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| Spéculation, crise, finance / Economie | |
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Auteur | Message |
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BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Mer 27 Juil - 14:09 | |
| Mardi 26 Juillet 2011 : Dette des Etats : Italie et Espagne se financent au prix fort. L’Italie et l’Espagne étaient actifs sur les marchés ce mardi et ont subi de plein fouet la hausse des coûts de financement. Le Trésor italien a émis des obligations à six mois pour un montant de 7,5 milliards d’euros. Les taux d’intérêts sont en forte hausse par rapport au dernier placement : 2,269 %, contre 1,988 % à l’occasion de la précédente émission de même échéance. 1,5 milliard d’euros de titres à deux ans ont également été levés, avec des taux qui se sont envolés à 4,038 %, contre 3,219 % lors de la précédente émission. Le Trésor espagnol a pour sa part levé 2,885 milliards d’euros de bons à 3 et 6 mois. Tout comme l’Italie, l’Espagne subit tout autant l’envolée des taux d’intérêts. Les taux sont montés à 1,899 % pour l’émission à 3 mois (contre 1,568 % lors de la dernière émission de cette échéance le 21 juin). Les taux sont montés à 2,519 % pour l’émission à 6 mois, contre 1,776 % le 21 juin dernier à l’occasion de la précédente émission de même échéance. Le répit n’aura donc été que de courte durée sur le marché de la dette des Etats. Et ce, malgré l’accord sur la Grèce entériné entre les ministres des Finances de la zone euro vendredi dernier. La Banque d’Italie a annoncé que « cette hausse des taux illustre les inquiétudes et les doutes des investisseurs quant aux mesures prises lors du sommet européen de Bruxelles ». http://www.oblis.be/fr/dette-des-etats-italie-et-espagne-se-financent-au-prix-fort-12885 | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Jeu 28 Juil - 12:40 | |
| Comment rompre avec le libre-échange La démondialisation et ses ennemisPerchées sur le fil de la dette, les économies occidentales flageolent de crise en crise. Réunions et sommets « exceptionnels » où se joue le sort d’un pays, d’un continent, constituent désormais l’ordinaire des responsables politiques. Depuis trois ans, ces derniers ont endossé le rôle de voiture-balai de la finance. Mais une autre piste s’ouvre, suscitant déjà craintes et controverses : qui a peur de la démondialisation ? Par Frédéric Lordon Au commencement, les choses étaient simples : il y avait la raison — qui procédait par cercles (avec M. Alain Minc au milieu) —, et puis il y avait la maladie mentale. Les raisonnables avaient établi que la mondialisation était la réalisation du bonheur ; tous ceux qui n’avaient pas le bon goût d’y croire étaient à enfermer. « Raison » cependant confrontée à un léger problème de cohérence interne puisque, se voulant l’idéal de la discussion conduite selon les normes de la vérité et du meilleur argument, elle n’en aura pas moins interdit le débat pendant deux décennies et n’aura consenti à le laisser s’ouvrir qu’au spectacle de la plus grande crise du capitalisme. Le Monde n’hésite pas à souhaiter la « bienvenue au grand débat sur la démondialisation », et l’introduit (en guise de « bienvenue », sans doute) par une tribune expliquant que la démondialisation est « absurde » et, pour l’équité des points de vue, par un entretien certifiant qu’elle est « réactionnaire » — en effet ça n’est pas la même chose et les deux méritaient d’être mentionnés. La temporalité de la macroéconomie voudra que les effets terribles de la méga-austérité européenne se fassent réellement sentir en France à partir du premier semestre 2012. Au carrefour du délire de la finance, des politiques économiques sous tutelle des marchés et des délocalisations qui continuent pendant la crise, la mondialisation promet de se montrer sous ses plus chatoyants atours... Contraindra-t-elle enfin le débat présidentiel à poser les vraies questions ? Lesquelles — chômage, précarité, inégalités, pertes de souveraineté populaire — se ramènent synthétiquement à une seule : la mondialisation. La rupture avec les alternances sans alternative prend alors le nom simple de « démondialisation ». Le nom est simple mais le débat compliqué, où la dispute intellectuelle redessine le paysage politique, avec ses fractures inattendues et ses récupérations douteuses, mais toujours contre le syndicat des intérêts dominants : ceux qui ne veulent pas apparaître chaque fois qu’on […] (la suite de cet article dans Le Monde diplomatique d’août 2011 actuellement en kiosques)www.monde-diplomatique.fr/2011/08/LORDON/20843 | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Jeu 28 Juil - 23:49 | |
| Jeudi 21 juillet 2011 : réunion des chefs d'Etat et de gouvernement européens. Vendredi 22 juillet 2011 : les taux des obligations de l'Italie et de l'Espagne repartent à la hausse. Lundi 25 juillet 2011 : les taux des obligations de l'Italie et de l'Espagne sont en hausse. Mardi 26 juillet 2011 : les taux des obligations de l'Italie et de l'Espagne sont en hausse. Mercredi 27 juillet 2011 : les taux des obligations de l’Italie et de l’Espagne sont en hausse. Jeudi 28 juillet 2011 : les taux des obligations de l’Italie et de l’Espagne sont en hausse. L'Italie a emprunté : pic de 11 ans du rendement d'une émission de 8 milliards d'euros.Les coûts d'emprunt de l'Italie ont bondi jeudi lors d'une émission de près de huit milliards d'euros d'obligations, l'inquiétude entourant la solvabilité de la péninsule ayant poussé le rendement du papier italien à son plus haut depuis 11 ans. Le rendement moyen de la dette italienne à dix ans a atteint 5,77 %, à son plus haut depuis février 2000, et non loin de son niveau record depuis la création de l'euro, de 5,81 %. Le rendement des obligations à trois ans a bondi à 4,80 %, au plus haut depuis juillet 2008. Aussitôt après l'adjudication, la prime exigée par les investisseurs pour détenir le papier italien à dix ans plutôt que son équivalent allemand, le Bund, s'est accrue à 3,31 points de pourcentage. Parallèlement, la Bourse de Milan a creusé ses pertes, les investisseurs s'inquiétant de la capacité de l'Italie d'emprunter à des taux de plus en plus élevés. "Ce ne sont pas des niveaux de rendement soutenables sur le long terme", estime Marc Ostwald, analyste obligataire pour Monument Securities, à Londres. (Dépêche Reuters) | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Mar 2 Aoû - 0:31 | |
| Ce qui s’est passé depuis le jeudi 21 juillet est très clair : les investisseurs internationaux n’ont pas du tout été rassurés par le sommet européen. En zone euro, les dominos vont continuer à tomber : l’Italie et l’Espagne sont les prochains dominos. La chute de l’Italie et de l’Espagne déclenchera l’explosion de la zone euro. Jeudi 21 juillet 2011 : réunion des chefs d'Etat et de gouvernement européens. Vendredi 22 juillet 2011 : les taux des obligations de l'Italie et de l'Espagne repartent à la hausse. Lundi 25 juillet 2011 : les taux des obligations de l'Italie et de l'Espagne sont en hausse. Mardi 26 juillet 2011 : les taux des obligations de l'Italie et de l'Espagne sont en hausse. Mercredi 27 juillet 2011 : les taux des obligations de l’Italie et de l’Espagne sont en hausse. Jeudi 28 juillet 2011 : les taux des obligations de l’Italie et de l’Espagne sont en hausse. Vendredi 29 juillet 2011 : les taux des obligations de l’Italie et de l’Espagne sont en hausse. Lundi 1er août 2011 : les taux des obligations de l’Italie et de l’Espagne sont en hausse. Italie : taux des obligations à 2 ans : 4,479 %. Italie : taux des obligations à 10 ans : 6,004 %. Record historique battu.http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:INDEspagne : taux des obligations à 2 ans : 4,403 %. Espagne : taux des obligations à 10 ans : 6,200 %. | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Mer 3 Aoû - 13:01 | |
