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| L'Europe impopulaire | |
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Auteur | Message |
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Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Mar 30 Mar - 15:18 | |
| Le sens de la crise grecque[extraits] Il a été dit beaucoup de choses sur la crise et la Grèce ces dernières semaines, des plus nauséabondes |1| aux plus confuses. Il en résulte un argumentaire exportable dans tous les pays développés. Les médias ont abondamment repris le message officiel qui tient en 5 chapitres : 1) La Grèce a triché pour cacher une dette publique «insoutenable» ; 2) Elle est au bord de la cessation de paiement comme d’autres pays de la zone euro ; 3) L’Union européenne compatit mais n’y peut rien si ce n’est encourager des plans de rigueur et demander la mise sous tutelle du pays ; 4) La Grèce doit prendre des mesures d’austérité pour réduire son déficit public ; 5) La sortie de crise des pays développés implique des plans d’austérité et de rigueur de même nature. Il faut décoder ce message idéologique destiné en fait à tous les peuples des pays du Nord. 1) La Grèce a triché pour cacher une dette publique «insoutenable»Mais elle n’est pas la seule et les pays de la zone euro font assaut d’hypocrisie en la matière. Relativiser le « gouffre abyssal » de la Grèce La Grèce aurait donc un déficit de 12,7% et non de 6% comme annoncé par l’ancien gouvernement et une dette publique de 115% mais si on compare à d’autres pays, il n’y a pas de quoi hurler avec les loups. Ni la Commission européenne, ni Eurostat et encore moins les agences de notation, n’ont de leçons à donner à la Grèce ! Quant aux agences de notation, quelle fiabilité leur accorder ? Elles ont une crédibilité sacrément sujette à caution, elles qui notaient au plus haut Lehman Brothers trois jours avant sa faillite et triple A, les subprimes titrisés ! 2) La Grèce est au bord de la cessation de paiement comme d’autres pays de la zone euroLe message a une fonction première : celle d’augmenter les taux de rémunération (primes de risque) et donc les profits des prêteurs (dont Goldman Sachs et des hedge funds). La seconde raison d’être de ce discours alarmiste est de préparer l’opinion publique à accepter une cure de régression sociale et d’austérité. C’est bien une question de choix politique que le PASOK (Parti socialiste en Grèce) choisit de ne pas faire parce qu’il est d’accord sur l’essentiel du néolibéralisme : le monde grec est et doit rester dans une économie néolibérale de marché ! 3) L’Union européenne compatit, mais n’y peut rien si ce n’est exiger des plans de rigueur et demander la mise sous tutelle du paysLa Banque centrale européenne (BCE) n’a pas le droit de prêter aux États ! Alors que la Banque centrale européenne a prêté massivement aux banques privées en 2008-2009 pour les sauver de la faillite, elle n’est pas autorisée à en faire autant à l’égard des pouvoirs publics des États membres. C’est un comble. La Banque Européenne d’Investissement, dont on connaît l’amoralité dans les pays en développement |6| ne peut pas non plus financer le déficit grec ? 4) La Grèce doit prendre des mesures d’austérité pour réduire son déficit publicC’est là où les tenants du capitalisme économique et financier veulent en venir ! Et l’Union européenne en veut plus ! Elle exige des réformes structurelles (...) Au bas mot, c’est 15% de chômage au moins et une contraction de 7,5% du PIB qui attend le peuple grec à court terme, selon les prévisions de la Deutsche Bank. Et pourtant, d’autres solutions budgétaires internes existent !Ainsi, la Grèce est le pays de l’UE dont les dépenses militaires sont les plus importantes en pourcentage du PIB national. Elles atteignaient 9,642 Mds de dollars en 2006 [...] Ce coût considérable pour le budget de l’État profite d’abord aux industries d’armements américaines et européennes. Les banques grecques ont perçu 28 Mds d’euros de fonds publics au titre de plans de sauvetage sans aucune contrepartie et maintenant, elles spéculent contre la dette publique en toute impunité. Les moyens existent donc de faire autrement ! Ils supposent une réforme en profondeur de la fiscalité 5) La sortie de crise des pays développés implique des plans d’austérité et de rigueur de même natureDans tous les pays développés, le même message est reproduit par les gouvernants et les médias. Les projets de réforme des régimes de retraite et la casse des systèmes de santé et de sécurité sociale sont déjà partout à l’oeuvre en Europe. Une chose est certaine : l’argent public, obtenu à taux très faible par les grandes banques privées auprès de la Banque centrale européenne, n’ira pas aux ménages ni aux entreprises. Cet argent va déjà et ira de nouveau à la spéculation sur le «risque souverain», la dette publique. La zone euro se trouve complètement éclatée et révèle son véritable visage : c’est un système construit pour les économies les plus riches sur le dos des plus pauvres. Conclusions provisoires et six propositionsL’Union européenne est en faillite politique : avec une monnaie commune mais une concurrence fiscale et sociale entre ses États membres, avec son marché commun mais sans aucun mécanisme de transfert de ressources des riches vers les pauvres, avec son dogme néolibéral qui écrase les peuples, elle est incapable de fournir une réponse à la crise pour sa population. En retour, les peuples commencent à organiser la riposte et se mobilisent [...] Le vent se lève partout en Europe et porte le refus des salariés, des retraités et des pauvres, à faire les frais de la crise. Ce qui manque à ces mobilisations, outre de rompre avec l’isolement des luttes, c’est un débouché qui fasse le lien entre le social et la réponse politique. La question centrale posée par ces «crises-prétextes» des dettes publiques au Nord tient en une autre répartition des richesses. Pour cela, il faut tenir deux fers au feu : augmenter les salaires en prélevant sur les dividendes et mettre en oeuvre une réforme fiscale d’ampleur. Augmenter les salaires serait porteur d’un désendettement des ménages et ouvrirait des débouchés à la production de biens et de services. Il faut également une réduction radicale du temps de travail avec maintien des salaires et embauches compensatoires. Cela permettrait de répondre à la fois au problème du chômage, à celui du financement de la sécurité sociale (grâce à l’augmentation du nombre de cotisants) et à l’insuffisance de loisirs pour ceux qui travaillent. Une réforme fiscale harmonisée à l’échelle européenne permettrait d’annuler les nombreuses niches fiscales, de rétablir une fiscalité progressive pour tous les revenus (impôts sur le revenu et impôt sur les sociétés), de réduire ou de supprimer les impôts indirects qui frappent surtout les plus pauvres (TVA, taxes sur les produits pétroliers), instaurerait un impôt exceptionnel sur les revenus financiers et sur le patrimoine des créanciers de la dette, sans oublier la taxation des autres revenus du capital et de la rente immobilière. Une politique budgétaire assainie de notre point de vue devra aussi annuler les nombreuses exonérations de cotisations sociales des entreprises, augmenter les cotisations des employeurs, et ainsi garantir un développement de la protection sociale pour tous et un niveau correct des retraites et des pensions. Enfin, le système financier a fait la preuve de sa nocivité sociale. Il faut exproprier les banques ainsi que les autres organismes financiers, les transférer vers le domaine public et les placer sous contrôle citoyen. C’est aussi la nécessité de procéder à un audit citoyen des dettes publiques, d’en mesurer la légitimité ou l’illégitimité (qu’ont-elles financé ?). Mettons ces propositions en débat pour déterminer un cahier de revendications. Pascal Franchet vice- président du CADTM-France www.legrandsoir.info/Le-sens-de-la-crise-grecque.htmlEt si on supprimait les banques ?www.legrandsoir.info/Et-si-on-supprimait-les-banques.html | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Jeu 1 Avr - 11:30 | |
| Faillite de la Grèce et de l'euro : Jean Quatremer accuse les agences de notation et les banques d'investissement, symptômes évidents de la faillite du néo-libéralisme. Le blogueur de Libération, après avoir modestement reconnu que Rachida Dati n'était pas moins capable que la moyenne des eurodéputés, constate qu'Angela Merkel ne cesse d'administrer la preuve qu'elle a l'étoffe dont on fait les grands et salue Catherine Ashton pour son courage et l'intérêt qu'elle manifeste pour sa fonction. Il espère se remettre au plus vite de cet accès de féminisme, et se réjouit que les respectables membres du parlement européen puissent, comme lui, prendre des vacances au mois d'août. www.openeurope.org.uk/media-centre/summary.aspx?id=1019 | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Mer 7 Avr - 22:48 | |
