Orwelle
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| Sujet: Séraphine, Séraphine Louis, dite Séraphine de Senlis Mer 22 Oct - 2:28 | |
| Séraphine
Un film français de Martin Provost avec Yolande Moreau, Ulrich Tukur, et Anne Bennent.
Avec Séraphine, Yolande Moreau donne toute sa mesure
Pour son troisième long métrage, Martin Provost a ramené à la lumière ce personnage qui fut à la fois bonne à tout faire et artiste peintre, au début du XXe siècle. La fortune a voulu que, au printemps 1914, Séraphine travaillât dans une maison qu'avait louée un critique et marchand d'art allemand, Wilhelm Uhde. Cette rencontre éphémère, aussitôt défaite par la guerre, a quand même permis que Séraphine échappe à l'anonymat éternel.
Mais le fait divers artistique ne suffit pas à faire un film. Le genre biographique exige l'incarnation. C'est là que Martin Provost a eu de la chance, comme Séraphine en a eu quand Uhde s'est installé à Senlis : le metteur en scène a trouvé Yolande Moreau.
Même quand elle faisait l'innocente chez les Deschiens (version télévisée), on voyait bien qu'elle était actrice, capable d'infléchir son personnage. On en a eu plusieurs fois la confirmation (et au passage on a découvert, avec Quand la mer monte, qu'elle était aussi cinéaste). Avec Séraphine, Yolande Moreau donne toute sa mesure. C'est elle qui fait couver la tragédie sous le ton de la chronique adopté par le réalisateur ; c'est elle qui met de la démesure dans cette histoire dite d'un ton mesuré, presque détaché. (...) On la suit parcourant les bois et la campagne à la recherche des pigments qui coloreront ses compositions de fleurs et de feuilles.
D'ailleurs, Yolande Moreau effeuille son personnage (...) on lui découvre une fascination presque animiste pour les bois et les champs qui entourent Senlis, avant que l'actrice ne mette en évidence le mysticisme catholique de son personnage, élevée dans un couvent, convaincue que la Vierge Marie et les anges lui ont soufflé sa vocation artistique. Une fois dévoilées les strates de Séraphine, Yolande Moreau passe de l'une à l'autre avec une fluidité déconcertante, qui agite le film, lui apportant inquiétude et désarroi. (...)
Thomas Sotinel www.lemonde.fr/cinema/article/2008/09/30/seraphine-le-genie-dans-le-cabas_1101270_3476.html
Yolande a appris à peindre comme Séraphine Louis au point de pouvoir faire des faux Séraphine Louis à la perfection. www.cinergie.be/entrevue.php?action=display&id=708 Séraphine de Senlis exposée au Musée Maillol L'univers fantasmagorique de ses bouquets de fleurs et de fruits sortent de l'ombre. Jusqu'au 5 janvier 2009.
Il était d’usage durant la Renaissance de désigner l’artiste par le nom de la ville ou du village d’où il était issu. Ainsi nous connaissons Antonello da Messina, Léonard da Vinci comme s’ils étaient des noms propres. Séraphine a rejoint cette tradition à l’aube du XXe siècle en devenant Séraphine de Senlis ou Séraphine tout court.
59, rue de Grenelle 75007 Paris Bus 63, 68, 83, 84 8 € Fermé le mardi www.museemaillol.com/ www.sortiraparis.com/art-culture/seraphine-de-senlis-11507.html?bookmark=1
Le Bouquet des feuilles, vers 1929-1930 http://pierrickmoritz.files.wordpress.com/2008/10/m142-basse-def1.jpg
Fleurs et fruits, vers 1920, huile sur toile,146 x 97 cm.Collection Dina Vierny.© Adagp Paris 2008 (grande photo) http://pierrickmoritz.files.wordpress.com/2008/10/m143-basse-def-1.jpg Séraphine Louis, contemporaine de Camille Claudel Née en 1864, Séraphine Louis, dite Séraphine de Senlis, est morte de faim en 1942, à l'hôpital psychiatrique de Clermont-de-l'Oise. Elle y était entrée en 1932. Camille Claudel est morte de faim en octobre 1943, à l'hôpital psychiatrique de Montdevergues, près d'Avignon. Elle avait été internée à Ville-Evrad en 1913, puis transférée à Montdevergues en 1914. Deux artistes, deux femmes, deux vies, ont été ainsi abandonnées à l'institution, puis abandonnées par cette dernière. Camille Claudel, sa soeur de famine, rêvait de devenir ce qu'elle était : libre, artiste, femme. La poursuite d'un tel rêve passa aux yeux de l'époque pour acte de piraterie. Quelque chose de grave qui menace l'ordre du monde ? questionne Marie-Jo Bonnet dans Les femmes artistes dans les avant-gardes. Il faudra à Camille Claudel trente années de patience pour atteindre enfin, au prix de la faim la plus noire, le rivage de la liberté. On ne sait rien de la patience de Séraphine Louis. On sait toutefois que, continuant à peindre, elle fit, avant sa soeur de famine, preuve de la même liberté passionnée. http://belcikowski.org/la_dormeuse/affamees.php http://livre.fnac.com/a1849115/Marie-Jo-Bonnet-Les-femmes-artistes-dans-les-avant-gardes Séraphine Louis (3 septembre 1864 - 11 décembre 1942) http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9raphine_de_Senlis | |
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