| Mercredi 3 août 2011 : Le ministre italien des Finances Giulio Tremonti a commencé mercredi un entretien avec le chef de file de la zone euro, Jean-Claude Juncker, à Luxembourg, alors que son pays est soumis à de fortes pressions des marchés. M. Tremonti n'a fait aucune déclaration lors de son arrivée, vers 08H00 GMT, à la résidence du Premier ministre et ministre des Finances luxembourgeois. L'Italie, troisième économie de la zone euro, est sous la pression des marchés, comme les autres pays fragiles de la zone euro, et le but de cette rencontre est notamment d'endiguer la panique, même si Bruxelles a exclu toute discussion sur un plan de sauvetage pour l'Italie ou l'Espagne.http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=034236591f64ea1df18b5e21049a273e | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Mer 3 Aoû - 22:21 | |
| Fonds Européen de Stabilisation Financière (FESF) : quels sont les Etats qui apportent le plus de garanties ? Réponse : 1- L'Allemagne apporte une garantie de 119,39 milliards d'euros, soit 27,13 % du FESF. 2- La France apporte une garantie de 89,66 milliards d'euros, soit 20,37 % du FESF. 3- L'Italie apporte une garantie de 78,78 milliards d'euros, soit 17,90 % du FESF. 4- L'Espagne apporte une garantie de 52,35 milliards d'euros, soit 11,89 % du FESF. 5- Les Pays-Bas apportent une garantie de 25,14 milliards d'euros, soit 5,71 % du FESF. 6- La Belgique apporte une garantie de 15,29 milliards d'euros, soit 3,47 % du FESF. 7- La Grèce apporte une garantie de 12,39 milliards d'euros, soit 2,81 % du FESF. Autrement dit : Pour sauver les Etats européens surendettés, les Etats européens ont décidé de créer un Fonds de sauvetage, mais ce sont les Etats européens surendettés qui apportent des dizaines de milliards d'euros de garanties ! Exemple : pour sauver l'Italie surendettée, l'Italie surendettée apporte 78,78 milliards d'euros de garanties au FESF ! J'éclate de rire ! C'est du pipeau, ce FESF ! http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0201534442871-les-quatre-questions-sur-les-nouvelles-fonctions-du-fonds-europeen-de-stabilite-financiere-199279.php | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Sam 6 Aoû - 18:41 | |
| Samedi 6 août 2011 : La Bourse saoudienne, la première place boursière mondiale à réagir à la dégradation de la note souveraine américaine, a perdu 5,46 % samedi en clôture, dans un marché inquiet de cette décision sur les Etats-Unis et aussi affecté par la situation dans la zone euro. Ouverte le samedi alors que les autres places financières sont fermées, la Bourse de Ryad, la plus importante du monde arabe, est la première à réagir à la décision historique, prise vendredi par l'agence de notation financière Standard et Poor's, d'abaisser la note souveraine des Etats-Unis. A la clôture samedi, l'indice vedette Tadawul All-shares (TASI) a terminé à 6.073,44 points et la baisse a concerné toutes les valeurs de l'indice. Le marché saoudien a réagi au coup de tonnerre créé par la décision de l'agence de notation financière Standard and Poor's (S&P) de priver les Etats-Unis de sa notation AAA attribuée à sa dette publique, pour la première fois de leur histoire. "La décision de S&P et les problèmes de dette en Europe effrayent les investisseurs", a déclaré un analyste financier Abdulwahab Abou Dahesh. Les actions des grandes banques saoudiennes ont perdu 4,7 % (Al-Rajhi a cédé 5,2% et Samba Bank -6,98%). Celles des compagnies pétrochimiques ont reculé de 6,7% comme les actions du groupe Sabic (-5,54%). Les valeurs liées aux groupes de construction ont également abandonné 6,4%, tout comme celles du secteur des télécommunications avec les actions de STC, qui ont lâché 2,56% et celles de Zain KSA (-6,15%). Etihad Etisalat a aussi perdu 5,9%. "Les actions saoudiennes ont réagi à deux facteurs : les fortes pertes enregistrées sur les marchés financiers ces derniers jours, la baisse des cours pétroliers, et la décision de S&P sur la dette américaine", a indiqué l'économiste Mohammed al-Omran dans un entretien à la chaîne de télévision Al-Arabiya. http://www.romandie.com/news/n/_La_Bourse_saoudienne_1ere_a_reagir_apres_la_degradation_des_USA_perd_546060820111608.asp | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Dim 7 Aoû - 14:25 | |
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| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Lun 8 Aoû - 12:38 | |
| Crise : l'occasion ratée de 2008Par Martine Orange (Mediapart) La crise d'aujourd'hui n'est que la continuation de celle de 2008 : il s'agit d'une crise générale de la dette des acteurs privés comme publics. Les gouvernements ont laissé passer la chance historique de 2008 pour reprendre le système monétaire et financier en main. Vont-ils cette fois accepter de jeter par-dessus bord leurs dogmes ? Parti pris. […] Dans un éditorial particulièrement critique, le journal britannique The Observer résume le tableau affligeant de nos politiques : « Les gouvernements auraient dû imposer une supervision adulte sur ce qui n'est, pour de nombreux acteurs financiers, rien de plus qu'un jeu sophistiqué de poker. Mais les gouvernements ont perdu la croyance dans le pouvoir public et dans leur capacité à agir. Ils n'ont pas le moindre repère sur ce qu'ils devraient faire. À défaut, ils s'agenouillent devant la prétendue sagesse supérieure des marchés et se retirent dans le confort moral, en affirmant que la meilleure et la seule chose à faire est d'équilibrer les finances – précisément la plus mauvaise chose à faire dans la tourmente de la crise financière. » Les promesses de tous les responsables gouvernementaux, reprises en boucle ces dernières heures, de couper tous les déficits publics, de rembourser à toute vitesse leurs dettes, démontrent une nouvelle fois qu'ils n'ont rien compris, ou plutôt qu'ils ne veulent pas comprendre, tant cela heurte leurs certitudes et leurs convictions. […] Quelques chiffres pour donner l'étendue des dégâts. Les actifs financiers dans le monde représentent environ 220.000 milliards de dollars, soit plus de quatre fois le PNB mondial. Près de 150.000 milliards de dollars sont de la dette sous toutes les formes. Ces chiffres sont le produit d'un dérèglement du système monétaire, depuis l'abandon de l'étalon or le 15 août 1971. Quarante ans après, presque jour pour jour, nous pouvons mesurer les effets d'un système, ayant largué tout repère avec l'économie réelle, où la création monétaire a été abandonnée aux mains de la finance privée, déchargée de tout contrôle des États. L'Europe, en la matière, a poussé l'orthodoxie au rang de beaux-arts, en désignant une banque centrale privée de la capacité d'être prêteur en dernier ressort, c'est-à-dire de pouvoir acheter directement la dette émise par les États. Libres de toutes entraves, les banques s'en sont donné à cœur joie pour créer sans cesse plus d'argent, plus de dettes, sans rapport avec le réel. La finance est devenue un objet en soi. La responsabilité des banques centrales dans ce dérèglement est immense. Elles n'ont pas assumé leur responsabilité de gardien du temple de la monnaie et du système financier. Pire : elles ont entretenu le crime et le vice, à partir du 26 octobre 1987 précisément. Pour éviter les conséquences récessives du krach financier intervenu ce jour-là, le tout nouveau président de la FED (la réserve fédérale américaine), Alan Greenspan, encensé par la presse comme le génie de la finance, déversa des tombereaux de liquidités à taux zéro. À chaque menace de ralentissement, de coup de blues du monde financier, la même politique a été relancée : il fallait à tout prix éviter le moindre ralentissement de la machine. Des milliards de dollars à coût nul ont été déversés dans le système, alimentant la création de la dette. Tandis que nos si vigilants banquiers centraux surveillaient à la loupe la moindre augmentation salariale, signe d'une dangereuse dérive inflationniste, ils n'ont vu ni la bulle internet, ni les bulles immobilières, ni les bulles des actifs (les