| Mercredi 7 avril 2010 : A 18H00, le taux de l'obligation d'Etat grecque à 10 ans était à 7,161 %, contre 6,976 % la veille à la même heure. http://www.romandie.com/infos/news/201004071834230AWP.aspLundi 29 mars : l’obligation grecque à 10 ans était à 6,289 %. Mardi 30 mars : l’obligation grecque à 10 ans était à 6,434 %. Mercredi 31 mars : l’obligation grecque à 10 ans était à 6,522 %. Jeudi 1er avril : l'obligation grecque à 10 ans était à 6,529 %. Mardi 6 avril : l’obligation grecque à 10 ans était à 6,976 %. Mercredi 7 avril : l’obligation grecque à 10 ans était à 7,161 %. La Grèce ne peut pas emprunter à des taux d’intérêt aussi exorbitants. La Grèce ne peut pas emprunter en versant 7,161 % d’intérêt à ses créanciers. Cet hyper-endettement ne peut finir que d’une seule façon : la Grèce va se déclarer en défaut de paiement. La zone euro va exploser. | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Dim 11 Avr - 23:10 | |
| Mafia politico-bancaireQui était à la tête de Goldman Sachs Europe quand ont commencé les déboires de la Grèce ? Mario Draghi. Ce Mario Draghi a présidé en Italie, de 1993 à 2001, le Comité pour les privatisations en tant que Directeur Général du Ministère du Trésor chargé des privatisations. Nommé gouverneur de la Banque Centrale Italienne par Berlusconi en 2006, Draghi a été proposé le 10 Février 2010 comme successeur de TRICHET à la tête de la BCE. JP Morgan est la banque qui détient le plus de positions sur produits dérivés dans le monde, pour un montant faramineux (exprimé en "valeur notionnelle" qui est la valeur des contrats sous-jacents sur laquelle s'appuient ces dérivés, souvent pour en assurer leur risque) de 79 000 milliards de dollars devant Bank Of America (75 000 milliards) et Goldman Sachs (50 000 milliards). La majeure partie de ces produits dérivés sont des dérivés de taux ( Interests swaps) qui permettent à quelques grandes banques de contrôler les taux monétaires effectifs en vigueur dans le monde, indépendamment des banques centrales dont on continue de faire croire qu'elles contrôlent le système bancaire et monétaire. Source : http://news.goldseek.com/GoldSeek/1266345000.phpJP Morgan a embauché Tony Blair comme conseiller. www.bankster.tv/index.php?topic=87.0Goldman Sachs mène l'attaque contre l'Europe et la Grèce : Vidéo Les banques ont délibérément provoqué la crise financièreLes banques américaines et européennes n’ont pas été des victimes de la crise financière qui a éclaté aux Etats-Unis en 2008, mais sont coupables de l’avoir délibérément provoquée, estime mercredi une organisation américaine de journalisme d’investigation. 7sur7.be | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Lun 12 Avr - 0:01 | |
| Je recopie une dépêche Reuters que je trouve hilarante : cette dépêche nous explique que le FMI va prêter 20 milliards d'euros à la Grèce et, tenez-vous bien, les pays membres de la zone euro vont prêter 60 milliards d'euros à la Grèce ! En tout, le programme de prêts atteint donc 80 milliards d'euros : "Le montant total de ce programme, destiné à ramener le calme sur les marchés, pourrait aller jusqu'à 80 milliards d'euros, selon un responsable du ministère des Finances grecs, dont 40 milliards d'euros pour la seule première année. Le Fonds monétaire international fournirait 10 milliards d'euros et les pays de la monnaie unique 30 milliards, à des taux proches de 5% selon le type de prêt. Lors d'une conférence de presse, le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, et le commissaire aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, ont précisé que tous les membres de la zone euro participeraient au mécanisme au prorata de leur participation au capital de la BCE." Mort de rire ! Qui peut croire encore à cet accord pipeau ?! Qui peut croire que les pays membres de la zone euro vont prêter 60 milliards d'euros à la Grèce ?! Prenons par exemple les 4 pays qui possèdent la plus grande partie du capital de la BCE. - 1er pays : l'Allemagne possède 18,93 % du capital de la BCE. L'Allemagne va donc prêter 11,358 milliards d'euros à la Grèce ! Mais bien sûr ! C'est comme si c'était fait ! - 2ème pays : la France possède 14,22 % du capital de la BCE. La France va donc prêter 8,532 milliards d'euros à la Grèce ! Et où la France va-t-elle trouver ces 8,532 milliards d'euros ? Où ? - 3ème pays : l'Italie possède 12,49 % du capital de la BCE. L'Italie va donc prêter 7,494 milliards d'euros à la Grèce ! Mais l'Italie est elle-même hyper-endettée ! - 4ème pays : l'Espagne possède 8,30 % du capital de la BCE. L'Espagne va donc prêter 4,98 milliards d'euros à la Grèce ! Mais l'Espagne est elle-même en faillite ! http://www.ecb.int/ecb/orga/capital/html/index.fr.htmlConclusion : les Etats européens sont déjà surendettés. Ils ne vont pas se surendetter encore plus pour prêter à la Grèce 60 milliards à fonds perdus. Conclusion numéro 2 : seul le FMI pourra sauver la Grèce du défaut de paiement. | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Lun 12 Avr - 21:36 | |
| Benoît Hamon ne veut pas faire élire en 2012 "le ou la Papandréou français"Réunissant à Paris son courant "Un monde d'avance", l'aile gauche du PS, au côté du député Henri Emmanuelli, M. Hamon a lancé : "Il n'y aura pas de nouveau modèle de développement, il n'y aura pas en 2012 de politique de gauche, à règles commerciales constantes, à règles budgétaires constantes et règles monétaires constantes ou sinon, il faut dire tout de suite que celui que nous voulons élire est le Papandréou français", a-t-il prévenu. "Que se passe-t-il en Grèce, sinon la restauration de l'ordre ancien ?", a-t-il lancé lors de ce colloque "Convergences pour dépasser le libre-échange", évoquant la "réduction des dépenses sociales, du nombre des fonctionnaires". "On est en plein coeur du fameux consensus de Washington", a ironisé M. Hamon évoquant les " trois institutions, le FMI, le Trésor américain et la Banque mondiale" accordées sur "des politiques de libéralisation des économies des pays qui bénéficiaient des prêts de la Banque mondiale". "Or, aujourd'hui, -ça me rappelle le Bureau national de mardi dernier- qu'est-ce qu'on entend, y compris dans nos propres rangs ? On nous demande d'être crédible ! Comprendre crédible vis-à-vis de la commission européenne, du FMI, du secteur bancaire, là où nous devrions être crédibles vis-à-vis des salariés français, européens, des retraités, des citoyens qui supportent les poids et conséquences d'une crise où ils n'ont aucune responsabilité", a-t-il lancé. " Ce qui se passe en Grèce peut se passer dans d'autres pays européens", et "il y aura des voix pour commander à la gauche (...) de mettre en place une politique de rigueur et d'austérité. On nous demandera d'élire le ou la Papandréou français", prévient-il. Benoit Hamon fait référence à la situation en Grèce où le parti socialiste, qui vient d'arriver au pouvoir, applique une politique d'austérité afin de limiter les déficits. http://info.france3.fr/france/la-gauche-du-ps-s-interroge-sur-l-exemple-grec-62427207.htmlGeorges Papandréou est président de l'Internationale socialiste depuis 2006. http://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Papandr%C3%A9ou_%281952-%29 http://fr.ulike.net/news/Hamon-ne-veut-pas-faire-%C3%A9lire-en-2012-le-ou-la-Papandreou-fran%C3%A7ais | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Mar 13 Avr - 14:48 | |
| Bien public contre intérêts particuliers, Intérêt général contre profits des marchands La libéralisation des transports publics entre dans le cadre de la dérégulation prônée par Bruxelles et concerne tous les pays européens. Nouvelle étape de la libéralisation des activités ferroviaires(larges extraits)La libéralisation du transport ferroviaire a débuté avec l’adoption d’une directive européenne en 1991 et s’est poursuivie avec les deux « paquets » de textes communautaires, adoptés en 2001 et 2004. Le troisième « paquet », en discussion depuis 2006 (bloqué en 2007, 2008 et pendant la première moitié de 2009 par le gouvernement français qui a ensuite cédé) approfondit le processus. Après l’ouverture du transport de fret à la concurrence, c’est le tour du transport voyageur international. Ces textes communautaires sont le fondement de la loi du 8 décembre 2009. L’Autorité de régulation des activités ferroviaires (ARAF)La loi (article 11) crée cette nouvelle autorité indépendante « qui concourt au bon fonctionnement du service public et des activités concurrentielles de transport ferroviaire » ; les deux sur le même plan dans le premier alinéa. Toutefois l’alinéa suivant précise : « Elle veille en particulier à ce que les conditions d’accès au réseau ferroviaire (…) n’entravent pas le développement de la concurrence ». C’est clair : la mission centrale de l’ARAF est le développement de la concurrence. Ce ne sera pas sans