL'industrie des semences représente, au niveau mondial, un chiffre d'affaires de l'ordre de 30 milliards de dollars, à comparer aux 300 milliards de dollars environ de chiffre d'affaires de l'agriculture et aux 3.000 milliards de dollars de l'industrie agro-alimentaire.
D'après le rapport annuel 1996-1997 du GNIS (Groupement national interprofessionnel des semences et plants), la profession semencière française fait un chiffre d'affaires de 11,1 milliards de francs.
Ce secteur est marqué sur le plan mondial par une forte évolution ces dernières années, liée à l'avènement des biotechnologies : l'implication croissante dans l'activité semencière de grands groupes pharmaceutiques et agro-chimistes mondiaux. La conséquence qui en résulte est une tendance marquée à la concentration de ce secteur.
Des fusions, des rapprochements, des prises de contrôle récents ont entraîné l'apparition de vastes conglomérats répondant à une logique d'intégration verticale de plus en plus poussée. Le raisonnement de l'intégration est conforté par la logique actuelle en matière de propriété intellectuelle, qui donne un avantage décisif au " propriétaire " de telle ou telle technologie ou application du génie génétique.
www.senat.fr/rap/r97-440/r97-44031.html