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 Sectes : miséricorde judiciaire pour l'Eglise de scientologie

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Orwelle




Messages : 7341
Date d'inscription : 04/03/2008

Sectes : miséricorde judiciaire pour l'Eglise de scientologie Empty
MessageSujet: Sectes : miséricorde judiciaire pour l'Eglise de scientologie   Sectes : miséricorde judiciaire pour l'Eglise de scientologie Icon_minitimeJeu 3 Avr - 13:35

Sectes : miséricorde judiciaire pour l'Eglise de scientologie Medium_tomcruise_et_sarkozy_en_2004

Quarante ans de conquête du monde

Les communiqués de victoires tombent à un rythme de plus en plus frénétique. Octobre 2007 : «Confirmation du caractère religieux authentique de la scientologie de Moscou.» Décembre 2007 : «L’Eglise de scientologie est reconnue d’utilité publique en Afrique du Sud.» Janvier 2008 : «L’Eglise de scientologie reconnue en tant que religion en Espagne.» Par tribunaux interposés, la secte ne cesse d’avancer ses pions à travers la planète. Sur son site, on retrouve l’impressionnant bilan de quarante ans de guérilla judiciaire. Cela commence aux Etats-Unis dans les années 60 : elle obtient le droit de célébrer des mariages ; puis vient le combat fiscal, le statut de religion donnant droit à exonération d’impôts. Chose faite en 1993. Dans la décennie 90, elle attaque l’Europe, obtient gain de cause en Italie et en Suède. Dans les années 2000, le statut de religion lui est accordé en Croatie, à Taïwan, aux Philippines… La France et l’Allemagne font encore figure de forteresse, au grand dam de Washington. Dans l’Hexagone, la secte ne revendique pas encore le statut fiscal de religion et se contente de piloter au mieux les plaintes pour escroquerie. Mais elle surfe sur son intitulé associatif déposé en préfecture : «Eglise de scientologie». Simple patronyme administratif qui suffit pour l’heure à son expansionnisme.

R.L.
http://www.liberation.fr/actualite/societe/319114.FR.php


Miséricorde judiciaire pour l’Eglise de scientologie
Grâce à l’opacité de son organisation, la secte évite les condamnations.

La scientologie n’a pas fini d’encombrer les tribunaux. La justice française n’entend pas «distinguer la chimère du sacré», affirme un arrêt de 2002 qui fait autorité : «La liberté de croyance étant absolue, il est vain de s’interroger sur le fait de savoir si la scientologie est une secte ou une religion.» Mais elle peut poursuivre pour escroquerie. Les méthodes de vente agressives pratiquées par la scientologie sont bien connues : elle facture au prix fort livres, cures et auditions. Souvent à la tête du client et à l’épaisseur supposée de son portefeuille. L’électromètre, appareil fétiche des scientologues sensé mesurer les émotions humaines, est ainsi facturé entre 2 000 et 4 500 euros, pour un coût de fabrication de 750. Certains adeptes ont été incités à dépenser jusqu’à 150 000 euros, contre la promesse d’un QI de 135, la fin du port de lunettes, ou encore le «facteur unique qui résoudra tous les cas»… Me Farthouat, avocat de la scientologie, ironise volontiers : «Il y a là-dedans un pragmatisme typiquement américain, mais je vous signale qu’on peut toujours acheter des messes chez les catholiques.»

Séquestration. Le juge parisien Jean-Christophe Hullin a décerné en octobre dernier un non-lieu en faveur de 20 dignitaires poursuivis pour escroquerie, au motif que les adeptes «apparaissent avoir été convaincus de l’efficacité des prestations proposées et animés d’une foi authentique.» Quant à l’exercice illégal de la médecine, le juge estime que «l’incitation à faire du sauna, prendre des vitamines et courir pour se purifier ne peut constituer une infraction». Le non-lieu vaut ici pour le Dr Claude Boublil, plus récemment connu depuis la séquestration de sa sœur en Italie, le thérapeute prétextant un traitement alternatif à l’hôpital psychiatrique - autre dada scientologue. Les parties civiles ont fait appel de cet «authentique scandale judiciaire», selon leur avocat, Me Nicolay Fakiroff, la chambre de l’instruction devant statuer d’ici la fin de l’année : vingt-cinq ans de procédure, émaillés par la disparition d’une partie du dossier, l’inertie de la juge Marie-Paule Moracchini - laissant à la scientologie tout le loisir d’indemniser une à une ses victimes contre retrait de leur plainte, sauf trois irréductibles - et plus généralement la mauvaise volonté d’une partie de la magistrature parisienne, la cour d’appel sauvant les meubles. «Record de l’impéritie», proclame Me Fakiroff.