conséquence pour l’accomplissement de ses missions. La création de cette instance ne résulte pas d’une obligation européenne. La directive de 2001 qui prévoit une autorité de contrôle de l’ouverture à la concurrence précise que cette mission peut être assurée par le ministre des transports. La création de l’ARAF est le fruit d’une volonté délibérée du gouvernement de se dessaisir. Or il n’est pas indifférent que les compétences résumées ci-dessus soient exercées par une autorité politique, porteuse en principe des différents aspects de l’intérêt général, ou par une institution dévolue à la concurrence. L’utilisation du réseauC’est l’aspect essentiel de l’ouverture à la concurrence : les gains financiers ne seront pas les mêmes selon qu’un train de voyageurs pourra circuler à 18h ou à 3 h du matin. D’où la bataille annoncée pour l’obtention des « sillons » (usage d’une portion d’infrastructure à une heure donnée). Elle sera d’autant plus rude que l’on sera sur un axe très fréquenté (l’axe rhodanien par exemple). Le risque est que l’attribution se fasse au plus offrant, ce qui pénaliserait l’entreprise de service public, voire entraînerait son éviction. En effet les « nouveaux entrants » s’intéresseront aux seuls sillons rentables et seront prêts à les acheter plus cher que la SNCF qui doit assurer l’ensemble du trafic national. La politique de rentabilisation imposée à la SNCF a déjà conduit à la fermeture de nombreuses lignes et à une politique tarifaire, notamment pour les TGV, qui rend l’usage du train difficile pour les milieux populaires. Cette politique pousse à l’utilisation de la voiture au mépris de la sécurité des personnes et de la protection de l’environnement. La poursuite du démembrement de la SNCFLe premier démembrement majeur a eu lieu avec la création de RFF par la loi de 1997. Ce n’était pas une obligation européenne mais une initiative du gouvernement. Le démembrement s’est poursuivi avec la création de l’Etablissement public de sécurité ferroviaire en 2006. L’article 6 de la nouvelle loi prévoit l’étude du transfert à RFF des gares de fret. La loi de 1997 prévoyait que la gestion du trafic ainsi que l’entretien des installations techniques et de sécurité serait effectué par la SNCF pour le compte de RFF. L’article 1er de la nouvelle loi précise les choses : au sein de la SNCF, un service spécialisé exerce lesdites missions, à compter du 1er janvier 2010, pour le compte toujours de RFF « dans des conditions garantissant une concurrence libre et loyale et l’absence de toute discrimination ». Rien sur le service public. Ce « service spécialisé » n’est plus que formellement dans la SNCF : son directeur ne reçoit aucune instruction de celle-ci, il ne peut être membre de son conseil d’administration, il est nommé par décret du Premier ministre après avis de l’autorité de régulation. L’article 4 de la nouvelle loi apporte une autre modification à la loi de 1997 : RFF pourra confier ces missions « à toute personne », c’est-à-dire à d’autres que ce « service spécialisé » pour les lignes de transport marchandises à faible trafic. Cela ressemble fort à de l’expérimentation. Et la préparation du démembrement de RFFCe qui précède est une partie d’un ensemble plus vaste : l’entrée des entreprises dans le champ d’action de RFF. Depuis 2006 RFF peut recourir, pour des projets d’infrastructures d’intérêt national ou international destinés à être incorporées au réseau ferré national, à un contrat de partenariat ou à une délégation de service public. « Le contrat ou la convention peut porter sur la construction, l’entretien et l’exploitation de tout ou partie de l’infrastructure à l’exclusion de la gestion du trafic et des circulations ainsi que du fonctionnement et de l’entretien des installations de sécurité (qui sont effectués par la SNCF) ». Ainsi RFF pouvait confier ses missions au privé sauf la gestion du trafic et le fonctionnement des équipements de sécurité. L’article 4 de la nouvelle loi supprime cette restriction. Toute cette gymnastique n’a qu’un sens : mettre de nouvelles entreprises dans la situation de RFF. Quand elles auront rôdé cette activité, le terrain sera prêt pour l’ouverture à la concurrence de la gestion de l’infrastructure. Au-delà des atteintes au service public et à l’entreprise de service public que porte l’ouverture à la concurrence, notons l’apparent paradoxe que l’on retrouve dans d’autres secteurs : cette politique aboutit à édifier de formidables usines à gaz. En l’espèce, nous avions une activité assurée par la SNCF, le ministère des transports et les Régions. A ceux-ci s’ajoutent déjà RFF, l’Etablissement public de sécurité ferroviaire et la nouvelle ARF. Bonjour la simplification administrative libérale ! Yves Salesse, président d’honneur de la fondation Copernic 12 février 2010 www.fondation-copernic.org/spip.php?article304L'exemple de l'Allemagnewww.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_2005_num_114_646_21235 | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Mar 13 Avr - 14:51 | |
| Jean-Marie Harribey s’attache à déconstruire les idées banalisées du libéralisme. La richesse socialisée n’est pas moins richesse que la richesse privée, au contraire. En ces temps de déroute économique, les voix prônant l’extension des fonds de pension indexés sur la Bourse se font rares. La crise systémique, qui ébranle l’économie mondiale, montre que le retour de services publics dans le giron privé peut être périlleux. A contrario, l’extension de la sphère non marchande devient d’une brûlante actualité. Dans ce contexte, le besoin de renouveler les outils conceptuels n’est que plus urgent. Faisant un détour par John Maynard Keynes et par Karl Marx, Jean-Marie Harribey s’attache à déconstruire les idées banalisées du libéralisme, telles que « c’est l’activité marchande qui paie le non-marchand », ou encore « c’est le consommateur qui crée la valeur ». En renversant complètement les données (autrement dit, en remettant ces idées sur leurs pieds), il montre, par exemple, que « les travailleurs des services non marchands produisent le revenu qui les rémunère ». www.monde-diplomatique.fr/2008/11/HARRIBEY/16473 | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Mer 14 Avr - 16:16 | |
| Livret A : comment nous finançons la spéculation contre la Grèce[...] Pour la Tribune, le taux de 1,25 a constitué un véritable cadeau pour les épargnants. L'explication - technique - avancée fait valoir qu'au cours de la dernière année, les épargnants auraient reçu une somme indue de 3 milliards d'euros de rémunération de leur épargne. Belle idéologie : que les actionnaires empochent chaque semaine les plus-values générées par le CAC 40 depuis la crise, est dans l'ordre des choses. Mais que les classes moyennes et populaires préservent leur épargne sans prendre de risque, c'est tout simplement insupportable ! En réalité, ce maintien du taux à 1,25 est tout à la fois une tannée pour les épargnants et une véritable aubaine pour les banques commerciales. Voici pourquoi. Une tannée ? La forte poussée de l’inflation commandait de faire passer le taux de 1,25% à 1,75% afin que les économies des Français ne soient pas grignotées par l’érosion monétaire. Mais le bon gouverneur n’a cure des 50 millions de détenteurs du petit Livret A et de ses petits frères (LDD…). Lui sait que les épargnants échaudés par la crise financière sont davantage séduits par l'absence de risque de ce produit que par l'appât du gain engendré par un taux élevé. Quant aux autres, ils n'ont qu'à jouer à la Bourse ... Oui mais voilà, en attendant, les Français dans leur grande masse, inquiets pour leur avenir, notamment à cause des menaces pesant sur les retraites, épargnent comme des fous. Ils ont ainsi placé dans ce produit sans risque, 186,7 milliards d’euros. C'est ici qu'intervient la super aubaine pour les banques chéries par le gouverneur. Depuis la banalisation de la distribution du Livret A, en janvier 2009, toute les sommes restent dans les mains des banques collectrices au-delà de 160 milliards d’euros. Pour le Crédit Agricole, la recette est de 6 milliards et sans doute des sommes voisines pour la BNP et la Générale. Une ressource totale de 26,5 milliards d'€ vraiment pas chère pour jouer sur les marchés financiers. Et d’ailleurs, pourquoi ne pas profiter de l’énorme opportunité offerte par la crise grecque qui a fait exploser les taux d’intérêt que cette nation doit payer à ses créanciers ? Du bon papier libellé en euros qui plus est ! La Grèce est en effet un terrain de chasse bien connu des banques françaises. Elles sont parmi les premières prêteuses à cet Etat. Aussi, quand la Grèce a hier placé prés de 1,5 milliards d’euros à six mois et un an (des maturités proches de celles qui servent de référence pour les Livrets), devaient-elles être parmi les plus en pointe pour en acheter. Il faut dire que les taux proposés étaient attractifs : 4,55% pour le prêt à six mois, et 4,85% pour celui à un an. Pas étonnant dans ses conditions que la demande pour acheter cette dette fut 7 fois plus importe l’offre : quand la Grèce en demandait 1,5, il lui en a été proposé 10. Parfaitement logique : un taux de presque 5% pour de la dette en euro, émise par un Etat, dont le risque de faillite est nul, qui ferait la fine bouche ? En somme, les épargnants français [font] de la spéculation sans le savoir, ils financent, via les banques, la spéculation sur le marché monétaire. Emmanuel Lévy www.marianne2.fr/Livret-A-comment-nous-financons-la-speculation-contre-la-Grece_a191755.html www.marianne2.fr/La-dette-de-la-Grece-s-est-vendue-comme-un-petit-pain_a189712.htmlSelon la Banque des règlements internationaux (BRI), la dette des Etats développés est insolvableDans une étude, adressée aux gouverneurs des banques centrales, la Banque des règlements internationaux (BRI) montre que les Etats développés ne pourront jamais rembourser leurs dettes. www.voltairenet.org/article164920.html | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Jeu 15 Avr - 17:28 | |
