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 Spéculation, crise, finance / Economie

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BA




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MessageSujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie   Spéculation, crise, finance / Economie - Page 7 Icon_minitimeMer 23 Mar - 23:13

Mercredi 23 mars 2011 :

Italie : taux des obligations à 10 ans : 4,769 %.

http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND

Espagne : taux des obligations à 10 ans : 5,173 %.

http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPG10YR:IND

Portugal : taux des obligations à 10 ans : 7,631 %.

http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND

Irlande : taux des obligations à 10 ans : 10,049 %.

http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB10YR:IND

Grèce : taux des obligations à 10 ans : 12,551 %.

http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND
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BA




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MessageSujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie   Spéculation, crise, finance / Economie - Page 7 Icon_minitimeLun 28 Mar - 11:53

Lundi 28 mars 2011, vers 11 heures du matin :

Que fait Jean-Claude Trichet ?
La grasse matinée ?
Pourquoi la BCE n'intervient-elle pas ?
Les obligations d'Etat portugaises sont en train de battre leurs records.
Jean-Claude, qu'est-ce que tu attends pour intervenir ?
Debout, Jean-Claude !

Italie : taux des obligations à 10 ans : 4,782 %.

http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND

Espagne : taux des obligations à 10 ans : 5,177 %.

http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPG10YR:IND

Portugal : taux des obligations à 10 ans : 7,819 %.

http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND

Irlande : taux des obligations à 10 ans : 10,058 %.

http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB10YR:IND

Grèce : taux des obligations à 10 ans : 12,606 %.

http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND
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Orwelle




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MessageSujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie   Spéculation, crise, finance / Economie - Page 7 Icon_minitimeMer 30 Mar - 6:00

Spéculation, crise, finance / Economie - Page 7 20100306_ECO_Iceland
La recette de l'Islande pour sortir de la crise économique
Décryptage de Michel Sallé, économiste spécialiste de l'Islande

Alors que les tensions se ravivent sur la situation économique au Portugal et en Irlande, un pays sort doucement de la crise. Après une débâcle sans précédent en 2008, l'Islande a mis en place des solutions originales, qui semblent porter leurs fruits.

Quelles sont les solutions qui ont été mises en place contre la crise financière en Islande ?

Il y a d’abord eu une étatisation technique de trois banques en faillite, en 2008. Je ne parlerais pas d’une nationalisation, puisque deux d’entre elles ont été à nouveau privatisées dès que cela a été possible. Mais l’Etat a bien refusé d’éponger leurs dettes, et les a fait payer aux créanciers, contrairement à ce qu’il s’est passé ailleurs. Il s’est contenté d’indemniser les déposants islandais, et non les nombreux épargnants étrangers.

La monnaie a ensuite été dévaluée de fait. En pleine crise financière, la couronne islandaise a en effet perdu beaucoup de sa valeur, avec des taux atteignant les 200 couronnes pour un euro.

Pour quels résultats ?

La dévaluation s’est révélée très positive pour l’économie du pays, qui a notamment pu exporter beaucoup de poisson et d’aluminium.

Les décisions bancaires ont-elles mécontenté les gouvernements néerlandais et britannique, puisque l'une des banques en faillite, Icesave, comptaient de nombreux épargnants de ces deux pays qui n’ont pas été remboursés. Les Pays-Bas et le Royaume-Uni ont remboursé eux-mêmes leurs épargnants, et ont voulu ensuite présenter une facture très salée à l’Islande, assortie de taux d’intérêts de plus de 5%. Les Islandais se sont là encore opposés à cette décision, à travers une pétition puis un référendum.

Toutes ces mesures sont opposées à celles mises en place en Irlande ou en Grèce. A posteriori, peut-on dire qu’elles sont plus adaptées à un pays en crise ?

La situation économique est effectivement bien meilleure en Islande qu’en Irlande ou en Grèce. Mais l’Islande n’a pu mettre en place ces solutions que parce qu’elle ne fait pas partie de la zone euro. Il faut faire attention et comparer ce qui est comparable.

Par exemple, on peut penser que la crise n’aurait pas été aussi grave si le pays avait fait partie de la zone euro. Ensuite, l’Etat n’a certes pas sauvé les banques, et les a nationalisées, mais il n’avait pas le choix. Le capital des trois banques représentait dix fois le PIB de ce tout petit pays de 320.000 habitants!

Enfin, et surtout, le pays n’est pas complétement sorti de la crise. Le Royaume-Uni et les Pays-Bas ont présenté à l’Islande un plan de remboursement des épargnants d'Icesave, cette fois beaucoup plus intéressant pour les Islandais. Mais le président islandais a voulu de nouveau appeler les Islandais à un référendum pour se décider sur ce point, dans une semaine. C’est une véritable épée de Damoclès : s’ils refusent encore, cela pourrait prolonger la crise, alors que la croissance économique ne reprend que très doucement et que le taux de chômage est encore proche de 9%.

Y a-t-il tout de même des leçons à tirer du modèle islandais ?

Je pense à un élément tout à fait positif. Pendant tout l’hiver 2009, un «accord de stabilisation» a été négocié entre deux grandes centrales syndicales et les syndicats patronaux. C’est une véritable feuille de route économique qui a été mise en place conjointement, qui a pratiquement était dictée au gouvernement, et qui a permis de garantir la paix sociale. Là encore, cela n’a été possible que parce que l’Islande jouit d’une forte culture du compromis. Mais c’est très intéressant concernant la manière dont un Etat peut gérer la crise de manière démocratique.

Thibaut Schepman
www.20minutes.fr/article/696963/economie-la-recette-islande-sortir-crise-economique

20 févr. 2011
Le président Olafur Grimsson a mis ce dimanche 20 février 2011 son veto à l'accord Icesave
Et a appelé à un référendum sur le nouvel accord conclu avec La Haye et Londres.
www.rfi.fr/europe/20110220-icesave-le-president-islandais-appelle-referendum

Déception de la Grande-Bretagne et les Pays-Bas :
Le 10 janvier 2011, le Fonds monétaire international avait finalement débloqué la cinquième tranche de son prêt à l'Islande, pour un montant de 160 millions de dollars.
www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/afp_00331686-56-des-islandais-voteraient-oui-a-l-accord-icesave-selon-un-sondage.htm
www.lefigaro.fr/international/2010/03/08/01003-20100308ARTFIG00013-les-islandais-rejettent-l-accord-icesave-.php


Spéculation, crise, finance / Economie - Page 7 Icesave1-03923941
Faut pas prendre les Vikings pour des canards sauvages !
Le Président islandais démasque le caractère antidémocratique de l’UE

Les chiffres qui tuent
Le montant de la somme réclamée par le Royaume-Uni et les Pays-Bas à l'Islande :
3, 91 milliards €

Taux d'intérêt 5.55%

Population de l'Islande
(équivalent de celle d'une petite ville en Europe) :
317 000 habitants

Répartition de la dette par famille islandaise
48 000 €

Part de la dette dans le PIB
50%

Avec cet accord chaque Islandais devrait débourser 12 000 euros.