«Manipulation». A Lyon, la justice a eu la main plus lourde, condamnant en 2002 un dignitaire local à trois ans de prison avec sursis pour «pratiques fallacieuses», «manipulation mentale dans un but d’aliénation» et publications «indiscutablement mensongères». Mais elle a exonéré les dirigeants nationaux, car il ne s’agirait que d’un dérapage ponctuel.

La justice parisienne brandit le même principe pour justifier le non-lieu en faveur des dignitaires du Celebrity Center (centre culturel de la secte) : «Au vu de l’organisation particulièrement cloisonnée des structures de l’Eglise de scientologie, la qualité de dirigeant d’un centre ne saurait présumer une implication pénale.» Ce cloisonnement permet également à certaines structures scientologues de se mettre en faillite dès que leur ardoise fiscale devient trop conséquente, avant de renaître. En marge de la problématique de l’escroquerie à la crédulité publique, certains documents internes saisis lors de perquisitions font froid dans le dos. «Nous ne nous arrêterons pas avant d’avoir anéanti ces personnes "suppressives" [les ennemis de la secte, ndlr] car nous avons la technologie et la vérité.» On est loin de la définition de la scientologie chère à Danielle Gounord (porte-parole nationale), celle d’un inoffensif «bouddhisme technologique».

RENAUD LECADRE
http://www.liberation.fr/actualite/societe/319116.FR.php


Éditorial
Prévenir

Face aux sectes à quoi sert l’Etat, en France, pays laïque, où il ne doit justement pas se mêler de religion ? La réponse est simple : il défend la liberté de croyance, mais celle-ci doit s’exercer dans le strict respect de la loi. C’est-à-dire «sans trouble à l’ordre public», sans danger pour les citoyens. Ce qui est essentiel dans le travail de la Miviludes est l’étude, la dénonciation des «dérives sectaires». De ce qui crée chez les individus des «états de sujétion» dangereux pour eux, psychologiquement ou financièrement.
Notre société complexe et inégalitaire, place de plus en plus d’individus en situation de faiblesse. Les sectes en profitent, mais leur stratégie s’est adaptée à la méfiance qu’elles suscitent. La plupart déploie des moyens de recrutement masqués, changent de nom selon les cibles visées, s’infiltrent dans les associations et les entreprises.

La Miviludes et les parlementaires concernés ont une fonction d’information et d’alerte essentielle qu’il faut préserver. Il faut faire connaître au plus grand nombre des Français les risques qu’ils courent à s’engager dans tel ou tel groupe dangereux. Ceux qui au nom de la liberté individuelle contestent ce travail pédagogique ne doivent pas oublier que l’Etat a aussi un devoir de prévention face à toute sorte de risques potentiels.

Informer n’est pas condamner. Et nul n’est tenu de mettre dans le même sac la scientologie et les groupes évangéliques. Mais ce n’est pas au nom du fameux adage ironique «qu’une religion, c’est une secte qui a réussi» qu’il faut laisser sans protection les plus fragiles d’entre nous.

Didier Pourquery
http://www.liberation.fr/actualite/societe/319115.FR.php

Miviludes : Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires
www.miviludes.gouv.fr/

Les sectes ont déjà créé antimiviludes.org !

Odon Vallet, docteur en sciences des religions et écrivain :
«Il n’y a pas de définition juridique ou théologique des sectes»

[...] Mais si l’on intervient au stade du constat d’infraction, il est parfois trop tard. Ainsi, lorsqu’une secte a dépossédé une personne de ses biens ou ruiné une famille, ou lorsqu’elle a provoqué chez un individu de graves troubles psychologiques. Ce ne sont pas les dommages et intérêts qui pourront redonner à cette personne son intégrité physique et psychique. http://www.liberation.fr/actualite/societe/319117.FR.php


Immersion dominicale au sein d’une Eglise évangélique, en banlieue parisienne

Charisma Eglise chrétienne, «l’une des plus grandes congrégations de l’histoire du christianisme en France, avec plus de 7 000 personnes en communion»
Robert Limb, spécialiste des groupements «pseudo protestants» à l’Association de défense des familles et de l’individu (Adfi).
http://www.liberation.fr/actualite/societe/319119.FR.php
www.unadfi.org/
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