| Grèce : le FMI enverra lundi une mission pour discuter d'un prêt. Le Fonds monétaire international a annoncé jeudi qu'il enverrait lundi 19 avril une mission de ses représentants à Athènes pour discuter des conditions permettant un éventuel prêt à la Grèce, qui traverse une grave crise financière. http://www.romandie.com/ats/news/100415134601.2cqtu5wr.aspC'est terminé. L'Union Européenne est morte. Maintenant, son cadavre va pourrir. | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Jeu 15 Avr - 18:11 | |
| Effectivement. CHRONIQUE INTERNATIONALE : Strauss-Kahn à Bucarest. Le FMI se porte au secours de l'UE pour mettre l'Europe "sous tutelle" Au delà de la Grèce, du Portugal, c'est ce qui menace tous les pays du continent. Il faut soumettre le peuple à une politique d'austérité pour "revenir à l'innovation, à la compétitivité et la croissance." De Bucarest, Dominique Strauss-Kahn appelle les Vingt-Sept à la disciplineSix jours après avoir été appelé à la rescousse par les Européens pour sauver la Grèce de la faillite, Dominique Strauss-Kahn leur a prodigué des conseils insistants pour mieux gérer à l'avenir leurs économies et la monnaie commune à seize d'entre eux. www.lemonde.fr/europe/article/2010/03/31/de-bucarest-dominique-strauss-kahn-appelle-les-vingt-sept-a-la-discipline_1326795_3214.htmlPlus que jamais, les diktats du FMI Les grandes puissances ont profité de la crise actuelle pour remettre le Fonds monétaire international (FMI), fortement délégitimé depuis des années, au centre du jeu politique. De concert avec l’Union Européenne, il impose sa politique de rigueur en Europe comme au Sud. Voulant passer en force, il poursuit imperturbablement la même politique néolibérale qu’il distille depuis les années 1980 aux pays en développement avec ses « plans d’ajustement structurel », baptisés au Nord « plans de rigueur » ou « mesures d’austérité ». En cas de refus ou d’insoumission, comme par exemple en Argentine en 2001, en Ukraine ou en Roumanie l’année dernière, le FMI accroît la pression en bloquant ses prêts, indépendamment des conséquences sociales. Pourtant, les échecs retentissants de ces politiques ont maintes fois été démontrés : partout les inégalités se creusent et la pauvreté gagne du terrain. www.legrandsoir.info/Plus-que-jamais-les-diktats-du-FMI.htmlLe capitalisme, un système économique condamné par la sciencewww.legrandsoir.info/Le-capitalisme-un-systeme-economique-condamne-par-la-science.html | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Lun 19 Avr - 14:36 | |
| Plus les jours passent, plus la Grèce doit emprunter sur les marchés internationaux à des taux élevés. Plus les jours passent, plus la Grèce s'approche du défaut de paiement. Lisez cet article : Les rendements des obligations d'Etat grecques ont atteint lundi vers 11H00 un nouveau plus haut historique depuis l'entrée du pays dans la zone euro, au-dessus de 7,6 %. A 11H14, le taux de l'obligation d'Etat grecque à 10 ans était à 7,621 %, contre 7,366 % vendredi vers 16H00 GMT, après une pointe à 7,631 %. Le différentiel ("spread") avec l'emprunt allemand à 10 ans qui sert de référence au marché s'élevait à 455 points de base contre 428 vendredi. Cela signifie que la Grèce doit offrir un surplus de 4,55 points de pourcentage par rapport à l'Allemagne pour emprunter sur les marchés. www.romandie.com/infos/news/201004191145080AWP.aspEn exclusivité mondiale, voici cinq nouveaux haïkus que vient d’écrire Herman Van Rompuy : « Dans notre bateau / Dont le nom est : ZONE EURO / Coulant sous les flots ». « Elle n’est pas pérenne / L’Union Européenne / Après l’iceberg ». « Le Titanic coule / L’eau salée s’engouffre / Et remplit les soutes ». « Quand vient le naufrage / Nous partons à la nage / Chacun pour sa peau ». « Le capitaine dit : / Les femmes et enfants d’abord / Bonne chance à tous ». www.lesechos.fr/depeches/insolite/afp_00245085-herman-van-rompuy-presente-son-premier-recueil-de-haikus.htm | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Jeu 22 Avr - 13:04 | |
| La Commission européenne autorise la pomme de terre OGMLa Commission européenne a annoncé mardi avoir autorisé la culture d'une pomme de terre génétiquement modifiée du groupe allemand BASF, le premier feu vert de ce type depuis douze ans dans l'Union européenne où les OGM suscitent une vive controverse. Commercialisation de trois variétés de maïs OGM Bruxelles a aussi accepté la commercialisation en Europe de trois variétés de maïs transgéniques de la firme Monsanto, des dérivés du MON 863, selon un communiqué de l'exécutif européen. Première autorisation depuis 1998 La vraie nouveauté concerne l'autorisation de la pomme de terre Amflora, une tubercule conçue par la firme BASF destinée à l'usage industriel pour son amidon et à l'alimentation animale. La Commission européenne n'avait plus donné son feu vert à une culture OGM en Europe depuis 1998 et le maïs OGM de Monsanto, le MON 810. "Je suis choqué de voir que le commissaire à la Santé et à la protection des consommateurs, John Dalli, n'a eu besoin que de quelques semaines dans ses nouvelles fonctions pour exprimer un soutien aussi flagrant aux intérêts industriels", a estimé l'un des chefs de file des écologistes européens, Martin Häusling, dans un communiqué. "Il y a de sérieuses inquiétudes au sujet d'un gène" de la pomme de terre Amflora "qui est résistant aux antibiotiques", a-t-il ajouté. "Des doutes sérieux persistent concernant les conséquences possibles sur la santé humaine et l'environnement", a ajouté l'élu, jugeant le feu vert de Bruxelles "au mieux inutile, et au pire dangereux". "Une véritable déclaration de guerre à l'égard des citoyens européens" "Cette décision de reprendre les autorisations de dissémination d'OGM dans l'environnement, en évacuant le débat sur leurs risques, est inacceptable", a critiqué de son côté la libérale Française Corinne Lepage, vice-présidente de la commission Environnement du Parlement. Elle "constitue une véritable déclaration de guerre à l'égard des citoyens européens majoritairement opposés aux cultures OGM, de la part de M. (José Manuel) Barroso", le président de la Commission, a-t-elle ajouté. www.rtlinfo.be/info/magazine/sciences_et_sante/310877/la-commission-europeenne-autorise-la-pomme-de-terre-ogm | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Jeu 22 Avr - 23:18 | |
| Il faut taxer les grands créanciers à hauteur des créances qu’ils détiennent. En finir avec le chantage de la dette publiqueDans les pays les plus industrialisés, épicentre de la crise mondiale déclenchée en 2007-2008, le contraste est saisissant : les peuples font face à une détérioration de leurs conditions de vie, alors que les gouvernements et leurs amis à la tête des grandes banques se félicitent du sauvetage du secteur financier et de la timide reprise conjoncturelle. En plus des plans de relance de l’économie pour plus de 1000 milliards de dollars, les grands établissements financiers ont reçu des aides gouvernementales sous forme de garanties, de prêts ou encore de prises de participation, mais sans que l’Etat ne prenne ensuite part à la gestion de l’entreprise et n’en profite pour réorienter de manière radicale les décisions prises. La voie choisie par les gouvernements pour sortir de la crise financière privée provoquée par les banquiers a fait exploser la dette publique. Pendant de longues années, ce brutal accroissement de la dette publique va être utilisé par les gouvernants comme un moyen de chantage pour imposer des reculs sociaux et pour prélever sur les revenus de «ceux d’en bas» les sommes nécessaires au remboursement de la dette publique détenue par les marchés financiers. Comment ? Les impôts directs sur les hauts revenus et sur les sociétés