rachats en LBO en sont la meilleure illustration), ni la création monétaire produite par les méga fusions-acquisitions, payées en papier – ce qui revenait à autoriser des entreprises privées à frapper monnaie. Tout cela était si euphorisant, le système était si parfait, que, dans les débuts des années 2000, la FED décida de ne plus tenir compte de l'indicateur M3 –celui de la création monétaire– dans sa surveillance. Tout cela était dépassé. Et puis, les banquiers privés, qui avaient en main le système, ne pouvaient pas mal faire. La formidable performance des entreprises, des fameuses croissances annuelles à 15% dans une économie réelle mondiale qui ne progresse que de 3% par an, vient de là : d'un dopage généralisé par un excès monétaire et un excès de crédit. Les gouvernements en étaient-ils conscients ? En tout cas, ils ont fermé les yeux. Le crédit, soit directement aux agents privés comme aux États-Unis, avec comme illustration ultime le scandale des subprimes, soit par transfert par les États et les systèmes sociaux comme en Europe, a permis de masquer le gigantesque transfert de production vers la Chine et les autres pays émergents, organisé au nom d'un profit immédiat, dans le cadre de la «mondialisation heureuse». De bulle en bulle, de crise masquée en crise larvée, le système, totalement déconnecté de la réalité, a craqué en 2007. Au cours de cet été, le monde financier, au bord de l'apoplexie, a été obligé d'avouer une partie de ses turpitudes. Les non-initiés ont découvert les subprimes, la titrisation, les rehaussements de crédit, les CDS, les ABS et autres... L'imagination financière étant en ce domaine sans limite. La panique était telle que, dans un rare moment de franchise, des responsables de Wall Street ont reconnu que personne dans leur conseil d'administration ne comprenait à quels risques leur établissement était exposé. La confusion a atteint son comble avec l'effondrement de Lehman Brothers en septembre 2008. Les engagements pris par la banque étaient si complexes et si obscurs, le système financier était si interconnecté que tout faillit s'écrouler. L'argent ne circulait plus, le monde financier et l'économie étaient à deux doigts de l'infarctus. En urgence, les banques centrales ont redonné toutes les liquidités voulues et plus encore pour éviter l'écroulement. Les gouvernements se sont portés au secours de tous leurs établissements bancaires et ont cherché à sauver l'économie. Si les États se trouvent aujourd'hui en situation limite, c'est pour avoir joué leur bilan pour sauver le monde financier. Depuis 2008, l' endettement des États-Unis a augmenté de 2.000 milliards de dollars, celui de l'Italie de 300 milliards d'euros, celui de la France de 900 milliards – selon la version gouvernementale – ou 300 milliards – selon la version de la Cour des comptes –, rien que par les effets de la crise et des moyens mis en œuvre pour éviter l'effondrement du système financier. Les mauvaises leçons de la chute de Lehman BrothersMais les gouvernements n'ont pas tiré les leçons de l'effondrement de Lehman Brothers, ou en tout cas pas les bonnes. Les conclusions générales, soufflées par le monde financier qui y avait tout intérêt, ont été qu'il ne fallait surtout pas toucher aux banques, sous peine de mettre le monde en faillite. L'aléa moral a été institué. Too big to fail, les banques ont acquis le droit d'un chantage permanent sur les gouvernements et un droit de tirage sans limite sur les finances publiques. Au nom, bien sûr, de la garantie des déposants, comme le petit porteur servant d'alibi à un marché boursier qui l'a depuis longtemps exclu. En contrepartie ? Rien. Pas un droit de regard, pas un compte à rendre, même pas une action. Les fameux actionnaires, censés assumer les risques, n'ont pas été sollicités à un seul moment. Seule la Grande-Bretagne, qui a sans doute plus de compréhension du système financier, a nationalisé ses principales banques. La France, à l'inverse, est allée en la matière jusqu'à la caricature, confiant à Michel Pébereau, PDG de BNP Paribas, l'écriture du plan de sauvetage bancaire français. Il y avait pourtant des précédents dont les gouvernements auraient pu s'inspirer. Au début des années 1990, la Suède s'est aussi trouvée au bord de l'effondrement de son système bancaire. L'État a repris le contrôle de tout. Toutes ses banques ont été nationalisées. L'ensemble des bilans a été nettoyé. Les mauvaises créances mises de côté dans des structures permettant de temporiser, certaines ont été annulées avec le temps, d'autres remboursées plus ou moins bien. Certaines banques ont été fermées. Les autres ont été recapitalisées puis remises sur le marché, mais avec une surveillance accrue des autorités bancaires. Le champ d'action a été strictement encadré et contrôlé. Hasard ? La Suède comme le Canada, qui a connu une mésaventure à peu près comparable, ont tous les deux échappé au séisme de 2008. Les autorités bancaires américaines ont un peu fait le ménage. Elles ont obligé les banques à se recapitaliser. Des dizaines d'établissements bancaires ont été fermés, ou repris par d'autres. Dans la zone euro, rien de tel. Les banquiers savaient ce qu'ils faisaient. Il fallait juste leur donner le temps et l'argent nécessaire pour se réformer. Les tests de résistance ont tourné à la farce. Les normes prudentielles de Bâle III, supposées apporter un peu de sécurité, ont été repoussées à 2017 au mieux. Et encore, les milieux bancaires ont entrepris un lobbying intense pour dire combien elles menaçaient leur activité. Il est significatif que les principaux contempteurs de la dérive du monde financier, et qui demandent des mesures énergiques, soient issus de ce milieu même. Parce qu'ils comprennent mieux que tout autre ce qui s'y passe, parce qu'ils ne sont pas dans la vénération absolue qui interdit toute critique : des responsables comme l'Américain Paul Volker, ancien président de la FED, comme Adair Turner, président de l'autorité de la sécurité financière britannique, ou le président de la banque centrale suisse, ont tous dit la même chose. Pour eux, la cupidité domine désormais la finance. Estimant que les États n'ont pas à se mettre en risque et à garantir les activités de casino des banques, ils ont préconisé les uns après les autres le retour à une stricte séparation des activités bancaires : d'un côté, les dépôts et les crédits avec la garantie de l'État ; de l'autre, les activités de marché, qui devaient être aux risques et périls des actionnaires, pouvant faire faillite à tout moment. Le conseil n'a été retenu par aucun gouvernement. Mais même les mesures annoncées dans la panique lors des sommets du G-20 fin 2008-début 2009 n'ont pas été appliquées. Souvenez-vous : « Les paradis fiscaux, c'est fini ! Les agences de notation, c'est fini ! La spéculation, c'est fini ! » Les paradis fiscaux prospèrent comme jamais, après la mascarade du retour dans le rang, couverte par l'OCDE. Les agences de notation, vouées à nouveau aux gémonies après la dégradation des États-Unis, n'ont pas été inquiétées une seconde. Elles sont toujours autant irresponsables. L'Europe n'a même pas créé sa propre agence, comme elle l'avait promis.Quant à la spéculation, elle profite à vue d'œil. Aucune mesure n'a été prise, par exemple, pour interdire les ventes à découvert sur les dettes souveraines. Les CDS, arme de destruction massive* du marché obligataire, restent un trou noir : les transactions échappent à tout contrôle. Les Européens n'ont même pas un moyen de savoir ce qui s'y passe : ils dépendent entièrement d'organismes privés américains pour obtenir la moindre information. Casser la spéculationLa nouvelle réplique de la crise ne permet plus d'échappatoire. Le système est arrivé à épuisement. Mais que faire pour régler cette montagne de dettes héritée du dérèglement de l'ensemble du système monétaire et financier ? D'abord, il est urgent de casser la spéculation. Celle-ci ressemble désormais à une