Facture d'un cabinet d’avocats britanniques au gouvernement islandais
25 millions de couronnes islandaises (143 000 €), soit 100 000 couronnes (570 €) de l’heure, c’est le montant de la facture présentée en février par un cabinet d’avocats britanniques au gouvernement islandais, qui l’avait chargé de « compiler » le dossier Icesave. Le montant de la facture à venir avait été estimé au départ à 2 millions. Il n’y a pas de petits profits. Le gouvernement viking assiégé a demandé des explications aux bavards londoniens. Encore une facture qui risque d’être impayée.
http://solidmar.blogspot.com/2010/03/islande-un-non-franc-et-massif-la-loi.html cyclops
http://fr.euronews.net/2009/08/14/les-islandais-ne-veulent-pas-payer-pour-icesave/
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BA




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MessageSujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie   Spéculation, crise, finance / Economie - Page 7 Icon_minitimeMer 30 Mar - 22:28

Mercredi 30 mars 2011 :

Les investisseurs internationaux n’ont plus aucune confiance dans la capacité du Portugal à rembourser ses dettes.

Les obligations de l’Etat portugais sont en train d’exploser. Les taux atteignent des records historiques.

Regardez ces trois graphiques :

Portugal : taux des obligations à 2 ans : 8,030 %.

http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT2YR:IND

Portugal : taux des obligations à 5 ans : 9,132 %.

http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT5YR:IND

Portugal : taux des obligations à 10 ans : 8,101 %.

http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND

Shocked Shocked Shocked Shocked Shocked
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Orwelle




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MessageSujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie   Spéculation, crise, finance / Economie - Page 7 Icon_minitimeMer 30 Mar - 22:48

La banque centrale européenne (qui n'a aucune légitimité) redistribue l'argent public aux banques privées.
Spéculation, crise, finance / Economie - Page 7 _44338928_trichet_afp_203b
Trichet, qui porte bien son nom

La BCE accorde 130 milliards d'euros de liquidités aux banques

La Banque centrale européenne (BCE) continue à soutenir les banques de la zone euro : l'établissement francfortien a indiqué, mercredi 30 mars, avoir alloué 129,46 milliards d'euros de liquidités à deux cent quatre-vingt-dix banques lors d'une opération sur trois mois. Ce montant est plus de trois fois supérieur à celui engagé lors de la dernière opération de ce type.

En février, la BCE avait prêté 39,75 milliards d'euros à cent quatre-vingt-douze banques lors de son opération sur trois mois, qui repose sur un taux fixe de 1 % pour l'instant et un volume illimité, toutes les demandes des banques étant honorées. Mais à partir du mois prochain, il coûtera probablement plus cher aux banques d'emprunter sur trois mois, étant donné qu'une petite hausse du principal taux directeur de la BCE pourrait intervenir en avril.

TROIS OPÉRATIONS D'ICI JUIN

La BCE a annoncé, début mars, qu'elle prolongeait son dispositif de mesures exceptionnelles de soutien aux banques, en décidant notamment de conduire trois nouvelles opérations de prêts sur trois mois au deuxième trimestre, toujours à taux fixe et à volume illimité. Les prochaines auront lieu le 27 avril, le 25 mai et le 29 juin.
www.lemonde.fr/economie/article/2011/03/30/la-bce-accorde-130-milliards-d-euros-de-liquidites-aux-banques_1500838_3234.html

Finance folle : vous allez adorer la prochaine crise…
Extrait : "la crise est venue, à partir de la fin de 2006.
Réguler le marché, c'est faire en sorte que cela arrive le moins souvent possible. Pourtant, c'est le modèle dérégulé qui a été choisi par les dirigeants européens."
http://eco.rue89.com/2011/03/28/finance-folle-vous-allez-adorer-la-prochaine-crise-197057
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MessageSujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie   Spéculation, crise, finance / Economie - Page 7 Icon_minitimeVen 1 Avr - 9:37

Jeudi 31 mars 2011 :
Euro : extension du domaine de la régression.
par Frédéric Lordon.

Pacte pour l'euro, impact sur les salaires.

Comme dans un rêve de Naomi Klein qui rattraperait les malfaçons de sa thèse initiale, le néolibéralisme européen met un soin particulier à se conformer à la " stratégie du choc " - mais d'un choc qu'il a lui-même largement contribué à produire.

On croyait déjà avoir vu du pays avec la " réponse " à la crise (financière privée) sous la forme de plans d'austérité (publique) sans précédent. Mais le prolongement du " pacte de compétitivité " nous emmène pour un autre voyage dont on ne voit même plus le terme. Jusqu'où le paradoxe de l'acharnement néolibéral en réponse à la crise néolibérale peut-il aller ?, c'est une question dont la profondeur devient insondable.

Dans cet invraisemblable enchaînement où un choc séculaire n'entraîne aucune révision doctrinale mais bien la réaffirmation étendue de ce qui a si parfaitement échoué, la case " réduction des déficits " a logiquement donné lieu à une de ces " déductions " bizarres conduisant de l'échec prévisible des politiques d'austérité à l'impérieuse nécessité de les constitutionnaliser.

En dépit du matraquage qui répète ad nauseam que la rigueur est une stratégie de retour à la croissance et quoiqu'il nous ait valu quelques épisodes savoureux comme la " rilance " (1) de Mme Christine Lagarde, on voit mal comment les politiques économiques européennes - coordonnées pour la première fois, mais hélas pour le pire - pourraient ne pas produire l'exact contraire de ce qu'elles prétendent rechercher.

Car si des épisodes d'ajustement budgétaire, dans le passé, ont pu rencontrer quelque succès, c'était à la condition impérative d'être accompagnés d'une baisse de taux d'intérêt, d'une dévaluation ou d'un environnement en croissance, toutes choses dont on est d'ores et déjà bien certain qu'elles feront défaut. Reste la terrible synergie négative qui conjugue des efforts de restriction budgétaire d'une intensité inédite à une extension (l'Europe entière) jamais vue - et promet plutôt la " richute ".

Dans le meilleur des cas, la réduction des déficits s'opérera mais si lentement que la vitesse de croissance de la dette en sera très peu modifiée, de sorte que, à croissance déprimée, le ratio dette/produit intérieur brut (PIB) - l'objectif ultime de toutes ces manoeuvres et donc le critère d'après lequel les juger - continuera de se détériorer.

Les gouvernants de la zone euro ont tellement confiance dans leur propre stratégie qu'ils ont cru bon de compléter le Fonds européen de stabilité financière (European Financial Stability Facility, EFSF), destiné à gérer l'épisode critique (Grèce, Irlande...) jusqu'en 2013, par une structure, elle, permanente, le Mécanisme de stabilité européen (European Stability Mechanism), destinée à faire face collectivement à d'" éventuels " futurs problèmes de dettes souveraines.

