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 Les plantes médicinales en sursis ! Pétition contre la directive européenne THMPD

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Orwelle




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MessageSujet: Les plantes médicinales en sursis ! Pétition contre la directive européenne THMPD   Les plantes médicinales en sursis ! Pétition contre la directive européenne THMPD Icon_minitimeJeu 17 Mar - 1:18

Les plantes médicinales en sursis ! Pétition contre la directive européenne THMPD 84236o
Les tisanes en sursis

Cédant au lobby des multinationales de la pharmaco-chimie, l’Union européenne va voter le 30 avril la directive THMPD qui vise à interdire les plantes médicinales.

Les vendeurs de tisanes traditionnelles sont en danger. En effet, une directive européenne intitulée Traditional herbal medicinal products directive (THMPD), visant à réglementer les phytothérapies traditionnelles, sera appliquée dès le 1er avril 2011. Les médicaments traditionnels à base de plantes devront faire l’objet de tests pharmacologiques et toxicologiques. Il s’agira de démontrer leur qualité, leur sécurité, ainsi que leur efficacité. Ceux qui seront proposés à la vente devront être accompagnés d’une fiche contenant des renseignements relatifs aux résultats des tests.
Si les vendeurs de tisanes craignent cette directive, cette loi est en revanche bien accueillie chez les pharmaciens. Les médecins sont plus divisés sur l’application de cette directive. [...]
http://reunion.orange.fr/news/reunion/les-tisanes-en-sursis,583703.html?debut_forum=10

La plupart des herboristes ou tisaneurs n’ayant pas les moyens financiers nécessaires à de telles études, seuls les pharmaciens seront de fait autorisés à proposer des thérapeutiques, c'est-à-dire les produits chimiques des grands laboratoires.

Arrow Pétition :
www.defensemedecinenaturelle.eu/signerlapetition.php

Quelques liens utiles :
http://en.wikipedia.org/wiki/European_Directive_on_Traditional_Herbal_Medicinal_Products
www.thmpd.eu/
http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=CELEX:32004L0024:FR:HTML
http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=CELEX:32004L0024:fr:NOT
www.econologie.com/forums/se-soigner-par-les-plantes-c-est-fini-thmpd-europe-vt10603.html
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Orwelle




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MessageSujet: Re: Les plantes médicinales en sursis ! Pétition contre la directive européenne THMPD   Les plantes médicinales en sursis ! Pétition contre la directive européenne THMPD Icon_minitimeLun 11 Avr - 9:30

Message du Collectif pour la Protection de la Santé Naturelle (extraits)
Les plantes médicinales en sursis ! Pétition contre la directive européenne THMPD Phytotherapie-plantes-medicinales-303

Pétition en faveur des Plantes Médicinales :
l'Ouragan sur Internet


Chers amis,

Notre pétition contre la directive européenne sur les plantes médicinales (THMPD) a déclenché un ouragan sur Internet. Faites circuler la nouvelle version de notre vidéo, qui est à l'adresse suivante : www.defensemedecinenaturelle.eu

Nous répondons ci-dessous aux fausses rumeurs qui ont suivi notre pétition. Vous pourrez constater que loin d’être une vue de l’esprit, comme certains l'ont écrit, la menace contre les plantes médicinales est bien réelle.

Notre but est maintenant de faire évoluer cette réglementation dans le sens d’une plus grande liberté d’accès aux plantes.

L'objectif est UN MILLION de signatures. Nous vous demandons donc de faire circuler le lien vers notre vidéo en français www.defensemedecinenaturelle.eu, ainsi que notre vidéo en anglais auprès de toutes les personnes que vous connaissez et qui peuvent jouer les relais dans les autres pays européens : http://savenaturalhealth.eu

Réactions... et contestations

Notre vidéo et notre pétition ont déclenché un intense débat public, y compris des articles dans la grande presse (Le Point) et une émission à la télévision belge. Vos signatures ont d'ores et déjà obligé les autorités européennes à clarifier leur position, et notre mouvement a été l'occasion pour les différents acteurs de préciser leurs analyses.

Le danger de la directive 2004/24/CE (le nom officiel de la THMPD) étant majeur, nous avons immédiatement reçu le soutien de centaines de blogs et sites Internet, et de dizaines de milliers d'internautes qui ont relayé notre appel.