nuée de criquets en Afrique, dévastant tout sur leur passage et ne laissant derrière eux que misère et désolation. Les États ne peuvent laisser continuer une telle dévastation des économies, sous prétexte qu'il est malséant de toucher à la liberté de circulation des capitaux. Ils ont des armes, s'ils veulent bien s'en servir. Cela passe de l'interdiction des ventes à découvert sur les dettes souveraines à, peut-être, un contrôle momentané des capitaux, en passant par la mobilisation des banques centrales. « Savoir que les banques centrales des États-Unis, du Japon, de la zone euro, de la Grande-Bretagne, de la Suisse sont associées et sont prêtes à déverser autant d'argent qu'il le faut calmerait les esprits. Les spéculateurs savent qu'à ce jeu-là, ils ne peuvent jamais gagner, car les possibilités des banques centrales sont sans limite », souligne l'éditorial de l' Observer. Dans un deuxième temps, l'Europe doit mettre en place des mesures pour éviter le tir au pigeon de la finance sur les dettes souveraines de la zone euro. Les uns après les autres, les responsables politiques français pensent avoir trouvé la solution miracle : le fédéralisme disent-ils, en sautant comme le cabri cher à de Gaulle. Cela passe, selon eux, par le renforcement du fonds de stabilité financière en attendant les euro-bonds. L'ennui est que l'Allemagne est contre. Et Berlin a raison : car cela revient ni plus ni moins qu'à jouer à nouveau avec le bilan de tous les États réunis, cette fois-ci, pour contenter la finance. La vraie solution passe par un changement de statut de la banque centrale européenne qui doit accepter d'être prêteur en dernier ressort des États de la zone. Ensuite, il faut liquider petit à petit les dérèglements du système financier et de l'économie de la dette. Même s'il importe de remettre en ordre les finances publiques et de rétablir une fiscalité juste, la réduction des déficits budgétaires, unique politique préconisée par les gouvernements, ne peut être la réponse à l'immensité du problème posé. Elle ne peut que conduire à l'austérité, à la paupérisation et au final à tous les aventurismes politiques. L'économiste Paul Krugman rappelle** cette leçon de l'histoire : « Il est souvent admis que l'hyperinflation a conduit au nazisme ; c'est faux. L'hyperinflation a fini en 1923. L'économie et le système politique allemand ont parfaitement fonctionné jusqu'en 1929. La montée du nazisme a été précipitée par l'écroulement de l'économie qui a commencé en 1929 puis s'est intensifié en 1930 et 1931.» Constatant le dérèglement total du système financier, l'économiste Kenneth Rogoff ne cache pas que les mesures à adopter sont sans précédent et en dehors de tous les dogmes du libéralisme économique : « Il sera impossible de remédier rapidement (à la crise de la dette) sans la mise en place d'un système de transfert de la richesse des créanciers aux débiteurs, en recourant soit au choix du non-paiement, soit de la répression financière, soit de l'inflation.» Sa préférence va à l'inflation. Tout en reconnaissant que la mesure est injuste et arbitraire, une inflation modérée de 4 à 6% lui semble la méthode la plus admissible pour dissoudre les dettes dans le temps. On imagine déjà la réponse du président de la BCE, Jean-Claude Trichet, lui qui a fait de l'inflation le mal absolu, à cette mesure iconoclaste. La montagne de dettes est telle que, de toute façon, il n'y aura certainement pas un seul dispositif à adopter. Une partie des créances d'une façon ou d'une autre devront être annulées, ce qui repose à nouveau la question de la mise sous contrôle du système bancaire. Il faudra bien acter aussi par des dévaluations monétaires l'excès de liquidités créées et la perte de valeur que cela sous-tend. Enfin, il est impossible de continuer avec de tels déséquilibres industriels et commerciaux. Les pays occidentaux ne peuvent tout importer sans créer aucune richesse, sur fond de chômage massif. Une base de production digne de ce nom doit être reconstruite. Des solutions existent donc. Mais elles sont si loin des dogmes et des a priori des responsables politiques. Il leur faudra bien pourtant bouger. Gagner encore du temps, différer les choix, comme ils peuvent en avoir la tentation, risque de mener jusqu'au drame. 07 août 2011 www.mediapart.fr/journal/economie/070811/crise-loccasion-ratee-de-2008* www.guardian.co.uk/commentisfree/2011/aug/07/observer-editorial-economic-crisis www.da-esterel.fr/article-crise-l-occasion-ratee-de-2008-81073157.html14 octobre 2008. En France l'Assemblée nationale adopte un plan en faveur des banques françaises, qui prévoit une garantie maximale de l'État de 360 milliards d’euros. Aux États-Unis, le gouvernement va devenir actionnaire de neuf des plus grandes banques américaines et dépenser 250 milliards de dollars pour prendre des participations. En Europe, un sommet des 27 dirigeants européens à Bruxelles les 15 et 16 octobre doit entériner le plan d'aide massif aux banques décidé par les pays de la zone euro. Les CDS (credit default swaps), armes financières de destruction massive, ont été inventés en 1994 par Blythe Masters, une banquière de la JP Morgan. [Vidéo] www.youtube.com/watch?v=KbZNikih6yM« Les crédits default swaps sont des instruments destructeurs qui doivent être interdits par la loi… Cela revient à assurer votre voisin sur la mort, et ensuite le tuer pour toucher la prime d’assurance » (George Soros, 12 juin 2009, sur Bloomberg Tv) www.prisedeconscience.org/ | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Jeu 11 Aoû - 15:10 | |
| « Si l'imposture volait, Nicolas Sarkozy serait chef d'escadrille »Contre la dictature financière, la révolte nécessaireFace à la catastrophe annoncée, nous avons rendez-vous avec l'histoire. Car la crise actuelle ne résulte pas d'une inévitable fatalité économique ou d'une éphémère folie financière. Elle est la conséquence de politiques socialement criminelles, mensongères et amorales, qui, si elles ne sont pas défaites par les peuples, entraîneront nos sociétés dans une spirale de violences. Aussi est-il temps d'imposer des solutions s'attaquant à la racine du mal : réalistes parce que radicales. Parti pris. Il y aura bientôt trois ans, le 25 septembre 2008, ces solutions étaient évoquées par un orateur, indigné devant ce que révélaient, avec le scandale des subprimes, les débuts de la crise qui, aujourd'hui, s'approfondit. Ce n'était alors que refrains sur ces spéculateurs impunis, ces banques avides, ces financiers rapaces, ces États impuissants, ces idéologues complices, cette misère sociale, ces injustices croissantes, ces escrocs mondains – l'affaire Madoff allait bientôt éclater –, bref, cet argent fou devenu tueur en série lâché sur le monde, détruisant ses richesses humaines et naturelles, premier ennemi du genre humain et de sa terre nourricière. C'était en France, à Toulon, et l'orateur tenait à « dire la vérité aux Français », et notamment cette vérité première : « L'idée que les marchés ont toujours raison est une idée folle. » Et il ne cessait de la marteler, en lisant son discours écrit par l'un de ses conseillers. Nos lecteurs nous pardonneront la longueur de la citation, justifiée par la gravité de l'heure tant ces mots bruyants d'hier résonnent aujourd'hui bizarrement, dans le silence feutré des conversations téléphoniques et des communiqués lénifiants qui, trois ans après, tiennent lieu de réactions officielles à une crise historique de nos économies. Informer, c'est aussi, sinon d'abord, se souvenir. Ne pas perdre la mémoire. Se rappeler les engagements pris. Ne jamais croire sur parole et, toujours, mettre en perspective. Voici donc... « Au fond, c'est une certaine idée de la mondialisation qui s'achève avec la fin du capitalisme financier qui avait imposé sa logique à toute l'économie et avait contribué à la pervertir. L'idée de la toute-puissance du marché qui ne devait être contrarié par aucune règle, par aucune intervention politique, cette