Non à la gouvernance économique du Pacte pour l'euro ! La crise financière a provoqué l'envolée des dettes publiques. Au lieu d'envoyer la facture à l'industrie bancaire et financière, les gouvernements et la Commission européenne veulent faire payer les peuples.
La crise de l'Euro est devenue un prétexte pour mettre en place une «gouvernance économique» ultralibérale qui imposera des politiques d'austérité pendant des années. La Commission européenne aura de nouveaux pouvoirs pour imposer de lourdes sanctions financières aux gouvernements qui appliqueraient trop timidement ces mesures.
Il existe pourtant des alternatives à ces politiques d'austérité, qui fassent payer la finance et non les peuples : à commencer par l'introduction d'une taxe sur les transactions financières, une régulation drastique des marchés financiers et une restructuration des dettes publiques illégitimes.
Le parlement européen se prononcera le 8 juin sur les propositions législatives de gouvernance économique, en lien avec le Pacte pour l'euro. Dans cette perspective, le réseau des Attac d'Europe, et le Corporate Europe Observatory lancent une initiative d'interpellation à destination des députés européens... Il est encore temps de dire non!
Passez à l'action ! Et signez la pétition européenne contre cette «gouvernance économique» antisociale et antidémocratique, sur le site de la plateforme européenne ou grâce au formulaire ci-dessous. Les résultats de la pétition européenne seront présentés aux formations politiques européennes au moment du vote au Parlement européen début juin.
www.france.attac.org/non-au-pacte-pour-leuro-0Pétition : Non à l'attaque contre la démocratie et les droits sociaux en Europe !www.oureurope.org/9479.html?&L=4 Réactions de jésuitesRéponse de X, Député européen, Groupe des Socialistes et Démocrates, Parti Socialiste français :J'ai bien reçu votre courriel relatif au "paquet gouvernance économique" et vous en remercie.
Les sujets que vous y évoquez sont particulièrement sensibles et ont retenu toute mon attention, ainsi que celle de l'ensemble de mes collègues de la Délégation Socialiste Française.
Tout comme vous, nous sommes radicalement opposés à une gouvernance économique de l'Union qui se résumerait à la coordination de politiques d'austérité imposée à l'ensemble des citoyens européens.
Nous sommes sur le principe, favorables au renforcement des pouvoirs de la Commission dans ce domaine car nous croyons qu'une plus grande intégration des politiques économiques européennes doit aider à la résorption des grands déséquilibres macro-économiques qui pèsent sur les économies nationales. Nous refusons toutefois avec force qu'une telle évolution se fasse en dehors de tout contrôle démocratique et impose, y compris aux partenaires sociaux, des arbitrages qui devraient relever de la négociation collective. A plus forte raison si l'objectif est de renforcer un Pacte de Stabilité qu'il faut au contraire réformer pour le mettre au service de la croissance durable, de la création d'emplois et de la convergence du niveau de vie des citoyens de l'Union.
C'est la raison pour laquelle, en tant que socialistes français, nous nous sommes opposés aux textes de la Commission et aux amendements de la droite, que vous mentionnez dans votre courrier, lors du vote en commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen. Les présidents des groupes socialistes, verts et communistes ont d'ailleurs conjointement exprimé leur opposition à l'ouverture de négociations avec le Conseil européen en vue d'un accord en première lecture. C'est également la raison pour laquelle nous continuerons de combattre, lors du vote en séance plénière, les textes qui maintiendraient un régime de sanctions quasi-automatiques, ou qui ne laisseraient pas aux Etats Membres la liberté de réaliser les investissements publics indispensables à la préparation de leur avenir. […]
[Non] Réponse de Y, Député européen Europe Ecologie - Verts / ALELes élus Europe Ecologie - Les Verts partagent votre inquiétude. Les élus verts au Parlement européen se sont d'ailleurs opposés aux principaux textes du paquet gouvernance en commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen (voir communiqué ci-dessous).
Comme vous le soulignez, le plan d'austérité que propose la Commission, avec le soutien des Etats, ne pourrait que replonger l'Europe dans la crise.
Cette austérité, la Commission entend l'imposer aux peuples dès aujourd'hui, alors qu'elle laisse par ailleurs aux banques jusqu'en 2019 pour adopter des règles plus contraignantes.
Les négociations entre le Parlement, le Conseil, et la Commission, pour trouver un texte commun (condition nécessaire à l'adoption de la législation européenne), ont déjà débuté. Les élus Verts avaient souhaité que l'ensemble des députés du Parlement puissent
s'exprimer en plénière sur ces textes avant toute négociation avec le Conseil pour assurer une
transparence complète vis à vis des citoyens européens. Malheureusement, les groupes conservateurs (PPE auquel appartient l'UMP) et libéraux (auquel appartient le MoDem) ont refusé cette proposition.
Il est à craindre que les députés conservateurs et libéraux cherchent un accord rapide avec la Commission européenne et le Conseil. C'est pourquoi je vous encourage à intensifier votre action de sensibilisation auprès des élus PPE et libéraux. Vous pouvez compter sur les élus Verts pour s'opposer à ces mesures.
Communiqué de presse
Bruxelles
mardi 19 avril 2011
Gouvernance économique: le Parlement européen entérine l'austérité
La Commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen a adopté cette après-midi les principaux textes du paquet de gouvernance économique qui réforment le pacte de stabilité et de croissance. Le groupe des Verts a rejeté les rapports Wortmann-Kool et Feio soumis au vote.
A la suite du vote, Pascal Canfin, député européen du groupe des Verts, réagit :
"Les groupes conservateurs et libéraux du Parlement européen entérinent l'austérité proposée par la Commission et les Etats. Alors que les banques auront jusqu'en 2019 pour adopter des règles plus contraignantes, les citoyens européens qui ne sont en rien responsables de la crise se voient imposer l'austérité dès aujourd'hui. Cette austérité collective risque de mettre en péril nos modèles sociaux et d'aggraver encore la situation budgétaire des Etats les plus fragiles."
Il ajoute :
"En validant le principe du retour au 60% d'endettement en 20 ans pour l'ensemble des pays de la zone euro, le PPE et les Libéraux valident un objectif dont il est déjà certain qu'il est hors d'atteinte pour les Etats les plus endettés. Le Parlement européen renforce un système qui a échoué.
Les sanctions n'ont jamais aidé les Etats à réduire leur déficit et leur endettement. L'Europe devrait plutôt redonner aux Etats les moyens de lever les recettes fiscales nécessaires sur les multinationales et les plus riches qui bénéficient aujourd'hui à plein de la concurrence fiscale au sein de l'Union. Le vote d' aujourd'hui ne va pas sortir l'Europe de la crise mais risque de l'y enfoncer plus durablement encore." --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
"Pour le groupe Verts/Ale au Parlement européen, la logique punitive du Pacte de stabilité doit faire place à
une
gouvernance collective de notre projet commun qu’est l’euro.
Cela suppose d’augmenter les marges de manœuvre budgétaire de l’Union européenne"
[vidéos]
http://europeecologie.eu/Monnaie-commune-destin-communVoir cette vidéo présentant le Pacte de l’euro plus Patrick Le Hyaric sur la crise économique et sociale
www.youtube.com/watch?v=4TEnbbpQ9eo&feature=youtu.be Même les négociations sociales seront centralisées !