Dans cette affaire, toute la difficulté politique consistait à convaincre l'Allemagne d'entrer dans un mécanisme de solidarité financière qu'elle a toujours refusé au nom d'un " aléa moral " : se savoir couverts conduirait certains Etats à en faire encore moins en matière de discipline budgétaire... Comme de juste, c'est la France qui s'est chargée d'avoir la " bonne idée " susceptible d'offrir une contrepartie admissible à l'Allemagne, et on a donc troqué une structure de solidarité financière contre un dispositif disciplinaire, promettant qu'on n'aurait pas à s'en servir : la constitutionnalisation de l'équilibre des finances publiques.

Dévoiement de la parole politique.

Cette aberration majuscule a aussitôt fait l'objet d'une de ces pantomimes d'expertise bien faites pour donner aux pires idées l'onction de la science (ou de la sagesse), et M. Michel Camdessus, toujours disponible pour aider, a rédigé très exactement le rapport qu'on attendait de lui. Au moins, d'un long repos après son départ du Fonds monétaire international (FMI), nous revient-il en forme ! Et armé d'arguments qui sont un bonheur de logicien.

" S'ils n'étaient vigoureusement affrontés, [le déficit et la dette] mettraient en cause notre capacité à préserver un régime très protecteur de sécurité sociale et la liberté de nos élus de déterminer par eux-mêmes, et non sous la pression des marchés, la politique de la nation (2)... "

Curieusement, il sort de ces fortes prémisses une machine à organiser méthodiquement la destruction de la Sécurité sociale par rabotage automatique et à ôter toute pertinence à l'élaboration des lois de finances puisque leur épure aura été rigoureusement fixée par une loi organique (3) à laquelle elles n'auront que le choix de se tenir...

Sans doute bien à l'image du dévoiement généralisé de la parole politique institué par le règne de M. Nicolas Sarkozy, le rapport, en cela la voix de son maître, met un empressement assez pervers à proclamer les plus hautes valeurs que toutes ses recommandations viennent ensuite méthodiquement trahir. Dans une logique du " démantèlement par la bande ", bien plus efficace que celle de l'assaut frontal, le néolibéralisme a compris qu'il était plus habile d'organiser la paupérisation de l'Etat social pour mieux laisser " s'imposer " les solutions du privé.

Et il est bien certain que l'ajustement coercitif des dépenses sociales, avec tout ce qu'il supposera de coupes aveugles, comme l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris les expérimente déjà, n'aura pas d'autre effet que de créer une demande de services privés, très vite satisfaite par une offre de même nature dont tout le monde se plaira à reconnaître qu'elle fait tellement mieux que la misère publique. Une chose est certaine en tout cas : la loi de financement de la Sécurité sociale tombant sous l'autorité de la nouvelle loi-cadre, la " Sécu " entre désormais explicitement et de plein droit dans l'orbite du démantèlement programmé - " sauver notre modèle social ", disent-ils !...

Mais l'ironie grinçante du rapport, à moins qu'on ne diagnostique le dérèglement des facultés, est sans doute à son comble dans le désir allégué de ne plus faire dépendre la politique budgétaire des marchés financiers quand le dispositif de constitutionnalisation n'a pas d'autre finalité que de tout leur accorder ! Car la sanctuarisation constitutionnelle de l'équilibre budgétaire est une sorte de caviar d'investisseur : plus aucune hésitation parlementaire à redouter, plus aucune interrogation quant à l'éventuelle opportunité de mobiliser les budgets pour faire face à des crises, les tranchoirs automatiques vont fonctionner tout seuls. On se demande par parenthèses ce que serait devenue une loi organique d'équilibre budgétaire votée début 2007 pour 2012... à part le choix entre l'inconstitutionnalité et la plongée vers la Grande Dépression façon 1929-1933.

Mais le rapport se gargarise de l'impératif de crédibilité, qui vaut aveu de parfaite soumission puisque " crédibilité " finalement ne signifie pas autre chose qu'" obtenir l'approbation des investisseurs ". Pour une émancipation, on conviendra que le compte n'y est pas tout à fait...

M. Camdessus a maintenant pris confortablement l'habitude d'aller d'erreur historique en erreur historique - cependant, comme il est chrétien, il demande pardon ensuite. Il s'était déjà excusé d'avoir littéralement dévasté l'économie russe par la libéralisation forcenée et la destruction de toutes les formes institutionnelles qui n'en partageaient pas la logique. Prévoyons d'ici à quelques années un petit retour de pénitence, lorsque auront été démontrés les mirifiques effets de la camisole budgétaire, et quoiqu'il nous assure - admirable chute du rapport - que l'équilibre des finances publiques est " la clé d'une croissance durable, dans la justice et l'indépendance (4) " - amen.

Trois ans après le déclenchement d'une crise entièrement due à la libéralisation générale, on n'en revient pas de cette extravagante rhétorique de l'obstination.

En revenir, il le faudra bien pourtant si l'on veut ne pas être totalement soufflé par la suite. Car, dans la hotte aux contreparties, il y a également le " pacte de compétitivité " (5) qui, au-delà des austérités budgétaires, donne à la " stratégie du choc " tout son bouquet.

Comme si les programmes de rigueur, désormais à verrouillage constitutionnel, n'étaient pas encore assez, l'Union européenne, en l'occurrence à l'initiative de Mme Angela Merkel et de M. Sarkozy, a considéré que finalement l'opportunité d'un " réel progrès " était bien constituée et qu'il serait fautif de ne pas l'exploiter jusqu'au bout. Concédant elle-même l'aveu implicite du probable échec des austérités coordonnées, la stratégie européenne effectue par anticipation un nouveau déplacement, qui a le double avantage d'approfondir un peu plus l'oubli du fait générateur - la crise financière privée - et d'ouvrir aussi grand que possible le champ de la grande avancée libérale. Car, cette fois, tout va y passer !

Les gouvernements en effet semblent s'aviser des effets pervers de la rigueur, qui détruit elle-même ses propres conditions d'efficacité en contractant les bases fiscales plus vite qu'elle ne réduit les dépenses. Mais où trouver à croître sans le secours d'une politique de relance ? C'est à ce moment précis que la désinflation compétitive fait son grand retour. Dans les années 1980 et 1990 déjà, elle s'était imposée comme la solution imaginaire promettant soit le retour à l'équilibre du marché de l'emploi même sans croissance, soit le relais de celle-ci par les seules exportations, et aboutissant en fait à une combinaison des deux.

On l'a peut-être déjà compris : dans cette affaire, la variable stratégique, c'est le coût du travail. C'est pourquoi la désindexation des salaires sur les prix (6) et l'harmonisation vers le haut (c'est-à-dire vers le bas...) de l'âge de la retraite à 67 ans (pour diminuer la part des cotisations sociales dans le coût salarial complet) sont au programme - et l'on notera au passage comment, lorsque l'Europe parvient soit à la " coordination ", soit à " l'harmonisation ", c'est toujours pour le pire...

Or deux décennies de désinflations compétitives nationales en ont plus qu'abondamment démontré le parfait contresens. D'abord parce que le rééquilibrage du marché du travail par la seule baisse de son " prix " propre - le salaire - est une fadaise qui a pour petite hypothèse implicite l'absence de tout problème de demande - or à 77 % de taux d'utilisation des capacités de production (7), le moins qu'on puisse dire est qu'on n'y est pas...