baissent, les impôts indirects comme la TVA augmentent. Or la TVA est surtout supportée par les foyers modestes, ce qui en fait un impôt très injuste : dans le cas d’une TVA à 20%, un foyer pauvre qui consacre tout son revenu à la consommation pour sa survie paie l’équivalent d’un impôt de 20% sur son revenu, alors qu’un foyer aisé, qui place 90% de son revenu et n’en consomme que 10%, paie l’équivalent d’un impôt de 2% sur son revenu. De la sorte, les plus riches sont doublement gagnants : ils contribuent moins à l’impôt, et avec les sommes ainsi économisées, ils achètent des titres de la dette publique et font davantage de profits avec les intérêts que paie l’Etat. Inversement, les salariés et les retraités sont doublement pénalisés : leurs impôts augmentent pendant que les services publics et leurs protections sociales se dégradent. Le remboursement de la dette publique constitue donc un mécanisme de transfert des revenus de «ceux d’en bas» vers «ceux d’en haut» ainsi qu’un efficace moyen de chantage pour poursuivre de plus belle les politiques néolibérales qui profitent à «ceux d’en haut». Ce n’est pas tout : d’ores et déjà, les profits et les distributions de bonus (pour 2009, 1,75 milliards d’euros de primes pour les traders des banques françaises, 20,3 milliards de dollars par les sociétés de Wall Street – en augmentation de 17% par rapport à 2008 !) ont repris leur course folle pendant que les populations sont appelées à se serrer la ceinture. De surcroît, avec l’argent facile que leur prêtent les banques centrales, banquiers et autres investisseurs institutionnels se sont lancés dans de nouvelles opérations spéculatives hautement dangereuses pour le reste de la société, comme on l’a vu avec la dette grecque par exemple, sans parler du cours des matières premières et du dollar. Silence radio du côté du Fonds monétaire international (FMI) et de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et refus du G20 de prendre des mesures sur les bonus et la spéculation. Tous sont d’accord pour amplifier la course au profit sous prétexte que cela finira par relancer l’emploi. L’objectif mondial des grands argentiers est le retour à la croissance, même si elle se révèle très inégalitaire et destructrice de l’environnement. De leur part, aucune remise en question d’un système qui a fait la preuve de son échec. Si l’on ne réagit pas, le démantèlement de l’Etat sera poussé à son terme et le coût de la crise sera supporté en totalité par les populations qui en sont les victimes, alors que les responsables en sortiront plus puissants que jamais. Aujourd’hui, banques et fonds spéculatifs ont été sauvés avec de l’argent public sans la moindre contrepartie réelle. En fait, le discours devrait être le suivant : «Vous, grands créanciers, avez grassement profité de la dette publique, mais les droits humains fondamentaux sont gravement menacés et les inégalités s’accroissent de manière vertigineuse. Notre priorité est maintenant de garantir ces droits fondamentaux et c’est vous, grands créanciers, qui allez payer pour cela. On va vous taxer à hauteur du montant qu’on vous doit, l’argent n’a pas à sortir de votre poche, mais la créance disparaît. Et estimez-vous heureux qu’on ne vous réclame pas les intérêts qu’on vous a déjà versés au mépris de l’intérêt des citoyens !». Voilà pourquoi nous soutenons l’idée de taxer les grands créanciers (banques, assurances, fonds spéculatifs… mais aussi particuliers fortunés) à hauteur des créances qu’ils détiennent. Cela permettrait aux pouvoirs publics d’augmenter les dépenses sociales et de créer des emplois socialement utiles et écologiquement soutenables. Cela remettrait les compteurs financiers à zéro pour les dettes publiques au Nord, sans mettre à contribution les populations victimes de cette crise, tout en faisant porter l’intégralité de l’effort sur ceux qui ont causé ou aggravé la crise, et qui ont déjà grassement profité de cette dette. Il s’agirait en fait d’un virage radical vers une politique de redistribution de la richesse en faveur de ceux qui la produisent et non pas de ceux qui spéculent dessus. Accompagnée de l’abolition de la dette extérieure publique des pays en développement et d’une série de réformes (notamment une réforme fiscale de grande ampleur, une réduction radicale du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires, le transfert du secteur du crédit au domaine public avec contrôle citoyen…), cette mesure pourrait permettre une véritable sortie de la crise dans la justice sociale et dans l’intérêt des peuples. Une telle revendication, étrangement peu médiatisée, mérite d’être ardemment défendue. Damien Millet , Sophie Perchellet et Eric Toussaint (CA) www.agoravox.fr/actualites/economie/article/en-finir-avec-le-chantage-de-la-73751 www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=18459 | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Ven 23 Avr - 12:59 | |
| Il y a dès lors deux sorties de crise possible pour la Grèce : Scénario 1 : les pays européens y vont quand même, aident massivement Athènes, mais sans savoir jusqu'où cette aide va les entraîner. Surtout si d'autres pays ont besoin d'aide dans la foulée. C'est un engrenage dangereux. Or il faut savoir que la Grèce a besoin non pas de 30 milliards (le montant du plan européen) mais au minimum de dix fois plus : 150 milliards d'euros d'ici 2015 au titre du principal de sa dette actuelle, et 90 milliards au titre des intérêts. Ceci sans compter la dette supplémentaire qu'elle va devoir souscrire d'ici là du fait de ses déficits. Le soutien à la Grèce est un enjeu à plusieurs centaines de milliards d'euros. En a-t-on encore les moyens ? Scénario 2 : la Grèce fait défaut. Elle reconnaît qu'elle ne peut plus rembourser et on entre dans une négociation pour rééchelonner sa dette sur 15, 20, 25 ans comme on l'a fait jadis pour l'Argentine. Ce scénario évidemment douloureux pour les créanciers, au premier rangs desquels les banques et assureurs européens, était impensable il y a encore 48 heures pour un pays de la zone euro. Il est débattu aujourd'hui. Il est encore tabou chez les dirigeants européens. Les marchés financiers sont en train de les forcer à ouvrir les yeux. http://www.lesechos.fr/info/inter/020496841181-point-de-vue-nicolas-barre-grece-le-scenario-de-la-faillite.htm | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Ven 23 Avr - 20:17 | |
| Pièce en or de Cyrène, IVe siècle av. J.C.Athènes demande la mise en oeuvre du plan d'aide UE-FMILe Premier ministre grec Georges Papandréou a demandé ce vendredi 23 avril la mise en oeuvre du mécanisme d'aide conjoint UE-FMI, alors que le coût du crédit a considérablement grimpé ces dernières semaines. Georges Papandréou a expliqué que les marchés n'avaient pas réagi positivement aux mesures d'austérité prises par la Grèce et qu'il y avait désormais un "besoin urgent et national" de demander cette aide. Le principe de ce mécanisme avait été décidé le 25 mars lors d'un sommet européen pour aider Athènes à gérer sa crise budgétaire. Les pays de la zone euro se sont engagés à fournir 30 milliards d'euros de prêts à la Grèce cette année, avec des taux d'intérêt d'environ 5%. Le Fonds monétaire international s'est pour sa part engagé sur des prêts d'environ 10 milliards d'euros. Jusqu'à présent, le gouvernement grec avait précisé à plusieurs reprises qu'il préférait continuer à emprunter sur les marchés. Mais les investisseurs ayant perdu confiance dans la capacité d'Athènes à tenir ses engagements, le taux d'intérêt exigé de la Grèce a considérablement augmenté, passant à près de 9% jeudi. http://fr.news.yahoo.com/3/20100423/twl-grece-crise-aide-1be00ca.htmlLa Grèce peut-elle faire faillite ? Jusqu’où iront «les marchés» pour punir la Grèce ? La question se pose au moment où, du fait d’une singulière coïncidence, les pratiques de la banque Goldman Sachs (inciter ses clients à parier à mauvais escient pour profiter ensuite de leurs pertes) provoquent une levée de boucliers aux Etats-Unis. Or la Grèce, qui vient de se soumettre aux conditions draconiennes imposées par l’Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI) en échange de leur «aide», est elle aussi victime des pratiques de Goldman Sachs (1). La tourmente financière qui s’abat sur Athènes, et au-delà sur la zone euro, signale (ou rappelle) la tragique absence de solidarité européenne. De quels moyens un ensemble économique qui a fait de la liberté des mouvements de capitaux l’alpha et l’oméga de sa politique dispose-t-il encore pour s’opposer aux exigences des marchés financiers ? Dorénavant, pour rembourser leurs créanciers (des banques françaises et allemandes sont ici aux premiers rangs…), les Grecs doivent en effet acquitter de taux d’intérêt très rarement exigés d’un Etat (8,8 %, contre environ 3 % pour, par exemple, l’Allemagne). Ce niveau extravagant témoigne que la Grèce est désormais jugée l’un des pays les plus «risqués» du monde, derrière l’Argentine, le Venezuela et le Pakistan. Trois Etats qui, il y a quelques années, se sont retrouvés en cessation de paiement. www.monde-diplomatique.fr/carnet/2010-04-23-Grece(1) Lire «Bien mal acquis profite toujours (à Goldman Sachs)», par Serge Halimi, mars 2010. www.monde-diplomatique.fr/2010/03/HALIMI/18882 | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Ven 23 Avr - 20:20 | |