En revanche, plusieurs voix influentes ont critiqué notre action, alors que nous pensions au départ que nous pourrions compter sur leur soutien.

Nous avons été très surpris de ces réactions négatives, d'autant plus que certains ont été jusqu'à faire circuler sur Internet des messages accusant notre Collectif de n'être qu'un faux-nez de l'industrie des compléments alimentaires. Pire encore, des rumeurs ont circulé sur Internet prétendant que la THMPD ne représente AUCUN danger pour les plantes !!

Nous souhaitons répondre méthodiquement à ces accusations infondées, tout en précisant que, pour beaucoup, elles portaient plus sur la forme que sur le fond :

L’article du Point

Le magazine Le Point a publié le 29 mars un article dénonçant notre mobilisation comme une simple fausse rumeur sur Internet. A l'appui de cette violente accusation, la réaction de Frédéric Vincent, porte-parole de la Commission européenne sur les questions de santé, qui déclare, sans rougir, que « Cette rumeur relève du délire ». « Il est hors de question pour nous de retirer ces produits du marché », martelle-t-il.

Les choses sont-elles si claires ? Absolument pas, comme en témoigne la suite de l'article :

« Il y avait des autorisations délivrées sur des bases un peu légères », continue Frédéric Vincent. « La Commission a donc imaginé un système de régulation calqué sur le modèle des médicaments classiques, mais simplifié. »

Nous y voilà. Après avoir dit que l'alerte que nous diffusons « relève du délire », le fonctionnaire européen admet précisément ce que nous dénonçons : une nouvelle procédure d'agrément pour les plantes médicinales à usage thérapeutique, certes simplifiée, mais néanmoins inspirée de la procédure prévue pour les médicaments classiques, et donc coûteuse et potentiellement hors de portée pour d'innombrables petits fabricants qui n'ont pas les départements de juristes des industries pharmaceutiques.

La suite de l'article est à l'avenant.

Le journaliste écrit en toute lettre que « Aucun test sur l'efficacité ou la sécurité des herbes ne sera exigé », et qu'il suffira aux fabricants de donner « des preuves que le produit a été utilisé à but médical pendant les trente dernières années, dont au moins quinze ans au sein de l'Union européenne ».

Mais d'une part, rien n'indique que réunir de telles preuves sera si simple que cela. Pour de nombreux fabricants artisanaux, monter de tels dossiers pourrait bien se révéler hors de portée, et c'est justement ce que nous dénonçons.

D'autre part, et c'est bien plus grave, le journaliste, qui vient d'affirmer que « aucun test d'efficacité ne sera exigé » conclut son paragraphe sur une déclaration du même fonctionnaire européen, Frédéric Vincent, qui affirme, goguenard : « Ceux qui n'ont rien fait paniquent. Il leur suffit pourtant de prouver que leurs herbes ont une efficacité. » (Source)

Il faudrait savoir ! Les fabricants devront-ils ou non apporter des « preuves », au sens où on l'entend pour les médicaments, de l'efficacité des plantes médicinales ?

Comment, dans ces conditions, nous accuser de « fausse rumeur », alors que le porte-parole de la Commission européenne, confirme exactement ce que nous dénonçons : la nouvelle procédure européenne obligera les petits fabricants à « prouver l'efficacité » de tous les remèdes utilisés à base de plantes, avec les coûts, les délais, et les tracasseries administratives que cela implique.

D'autres critiques, plus sérieuses, ont émergé de part et d'autre.

La position de Thierry Thévenin,
président du syndicat SIMPLES (artisans herboristes)

[...]

Nous avons besoin de vous

Plus que jamais, nous voulons nous mobiliser, et continuer à mobiliser, les citoyens autour de nous, pour amender la directive THMPD et, si possible, la supprimer.

Après l'onde de choc que nous avons provoquée à la Commission Européenne par notre seule pétition en français, il est clair que nous pouvons engager un vrai bras de fer si notre mouvement s'étend.

Enfin, pour les personnes qui souhaitent aller plus loin sur le sujet de la THMPD, nous avons décidé de donner la parole à un expert incontesté du sujet, Thierry Souccar, co-auteur avec l'avocate Isabelle Robard du best-seller « Santé, Mensonge et Propagande » (éditions du Seuil).