Ensuite parce que, persévérant dans le goût bizarre pour les solutions autodestructrices, l'Europe s'imagine nous sauver en nous transformant tous en autant d'Allemagne compétitives, mais visiblement sans réaliser que, les stratégies de compétitivité-prix étant non coopératives et n'ayant de bénéfices qu'en restant unilatérales, les généraliser équivaut à en annuler les effets pour tous.

Inimitable novlangue bruxelloise.

Mais tout cela importe peu : l'essentiel est de dire " compétitivité ", ce qui permet de s'en prendre aussi bien au salaire qu'à la productivité, c'est-à-dire potentiellement à toutes les conditions - monétaires, juridiques, conventionnelles, concurrentielles, matérielles - du travail, et cela désormais dans un climat de permanente surveillance multilatérale (Cool au prétexte de la " convergence ".

Aussi neutralisée soit-elle, la novlangue des communiqués européens ne parvient plus à cacher grand-chose de leurs intentions réelles, et les commentaires sont superflus pour comprendre de quoi il retourne au hasard de bouts de phrase tels que " le coût unitaire de la main-d'oeuvre fera l'objet d'un suivi ", " réexaminer les dispositifs de fixation des salaires et le cas échéant le degré de centralisation du processus de négociation ainsi que les mécanismes d'indexation ", " veiller à ce que les accords salariaux dans le secteur public viennent soutenir les efforts de compétitivité consentis dans le secteur privé ", " consentir des efforts spécifiques pour améliorer les systèmes d'enseignement ", " viabilité des retraites, des soins de santé et des prestations sociales ". Et, sous leurs dehors bonasses, ces euphémismes filandreux n'en font pas moins surgir devant nos yeux un monde on ne peut plus clair.

Les " finances publiques " - qui permettent d'atteindre l'Etat social - et la " compétitivité " - qui affecte tous les domaines de la vie salariale - ont toujours été les deux obsessions de la régression. Sous ce rapport, l'innocent communiqué de l'Eurogroupe du 11 mars 2011 est peut-être le texte le plus agressif qu'on ait vu depuis très longtemps. Pour prendre les problèmes dans l'ordre, c'est l'impasse même du " rééquilibrage par la rigueur " qui impose d'envisager d'autres solutions à court et à moyen terme. A court terme d'abord, l'hypothèse de la répudiation de la dette doit évidemment faire partie des options envisageables. Le risque de déflagration bancaire qui naîtrait d'un ou de plusieurs défauts simultanés importants est assurément réel. A ceci près qu'on peut cette fois y voir, le secteur bancaire étant à terre, l'occasion de lui mettre la main dessus par nationalisation-saisie (9), opération parfaitement indolore pour les finances publiques (M. Camdessus appréciera) et en fait seule à même d'amorcer un processus de refonte complète des structures de la banque-finance dont plus personne ne semble se soucier.

Mais la crise européenne des dettes souveraines pose surtout à moyen terme la question d'une transformation profonde des modalités de financement des déficits publics, comme le suggère par incidence le statut véritable du " problème " des agences de notation.

Tout légitime que soit le sentiment de scandale qu'elles font naître, les agences de notation, dont on sait combien les décisions de dégradation contribuent aux emballements critiques des marchés, immanquablement suivis d'un tour de vis supplémentaire dans les programmes d'austérité, les agences, donc, n'en sont pas moins un problème absolument subalterne. Car discuter des agences, c'est encore discuter dans le cadre de la logique des marchés et du financement par les marchés. Dès lors que les marchés fonctionnent à la croyance et à l'opinion, les agences de notation en sont des créatures nécessaires - entendre : qui surgissent inévitablement.

C'est la logique même de la division du travail financier que de faire émerger des acteurs spécialisés dans la production de jugement à l'adresse d'une communauté qui vit constitutivement de jugements (sur la valeur future des actifs). Déciderait-on de fermer les trois " grandes " agences de notation (10) qu'il ne faudrait pas six mois pour voir réapparaître des remplaçantes. Mais les verdicts des agences ne produisent leurs (incontestables) dégâts que parce qu'ils sont aussitôt convertis en mouvements polarisés par les opérateurs des marchés.

La question des agences est donc à peu près aussi périphérique que celle des normes comptables, les deux ne faisant sens que dans la logique des marchés, quand c'est précisément cette logique même qu'il s'agit de mettre en question. Et ces faux problèmes s'évanouissent dans l'instant dès lors qu'on envisage d'autres formes de financement public. Tel est bien l'enjeu véritable de la situation présente, qui devrait avoir suffisamment démontré les effroyables nuisances d'un financement des déficits assuré et surveillé par les marchés pour qu'on envisage autre chose - par exemple, l'activation du financement monétaire (par la banque centrale) et/ou la mobilisation des épargnes résidentes, mais par des circuits institutionnels hors marché (11).

La médecine du bon docteur Keynes.

Quant à la compétitivité, il faut vraiment une logique à oeillères pour ne l'envisager que du côté du coût salarial et jamais de celui du taux de change. Les Allemands doivent pourtant en avoir une vague idée, sachant bien qu'une éventuelle sortie de l'euro verrait leur nouveau mark sensiblement réévalué... et l'avantage compétitif de leur belle décennie de déflation salariale aussitôt partir en fumée. Or un schéma raisonné de gestion des soldes commerciaux et des taux de change a été donné de longue date par John Maynard Keynes avec son projet de " chambre de compensation internationale " (International Clearing Union, ICU).

La prémisse fondamentale en est que les marchés financiers sont constitutivement incapables de procéder à des ajustements ordonnés - pas de chance évidemment pour une époque qui a choisi de tout leur confier. C'est pourquoi, aux emballements systématiquement déstabilisateurs des marchés, il faut préférer des procédures institutionnelles et politiques de correction des déséquilibres.

L'ICU keynésienne proposait un volet de financement des soldes déficitaires des balances des paiements. Mais elle offrait également des mécanismes institutionnels d'ajustement des taux de change. Chaque pays s'y voyait allouer un quota de déficit ou de surplus commercial. Passé le quart de ce quota, un pays déficitaire était autorisé à dévaluer de 5 %, davantage encore au-delà.

Mais la grande innovation de l'ICU consistait à mettre à contribution directement les pays excédentaires. Seul le matraquage à la compétitivité, mêlé de reliquats mercantilistes, a pu faire passer l'excédent commercial pour une incontestable vertu. Or l'excédent est le plus souvent le fruit d'une stratégie non coopérative d'avantage compétitif unilatéral exercée sur le dos des autres - à l'image de l'Allemagne qui fait payer sa déflation salariale à ses partenaires européens en manque à croître. L'ICU applique aux pays excédentaires un système de taxation progressive, en fonction de seuils d'excédents prédéfinis, afin de décourager leur stratégie unilatérale et de les inciter à une relance qui rééquilibre leur solde et améliore par là même les déficits (et la croissance) de leurs partenaires.

