Le saisissement « Dogon » au musée du quai BranlyQuand on entre dans l'exposition Dogon au musée du quai Branly, on est saisi par le spectacle d'une étrange forêt qui émerge d'un miroitement de vitrines. Non des troncs d'arbres, mais des statuettes. Un hymne à la verticalité.
[Extraits] L'attraction opérée par la riche culture dogon, les nombreuses études menées sur leurs mœurs et leurs masques, le fait que les Dogons aient recyclé certains objets Tellem en leur donnant de nouveaux pouvoirs sacrés, ont fait que la connaissance des Tellem fut tardive et demeurera toujours et sans doute à jamais parcellaire.
Des figures souvent solitaires, parfois groupées par deux ou même une fois par quatre, comme cette œuvre provenant du musée Dapper qui, ici, prend tout son sens dans le voisinage d'œuvres proches. Et d'autant plus que chaque œuvre induit l'identité d'un artiste dont on ne sait rien.
Fascination pour ces bras qui sont quelquefois comme le miroir renversé des jambes, bras séparés pointant le ciel ou bien accolés, l'union faisant leur force, ce bras énigmatiquement orphelin, ou encore cette étrange figure aux genoux légèrement fléchis, au dos cambré où le visage comme souvent se brouille dans la croûte qui recouvre le bois.
Jean-Pierre Thibaudat
www.rue89.com/balagan/2011/06/05/le-saisissement-dogon-au-musee-du-quai-branly-207460Exposition « Dogon » - musée du quai Branly - mardi, mercredi et dimanche de 11 à 19 h, jeudi, vendredi et samedi de 11 à 21 h - jusqu'au 24 juillet - entrée : 7 euros.
www.quaibranly.fr
www.dapper.com.fr/Statuette anthropomorphe (XVIIe - XVIIIe siècle)
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