Thon rouge et requin marteau condamnés par le commerce international

CITES : rejet de deux propositions visant à protéger les requins marteau et océanique

L'Europe a récemment permis la poursuite de la pêche au thon rouge (*). Pourtant cette fois elle s'est alliée aux Etats-Unis, à l'Australie et à de nombreux pays arabes, arguant qu'un commerce non-régulé des ailerons avait conduit à une augmentation de la pêche illégale et à une diminution de 85% de la population des différents requins marteau.

Mais une nouvelle fois l'interdiction de pêche a été rejetée.

Plusieurs pays d'Asie, emmenés par le Japon, ont bloqué mardi 23 mars 2010 deux propositions visant à réguler le commerce des ailerons des requins marteau et océanique, à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) à Doha.

En revanche la régulation du commerce du requin-taupe commun a été approuvée.
http://fr.news.yahoo.com/3/20100323/twl-cites-requins-1be00ca.html


(*) La conférence de la CITES a refusé le 18 mars d'inscrire le thon rouge d'Atlantique Est sous sa protection et renvoyé son avenir à la gestion des pêcheurs, comme le souhaitait le Japon. Par une large majorité (68 voix, contre 20), grâce à l'abstention de l'UE, les Etats parties à la Convention internationale sur le commerce des espèces sauvages menacées (CITES) ont rejeté une proposition de Monaco qui lui aurait permis de suspendre les exportations de cette espèce à haute valeur commerciale, particulièrement prisée sur le marché japonais.
courrier-picard.fr


À la différence du thon rouge (thunnus thynnus) de Méditerranée dont l’espèce est menacée, le thon Albacore est présent en larges quantités dans les océans Indien & Pacifique.
www.sushishop.fr/fr/thon_rouge
www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=2145

La France épinglée par une enquête sur le marché noir du thon rouge

Cette enquête journalistique internationale démontre que les pêcheurs dépassent les quotas de prises, malgré les menaces qui pèsent sur la survie de l'espèce. Et certains gouvernements y jouent un rôle.

La France montrée du doigt. Le commerce du thon fait l'objet d'un marché noir qui pèse plusieurs milliards de dollars dans le monde, et certains gouvernements y jouent un rôle, selon une enquête journalistique internationale publiée dimanche.

L'International Consortium for Investigative Journalists, un réseau mondial de journalistes d'enquête, est parvenue à l'issue de sept mois de recherche à la conclusion que les pêcheurs dépassent les quotas de prises, en toute connaissance de cause, pour alimenter un marché lucratif dominé par le Japon, malgré les menaces qui pèsent sur la survie de l'espèce.

Selon les journalistes qui ont mené cette investigation, le marché noir du thon rouge de l'Atlantique occidental pesait au moins quatre milliards de dollars entre 1998 et 2007.

L'enquête a couvert dix pays, mais montre particulièrement du doigt la France, accusant le ministère de l'Agriculture et de la Pêche d'être de mèche avec le secteur pour maquiller les chiffres concernant les prises.

Les craintes sur les ressources mondiales en thon ont commencé à apparaître en 2007, lorsque la France a déclaré avoir pêché près de 10.000 tonnes de thon, soit presque le double des quotas alloués par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Iccat), une instance de régulation.

«Nous avons découvert que le système avait échoué sur toute la ligne. Les bateaux pratiquaient la surpêche, et les responsables officiels faisaient mine de l'ignorer depuis des années», raconte Kate Willson qui a participé à l'enquête.

Le ministère français de l’Agriculture et de la pêche a refusé à plusieurs reprises de répondre aux questions sur le sujet, souligne-t-elle. «Il n'y a pas moyen de savoir si la situation s'améliore. Nous sommes obligés de leur faire confiance», dit-elle.
www.liberation.fr/economie/01012300871-la-france-epinglee-par-une-enquete-sur-le-marche-noir-du-thon-rouge

UMP : la délinquance au pouvoir

Bruno Le Maire est ministre de l’alimentation, de l’agriculture et de la pêche depuis décembre 2008.
www.lavoixdunord.fr/Locales/Boulogne_sur_Mer/actualite/Secteur_Boulogne_sur_Mer/2010/06/28/article_bruno-le-maire-ministre-de-l-agriculture.shtml