Monnaie commune à deux niveaux.

On objectera que ce sont désormais les marchés qui déterminent les taux de change et non les ajustements ciblés décidés dans des bureaux gouvernementaux, et que tout projet de dévaluation finit régulièrement en tempête monétaire. C'est la raison même pour laquelle il faut soustraire ces ajustements aux marchés ! Si une ICU n'a aucune chance de se substituer au marché mondial des changes, elle peut en revanche offrir son modèle à une eurozone qui fonctionnerait sur le schéma d'une monnaie commune à deux niveaux (12) : monnaie unique pour les relations monétaires extérieures, mais admettant à l'intérieur des dénominations nationales à des parités non plus irrévocablement fixes, mais ajustables selon des mécanismes entièrement politiques et institutionnels du type ICU.

Disons clairement qu'une telle monnaie commune ne pourrait engendrer à elle seule des miracles de croissance par les exportations : il n'y a jamais que 120 milliards de dollars d'excédent allemand (13) à redistribuer pour toute l'eurozone... Mais elle aurait au moins offert quelques appréciables degrés de liberté dans la période présente, notamment en donnant la possibilité aux pays d'où la crise européenne est partie - Grèce, Portugal et Irlande, tous trois déficitaires commercialement (14) - de dévaluer et de trouver des relais de croissance capables de rendre plus soutenables leurs ratios de dette publique (15). Enfin, par-dessus tout, en changeant profondément la façon de penser et de régler les compétitivités relatives à l'intérieur de l'Union, elle nous libérerait de facto du fléau régressif des " pactes pour l'euro ".

On dira que toutes ces pistes tiennent du rêve éveillé et n'ont pas la moindre chance de voir le jour dans les conditions présentes. Et c'est vrai ! Mais il se pourrait précisément que les conditions changent. Il faudra douze ou dix-huit mois pour que l'absurdité de la rigueur générale soit avérée et que, les ratios dette/PIB continuant leur irrésistible ascension, les marchés en prennent une conscience claire. Ce jour-là, ce n'est pas la pauvre EFSF, même aux moyens gonflés, qui pourra rattraper les défauts simultanés auxquels mèneront tous les taux d'intérêt emballés. Un scénario de fracture de la zone euro n'est pas moins probable qu'en décembre dernier. Pour le bloc qui se sera débarrassé des obsessions allemandes, la page sera à nouveau blanche, et l'occasion donnée de reconstruire autrement.

Notes :

(1) Contraction de " rigueur " et " relance "...
(2) " Réaliser l'objectif constitutionnel d'équilibre des finances publiques ", rapport du groupe de travail dirigé par M. Camdessus, 21 juin 2010.
(3) Dans la proposition Camdessus, il reviendrait à la loi-cadre de programmation des finances publiques, recevant par la Constitution rang de loi organique, de primer sur les lois de finances simples et de leur fixer leur objectif impératif d'équilibre pour un certain terme.
(4) " Réaliser l'objectif constitutionnel... ", op.cit.
(5) Dont une version à peine adoucie a été livrée sous le nom de " pacte pour l'euro " lors du sommet de l'Eurogroupe du 11 mars.
(6) Là où elle existe encore : au Portugal, en Belgique et au Luxembourg.
(7) A la fin de 2010. Il était de 85,4 % en 2007 (données de l'Institut national de la statistique et des études économiques, Insee).
(Cool " Conclusions des chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro " (PDF), communiqué de l'Eurogroupe, 11 mars 2011.
(9) Pour des développements un peu plus substantiels de l'idée énoncée ici de manière un peu rapide : " Sauver les banques jusqu'à quand ? ", La pompe à phynance, 11 mai 2010.
(10) Standard & Poor's, Moody's, Fitch.
(11) Lire " Et si on commençait la démondialisation financière ? ", Le Monde diplomatique, mai 2010.
(12) Selon une proposition qui a aussi été émise par Aurélien Bernier, Désobéissons à l'Union européenne !, Mille et une nuits, Paris, 2011, et Jacques Sapir, La Démondialisation, Seuil, Paris, 2011.
(13) Données Eurostat 2009.
(14) Avec des balances courantes respectivement de 11 %, 10,31 %, et 2,94 % du PIB en 2009.
(15) Comme l'attestent a contrario les dégradations successives de la note portugaise pour cause de " croissance insuffisante ".

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MessageSujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie   Spéculation, crise, finance / Economie - Page 7 Icon_minitimeVen 1 Avr - 21:52

- Emprunt à 12 mois :

En juillet 2010, le Portugal avait lancé un emprunt à 12 mois : le Portugal avait dû payer un taux d'intérêt de 3,159 %.
Vendredi 1er avril 2011, le Portugal a de nouveau lancé un emprunt à 12 mois : il a dû payer un taux d'intérêt de ... 5,793 % ! (Par comparaison, la France doit payer un taux d'intérêt de 0,475 % pour un emprunt à 12 mois).

Portugal : taux des obligations à 2 ans : 8,704 %.

http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT2YR:IND

Portugal : taux des obligations à 5 ans : 9,743 %.

http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT5YR:IND

Portugal : taux des obligations à 10 ans : 8,514 %.

http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND
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MessageSujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie   Spéculation, crise, finance / Economie - Page 7 Icon_minitimeMer 6 Avr - 9:35

Emmanuel Todd : « L’euro est foutu, tout le monde le sait. »

« Il y a deux concepts-zombies dans le projet des classes dirigeantes (le zombie, c’est quelque chose qui est mort et qu’on croit vivant) : le premier concept-zombie, c’est le libre-échange, dont le tout le monde sait maintenant qu’il aboutit à la baisse du niveau de vie, aux délocalisations, etc.

Le deuxième concept-zombie, c’est l’euro, dont tout le monde sait qu’il est sous perfusion, en acharnement thérapeutique, de crise financière en crise financière… Les classes dirigeantes le savent mais n’osent pas le dire : l’euro est foutu… Le pouvoir sarkozyste représente au plus haut degré l’oligarchie économique, les riches, et donc lui doit défendre l’euro jusqu’au bout, parce que l’euro, c’est l’argent des riches ».

(A partir de 04 minutes 20)

http://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2011/04/05/emmanuel-todd-euro-foutu-tout-le-monde-le-sait/#comment-971

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MessageSujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie   Spéculation, crise, finance / Economie - Page 7 Icon_minitimeMer 6 Avr - 22:45

Mercredi 6 avril 2011 :

Après des mois de résistance, le gouvernement portugais a finalement reconnu mercredi la nécessité d'un recours à une aide financière dans le cadre des mécanismes de l'Union européenne, invoquant la "situation difficile" sur les marchés financiers.

http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=29d4f13011abdef5dbadfe6c485c29fd

Le premier domino est tombé : la Grèce.

Ensuite, le deuxième domino est tombé : l'Irlande.

Ensuite, le troisième domino est tombé : le Portugal.

Maintenant, le quatrième domino va tomber : l'Espagne.