Dans l'interview exclusive ci-dessous, Thierry Souccar fait le point sur les dangers qui pèsent aujourd'hui sur la médecine naturelle en Europe.

Avec tous nos remerciements de votre mobilisation.

Augustin de Livois
Pour le Collectif pour la Protection de la Santé Naturelle
http://newsletter.mp8.ch/visu-3D160CDF-D0CD-4B0F-BBE0-547FFD6EDAAD-47085115-66499.html
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MessageSujet: Re: Les plantes médicinales en sursis ! Pétition contre la directive européenne THMPD   Les plantes médicinales en sursis ! Pétition contre la directive européenne THMPD Icon_minitimeLun 11 Avr - 9:35

Les plantes médicinales en sursis ! Pétition contre la directive européenne THMPD Fotolia_1226943_xs
Trois questions à Thierry Souccar

Thierry Souccar, vous êtes co-auteur du best-seller « Santé, Mensonges et Propagande » (Editions du Seuil) qui dénonce notamment les excès des réglementations sur les compléments alimentaires. Que pensez-vous de cette campagne contre la directive THMPD ?

Thierry Souccar. Il faut d’abord dire ce qu’est cette directive européenne. Elle a été prise en 2004, pour une application en 2011, et elle poursuivait deux objectifs : donner un cadre règlementaire aux plantes médicinales traditionnelles sans usage médicinal bien établi mais dont l’usage est traditionnel depuis au moins 30 ans dans la communauté (ou 15 ans dans un pays tiers), et assurer au consommateur une sécurité d’utilisation. Par rapport aux médicaments, les formalités d’enregistrement sont allégées puisqu’il suffit de déposer un dossier reposant sur la démonstration d’un usage traditionnel pour l’indication retenue et attestant de la qualité des procédés de fabrication. Il est possible, en étant optimiste, qu'en offrant un cadre législatif aux plantes médicinales, elle en facilite l'usage, notamment en France. Malgré tout, l’émoi suscité par la date butoir d’avril 2011 et la campagne qui a suivi est légitime. Tout d’abord, les fabricants qui ne se sont pas mis en conformité ne pourront pas continuer à commercialiser leurs plantes, donc le consommateur craint à juste titre d’avoir des difficultés à se procurer ses plantes habituelles, au moins momentanément, et il ne l’accepte pas. Ensuite, certains reprochent à la directive de favoriser les plantes européennes, et dans une moindre mesure chinoises et indiennes (ayurvédiques) au détriment des centaines ou de milliers de plantes « exotiques » africaines ou américaines ou d’Océanie. Enfin, il y a le coût d’enregistrement, qui varie considérablement d’un pays à l’autre. On craint une course à l’armement, de plus en plus lourde, de plus en plus contraignante, de plus en plus coûteuse qui ne profite qu’aux grosses structures. On aurait pu imaginer une procédure plus simple, sur la base de monographies mises à disposition par l’Europe, assorties d’un coût d’enregistrement réduit, par exemple quelques dizaines d’euros comme c’est d’ailleurs le cas en république tchèque.

L'approche adoptée par la Commission européenne pour encadrer l’utilisation des médicaments est-elle une menace pour la liberté thérapeutique ?

Tout d’abord s’agissant de santé, la priorité est évidemment d’être extrêmement vigilant. C’est la raison pour laquelle nous avons besoin de règles, de contrôles et d’une administration capable de les exercer avec mesure et équité. Jusqu’ici, en matière de libertés thérapeutiques, l’Europe a joué un rôle positif ; elle a servi de rempart contre les débordements d’administrations nationales qui sont, comme en France, souvent hostiles aux médecines complémentaires. Par exemple, l’utilisation dans les compléments alimentaires des plantes médicinales inscrites à la Pharmacopée était bien plus limitée en France que dans la majorité des autres états membres de l’Union Européenne. Or, grâce à l’Europe, depuis 2008 un décret a fait passer de 34 à 148 les plantes qui ne relèvent plus du monopole de distribution pharmaceutique. C’est insuffisant, mais c’est mieux. Par ailleurs, le cadre juridique mis en place au niveau européen a permis à des fabricants et des thérapeutes de gagner des procès face à l’administration française, et la France a aussi été condamnée à de maintes reprises par la Cour européenne de justice pour abus de droit et non respect des règles européennes, de libre circulation par exemple. A nous tous de faire en sorte que l’Europe reste cet espace de liberté et surtout qu’elle l’élargisse. Nous devons par exemple exiger plus de transparence de l’Agence européenne du médicament, qui est traversée par les mêmes conflits d’intérêt que ceux mis à jour à l’Afssaps. Nous devons amener Bruxelles à élargir le périmètre des allégations, des substances et des doses autorisées dans les compléments alimentaires. Nous devons avoir cette même démarche d’élargissement pour les plantes médicinales d’usage traditionnel et pour d’autres pratiques complémentaires comme la naturopathie ou la médecine chinoise. Nous devons aussi veiller à ce que l’arsenal règlementaire reste raisonnable.