| Aucune leçon n’a été tirée de la crise, la bulle menace de tout emporter«Nous avons assisté à la plus grande injustice de l’histoire de l’humanité. Tout cela a été révélé de façon choquante, jusqu’au moindre détail. Pourtant, rien ne sera fait en la matière. Aucune fortune mal acquise ne sera restituée, aucune règle ne sera véritablement changée, et pas un seul parmi ceux qui ont causé cela ne devra répondre de ses méfaits. Le peuple américain a été victime d’un vol à main armée … et personne ne s’en soucie.» Yves Smith, l’éditrice du blog financier Naked Capitalism, publie aujourd’hui le courrier que lui a adressé l’un de ses correspondants, professionnel de longue date à Wall Street, qui l’avait alertée sur les montages financiers du hedge fund Magnetar — Ce texte, auquel on peut sans doute reprocher un excès de pathos, nous semble significatif pour deux raisons : il illustre le désarroi profond de la société américaine, très durement touchée par cette crise, tant au plan social que sur celui de ses idéaux. Mais il rappelle également que le coeur du problème n’est toujours pas traité. Une grande partie de l’Occident a «fondé» sa croissance sur l’empilement de dettes privées qui ont atteint un niveau insoutenable, bien avant que ne viennent s’y ajouter les dettes publiques. Martin Wolf le rappelait hier : il faut démanteler une finance hypertrophiée, dont la taille est une menace constante pour la stabilité et la sécurité des sociétés. Mais il faut aussi réinventer un véritable modèle de développement, dont le moteur ne soit pas le gonflement et l’explosion de bulles tous les dix ans. Nous en sommes loin. Contre Info. www.futurquantique.org/?p=5184 | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Lun 26 Avr - 17:38 | |
| Le banquier David Rockefeller, co-fondateur du Groupe de Bilderberg, fondateur de la Commission trilatérale, ancien directeur du Council on Foreign Relations et sponsor du Club de Rome.Marché des droits à polluer Pour sauver le climat, le Parlement européen ouvre la porte au nucléaire, et demain aux OGMCe vote est presque passé inaperçu : le 25 novembre, les trois quarts des députés européens, dont – surprise ! – la plupart des écologistes, ont adopté une résolution lourde de conséquences : l’extension du marché carbone mis en place en Europe à l’ensemble de la planète. Le recours au marché pour acheter et vendre des «droits à polluer» est loin d’avoir rempli son objectif : réduire les émissions de gaz à effet de serre. Pire : plusieurs techniques polluantes pourraient demain être considérées comme relevant du «développement durable» : l’énergie nucléaire, la culture de certains OGM ou la captation et séquestration du CO2. Sans oublier les effets socialement néfastes de certains projets sur les populations locales. www.bastamag.net/article773.htmlMaurice Strong inaugurant, en qualité de secrétaire général adjoint de l’ONU, l’Eglise de Scientologie de New York (25 septembre 2004)L'écologie instrumentaliséeComment les politiques ont utilisé les thèmes environnementaux pour détourner l'opinion publique de la guerre et comment les multinationales sont passées de la position d’accusé à celle de sponsor des associations vertes. Depuis 1969 les questions environnementales ont été instrumentées à des fins politiques. L’écologie est devenue une «préoccupation» de Washington et a requis d’autant plus un traitement particulier au plan international qu’il fallait neutraliser le mouvement anti-guerre dans le reste du monde. (Résumé) 1970-1982 : L’écologie de guerre Le Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE) est créé, Maurice Strong (ancien de la CIA et ex-représentant du pétrolier CalTex) mis à sa tête. Le milliardaire David Rockefeller milite pour l’arrêt de la croissance mondiale, par l'intermédiaire du Club de Rome, qui finance une étude relançant les théories malthusiennes. Il est relayé à Washington par le conseiller de sécurité nationale Henry Kissinger qui confirme ce que pense la Maison-Blanche : ce ne sont pas les Etats riches qui posent problème, mais les pays pauvres. L’aide au développement économique du tiers-monde sera donc conditionnée à des programmes de contrôle des naissances. 1982-1996 : L’écologie de marchéDans les années 80 James Gus Speth, ex-conseiller Environnement de Jimmy Carter, et Jessica Mathews (ex-adjointe de Zbignew Brzezinski au Conseil de sécurité nationale et administratrice de la Rockefeller Foundation) fondent un think tank écologiste destiné à influencer la Banque mondiale, le World Resources Institute. Financé par des multinationales, il préconise une gouvernance globale qui, selon lui, passe par le marché et non par l’ONU. Une dizaine d'années plus tard Maurice Strong est élu président de la Fédération mondiale des associations des Nations unies (WFUNA). Il est secondé par Jim MacNeill qui avait été le directeur Environnement de l’OCDE, puis le rédacteur du Rapport Brundtland. Comme Strong, MacNeill est membre de la Commission trilatérale que David Rockfeller a créée avec Zbignew Brzezinski. L'idée à répandre est qu’il ne faut pas opposer intérêts économiques et préoccupations environnementales en accusant les multinationales de polluer sans vergogne. Au contraire il faut unir industriels et environnementalistes. Maurice Strong nomme le milliardaire suisse Stephan Schmidheiny conseiller principal pour la préparation du sommet de Rio. Schmidheiny rassemble au sein du World Business Council for Sustainable Development (WBCSD) les principales multinationales craignant que le sommet ne débouche sur une mise en cause de leurs pratiques. (...) www.voltairenet.org/article163379.html1997-2010 : L’écologie financièrewww.voltairenet.org/article164792.html | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Dim 2 Mai - 23:07 | |
| Les ministres des finances de la zone euro ont décidé, dimanche 2 mai, "d'activer" sans délai un plan d'aide à la Grèce de 110 milliards d'euros, dont 80 milliards à leur charge, et le reste apporté par le FMI. http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/05/02/l-europe-approuve-l-aide-financiere-a-la-grece_1345672_3214.html#ens_id=1268560Prenons les quatre pays qui devraient prêter le plus : - 1- L'Allemagne devrait prêter à la Grèce 27,92 % du prêt total, soit 22 milliards 336 millions d'euros. - 2- La France devrait prêter à la Grèce 20,97 % du prêt total, soit 16 milliards 776 millions d'euros. Vous avez bien lu : la France devrait prêter à la Grèce 16 milliards 776 millions d'euros. - 3- L'Italie devrait prêter 18,42 % du prêt total, soit 14 milliards 736 millions d'euros. - 4- L'Espagne devrait prêter 12,24 % du prêt total, soit 9 milliards 792 millions d'euros. Les Etats européens vont maintenant emprunter sur les marchés internationaux. Ensuite, ils vont re-prêter ces sommes à la Grèce. Enfin, ils ne reverront jamais ces sommes car la Grèce ne pourra jamais les rembourser. Cette folie a un nom : ça s'appelle un suicide collectif. | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Lun 3 Mai - 13:24 | |
| La Cour de Justice européenne a tous les droits y compris de permettre les atteintes aux droits et libertés constitutionnels[...] C’est dans son arrêt du 16 avril 2010 que la Cour de Cassation a considéré que, par application de la loi organique du 10 décembre 2009, relative à l’application de l’ article 61-1 de la Constitution et que "les juges du fond ne peuvent pas statuer sur la conventionnalité d’une disposition légale avant de transmettre la question de constitutionnalité". La plus haute juridiction française s’en remet ainsi à une autorité étrangère pour statuer sur le respect des droits fondamentaux des citoyens prévus par la Constitution, et son nouvel article 61-1. Ces juges étrangers vont décider souverainement si la Constitution française protège ou non les droits des citoyens - rôle primordial s’il en est de toute constitution - ou si ce texte fondamental n’a plus aucune portée juridique réelle. D’où la seconde question préjudicielle de la Cour de Cassation : "Est-ce que le droit français ( article 78-2, alinéa 4, du Code de procédure pénale) est contraire au droit de l’Union européenne (article 67 TFUE) ?" Ce sont encore ces juges étrangers qui se voient remettre le pouvoir de librement interdire aux forces de l’ordre françaises de procéder aux contrôles d’identité indispensables au plus élémentaire maintien de l’ordre, ce dans un zone de 20 km en deçà de nos frontières. Selon l’inspiration de ces étrangers sera ou non créée un zone de non-droits, Éden de toutes les mafias. (...) www.decapactu.com/spip/article.php3?id_article=533 | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Lun 3 Mai - 13:28 | |