Maintenant, la bataille d'Espagne va pouvoir commencer.
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MessageSujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie   Spéculation, crise, finance / Economie - Page 7 Icon_minitimeJeu 7 Avr - 11:13

Jeudi 7 avril 2011 :

Voici ce qu'il faudra surveiller à la loupe dans les semaines qui viennent : les taux d'intérêt des obligations de l'Etat espagnol :

Espagne : taux des obligations à 2 ans : 3,035 %.

http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPG2YR:IND

Espagne : taux des obligations à 5 ans : 4,364 %.

http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPG5YR:IND

Espagne : taux des obligations à 10 ans : 5,239 %.

http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPG10YR:IND
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MessageSujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie   Spéculation, crise, finance / Economie - Page 7 Icon_minitimeJeu 14 Avr - 22:04

Grèce, Irlande, Portugal, Espagne, Italie, ... Décidément, ça explose partout. En ce moment, tous les taux explosent.

Jeudi 14 avril 2011 :

Les investisseurs internationaux ont compris que la Grèce allait se déclarer en défaut de paiement : les obligations de l'Etat grec sont en train de pulvériser leurs records.

Grèce : taux des obligations à 2 ans : 17,829 %.

http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:IND

Grèce : taux des obligations à 5 ans : 15,361 %.

http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB5YR:IND

Grèce : taux des obligations à 10 ans : 13,274 %.

http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND

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MessageSujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie   Spéculation, crise, finance / Economie - Page 7 Icon_minitimeVen 15 Avr - 14:49

Vendredi 15 avril 2011 :

Le Titanic a coulé il y a 99 ans, le 15 avril 1912.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Titanic

La zone euro, elle-aussi, était soi-disant insubmersible. Aujourd’hui, 15 avril 2011, le Titanic « ZONE EURO » est en train de faire naufrage.

Italie : taux des obligations à 10 ans : 4,741 %.

http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND

Espagne : taux des obligations à 10 ans : 5,984 %.

http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPG10YR:IND

Portugal : taux des obligations à 10 ans : 8,978 %.

http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND

Irlande : taux des obligations à 10 ans : 9,546 %.

http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB10YR:IND

Grèce : taux des obligations à 10 ans : 13,526 %.

http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND


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MessageSujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie   Spéculation, crise, finance / Economie - Page 7 Icon_minitimeVen 15 Avr - 17:52

Spéculation, crise, finance / Economie - Page 7 Dix-banques

Vivre avec 800 € par mois quand les banques enfument le monde

Lundi 11 avril, France Inter reçoit, dans sa matinale, Christine Lagarde. Il s'agit d'un entretien suivi, comme à l'accoutumée, de questions d'auditeurs. Une retraitée expose : elle essaie de vivre avec 800 euros par mois et en réalité, sans les fortes privations qu'elle s'inflige, cette somme ne lui permettrait de vivre que quinze jours. Réponse de la ministre :
    « Le gouvernement a tout a fait conscience de votre problème et c'est pour cela qu'il a décidé d'augmenter de 2% les pensions de minimum vieillesse. »
En fait, le gouvernement a augmenté le minimum vieillesse de 4,7% et les pensions, effectivement, de 2%. Notre retraitée va donc percevoir 16 euros de plus par mois. De quoi se plaindrait-elle ?

Le meilleur de l'entretien est à venir. Un autre auditeur s'inquiète de la capacité de l'Europe à continuer de venir en aide aux pays débiteurs en difficulté : Grèce, Irlande, demain Portugal, et ensuite ? Réponse (résumée) de la ministre : pas d'inquiétude ! L' Union européenne dispose d'un fonds de soutien de 500 milliards d'euros. Elle a de quoi aider. On en a encore sous le pied !

La petit dame à 800 euros n'écoutait peut-être plus la radio. Si elle l'écoutait, elle a dû être sidérée.

Christine Lagarde n'est pas en cause elle-même. Elle participe simplement d'un monde séparé par un vide effectivement « sidéral » de celui, réel, de millions de Français.

Les 800 euros contre les milliards des États

Quels discours a, en effet, entendu cette brave dame à 800 euros depuis trois ans ?

En 2008 puis 2009, notre chef de l’État lui a exposé que, pour éviter la récession, il injectait des dizaines de milliards dans notre économie ; vers la même époque, il lui a aussi expliqué qu'il était contraint d'avancer aux banques des dizaines d'autres milliards, pour éviter leurs faillites, tout en critiquant vivement, par ailleurs, leur gestion déplorable qui avait conduit à cette situation.

Il n'y a eu, en France du moins, aucune subvention aux banques : celles-ci ont remboursé les avances et versé des intérêts ; mais entre-temps, les démagogues d'extrême droite et gauche se sont époumonés à répéter qu'il y avait « de l'argent pour les cadeaux aux banques et rien pour les pauvres ».

Les profits des banques plus élevés que jamais

Quand arrivent les résultats 2010, la même dame, puisqu'elle écoute France Inter, entend énumérer les résultats faramineux des banques, dont certaines étaient proches de l'agonie deux ans plus tôt :
    7,8 milliards pour BNP-Paribas ;
    3,6 milliards pour le Crédit Agricole ;
    3,2 milliards d'euros pour la Société Générale presque « ruinée » deux ans plus tôt par l'horrible Kerviel..
Elle entend aussi annoncer que les revenus des dirigeants des banques ont retrouvé à peu près leur niveau antérieur : 1,5 million pour l'un, 2,5 millions pour l'autre… Et aux États-Unis, de 10 ou 15 millions par an !
Mais ces malheureux dirigeants de banques ont un petit problème en Europe compte tenu des dispositions sataniques prises par les États qui les ont sauvés, deux ans plus tôt : elles leur interdisent de verser les mêmes boni qu'autrefois à leurs traders, ce qui fait fuir ceux-ci en Asie…

Il n'y a d'ailleurs pas que les banquiers. Les chefs des grandes entreprises aussi participent à la fiesta 2010 des millions :
    Franck Riboud (Danone) : 4,4 millions ;
    Bernard Arnault (LVMH) : 3,8 millions ;
    Jean-Paul Agon (L'Oréal) 3,3 millions ;
    Henri de Castries (Axa) : 3,2 millions ;
    Larf Olofsson (Carrefour) : 3,1 millions, comme Gérard Mestrallet (GDF-Suez) ;
    Martin Bouygues : 2,5 millions, à peu près comme Christophe de Margerie (Total) ;
    Denis Kessler (Scor) : 2,3 millions, comme Henri Proglio, à l'époque à Veolia…
Comment ces gens, ou leurs délégués rémunérés à due proportion, peuvent-ils regarder en face et discuter le bout de gras, voire négocier, dans les comités d'entreprise avec les représentants de leurs salariés ? De telles différences de salaires créent des différences de nature. Ces interlocuteurs ne sont plus du même monde. Entre eux s'est créée une sorte de barrière des espèces

Mais que font-ils de cet argent ?