Quels sont les principaux dangers, selon vous, qui pèsent actuellement sur les médecines naturelles, en Europe ?

En ce qui nous concerne, nous Français, les principaux freins viennent de notre administration nationale qui est, comme je l’ai déjà dit, traditionnellement hostile aux compléments alimentaires, hostile à la libération des plantes qui relevaient ou relèvent du monopole pharmaceutique, hostile à la naturopathie, à la médecine chinoise etc. La réglementation prise au niveau européen oblige la France à desserrer son étau, mais l’Europe est encore très perméable aux exigences des États-nations. Certains de ces états qui ont une vision extrêmement restrictive des médecines naturelles exercent une influence sur la règlementation. Par exemple, dans le cas des compléments alimentaires on sait que la France a tout fait pour limiter la portée des mesures prises au niveau européen. Il est donc nécessaire d’exercer un véritable contre-pouvoir au niveau des instances qui discutent de ces règlements touchant aux médecines naturelles pour permettre l’accès à des substances ou des pratiques de santé qui ont prouvé leur intérêt, mais qui restent aujourd’hui inaccessibles aux Européens, quand elles ne sont pas purement et simplement illicites.

Collectif pour la Protection de la Santé Naturelle
253A Chaussée de Wavre
1050 BRUXELLES - BELGIQUE
http://newsletter.mp8.ch/visu-3D160CDF-D0CD-4B0F-BBE0-547FFD6EDAAD-47085115-66499.html
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MessageSujet: Re: Les plantes médicinales en sursis ! Pétition contre la directive européenne THMPD   Les plantes médicinales en sursis ! Pétition contre la directive européenne THMPD Icon_minitimeSam 7 Mai - 8:43

Les plantes médicinales en sursis ! Pétition contre la directive européenne THMPD Arton1490-68861
Se soigner par les plantes sera-t-il bientôt interdit ?

Va t-on assister à l’interdiction prochaine des plantes médicinales dans l’Union européenne ? Aux origines de cette interrogation, une pétition lancée sur le Net par le « Collectif pour la défense de la médecine naturelle » qui dénonce l’application en France, à partir du 30 avril prochain, d’une directive européenne de 2004 qui rendrait illégale l’utilisation des plantes médicinales.

Industriels de la phytothérapie et des compléments alimentaires s’insurgent contre cette nouvelle législation européenne. La pétition, derrière laquelle on retrouve l’Alliance internationale pour la santé naturelle, un lobby anglais de défense des industriels des compléments alimentaires, a été relayée au niveau français par le collectif de défense pour la santé naturelle. Derrière ce collectif, un seul nom apparait, celui d’Augustin de Livois, consultant à FairValue Corporate and Public Affairs, un cabinet de lobbying à Bruxelles. Cette agence de conseil en communication « accompagne et conseille ses clients pour faire de l’Europe non plus un obstacle mais au contraire une chance et un levier pour leur développement ».
 Le recours à ce cabinet conseil pour défendre « la santé naturelle » montre une chose : la directive dérange. Mais qui exactement ?

Une directive qui dérange

La phytothérapie consiste à traiter les maladies par les plantes. Au menu : gélules, comprimés, ampoules, tisanes et autres boissons aux vertus « santé ». Ces produits, vendus en grande distribution, pharmacies ou parapharmacies, font l’objet d’enjeux industriels et commerciaux puissants. Pour les seuls compléments alimentaires, le chiffre d’affaires en France est estimé à 1,1 milliard d’euros.