idée de la toute-puissance du marché était une idée folle. L'idée que les marchés ont toujours raison est une idée folle. Pendant plusieurs décennies, on a donc créé les conditions dans lesquelles l'industrie se trouvait soumise à la logique de la rentabilité financière à court terme. On a caché les risques toujours plus grands qu'on était obligé de prendre pour obtenir des rendements de plus en plus exorbitants. On a mis en place des systèmes de rémunération qui poussaient les opérateurs à prendre de plus en plus de risques absolument inconsidérés. « On a fait semblant de croire qu'en mutualisant les risques on les faisait disparaître. On a laissé les banques spéculer sur les marchés au lieu de faire leur métier qui est de mobiliser l'épargne au profit du développement économique et d'analyser le risque du crédit. On a financé le spéculateur plutôt que l'entrepreneur. On a laissé sans aucun contrôle les agences de notation et les fonds spéculatifs. On a obligé les entreprises, les banques, les compagnies d'assurance à inscrire leurs actifs dans leurs comptes aux prix du marché qui montent et qui descendent au gré de la spéculation. On a soumis les banques à des règles comptables qui ne fournissent aucune garantie sur la bonne gestion des risques mais qui, en cas de crise, contribuent à aggraver la situation au lieu d'amortir le choc. C'était une folie dont le prix se paie aujourd'hui ! » Si l'imposture volait, Nicolas Sarkozy serait chef d'escadrille (sur ce clin d'œil aux Tontons flingueurs, lire ci-dessous notre « Boîte noire »). Car ce discours de 2008 est évidemment le sien (pour le retrouver en intégralité, voir l'onglet « Prolonger »). Oui, ce discours où « la moralisation du capitalisme financier » devenait « une priorité », où les « questions qui fâchent » allaient enfin être posées, et d'abord « celle des paradis fiscaux », où « aucune institution financière » ne devait désormais « échapper au contrôle d'une autorité de régulation », où c'en était fini des croyances obscurantistes dans l'invisible et miraculeuse main du marché – « Il arrive que l'autorégulation soit insuffisante. Il arrive que le marché se trompe. Il arrive que la concurrence soit inefficace ou déloyale » –, où même les tristement fameuses agences de notation qui défient les démocraties, leurs États et leurs peuples, allaient voir ce qu'elles allaient voir – « Il va falloir contrôler les agences de notation dont j'insiste sur le fait qu'elles ont été défaillantes ». Trois ans ont passé, et le mystérieux « On » de l'ancienne diatribe présidentielle a continué sans entraves ses ravages, spéculations, prévarications et destructions. Ce n'était évidemment qu'un discours d'opportunité, le temps de conjurer la peur d'un peuple révolté et de sauver les intérêts de ce monde oligarchique en forme de société anonyme dont Nicolas Sarkozy est le fondé de pouvoir. Des mots de démagogue, privés de signification, cachant une politique, exactement contraire, de sauvetage sans conditions de cette finance dérégulée, depuis repartie de plus belle à l'assaut de nos conquêtes sociales, de nos équilibres économiques, de nos volontés populaires et de nos souverainetés nationales. Words, words, words... comme le dit le Hamlet de Shakespeare, et c'est bien une tragédie. Une farce tragique. [...] Edwy Plenel www.mediapart.fr/journal/international/100811/contre-la-dictature-financiere-la-revolte-necessaire www.wmaker.net/pg66/Contre-la-dictature-financiere-la-revolte-necessaire_a139.html | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Mar 16 Aoû - 14:09 | |
| Mardi 16 août 2011 : "C'est peut-être une journée charnière pour les marchés", pronostique Yves Marçais, analyste chez Global Equities. Après avoir regagné du terrain lundi, les Bourses européennes ont été sonnées par les mauvaises nouvelles venues notamment d'outre-Rhin. Locomotive de la zone euro, l'Allemagne a vu sa croissance ralentir brutalement au deuxième trimestre pour atteindre seulement 0,1 %. Les Produits intérieurs bruts (PIB) espagnol et néérlandais ont connu un sort similaire sur la même période, ne progressant respectivement que de 0,2 % et 0,1 %, sur fond de crise de la dette. Du coup, les Bourses européennes replongeaient mardi matin après une séance en dents de scie sur les marchés asiatiques (+ 0,23 % à Tokyo, - 0,24 % à Hong Kong). A 10H10 GMT, Francfort cédait - 2,30 %, Paris - 1,50 %, Madrid - 1,66 %, et Londres - 0,85 %, alors que la Bourse de New York avait clôturé en forte hausse lundi, le Dow Jones gagnant 1,90 %. Plombé par ce climat, l'euro reculait légèrement face au billet vert et s'établissait à 1,4386 dollar. "L'Allemagne c'est le pilier de l'Europe, si on le voit lui aussi s'affaiblir, ça peut devenir très inquiétant", poursuivait M. Marçais. Deuxième économie de la zone euro, la France ne se porte pas mieux. Son PIB a stagné au deuxième trimestre et, selon le quotidien Les Echos publié mardi qui cite l'entourage du président Nicolas Sarkozy, les prévisions officielles de croissance de l'Hexagone devront "vraisemblablement" être revues à la baisse. "Ces chiffres confirment que le noyau dur économique européen n'est pas en mesure de soutenir les pays fragiles de l'Union monétaire, ce qui renforce le risque déjà existant d'éclatement de la zone euro", s'alarme Jennifer McKeown, de Capital Economics. http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=e084ca87b6c12190d7e171dc51ab2966 | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Jeu 18 Aoû - 13:59 | |
| Sarkozy veut imposer sa « règle d’or » à la FranceLe petit dictateur veut imposer l’austérité à des générations de Français et sa « règle d’or » aux futurs gouvernements de la France. www.lesechos.fr/journal20110817/lec1_international/0201570344448-regle-d-or-nicolas-sarkozy-accroit-la-pression-sur-le-ps-207031.phpSarkozy veut imposer sa « règle d'or » à la zone euroParis et Berlin veulent créer un gouvernement de la zone euro. Ce poste, dont le titulaire serait nommé pour deux ans et demi, reviendrait à l'actuel président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy. Les 17 pays membres de la zone euro devraient adopter la 'règle d'or' sur l'équilibre budgétaire avant l'été 2012. www.lemonde.fr/europe/article/2011/08/16/sarkozy-et-merkel-veulent-creer-un-gouvernement-de-la-zone-euro_1560270_3214.htmlSarkozy veut pénaliser les États qui ne respecteraient pas sa sa « règle d'or »Sarkozyet Merkel pour une suspension des fonds européens en cas d'excès de déficit www.liberation.fr/economie/01012354661-sarkozy-et-merkel-pour-une-suspension-des-fonds-europeens-en-cas-d-exces-de-deficitLa fin de la démocratie ?La lettre récente de Jean-Claude TRICHET à Silvio BERLUSCONI est un véritable oukase sans précédent, qui met sous tutelle le gouvernement italien. www.agoravox.fr/tribune-libre/politiques-citoyens/article/la-fin-de-la-democratie-98947Après Minc, Cohn-Bendit, Attali… Jacques Delors préconise un gouvernement fédéral de l’UE.www.liberation.fr/economie/01012354825-delors-l-euro-et-l-europe-sont-au-bord-du-gouffre«Delors est l’homme des multinationales, la marionnette de l’industrie. [...] c’est un traitre, un renégat.» François Ruffin « QUI ? Qui peut encore, à ce jour, accepter une chose pareille ? Qui peut encore à ce jour se taire face à cette démonstration évidente, que les organismes de type FMI, BCE, UE, sont les organes de la dictature des marchés financiers ? Regardez autour de vous... Écoutez !... les silences complices de tous les faux-culs, de tous ceux qui, à l'instar des "munichois" et autres futurs "vichystes", acceptent l’inacceptable ! Se préparent à devenir les bourreaux de la justice sociale, les bourreaux de ceux qui n'accepteront pas ! Dénonçons-les, avant qu'il ne soit trop tard ! Ils nous entraînent vers la misère... ET LA GUERRE ! Pour sauver leur planète financière, leur prébendes, leurs dividendes... » Jean-Louis Duboe Et pourtantLa « règle d'or » ne constitue pas une arme imparable