Par parenthèse, même lorsqu'on a, comme c'est mon cas, dirigé des banques, accueilli et fréquenté des clients très aisés, ayant de hauts patrimoines en gestion, on a quand même du mal à imaginer ce que ces hommes font de telles sommes une fois achetés l'appartement de 300 m2 au centre de Paris ou Bruxelles, la villa à Capri et le chalet à Davos, et consommées les vacances les plus luxueuses.

Ils font gérer les énormes surplus dans des fonds, ce qui accroît un peu plus la sphère financière en même temps que leurs revenus futurs. Rêvons ! S'ils avaient, depuis dix ans, investi chacun, chaque année, la somme – ridicule pour eux – de 300 000/400 000 euros par an, dans une ou deux petites entreprises technologiques en création, la France disposerait largement de sa Silicon Valley…

Les inventions attendent dans les labos, comme les docteurs ès sciences.

Les banques étranglent les États les plus faibles

Et voici que notre même petite dame à 800 euros apprend, en mai 2010, que la Grèce est étranglée par sa dette, et que l'Europe et le FMI doivent voler à son secours, pour 45 milliards d'euros. Elle apprend, il y a un mois, qu'il faut d'urgence 24 milliards d'euros à l'Irlande pour racheter – devinez quoi – ses banques, et qu'aujourd'hui c'est le Portugal qui tend la sébile pour 75 milliards.

Comme le dit si prosaïquement madame Lagarde, heureusement que l'Europe « en a encore sous le pied ». Ce que la dame à 800 euros euros ne saura probablement jamais, c'est que ces États sont étranglés… par l'action des banques américaines et européennes. Celles-ci vendent à terme les dettes de ces États, provoquant la baisse effective du titre au comptant, engrangeant donc les bénéfices de leurs ventes à terme tout en faisant augmenter le taux que demandent les prêteurs pour renouveler le prêt.

Pire ! Dans le cas de la banque américaine Goldman Sachs, on découvre que c'est une de ses employées, particulièrement talentueuse, qui a aidé le gouvernement grec a maquiller les comptes de la Grèce avant l'entrée dans l'euro ! Compliqué ? Un peu ! Mais là est le secret de l'« enfumage » du monde entier par ces banques avec la complicité des États.

Conclusion : les Français sont vraiment très raisonnables. S'il ne l'étaient pas, aux élections régionales de 2010, comme aux dernières cantonales, le Front national et l'extrême gauche auraient dû à eux deux faire 80% des suffrages exprimés ! Avec la même abstention de 50% !

Mais notre petite dame à 800 euros, qui fait partie de ces Français bien sages, doit attendre bien tranquillement les 16 euros que lui a annoncés Christine Lagarde.

Jean MATOUK
Professeur honoraire des universités, a enseigné l'économie et dirigé la Société marseillaise de crédit et la banque Chaix.
www.rue89.com/matouk/2011/04/15/vivre-avec-800-par-mois-quand-les-banques-enfument-le-monde-200006
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MessageSujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie   Spéculation, crise, finance / Economie - Page 7 Icon_minitimeLun 18 Avr - 23:01

Lundi 18 avril 2011 :
Les cinq PIIGS : apocalypse 2011.

Italie : taux des obligations à 10 ans : 4,779 %.

http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND

Espagne : taux des obligations à 10 ans : 5,554 %.

http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPG10YR:IND

Portugal : taux des obligations à 10 ans : 9,081 %.

http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND

Irlande : taux des obligations à 10 ans : 9,757 %.

http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB10YR:IND

Le plus apocalyptique, c'est la Grèce :

Grèce : taux des obligations à 2 ans : 20,335 %.

http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:IND

Grèce : taux des obligations à 3 ans : 21,120 %.

http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB3YR:IND

Grèce : taux des obligations à 5 ans : 16,620 %.

http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB5YR:IND

Grèce : taux des obligations à 10 ans : 14,549 %.

http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND

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MessageSujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie   Spéculation, crise, finance / Economie - Page 7 Icon_minitimeMer 20 Avr - 22:01

Trois Etats européens vont se déclarer en défaut de paiement.

Les marchés internationaux n’ont plus aucune confiance dans la capacité de ces trois Etats à rembourser leurs dettes.

Irlande : taux des obligations à 2 ans : 10,347 %.

Irlande : taux des obligations à 3 ans : 11,216 %.

Irlande : taux des obligations à 5 ans : 10,863 %.

Irlande : taux des obligations à 10 ans : 10,066 %.

Portugal : taux des obligations à 2 ans : 10,492 %.

Portugal : taux des obligations à 3 ans : 10,825 %.

Portugal : taux des obligations à 5 ans : 11,134 %.

Portugal : taux des obligations à 10 ans : 9,280 %.

Grèce : taux des obligations à 2 ans : 22,019 %.

Grèce : taux des obligations à 3 ans : 22,041 %.

http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB3YR:IND

Grèce : taux des obligations à 5 ans : 16,540 %.

Grèce : taux des obligations à 10 ans : 14,751 %.

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MessageSujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie   Spéculation, crise, finance / Economie - Page 7 Icon_minitimeLun 25 Avr - 23:05

En Europe, plus personne ne contrôle la situation.
La situation européenne est devenue totalement incontrôlable.

Irlande :
taux des obligations à 2 ans : 11,344 %.
www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB2YR:IND

taux des obligations à 3 ans : 12,096 %.
www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB3YR:IND

taux des obligations à 5 ans : 11,616 %.
www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB5YR:IND

taux des obligations à 10 ans : 10,480 %.
www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB10YR:IND


Portugal :
taux des obligations à 2 ans : 11,466 %.
www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT2YR:IND

taux des obligations à 3 ans : 11,169 %.
www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT3YR:IND

taux des obligations à 5 ans : 11,493 %.
www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT5YR:IND

taux des obligations à 10 ans : 9,501 %.
www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND


Grèce :
taux des obligations à 2 ans : 23,012 %.
www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:IND

taux des obligations à 3 ans : 22,680 %.
www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB3YR:IND

taux des obligations à 5 ans : 16,734 %.
www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB5YR:IND

taux des obligations à 10 ans : 14,903 %.
www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND


affraid affraid affraid affraid affraid
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MessageSujet: 26 avril 2011   Spéculation, crise, finance / Economie - Page 7 Icon_minitimeMer 27 Avr - 9:14

En Europe, trois Etats vont se déclarer en défaut de paiement.

Irlande : taux des obligations à 2 ans : 12,093 %.
Irlande : taux des obligations à 3 ans : 12,688 %.
Irlande : taux des obligations à 5 ans : 11,902 %.
Irlande : taux des obligations à 10 ans : 10,456 %.

Portugal : taux des obligations à 2 ans : 11,679 %.
Portugal : taux des obligations à 3 ans : 11,589 %.
Portugal : taux des obligations à 5 ans : 11,916 %.
Portugal : taux des obligations à 10 ans : 9,601 %.

Grèce : taux des obligations à 2 ans : 24,243 %.
www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:IND

Grèce : taux des obligations à 3 ans : 23,882 %.
Grèce : taux des obligations à 5 ans : 17,485 %.
Grèce : taux des obligations à 10 ans : 15,327 %.