La mise en œuvre de la nouvelle directive européenne pourrait faire chuter de 30% ce chiffre. Car si cette réglementation vise, en théorie, à simplifier l’enregistrement de la substance thérapeutique avant sa commercialisation, elle ne s’applique qu’aux plantes médicinales utilisées et reconnues depuis de très longues années. Et ferme donc la porte aux nouveaux produits de la phytothérapie.

Un régime « simplifié », vraiment ?

Toute commercialisation de plante médicinale suppose l’obtention d’une Autorisation de mise sur le marché (AMM) délivrée par le Comité des médicaments à base de plantes, dépendant de l’Agence européenne des médicaments. Avec cette nouvelle directive, le comité n’exigera plus de tests et d’essais cliniques sur la sécurité et l’efficacité des produits.

En revanche, le demandeur devra fournir des preuves d’une utilisation médicinale du produit – bibliographie scientifique ou rapports argumentés d’experts – pendant une période d’au moins 30 ans, dont au moins 15 ans dans l’Union européenne. Si ces éléments sur l’usage passé font apparaître l’efficacité et l’innocuité du produit, le Comité pourra conclure à un niveau satisfaisant de sécurité et l’autoriser à la commercialisation.

Les petits producteurs mis hors-circuit

Thierry Thévenin est membre du Syndicat des Simples, le nom donné aux variétés végétales ayant des vertus médicinales. Pour lui, cette procédure, même « simplifiée », reste difficile à effectuer pour les petites structures artisanales. Et beaucoup trop longue ! Près de deux ans de travail pour que soit reconnues, par exemple, les propriétés antispasmodique, expectorante ou digestive des graines de fenouil. « Des indications pourtant connues depuis des siècles dans les cultures populaires euro-méditerranéennes et chinoises », s’agace t-il. Un exemple, parmi des centaines d’autres.

Le coût de cette procédure demeure également exorbitant : « au moins 60.000 euros par produit, » estime la députée européenne, Michèle Rivasi. « À quoi rime une législation qui impose des conditions si draconiennes et inadaptées que la réalité du terrain ne puisse s’y conformer ? », interroge t-elle. « L’arsenal des normes, des experts, des homologations aboutit au verrouillage et au contrôle du secteur des plantes médicinales, des médecines complémentaires et de l’herboristerie », résume Thierry Thévenin. À partir du 30 avril, la plupart des petits acteurs de la filière risquent donc d’entrer dans l’illégalité.

Douche froide pour les compléments alimentaires

Indirectement, ce sont également les médecines naturelles et traditionnelle mineures – créole, tibétaine, nigérienne, berrichonne, cévenole, etc. - qui vont pâtir de la législation. Plus ancrées dans la tradition orale que dans la culture bibliographique, ces médecines auront beaucoup de difficultés à récolter des preuves sur l’efficacité et l’innocuité des plantes utilisées. « L’hégémonie des cultures occidentale, chinoise et indienne va se confirmer », précise l’ethnobotaniste, François Couplan.

Évincés de ce régime « simplifié », les fabricants et distributeurs des nouveaux produits de la phytothérapie crient au scandale. Il leur reste deux voies à emprunter pour enregistrer leurs compléments alimentaires. S’ils souhaitent distribuer leurs compléments comme médicaments, ils peuvent déposer un dossier scientifique sérieusement étayé – ancienneté, efficacité, innocuité – auprès de l’Agence européenne des médicaments.

Un bras de fer pour préserver l’autonomie d’une filière bio-artisanale

Autre possibilité, faire valoir une plante en tant que complément alimentaire auprès de l’EFSA, l’Autorité européenne de sécurité des aliments. Cette dernière a pour l’instant instruit 1.750 dossiers d’allégation (concernant des produits alimentaires qui contiennent vitamines, minéraux, probiotiques, omega 3, antioxydants...) sur les 4.200 retenus. Résultat : 85% de ses avis sont négatifs ! Si les industriels reprochent à l’Agence d’user d’une procédure trop rigoureuse, calquée sur celle des médicaments, l’EFSA annonce vouloir protéger les consommateurs européens contre des allégations santé non fondées, mises en avant sur de nombreux produits alimentaires. Faute de prouver scientifiquement les bénéfices avancés des compléments alimentaires – minceur, digestion, sommeil, santé osseuse, etc. –, une majorité pourrait disparaître du marché. Le bras de fer opposant l’EFSA aux fabricants de compléments alimentaires n’est pas prêt de se terminer.