contre les déficitsNombre de pays ont adopté des « règles d'or » censées empêcher tout déficit public. Pour les contourner le plus souvent. www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0201573214025-la-regle-d-or-ne-constitue-pas-une-arme-imparable-contre-les-deficits-207483.phpLagarde met en garde contre l'austéritéLa nouvelle directrice générale du FMI a appelé, lundi 15 août, les États à ne plus tuer la croissance en luttant contre la dette. www.liberation.fr/economie/01012354440-lagarde-met-en-garde-contre-l-austerite‘J’aime pas ta gueule’ par Alpha Blondy : une ode au bateleur. www.youtube.com/watch?v=TqMGX81Z38U www.agoravox.fr/tribune-libre/article/sarkozy-dictateur-1-51184Économie : quel contre-pouvoir face aux agences de notation ?Après la dégradation des notes du Portugal, de la Grèce et de l'Irlande, la mise sous surveillance de la note AAA des États-Unis, le ton monte de tous côtés pour dénoncer l'attitude des agences de notation, accusées d'envenimer la situation d'États déjà en difficulté. www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/Les-dossiers-de-la-redaction/economie-crise-agences-juillet-2011/p-17130-Economie-quel-contre-pouvoir-face-aux-agences-de-notation-.htm | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Jeu 18 Aoû - 15:09 | |
| Jeudi 18 août 2011 : Le mini-sommet franco-allemand de mardi n'a pas réussi à apaiser les esprits. Pire encore, l'annonce par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel d'un projet de taxe sur les transactions financières en Europe, aux contours encore flous, a précipité les valeurs financières dans une nouvelle tempête. A 11H00 GMT, les banques Société Générale (- 5,26 %), Crédit Agricole (- 4,14 %) et BNP Paribas (- 3,27 %) s'affichaient en net recul. La tendance était identique à Londres avec la banque Barclays (- 4,71 %), ainsi qu'à Francfort avec Deutsche Börse (- 2,96 %). Plusieurs responsables européens ont donné des signaux négatifs jeudi, de nature à renforcer les doutes des investisseurs. L'Autrichien Ewald Nowotny, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) a jugé "improbable" un retour de la récession, mais il a admis s'attendre à un ralentissement de l'économie mondiale. L'ancien président de la Commission européenne, le Français Jacques Delors, a estimé que la zone euro et l'Union européenne étaient "au bord du gouffre". "Depuis le début de la crise, les dirigeants européens sont passés à côté des réalités. Comment peuvent-ils penser que les marchés vont croire aux promesses du sommet de la zone euro, le 21 juillet, s'il faut attendre la fin septembre pour les transformer en actes ?", a-t-il lancé. Le ministre luxembourgeois des Finances, Luc Frieden, a taclé la France, qui a un "grand besoin de rattrapage" avec son déficit public "beaucoup trop élevé" et "une Constitution qui n'inclut pas de seuil plafond de dette". http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=3ee070549146a56976307ca00d5e096c | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Sam 20 Aoû - 16:42 | |
| Vendredi 19 août 2011 : Grèce : cinq pays demandent une garantie en échange de leur participation au plan de sauvetage. L'accord du 21 juillet des pays de la zone euro sur un nouveau plan de sauvetage financier de 109 milliards d'euros en faveur d'Athènes n'est pas mis en doute, a insisté vendredi le ministre grec des Finances en dépit des demandes de cinq Etats membres d'obtenir des garanties en échange de leur contribution aux prêts consentis. Evangelos Venizelos a également déclaré que la chute du PIB pourrait être plus sévère que prévu cette année en Grèce. D'après lui, l'économie pourrait se contracter de plus de 4,5% alors que les prévisions initiales misaient sur une baisse de 3,8%. "La vérité, c'est que les circonstances, tant nationales qu'internationales, exacerbent la récession", a-t-il souligné. Le ministre grec a tenu ces propos alors que les Pays-Bas, la Slovénie, l'Autriche et la Slovaquie ont annoncé jeudi qu'ils souhaitaient une garantie (sous la forme d'actifs déposés par le pays emprunteur). Et ce, à l'instar de la Finlande qui est parvenue à un accord cette semaine avec le gouvernement grec pour recevoir des actifs à titre de gage, en contrepartie de son aide. Ces demandes témoignent des divisions en Europe sur les moyens de faire face à la crise de la dette qui a déjà contraint la Grèce, l'Irlande et le Portugal à demander une assistance financière, et a menacé l'Espagne et l'Italie. Bien que le montant des actifs demandé par les cinq pays ne soit probablement pas suffisamment important pour faire couler l'accord, il pourrait faire grimper le montant total du plan de sauvetage, qui figure dans l'accord du 21 juillet des dirigeants des 17 pays membres de la zone euro. L'accord du 21 juillet "n'est pas mis en doute, parce qu'il est d'une importance capitale pour la zone euro", a déclaré le ministre grec des Finances à la radio Skai, observant que le compromis ne concernait pas seulement son pays. La Commission européenne a émis des objections à l'idée que des pays demandent une garantie en échange de leur participation au plan de sauvetage. Le montant exact de la contribution de chaque pays dans le cadre du plan de 109 milliards de dollars n'est pas encore connu, car le Fonds monétaire international n'a pas fourni de précisions sur son aide, et la Grèce est toujours en négociations sur les termes du remboursement de la dette avec les banques et d'autres créanciers privés. Une contribution moindre du secteur privé ou d'autres demandes de garantie pourraient conduire la zone euro et le FMI à mettre davantage que 109 milliards d'euros. M. Venizelos a observé que l'accord avec la Finlande dépendait de l'approbation des autres pays membres de la zone euro. Si des discussions sur le sujet et sur les demandes d'autres Etats ont commencé entre des représentants des ministères des Finances à Bruxelles, aucune conclusion n'était attendue cette semaine. Les Etats membres de la zone euro doivent approuver les détails du financement du nouveau programme de renflouement - en contrepartie de mesures d'austérité -, qui fait suite à un premier plan de sauvetage de 110 milliards d'euros accordé à Athènes en mai 2010. Ces prêts ont évité à la Grèce de se retrouver en défaut de paiement. http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/social/20110819.FAP2763/grece-cinq-pays-demandent-une-garantie-en-echange-de-leur-participation-au-plan-de-sauvetage.html | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Jeu 1 Sep - 11:37 | |
| Les commissaires au comptes du Parlement grec viennent de rendre leur rapport :
"La dette grecque est hors de contrôle."
Maintenant, il va falloir agir.
1- Première possibilité : le statu quo. On continue de faire ce qu'on a toujours fait. La BCE continue de racheter des obligations d'Etat grecques pour "rassurer les marchés", qui ne sont jamais rassurés. On continue de faire des "plans de sauvetage", qui ne sauvent jamais personne. On continue de faire des "Fonds de Stabilité", qui ne stabilisent jamais rien. On continue de faire des centaines de réunions, qui ne règlent jamais les problèmes. On continue d'apporter des milliards d'euros en garantie, que nous ne reverrons jamais puisque la Grèce ne peut pas rembourser ses dettes. Rappel : concernant le Fonds Européen de Stabilité Financière, la France s'est engagée pour un plafond de garantie de 159 milliards d'euros. Je dis bien : 159 milliards d'euros. La Grèce est incapable de rembourser : les contribuables français vont l'avoir dans le ...
2- Deuxième possibilité : l'Union des dettes. L'Union Européenne devient une Union des dettes. Le problème grec est réglé. Les contribuables européens paieront.
3- Troisième possibilité : l'explosion. Les pays européens ne peuvent pas avoir la même monnaie. La Grèce sort de la zone euro. La Grèce retourne à sa monnaie nationale, la drachme. La Grèce dévalue massivement pour relancer son économie.
