Une manifestante souffrante après un jet de gaz lacrymogène à Mamoudzou le 10/10/11 (RICHARD BOUHET/AFP)Mort d’un manifestant à MayotteUn manifestant est mort mercredi à Mayotte, paralysée depuis trois semaines par une crise sociale, provoquant de nouveaux affrontements avec les forces de l'ordre et des pillages à Mamoudzou, préfecture de cette île de l'Océan indien. Selon le préfet de Mayotte, qui relayait des informations fournies par les médecins du centre hospitalier de Mamoudzou, le manifestant a vraisemblablement succombé à une crise cardiaque. Il s'agit d'un homme de 39 ans, Ali El Anziz, originaire de la commune de M'Tsapéré (Est).
Ali El Anziz, mort le mercredi 19 octobre, était père de trois enfants.
www.youtube.com/watch?v=II-NrRSUSbI Lundi 17 octobre, le syndicat FO, membre de l'intersyndicale, a signé seul un premier accord sur la baisse de neuf produits de première nécessité avec le patronat et la grande distribution.
Cette signature séparée a été fustigée par les autres organisations, CGT Mayotte, CFDT et CFE-CGE, ainsi que par les manifestants qui entendent poursuivre le mouvement.
www.20minutes.fr/societe/808890-crise-mayotte-violence-pillages-apres-mort-manifestantMayotte : une marche rouge pour Ali El Anziz[Vidéo]
www.linfo.re/-Societe-/Mayotte-une-marche-rouge-pour-Ali-El-Anziz?ps=402185Un enfant victime d’un flashballLe 7 octobre, Nassuir Oili, un enfant de 9 ans a perdu un œil, victime d’un projectile de flashball, à Longoni. Le gendarme à l'origine du tir a été mis en examen. L'enfant a quitté mercredi le centre hospitalier de Saint-Pierre, à La Réunion, où il avait été transféré depuis Mayotte.
Le jeune garçon accuse le gendarme de l’avoir visé délibérément alors qu’il jouait sur la plage à proximité d’un barrage routier où intervenaient les forces de l’ordre.
www.linfo.re/Nassuir-et-sa-mere-ont-le-droit-de-rester-a-la-Reunionwww.malango-actualite.fr/article/mayotte_ali_anziz_tue_par_massage_cardiaque-7915.htmwww.comores-web.com/article/mayotte-une-marche-pacifique-en-memoire-delanziz.html#more-8992Faut-il un mort pour que les médias s'intéressent à Mayotte ?[...]
Quand un jeune manifestant avait failli perdre un œil à Montreuil (Seine-Saint-Denis), par un tir de flash-ball d’un policier, les médias nationaux s’étaient empressés, à juste titre, de relayer l’info et des manifestations de solidarité avec la victime et de protestation contre cette violence policière avaient été organisées.
Des hommes et femmes politiques étaient même montés au "créneau télévisuel" pour s’élever contre cette violence policière.
Mais quand ces mêmes violences policières se déroulent à Mayotte… c’est RAS, du côté des médias !
Est-ce que cet enfant devenu aveugle à la suite du tir d’un militaire a fait la Une des médias en métropole ?
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/205863;faut-il-un-mort-pour-que-les-medias-s-interessent-a-mayotte.htmlBéatrice BOITTOUT répond aux commentaires racistes sur lefigaro.fr :
« Ce serait si beau si la vie était aussi simple...
On peut commenter sans fin la départementalisation de Mayotte, le choix du vote exclusivement local (+ 90% de "OUI" après une visite triomphale de notre président)...
Aujourd'hui le discours du Gouvernement, du Président du Conseil général comme celui des syndicats et de tous les représentants de la société civile - et de nombreux mahorais - ne va que dans un sens : "Pourquoi devrions-nous aspirer à rejoindre une République islamique que nous avons rejetée depuis près de 40 ans alors que nous sommes français depuis 1841 et département depuis quelques mois ?!", et qui les fustigera pour cela ?
Les sorties du genre "Mayotte aux mahorais" sont rares car l'immense majorité des habitants sait que faute de rééquilibrage des formations, la majorité des cadres, administrateurs ou enseignants viennent de Métropole.
De plus il faut compter avec le tourbillon qui a bousculé des habitudes culturelles qui cimentaient la société. Changements technologiques et idéologiques (au hasard et dans le désordre : l'île a été totalement électrifiée dans les années 80, depuis 2003 la polygamie est interdite, depuis la départementalisation, les jugements des Cadi n'ont plus de valeur juridique, le cadastre fait son apparition), autant de nécessités absolues dans la République...Dues au vote !... Et le malaise est bien là !
Ajoutons :
- Une frange de mahorais "bien placés" et de métropolitains très à l'aise financièrement grâce à une prime confortable. (Ne vous méprenons pas, je ne juge en rien ces derniers car j'en fais partie ! Sans ce système mon fils n'aurait jamais pu faire l'unique prépa (parisienne évidement) proposant la formation qu'il voulait suivre. Je défie quiconque de reprocher à des parents de faire le maximum pour leur enfant et ne ressens aucune culpabilité face à mes choix de vie.)
- Une pauvreté indigne pour plus de la moitié de la population (je parle de gens qui n'ont rien à manger, de gamins des rues fouillant dans les poubelles, du plus grand bidonville de France : Kaweni, dans la banlieue du Chef-lieu)
- Une inflation nataliste, en partie due à une immigration clandestine importante (D. Zaidani, le Président du Conseil Général a parlé peu après son élection de 30 à 40 % de clandestins sur plus de 200 000 habitants, je réviserais ces 2 chiffres à la hausse...)
- Une situation sanitaire précaire faute de médecins et de personnel médical (mon époux est infirmier dépendant du Conseil Général - sans prime !), la plus part de ses collègues "métros" ne restent qu'entre 6 mois et 1 an ; pour ce qui est de l'hôpital, c'est la même chose.
- Les frustrations dues au colonialisme et les abandons de la mère patrie pendant de nombreuses années.
Voilà quelques ingrédients du cocktail explosif qu'est cette île.
Pardonnez-moi d'avoir été si longue et peut-être confuse, mais même dans la situation déplorable où se trouve Mayotte, croyez-moi, que cela plaise ou non, l'indépendance n'est pas une option... Pour personne. (Et Dieu sait si elle me tenterait bien en ces jours d'insurrection et de violences que l'on vit ici..!)
www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/10/19/97001-20111019FILWWW00640-mayotte-le-prefet-conteste.php