Du côté de la filière bio-artisanale, on réfléchit aux alternatives à cette directive. Aujourd’hui, « un certain nombre de plantes sont en vente libre en dehors des pharmacies », rappelle l’ethnobotaniste, François Couplan. 148 plantes médicinales échappent au monopole de la vente par les pharmaciens comme la lavande, l’eucalyptus, le tilleul, la menthe ou la verveine (la liste complète est en ligne ici). Mais on reste loin du compte avec 1.500 espèces de plantes médicinales en France d’après le syndicat des Simples. Par ailleurs, seuls les pharmaciens ont le droit en France de dispenser des conseils thérapeutiques. Dès lors, cette directive européenne rappelle, selon Thierry Thévenin, la nécessité de « créer des ponts et de la solidarité entre les producteurs Simples et d’autres producteurs et herboristes du monde ». Il appelle donc à former à la préservation et à la transmission des savoirs médicinaux traditionnels, et à réhabiliter le métier d’herboriste – dont le diplôme n’existe plus depuis 1941 en France. Et de conclure : « La question des savoirs populaires, de leur diffusion, de leur transmission et de leur pratique est cruciale pour une certaine conservation de notre autonomie et de nos libertés. » Une histoire qui nous en rappelle une autre, celle du purin d’ortie*, objet d’une longue bataille juridique.

Sophie Chapelle
www.bastamag.net/article1490.html?id_mot=38

*Purin d’ortie
Le gouvernement a tenté de nous tromper en nous faisant croire que le purin d'orties allait être autorisé !
www.liberation.fr/terre/01012335677-les-ecolos-denoncent-une-fausse-autorisation-du-purin-d-ortie
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MessageSujet: Re: Les plantes médicinales en sursis ! Pétition contre la directive européenne THMPD   Les plantes médicinales en sursis ! Pétition contre la directive européenne THMPD Icon_minitimeMar 10 Mai - 13:33

Les plantes médicinales en sursis ! Pétition contre la directive européenne THMPD Michele_rivasi_ic.1243497747
« Europe : mon plaidoyer pour les plantes médicinales »
par Michèle Rivasi, députée européenne, professeur agrégée de biologie

Les plantes médicinales traditionnelles vont-elles disparaître en Europe le 30 avril 2011 ? En théorie, non. Mais des produits utilisés pour la médecine traditionnelle chinoise ou indienne (ayurvéda), certains compléments alimentaires, et plus largement la filière bio artisanale risquent de faire les frais de la nouvelle donne européenne.

[...] La directive THMPD de 2004 découle au départ d'une bonne intention : simplifier l'enregistrement d'une substance à effet thérapeutique sur la base de son usage traditionnel. Aujourd'hui, force est de constater l'échec de la directive THMPD.

La procédure simplifiée d'enregistrement se révèle horriblement compliquée. La définition du médicament traditionnel à base de plantes suppose un usage depuis au moins trente ans, dont quinze au sein de l'Union européenne.

Le coût et la complexité du dossier d'enregistrement, de l'ordre d'au moins 60 000 euros par produit, est une barrière pour les entreprises soucieuses de se mettre en règle. Autant se préparer à arrêter la fabrication d'un produit, c'est moins compliqué. [...]

A qui profite la dose ?

Si l'on peut comprendre la nécessité de garantir la qualité des produits et préserver la santé publique, on peut aussi se demander à quoi rime une législation qui impose des conditions si draconiennes et inadaptées que la réalité du terrain ne puisse s'y conformer.

Cela me fait penser aux difficultés rencontrées en France par d'autres plantes, les préparations naturelles peu préoccupantes (pnpp). Bras de fer popularisé sous le nom de la guerre de l'ortie. La situation concrète des plantes médicinales pourrait bien s'en rapprocher.

En faisant à peu près le même type de nuance juridique qu'entre l'ortie et le purin d'ortie, on s'apprête à criminaliser l'usage et la diffusion des savoirs relatifs aux plantes médicinales. Simultanément, la voie des compléments alimentaires est désormais bouchée. Cela montre bien que les carences du double système actuel.