4- Quatrième possibilité : la privatisation de tout. La Grèce privatise tout, sauf la Justice, la Police et l'Armée, parce qu'il va falloir réprimer les émeutes. La dette grecque est enfin remboursée. Le chaos s'installe. | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Ven 2 Sep - 23:25 | |
| Vendredi 2 septembre 2011 : Grèce : taux des obligations à un an : 72,054 %. Record historique battu. http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB1YR:INDGrèce : taux des obligations à 2 ans : 47,202 %. Record historique battu. Grèce : taux des obligations à 10 ans : 18,282 %. Record historique battu. | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Dim 4 Sep - 23:10 | |
| Samedi 3 septembre 2011, un article très important dans le Wall Street Journal : Talks on Greek Bailout Are Stalled. The suspension pushed yields on Greek government debt to levels indicating that investors see a default by Athens soon as a near certainty : Interest rates on one-year paper blew out past 70 % and two-year yields rose close to 50 %. "I expect a hard default definitely before March, maybe this year, and it could come with this program review," said a senior IMF economist who is keeping close tabs on the situation. "The chances for a second program are slim." Traduction : Les pourparlers sur le renflouement grec sont au point mort. La suspension des pourparlers a poussé les rendements sur la dette grecque à des niveaux indiquant que les investisseurs voient un défaut de paiement d'Athènes comme une quasi-certitude à brève échéance : les taux d'intérêt sur les obligations à un an dépassent 70 % et les taux des obligations à deux ans sont de presque 50 %. "Je m'attends à un dur défaut de paiement certainement avant Mars, peut-être même cette année, et il pourrait venir avec cet examen de programme d'aide", a déclaré un économiste du FMI qui garde un œil attentif sur la situation. "Les chances pour un deuxième programme d'aide sont minces." http://online.wsj.com/article/SB10001424053111904583204576545811058225074.html?mod=WSJEurope_hpp_LEFTTopStoriesGrèce : taux des obligations à un an : 72,054 %. Record historique battu. http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB1YR:INDGrèce : taux des obligations à 2 ans : 47,202 %. Record historique battu. http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:INDGrèce : taux des obligations à 10 ans : 18,282 %. Record historique battu. http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Lun 5 Sep - 22:04 | |
| Lundi 5 septembre 2011 : Grèce : taux des obligations à un an : 82,144 %. Record historique battu. http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB1YR:INDGrèce : taux des obligations à 2 ans : 50,376 %. Record historique battu. Grèce : taux des obligations à 10 ans : 19,312 %. Record historique battu. | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Ven 9 Sep - 0:59 | |
| Jeudi 8 septembre 2011 : Grèce : le PIB au 2ème trimestre s'est enfoncé plus qu'annoncé : - 7,3 % sur un an. L'Autorité des statistiques grecques a révisé jeudi à la hausse, à - 7,3 % sur un an, la contraction du produit intérieur brut (PIB) grec au deuxième trimestre, contre une baisse évaluée à - 6,9 % par de premières estimations. Cette nouvelle estimation, toujours provisoire mais incluant de nouvelles données, révise aussi à la hausse le recul du PIB au premier trimestre, à - 8,1 %. http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE___Grece_PIB_au_2e_trimestre_s_est_enfonce_plus_qu_annonce__73_sur_un_an080920111309.aspGrèce : taux des obligations à un an : 94,716 %. http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB1YR:INDGrèce : taux des obligations à 2 ans : 55,050 %. Record historique battu. http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:INDGrèce : taux des obligations à 10 ans : 20,127 %. Record historique battu. http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:INDGrèce : CDS à 5 ans : 2 824 244 dollars pour un prêt de 10 millions de dollars. Record historique battu. (En clair : pendant 5 ans, vous devrez verser chaque année 2 824 244 dollars si vous souhaitez vous assurer contre un défaut de paiement de l'Etat grec pour un prêt de 10 millions de dollars !) http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=CGGB1U5:IND | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Sam 10 Sep - 1:12 | |
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| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Mer 14 Sep - 12:42 | |
| Mercredi 14 septembre 2011 : Grèce : «Le risque de contagion est énorme» selon la Commission européenne. «Une restructuration ordonnée de la dette grecque relève de l'illusion», a estimé mercredi le directeur général aux affaires économiques et monétaires de la Commission européenne, Marco Buti. «Le risque de contagion de la crise est énorme», a-t-il ajouté. «Il y a deux illusions autour de la Grèce. La première, c'est qu'elle est en mesure de procéder à une restructuration ordonnée», a-t-il dit à propos du programme décidé fin juillet consistant à échanger des titres obligataires détenus par le secteur privé. «Il y a eu des difficultés, mais c'est la bonne direction», a-t-il toutefois concédé. La seconde illusion, de l'avis de Marco Buti, est de penser que la crise grecque peut être contenue à l'intérieur de ses frontières. «Le risque de contagion est énorme», a-t-il dit. http://www.20minutes.fr/ledirect/787018/grece-risque-contagion-enorme-selon-commission-europeenne | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Mar 20 Sep - 0:56 | |
| Voici de très intéressants graphiques publiés par Zero Hedge, qui proviennent de Reuters, et qui montrent l’exposition des systèmes bancaires nationaux aux différents pays de la zone euro (dettes publiques + dettes privées). On peut identifier aisément les principaux effets dominos en Europe. Paradoxalement, la Grèce n’est pas le cas le plus dangereux : son principal créancier est le système financier français, à hauteur de 56,9 milliards d’euros, ce qui reste malgré tout absorbable. Mais on note ailleurs plusieurs connexions à environ 100 milliards d’euros qui, si elles venaient à rompre, entraîneraient des conséquences gravissimes (faillite du système bancaire, renflouement géant de l’Etat, ou nationalisations) : 1) L’Irlande, qui est engagée envers le Royaume-Uni et l’Allemagne à hauteur de plus de 100 milliards d’euros à chaque fois. Autrement dit la chute de l’Irlande provoque une crise systémique instantanée dans ces deux pays. 2) Le Portugal, très engagé envers l’Espagne (88,5 milliards d'euros), déjà très malade de ses banques qui ont largement investi dans la bulle immobilière et sont loin d’avoir enregistré toutes leurs pertes. Donc si le Portugal saute, l’Espagne saute dans la foulée. Et après l’Espagne il y a l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni, chacun engagés à plus de 100 milliards d’euros. 3) L’Italie, engagée envers la France à hauteur de 410 milliards d’euros ! L’Italie, dont le risque de défaut existe selon l'administrateur délégué d'Intesa Sanpaolo, première banque de détail italienne. Dans ce cas le système financier français serait balayé dans l’heure. 4) Citons aussi la Belgique (engagée envers la France à hauteur de 224 milliards d'euros) mais qui, sans gouvernement depuis plus d’un an, s’en sort très bien pour l'instant ! A coté de cela, la Grèce semble bien peu de chose… Les dirigeants européens feraient mieux de traiter rapidement le problème grec (en restructurant sa dette) pour se consacrer à la zone euro dans son ensemble et aux autres foyers d’inquiétude. Philippe Herlin, sur son blog : ladettedelafrance.blogspot.com Pour voir les graphiques, cliquez dans la colonne de gauche à la rubrique "Banks exposure map" : http://graphics.thomsonreuters.com/F/09/EUROZONE_REPORT2.html | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Mer 21 Sep - 11:40 | |