| La colle à viande, dernière trouvaille de la Commission européenne !Après le vin rosé, mélange de blanc et de rouge, la Commission européenne vient d'inventer la colle à viande, plus connue par les scientifiques sous le nom de thrombine. Elle a en effet proposé d’autoriser cette substance dans les préparations de viandes et dans les viandes pré-emballées destinées à la vente.La thrombine permet l’assemblage de différents morceaux de viandes séparés pour en constituer un morceau unique. Le Parlement sera bientôt amené à se prononcer. On ne sait jamais… Mais deux remarques tout de même. D’abord, la confirmation que l’UE n’a toujours rien compris à ce qu’attendaient les Européens. Si je me souviens bien, l’Union a été faite pour gérer des questions essentielles, pour réaliser ce que, seuls, les Etats ne pouvaient pas faire. Il faudra alors m’expliquer l’enjeu essentiel pour l’Europe qui se cache derrière la colle à viande. Si ce n’est la satisfaction de quelque groupe de pression… Enfin, on ne peut manquer de remarquer une fois de plus le peu de cas que la Commission fait de la protection des consommateurs, de leur santé comme de leur information. (...) http://debout-les-jeunes.fr/blog/05/2010/1367/la-derniere-trouvaille-de-la-commission-europeenne/ | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Jeu 6 Mai - 3:17 | |
| Attaque des marchés : à qui le tour ?[...] les spéculateurs, hedge funds, fonds de pension et autres gestionnaires de trésorerie et de fortune ont pris conscience que la montagne de dettes accumulées par les États était une cible de choix. En achetant en effet sur le marché les titres d’assurance qui garantissent aux prêteurs qu’ils retrouveront l’argent prêté aux États en difficulté, ils jouaient gagnants à coup sûr : leur hausse était certaine, compte tenu des rumeurs de faillites qui se sont mises à courir dans les salles de marché après le naufrage de l’émirat de Dubaï. Ils ont cherché les proies les plus faciles et ont d’abord ciblé la Grèce, avec ses 114,6 % d’endettement et sa gestion économique et financière approximative. La dette astronomique du Japon (189,3 %) ne leur a pas semblé assez fragile en raison de la puissance économique de ce pays. Début février, la chasse à l’ Espagne et au Portugal (83,8 % d’endettement, «seulement») s’est donc ouverte. Il suffit de consulter la liste des pays endettés de l’OCDE pour connaître les prochaines victimes de la spéculation. Tous ceux dont la dette dépasse 100 % du PIB – c’est-à-dire la Belgique (101,2 %) et l’ Italie (123,6 %) – sont potentiellement menacés. Certains experts estiment que si l’Union européenne ne sauve pas la Grèce de la faillite, tout le système pourrait s’effondrer comme des dominos. Même la Grande-Bretagne (71 %, mais dont la dette croît très vite) et les États-Unis (83,8 %) seraient alors en danger. Ce scénario catastrophe signifierait inévitablement un redémarrage de la crise et de la récession dont l’économie mondiale a tant de mal à sortir depuis l’été 2009. jeuneafrique.comLa vraie raison de l'attaque des marchés contre l'EspagneLes banques espagnoles portent 60% de la dette portugaise. C'est ce qui explique le raid des traders contre la dette espagnole. Explications. www.marianne2.fr/La-vraie-raison-de-l-attaque-des-marches-contre-l-Espagne_a192514.htmlLes aides des Etats membres de l'Union européenne au secteur financier ont déjà totalisé 3.000 milliards d'euros depuis six mois, dont 2.300 milliards pour les dispositifs de garantie. (lefigaro.fr du 09/04/09). La crise mettra fin à l’indépendance de la BCE On peut du reste anticiper que cet abandon ne sera jamais prononcé et deviendra situation de fait plus ou moins cachée, aussi bien pour ne pas affoler les marchés, que pour ne pas ridiculiser les adorateurs du mythe de la monnaie indépendante. www.miesc-consulting.com/anticipation_relativite.html | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Ven 7 Mai - 15:46 | |
| La terrible responsabilité des propagandistes du oui au référendum de 2005Remerciements à ceux qui ont su ignorer le «non» au référendum de 2005 et nous imposer le traité qui mène aujourd'hui l'Europe dans le chaos. Remettons nous un instant en mémoire les arguments des défenseurs du vote oui au référendum du Traité constitutionnel européen en 2005, relisons calmement les éditoriaux enflammés des prescripteurs du oui, réécoutons les chroniques de radio et télévisions des croisés du vote oui, analysons froidement les déclarations des responsables politiques abjurant leurs concitoyens de voter oui le 29 mai 2005 et constatons que la France fut soumise à la plus fantastique opération de désinformation au service de la barbarie financière. Au vu du cataclysme bancaire de l’automne 2008 et du cauchemar qui se met en place, si le oui l’avait emporté en France et aux Pays-Bas, et si le TCE était entré en application, l’on peut tout simplement dire que l’Europe serait aujourd’hui dans le chao absolu. Nous pourrions tout simplement transposer le nom de certaines banques à celui de certains pays, ainsi la Grèce se serait appelée Bear Stearns, le Portugal Merrill Lynch et l’Espagne Lehman Brothers, quant à Manuel Barroso, on aurait pu l’appeler Georges Sorros. Déjà, sans même disposer du TCE, le Traité de Lisbonne à peine mis en application, les actuelles institutions européennes n’ont pu éviter, pour ne pas dire qu’elles l’ont favorisé, la plus grande gabegie économique de l’histoire. De Tony Blair à Nicolas Sarkozy, en passant par Angela Merkel, Sylvio Berlusconi, Jose-Luis Zapatero, mais aussi Jean-Claude Juncker, Jean-Claude Trichet et l’ineffable Manuel Barroso, les dirigeants européens ont rivalisé de sévérité, ces dernières semaines, pour fustiger les «dérives du capitalisme financier» et «l’idée folle» de la liberté totale du marché. Après tout ce qu’ils nous avaient expliqué, «démontré», «prouvé», statistiques et analyses à l’appui, pour nous convaincre du contraire de ce qui est entrain de se produire durant la campagne référendaire de 2005, les voici qui fustigent aujourd’hui leurs arguments sacrés. Comment faire confiance une seconde de plus à ces tricheurs et à ces menteurs pour sauver l’idéal européen. Le clan Bush aurait soudoyé des politiciens verreux pour saborder l’Europe que la stratégie eût été exactement la même. Quelle hypocrisie, et quel cynisme ! En pleine crise, ces postures tentent de faire oublier l’activisme de l’Union européenne en faveur de la dérégulation, de la déréglementation et d’une politique économique et monétaire tout entière tournée vers le soutien aux marchés financiers, au détriment de l’emploi, d’une croissance harmonieuse et du développement humain. Cette politique ultralibérale, aux racines de la crise actuelle, fut installée, durant les années Reagan, aux États-Unis, par les cercles prêchant la modernisation de la finance, le soutien à l’innovation et à la prise de risques, mais aussi, l’ouverture des marchés et la confiance dans les vertus autorégulatrices de ces derniers, sans oublier la libre circulation des capitaux, obsession barrosienne, c’est-à-dire l’arsenal complet des litanies nous ayant conduit à la catastrophe. Une doctrine popularisée par le redoutable groupe des Trente, où l’on retrouve des financiers privés et des banquiers centraux parmi, dont le moins inactif n’est pas Jean-Claude Trichet, actuel gouverneur de la Banque centrale européenne. Autant de dogmes inscrits dans la lettre même des traités européens, notamment celui de Lisbonne, que Nicolas Sarkozy nous a imposé par voie parlementaire pour contourner le suffrage universel. Entrée en vigueur en Europe en 1990, la libre circulation des capitaux est devenue le socle économique de l’Union européenne. Ainsi l’article 26 stipule bien que «Le marché intérieur comporte un espace sans frontières intérieures dans lequel la libre circulation des capitaux est assurée», et qui n’est autre que l’ex-article 14 du Traité constitutionnel européen de 2005. Ce n’est pas fini, car, à l’article 63, il est dit que «toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les États membres et entre les États membres et les pays tiers sont interdites», un remake à peine allégé de l’article 56 du TCE. Une disposition incitant l’Union Européenne à légiférer au plus vite pour réaliser cet objectif. Comme toute dérogation à cette règle satanique, qui, aux yeux des anciens défenseurs du oui, constituerait une horrible régression, ne peut être approuvée qu’ à l’unanimité des 27 (autant rêver), l’affaire est donc verrouillée. Les exemples foisonnent. Prescrivant une libéralisation totale