On sent une volonté de museler le secteur des médecines alternatives ou naturelles, en particulier celles liées aux plantes. Résultat, on pose un cadre susceptible de justifier toutes les chasses aux sorcières possibles en matière de plantes, qu'il s'agisse d'un usage traditionnel, commercial ou non.
www.rue89.com/michele-rivasi/2010/12/14/europe-mon-plaidoyer-pour-les-plantes-medicinales-180673

Slate.fr source d'intox,
Yahoo complice
:
« Comment se créent les intox sur l'info européenne et comment il est difficile de lutter contre.
L'Union européenne aurait parfois des idées bien étranges. […]
La petite dernière et qui a connu un certain succès.
Une pétition lancée au mois de mars 2011 annonçait que la transposition d'une directive européenne dans le droit français allait prochainement interdire et bannir les plantes médicinales de France.
http://fr.news.yahoo.com/leurope-source-dintox-085914374.html

Slate.fr est la version française de slate.com, propriété de la Washington Post Company. Le site compte dans ses fondateurs Jean-Marie Colombani, Jacques Attali et Éric Le Boucher.
« Slate.fr : jeune site, vieilles rengaines »
www.acrimed.org/article3464.html
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MessageSujet: EXTRAITS   Les plantes médicinales en sursis ! Pétition contre la directive européenne THMPD Icon_minitimeDim 15 Mai - 0:13

Les plantes médicinales en sursis ! Pétition contre la directive européenne THMPD Herboristerie_europe_medecine_sante_inside
Herboristeries : l'Europe s'en prend aux remèdes de mamie

Adieu fougère, gui, buis… Sous le coup d'une directive européenne, ces remèdes ancestraux sont désormais bannis des rayons de la paisible herboristerie du Palais-Royal, à Paris.

L'herboristerie est située rue des Petits-Champs, derrière les jardins. Dès l'entrée, de subtils arômes de tilleul, de miel, de verdure et de soleil vous transportent dans le Midi. [...]

Zorha Eulmi, petite brune rondelette et énergique qui conseille la clientèle depuis vingt-cinq ans, regrette :
« Depuis quinze jours, on nous a enlevé le gui, le buis, les racines de fougère. »

Une directive européenne soumet désormais les produits à base de plantes à une autorisation de mise sur le marché (AMM), comme les médicaments conventionnels. Les dossiers doivent démontrer que le remède est efficace, sûr, et correspond à un usage médical établi.

Il doivent aussi avoir été présentés à l'Agence européenne des médicaments avant le 30 avril. Les préparations pour lesquelles aucun dossier n'aura été déposé seront retirées de la vente.

« Avec 10 kilos de carottes par jour, vous attrapez une cirrhose ! »

La procédure, qui coûte de l'ordre de 60 000 euros par produit, pénalise les petits entreprises. Les laboratoires pharmaceutiques sont soupçonnés de vouloir se refaire une santé après les nombreux scandales médicaux auxquels ils ont été confrontés.

La racine de fougère vient d'être interdite en raison de sa toxicité. Pour Anne Passebecq, diététicienne blonde de 50 ans, l'argument ne tient pas debout. De nombreuses plantes, sont nocives si elles sont consommées en quantité excessive : « Si vous mangez 10 kilos de carottes par jour, vous attraperez une cirrhose ! »

Zorha regrette que l'on empêche les gens de recourir à la médecine de leur choix. Plus d'officine spécialisée en médecine chinoise à Paris, seulement quatre herboristeries, une dizaine sur l'ensemble de la France.

Aujourd'hui, herboristeries et pharmacies peuvent commercialiser 500 plantes, contre 1.500 plantes médicinales recensées en France et 20.000 dans le monde.

Contre les jambes lourdes, un gel à base de citron

Les clients se pressent dans la boutique ; Anne fait la bise aux habitués. [...] La diététicienne accueille les nouveaux venus avec un large sourire, les yeux pétillants de gentillesse. [...] Les Japonais sont nombreux, prêts à découvrir de nouvelles plantes. Au fil des années et des scandales médicaux, Zorha a vu la clientèle rajeunir et se masculiniser. Des personnes atteintes d'un cancer ou du sida viennent chercher ici des remèdes pour accompagner leur chimiothérapie ou leur trithérapie. En se tournant vers les plantes, ils optent pour la sécurité.