| Banques : l'Union Européenne fait volte-face et reconnaît un besoin de recapitalisation. La Commission européenne a reconnu mardi que de nouvelles banques allaient vraisemblablement devoir être recapitalisées en raison de la crise de la dette, un aveu qui contraste avec la position de déni maintenue jusqu'ici par Bruxelles, notamment face aux appels du FMI. "Malheureusement, avec l'aggravation de la crise des dettes souveraines, de nouvelles banques auront peut-être besoin d'être recapitalisées" en plus des neuf qui n'ont pas réussi les tests de résistance effectués en juillet, a déclaré au cours d'une conférence de presse le commissaire à la Concurrence, Joaquin Almunia. Dans ces circonstances, "je vais proposer cette année de prolonger les règles" mises en place en 2008-2009, après la faillite de Lehman Brothers, "afin de permettre aux gouvernements de continuer à aider publiquement leurs banques au-delà de 2011", a-t-il annoncé. Ces déclarations ont coïncidé avec la publication des prévisions semestrielles du Fonds monétaire international, qui a souligné que "le niveau relativement bas de capitalisation des banques de la zone euro est une source d'inquiétude". "Des difficultés dans un pays peuvent rapidement s'étendre à l'Europe. De là, cela pourrait se déplacer aux Etats-Unis -- via des détenteurs d'actifs européens -- et au reste du monde", souligne le FMI. Sa directrice, Christine Lagarde, s'était attirée une volée de bois vert en Europe, aussi bien de la part de grandes banques que de gouvernements, lorsqu'elle avait déclaré, fin août, que face aux risques entraînés par la crise de la dette publique et la faiblesse de la croissance, les banques européennes avaient un besoin "urgent" de recapitalisation. Petit à petit, plusieurs voix se sont toutefois élevées pour rejoindre cette position. En marge de la réunion des ministres des Finances européens vendredi et samedi à Wroclaw (Pologne), le ministre suédois des Finances Anders Borg ou sa collègue espagnole Elena Salgado ont ainsi plaidé pour une recapitalisation. Mais les services du commissaire européen chargé des Affaires économiques, Olli Rehn, rappelaient encore récemment que "les banques européennes sont mieux capitalisées qu'elles ne l'étaient il y a un an". "Il semble qu'il y a eu un tournant à 180 degrés dans toute une série de pays en réponse à notre diagnostic", a commenté sur France 24 l'économiste en chef du FMI, Olivier Blanchard. Après les propos de Mme Lagarde, "la réaction initiale, c'est : « Monsieur, nos banques sont en parfait état. » La position maintenant de la plupart des pays européens c'est : « Oui, on a un problème », il faut en effet remettre du capital dans les banques.", a-t-il estimé. Manifestement, avec les craintes de contagion de la crise de la dette, alimentées par la possibilité d'un défaut de paiement de la Grèce et la dégradation mardi de la note du crédit de l'Italie, l'analyse semble avoir changé à Bruxelles. "Nous ne voulons pas assister à une crise systémique", a expliqué M. Almunia. "Sans une solution rapide, en fin de compte la facture ne fera que s'alourdir et les banques ne pourront plus remplir leur rôle crucial de financement de la croissance". Le commissaire européen a reconnu qu'il aurait "préféré qu'on revienne plus tôt aux règles normales" de concurrence dans le secteur bancaire. "C'était mon intention jusqu'à cet été. Mais la situation à laquelle nous sommes confrontés plaide pour une prolongation du régime existant" permettant aux Etats européens d'aider leurs banques, a-t-il expliqué. Mme Lagarde avait jugé que la meilleure solution serait "une recapitalisation substantielle et obligatoire avec des fonds privés et publics "si nécessaire". En tout état de cause, faire appel au financement public ne doit intervenir qu'"en dernier recours", a mis en garde M. Almunia, encourageant les banques à se "financer sur les marchés et à prendre toutes les mesures possibles, comme la vente de filiales et la limitation des dividendes, avant de se tourner vers le soutien public". Le gouverneur de la Banque centrale finlandaise, Erkki Liikanen, qui a lui-même plaidé lundi pour une recapitalisation des banques, a jugé également que c'était "avant tout la tâche des actionnaires". Pour M. Blanchard toutefois, "si pour une raison ou pour une autre, elles ne lèvent pas les fonds sur les marchés financiers, à ce moment là", il faudra envisager "une aide publique, une intervention publique", sous forme de "prise de participations des Etats". http://www.boursorama.com/actualites/banques-l-ue-fait-volte-face-et-reconnait-un-besoin-de-recapitalisation-9ac7e70e3fb3b3597272a6bb1ae16bafEn clair : Contribuables européens, préparez-vous à payer. Contribuables, vous allez payer pour recapitaliser les banques européennes. | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Bouffons-les ! Mer 21 Sep - 13:04 | |
| Et ce n'est pas fini ! Le bateleur cynique doit être un disciple de Mayer Rothschild* : il vend l’or de la France, soutient la Caisse des Dépôts et Consignation qui a dépouillé le Fond de Réserve des retraites, et, dans un but électoraliste creuse sciemment le déficit de la France par ses cadeaux aux plus riches. Aujourd’hui on apprend que la banque Dexia où il a fait nommer son copain Pierre Mariani, a ruiné les communes de France. Collectivités : Dexia s’est payé leur detteUn listing que s’est procuré Libération recense les prêts toxiques vendus par la banque aux villes, départements et régions, désormais exsangues. www.liberation.fr/politiques/01012361119-collectivites-dexia-s-est-paye-leur-detteVotre commune est-elle infectée par un «emprunt toxique» ?CARTE INTERACTIVE. Libération publie la carte de France des collectivités locales ayant contracté des produits financiers fournis par Dexia qui pourraient risquer, dans certains cas, de les conduire à la ruine. www.liberation.fr/societe/01012360988-votre-commune-est-elle-infectee-par-un-emprunt-toxiqueUn copain de Sarkozy est à la tête de Dexia : Pierre MarianiPierre Mariani, membre du comité exécutif de BNP Paribas, est devenu membre du conseil d'administration en 2008. Le prochain homme fort de Dexia sera donc Pierre Mariani. À 52 ans, ce dernier a une carrière de fonctionnaire, puis de banquier. De 1993 à 1995, il a été directeur de cabinet du ministre du Budget, à savoir Nicolas Sarkozy. Auparavant, il travaillait à la direction du Budget. www.lesmotsontunsens.com/un-copain-pote-de-sarkozy-a-la-tete-de-dexia-pierre-mariani-20081007 http://cordonsbourse.blogs.liberation.fr/cori/2008/10/un-copain-de-sa.html www.latribune.fr/carrieres/chroniques/etat-major/20101222trib000587216/dexia-en-ordre-de-bataille-pour-le-plan-strategique-2014.html* Le plan Mayer-Rothschild depuis 1773La force et la puissance de l’argent contre la liberté, l’égalité et la fraternité. Cf. le chapitre 15 : la création des crises économiques. www.dailymotion.com/video/xjsw7e_le-plan-mayer-rothschild-depuis-1773_news http://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_RothschildLes voilà, les « PIGS » ! | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Jeu 22 Sep - 21:11 | |
| Jeudi 22 septembre 2011 : Le fonds américain Pimco pense que les banques françaises menacent l'Europe. Les banques françaises, attaquées sur les marchés, menacent de faire basculer toute l'Europe dans la récession, estime jeudi l'un des deux cogérants du très influent fonds américain Pimco. "Il y a tous les signes d'une panique des investisseurs institutionnels envers les banques françaises", écrit le directeur général du fonds obligataire, Mohamed El-Erian, sur le site du Financial Times. "Si cela dure, les banques n'auront d'autre choix" que de rétablir leurs équilibres financiers "d'une manière drastique et désordonnée", juge M. El-Erian, ajoutant que les particuliers pourraient alors être tentés de suivre les investisseurs institutionnels. "L'Europe serait alors précipitée dans une crise bancaire ouverte, provoquant de manière certaine une autre récession", selon lui. Les banques françaises sont attaquées depuis plusieurs jours sur les marchés, certains investisseurs estimant qu'elles sont fragiles face à la crise de la dette souveraine et qu'elles devraient être recapitalisées. http://www.boursorama.com/actualites/le-fonds-americain-pimco-pense-que-les-banques-francaises-menacent-l-europe-9ff355f3c9243217677d5f8f0f0577e9 | |
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| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie | |
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