du système bancaire -celui-là vaut son pesant d’or- on lit à l’article 49 de Lisbonne (anciennement 43 dans le TCE) que «Les restrictions à la liberté d’établissement (financiers) sont interdites». Et un dernier pour la route, trouvé à l’article 58 du Traité de Lisbonne, édicté pour faciliter la libre circulation des capitaux, qui institue «la libération des services des banques et assurances», c’est-à-dire la copie conforme de l’article 51 du TCE de 2005. Autant dire que cette législation, renforcée par l’impossibilité d’harmoniser fiscalement les fiscalités au sein de l’Union Européenne (Barroso y tient), laisse les mains totalement libres à tous les fonds spéculatifs et consacre officiellement la libéralisation absolue du grand système des marchés financiers. Voilà ce que voulaient nous imposer les propagandistes du oui en 2005. Voilà ce que nous ont refilé les promoteurs du Traité de Lisbonne. Voilà où en est l’Europe. Voilà où nous en sommes. Il ne suffit plus de parer au plus urgent, il est urgent de traîner les coupables devant le tribunal de l’histoire. Pour sauver la France. Pour sauver l’Europe ! Périco Légasse www.marianne2.fr/La-terrible-responsabilite-des-propagandistes-du-oui-au-referendum-de-2005_a192529.htmlLibre circulation des capitaux : Wall Street, Goldman Sachs, JP Morgan ont aidé 10 ans la Grèce à tricherhttp://betapolitique.com/Libre-circulation-des-capitaux-47757.html | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Mar 11 Mai - 18:07 | |
| Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso le 6 maiLa spéculation peut continuer !Le plan de 750 milliards d'euros décidé le 11 mai pour stabiliser la zone euro ne comporte pas de vraies mesures politiques, accuse Paul Jorion, anthropologue et économiste : «Les vraies mesures auraient été d'empêcher que la spéculation continue à nuire. Les politiques prennent des mesures défensives pour réduire le déficit, mais ce n'est pas le bon moment. Ils ne prennent pas de mesures offensives pour arrêter la spéculation. Ils capitulent, ils font comme s'ils étaient impuissants alors que c'est possible.» Extrait de " La zone euro allait-elle vraiment exploser ?" http://eco.rue89.com/2010/05/10/la-zone-euro-allait-elle-vraiment-exploser-150845 www.pauljorion.com/blog/5 mai 2010 José Manuel Barroso s'en prend à la spéculation sur les marchés J-Michel Quatrepoint : C'est la 2° fois qu'on sauve les banques L'auteur de La dernière bulle (1), qui avait anticipé dès septembre 2008 la spéculation sur les dettes publiques, analyse le plan adopté par l'Union européenne. Quelle est la principale nouveauté du plan arrêté par l’Union européenne et le FMI ? Jean-Michel Quatrepoint : L’Europe a enfin désigné ce qu’on appelle le payeur en dernier ressort, l’institution qui garantit la solvabilité des prêteurs. Aux Etats-Unis, c’est l’Etat et la Banque fédérale. En Europe, ça n’existait pas pour la zone euro. Il n' y avait pas d'État derrière l'euro et la BCE n'avait pas le droit d'acheter directement de la dette des Etats. Avec ce plan, les États de la zone euro agissent comme un bloc et surtout la BCE va désormais souscrire directement des emprunts d'État, comme la Fed. Il s'agit d'officialiser ce qu'elle avait commencé à faire sur le marché secondaire : les banques apportaient des créances de dettes grecques à la BCE qui les garantissait sans en avoir formellement le droit. Tout est bien qui finit bien donc ? JMQ : Mais non, bien entendu. L’Union européenne a acheté du temps, du répit. Les opérateurs de marché attendront quelques semaines voire quelques mois pour relancer des attaques contre l’euro. Le système financier se nourrit d’une succession de bulles. [...] En toute logique, compte tenu de la dette et du déficit commercial américains, c’est le dollar qui aurait dû être attaqué. Mais les traders se sont orientés contre l’euro. Pourquoi ? Pour ma part, je fais l’hypothèse d’un nouveau deal entre la Chine et les Etats-Unis au début de cette année : les Américains continuent de laisser leur marché intérieur ouvert aux produits chinois et en échange les Chinois continuent d’acheter des bons du trésor américains. L’attaque contre le dollar étant exclu, l’euro était le maillon faible, et la Grèce le maillon faible du maillon faible. Aujourd’hui, les attaques ont cessé. Mais elles peuvent très bien recommencer dès que l’on réalisera que la Grèce ou l’Espagne ne parviennent pas à redresser leurs comptes à cause de la récession induite par les plans d’austérité. (...) www.marianne2.fr/JM-Quatrepoint-C-est-la-2-fois-qu-on-sauve-les-banques_a192757.html(1) http://horizons.typepad.fr/accueil/2009/10/la-dernire-bulle-de-jean-michel-quatrepoint.html | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Mar 11 Mai - 20:38 | |
| Les Islandais refusent de payer la dette !Le 6 mars 2010, les Islandais se sont rendus aux urnes pour se prononcer pour ou contre la loi «Icesave». Cette loi prévoyait la nationalisation de dettes privées et l’imposition de mesures économiques antisociales afin de trouver les fonds pour rembourser ces dettes. Avec une participation qui dépasse les 60%, le Non a remporté sans surprise une écrasante victoire : environ 93% des suffrages exprimés. Cela constitue surtout une victoire importante contre le néolibéralisme. Ce sera aussi une victoire pour la démocratie si, contrairement à ce qui s’est passé en France et en Irlande récemment, le choix des Islandais est respecté. Petit pays de 320 000 habitants sans armée, l’Islande a subi de plein fouet la crise financière actuelle. Des milliers de ménages ont perdu leur travail ou ont été expulsés de leurs logements. Dans le même temps, l’Etat a déboursé des centaines de millions d’euros [1] pour nationaliser les trois principales banques islandaises (Kaupthing, Landbanski et Glitnir), totalement privatisées en 2003, et les sauver de la faillite. Le peuple islandais s’est alors senti floué et s’est mobilisé massivement pour tenter de faire payer le coût de cette crise aux responsables : les banques et les fonds spéculatifs. Cette pression a donné des résultats : le gouvernement a démissionné fin 2008 et, en août 2009, le Parlement a adopté une résolution pour conditionner le remboursement de cette dette aux «capacités de paiement» du pays [2]. Mais les intérêts en jeu sont énormes. Le FMI et l’Union européenne ont pesé de tout leur poids pour renverser cette orientation. Dans la nuit du 30 au 31 décembre 2009, le Parlement a changé de position et voté la loi «Icesave», qui visait à confirmer la nationalisation de ces dettes privées et à organiser, via des mesures d’austérité (gel des salaires, diminution des dépenses publiques…), le remboursement intégral ( 3,9 milliards d'euros) des montants avancés par les Etats britanniques et hollandais pour indemniser leurs «citoyens lésés» par la faillite de la banque en ligne islandaise Icesave en octobre 2008 [3], dont l’Etat avait garanti les dépôts. Dans un contexte de crise sociale, mais surtout de conscientisation politique élevée, la population islandaise ne l’a pas entendu de cette oreille : des organisations ont lancé une pétition contre cette loi et, en quelques semaines, plus de 25% de l’électorat islandais l’avaient signée ! Face à cette protestation populaire, le Président fut contraint d’appliquer l’ article 26 de la Constitution qui stipule qu’en cas de refus du Président de promulguer une loi, elle doit être soumise à une consultation populaire. Malgré différentes pressions et menaces (pression médiatique très forte en faveur du oui, refus de discuter de l’intégration de l’Islande dans l’Union européenne, blocage de l’aide internationale), les Islandais ont donc largement dit non à cette loi néolibérale. Mais il faut être très vigilant à ce que ce choix soit respecté. Rappelons-nous ce qui s’est passé à propos du Traité de Lisbonne : alors que les Français avaient dit Non au Traité constitutionnel européen, le gouvernement français a tout de même fait approuver le Traité de Lisbonne qui l’a remplacé en passant par la voie parlementaire, tandis qu’après un premier vote négatif en Irlande, le gouvernement irlandais a imposé un nouveau référendum afin de parvenir au Oui. On le voit, dès que le résultat initial n’est pas jugé satisfaisant, les dirigeants s’arrangent souvent pour contourner la volonté du peuple. Difficile de faire de même en Islande tant le refus est massif. Pourtant, la question n’est malheureusement pas incongrue : on parle déjà d’un vote inutile, puisque les Islandais se seraient prononcés sur une loi obsolète, une autre proposition étant déjà sur la table. Un nouveau vote sur une nouvelle proposition s’annonce-t-il ? A moins que le Président accepte cette fois de promulguer la loi… La partie n’est pas encore gagnée. www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=18822 | |
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