La plupart des plantes sont récoltées en France

Anne travaille à l'herboristerie depuis trois mois, mais n'est pas novice en médecine douce. Son père, André Passebecq, était un grand nom de la naturopathie, une médecine visant à retrouver l'équilibre du corps par des moyens naturels.

Anne a suivi en auditeur libre le cursus de naturopathie à la Faculté de médecine de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, avant de devenir diététicienne.

Sa collègue, Zorha Eulmi, 45 ans, a expérimenté tous les postes du magasin : préparation, expédition des achats par internet, conseil et vente à la boutique.

Elle a appris les vertus des plantes au fil des années et connait désormais les vertus de 200 d'entre elles. [...]

Les plantes sont achetées à des grossistes et certifiées par l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps).

« D'ici septembre, 120 plantes vont partir »

Avant d'arriver sur les rayons de la boutique, deux personnes les trient dans un laboratoire de Cormeilles-en-Parisis (Val d'Oise), les mettent en sachets individuels ou les intègrent dans des préparations élaborées par Michel Pierre, patron de l'Herboristerie du Palais-Royal.

Ce long travail préliminaire, qui nécessite une bonne logistique et un personnel adéquat, explique en partie, selon Zorha, le désintérêt des pharmaciens pour les plantes médicinales.

« D'ici septembre, 120 plantes vont partir. »

Pour Zorha, les laboratoires pharmaceutiques veulent empêcher toutes les alternatives à la médecine conventionnelle et s'assurer du monopole des brevets des préparations à base de plantes :
« On va nous enlever la prêle, la vigne rouge ! »

La vendeuse s'inquiète pour les générations à venir. La sienne, dit-elle, est la dernière à pouvoir conseiller et vendre des plantes médicinales. Et après ? Les clients se fourniront sur internet.

Aurore Chaillou
www.rue89.com/2011/05/14/plantes-medicinales-leurope-sen-prend-aux-remedes-de-grand-meres-202851

Mais selon slate.fr, l’Europe est « un bouc émissaire »...
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Orwelle




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MessageSujet: Re: Les plantes médicinales en sursis ! Pétition contre la directive européenne THMPD   Les plantes médicinales en sursis ! Pétition contre la directive européenne THMPD Icon_minitimeDim 31 Juil - 22:36

Les plantes médicinales en sursis ! Pétition contre la directive européenne THMPD Aurelia_main
Fête des Simples, 1 & 2 octobre 2011,
Île de Vassivière-en-Limousin (87)


6è Rencontres nationales des producteurs de plantes aromatiques
et médicinales du syndicat Simples

« DES PLANTES ET DES FEMMES »

« Les femmes des campagnes ont entretenu et entretiennent des liens privilégiés avec les plantes. Liens de travail au jardin, à la cuisine, lien de fête, pour la parure, le plaisir ou la séduction, liens de vie pour aider à mettre au monde, pour repousser la maladie, pour nourrir la famille et les animaux, liens des secrets que l’on transmet, et même liens de mort, pour les rites du deuil ou sur les anciens bûchers.
Tous ces liens mêlés ont construit la partie la plus intime et la plus profonde de notre culture, le plus souvent en dehors de nos livres, de nos codes, de nos édiles et de nos lois.

Sur le plateau du Limousin, pays de maçons migrants où les hommes furent absents la moitié de l’an pendant plus d’un siècle, les femmes ont dû et ont su peut être un peu plus qu’ailleurs incarner la culture des plantes. Qu’en avons-nous fait, qu’en reste-t-il, que pouvons-nous en faire ?

C’est au cœur de ce plateau, sur l’île de Vassivière, que nous avons choisi de nous retrouver cette année pour questionner cet héritage des plantes et des femmes de la Terre. »
Thierry Thévenin

Programme des samedi et dimanche
[…]
www.syndicat-simples.org/agenda-vie-du-syndicat/fete-des-simples-1-2-octobre-2012-ile-de-vassiviere-en-limousin-87

Les plantes médicinales en sursis ! Pétition contre la directive européenne THMPD Ile-de-Vassiviere
www.lelacdevassiviere.com/index.php?option=com_content&task=view&id=75&Itemid=213
www.faitesundetourparla.com/rubrique,ile-de-vassiviere,1216088.html
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