Les courbes des CDS confirment que ces trois Etats sont condamnés au défaut de paiement :

CDS Irlande 5 ans : 663,24 dollars.
www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=CT777651:IND

CDS Portugal 5 ans : 674,19 dollars.
www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=CPGB1U5:IND

CDS Grèce 5 ans : 1435,75 dollars.
www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=CGGB1U5:IND

affraid affraid affraid affraid affraid
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MessageSujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie   Spéculation, crise, finance / Economie - Page 7 Icon_minitimeMer 27 Avr - 10:50

Qui était à la tête de Goldman Sachs Europe, quand ont commencé les déboires de la Grèce ?
Spéculation, crise, finance / Economie - Page 7 Mario+Draghi
Mario Draghi successeur de Trichet à la BCE, selon le voeu de Sarkozy

Le président français a indiqué, ce mardi 26 avril à Rome, soutenir la candidature du gouverneur de la Banque d'Italie pour succéder à la présidence de la Banque centrale européenne (BCE) à partir du 1er novembre 2011.
[...]
Pour Berlin, choisir Mario Draghi présente au moins l'avantage que celui-ci devra adopter une ligne très proche des positions allemandes afin de se dédouanner de provenir d'un pays avec une dette publique abyssale, selon des sources proches du gouvernement fédéral allemand.
www.latribune.fr/actualites/economie/international/20110426trib000617729/mario-draghi-successeur-de-trichet-a-la-bce-selon-le-voeu-de-sarkozy.html
www.crashdebug.fr/index.php/divers/3053-mario-draghi-sur-les-rangs-un-virus-de-goldman-sachs-en-phase-dinstallation-pour-succeder-a-jean-claude-trichet-a-la-bce


Mario Draghi, ex-vice-président pour l'Europe de Goldman Sachs
www.forex.fr/news-topmenu-50/1892?task=view

Libre circulation des capitaux
Wall Street, Goldman Sachs, JP Morgan ont aidé 10 ans la Grèce à tricher
http://betapolitique.com/Libre-circulation-des-capitaux-47757.html

La banque d’affaires Goldman Sachs est dans presque toutes les crises financières depuis plus de 80 ans.
http://arnauddebrienne.wordpress.com/2009/08/23/comment-la-banque-goldman-sachs-fabrique-les-crises-economiques/
Spéculation, crise, finance / Economie - Page 7 410ikwuzVtL._SL500_AA300_
Les banques ont délibérément provoqué la crise financière
www.7sur7.be/7s7/fr/2402/Crise-boursiere/article/detail/845445/2009/05/06/Les-banques-ont-deliberement-provoque-la-crise-financiere.dhtml

Crise financière : les États européens ont apporté 1.100 milliards d'aides à leurs banques en 2009
www.mediapart.fr/journal/economie/031210/crise-financiere-les-etats-europeens-ont-apporte-1100-milliards-daides-leurs

Les grandes banques privées mènent la danse
Les dérivés de taux (Interests swaps) permettent à quelques grandes banques de contrôler les taux monétaires effectifs en vigueur dans le monde, indépendamment des banques centrales dont on continue de faire croire qu'elles contrôlent le système bancaire et monétaire.
Source : http://news.goldseek.com/GoldSeek/1266345000.php
www.bankster.tv/index.php?topic=87.0


La Commission européenne hostile à une taxe sur les marchés financiers
http://ecologie.blogs.liberation.fr/euro-ecolos/2010/09/la-commission-hostile-%C3%A0-une-taxe-europ%C3%A9enne-sur-les-march%C3%A9s-financiers-.html
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MessageSujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie   Spéculation, crise, finance / Economie - Page 7 Icon_minitimeVen 29 Avr - 9:51

La dette publique
Grèce : la dette publique est de 328 milliards d'euros, soit 142,8 % du PIB.
Italie : la dette publique est de 1843 milliards d'euros, soit 119 % du PIB.
Belgique : la dette publique est de 341 milliards d’euros, soit 96,8 % du PIB.
Irlande : la dette publique est de 148 milliards d’euros, soit 96,2 % du PIB.
Portugal : la dette publique est de 160 milliards d’euros, soit 93 % du PIB.
Allemagne : la dette publique est de 2079 milliards d'euros, soit 83,2 % du PIB.
France : la dette publique est de 1591 milliards d'euros, soit 81,7 % du PIB.
Espagne : la dette publique est de 638 milliards d’euros, soit 60,1 % du PIB.
http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/2-26042011-AP/FR/2-26042011-AP-FR.PDF
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MessageSujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie   Spéculation, crise, finance / Economie - Page 7 Icon_minitimeMar 3 Mai - 13:57

Mario Draghi va peut-être succéder à Jean-Claude Trichet à la tête de la Banque Centrale Européenne.

Mario Draghi est-il un Italien laxiste ?
Ou alors Mario Draghi est-il un Allemand rigoureux ?

Pour la presse allemande, aucun problème !
Mario Draghi est un Allemand rigoureux !
www.bild.de/geld/wirtschaft/mario-draghi/ist-neuer-ezb-chef-17630794.bild.html
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MessageSujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie   Spéculation, crise, finance / Economie - Page 7 Icon_minitimeVen 6 Mai - 14:25

Quand l'Allemagne lance un emprunt à 5 ans, elle paye un taux d'intérêt de 2,560 %.
Quand la France lance un emprunt à 5 ans, elle paye un taux d'intérêt de 2,838 %.

Et l'Espagne ?
Jeudi 5 mai 2011, l'Espagne a lancé un emprunt à 5 ans : l'Espagne a dû payer un taux d'intérêt de 4,549 %.
Les taux sont en hausse : c'était 4,389 % lors de la précédente émission le 3 mars 2011.
www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jxIZQJ4oydNjGjk-Yp-pXQTxqnfw?docId=CNG.036ac182db44bcd31cc89b5752d1db5f.571

Conclusion : plus les jours passent, plus l'Espagne emprunte à des taux de plus en plus élevés.
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MessageSujet: Vendredi 6 mai 2011   Spéculation, crise, finance / Economie - Page 7 Icon_minitimeVen 6 Mai - 14:46

Le déficit du budget de l’Etat français s’est creusé fin mars, à 33,6 milliards d’euros, contre 28,9 milliards un an plus tôt, mais cette dégradation est liée à des raisons « exceptionnelles » et les recettes fiscales sont en nette amélioration, a annoncé vendredi Bercy.

« Les premiers mois de l’année, la comparaison avec l’exercice précédent reste encore peu significative et marquée par des événements exceptionnels », affirme le ministère du Budget dans un communiqué.

Bercy explique l’évolution par « une dégradation du solde des comptes spéciaux (avances et opérations financières) de 12,2 milliards d’euros », liée aux décaissements du prêt à la Grèce en janvier et en mars, et à des avances anticipées aux collectivités locales liées à la réforme de taxe professionnelle, une mesure qui n’aura pas d’impact budgétaire sur l’ensemble de l’année.
http://actu.orange.fr/une/le-deficit-de-l-etat-se-creuse-en-mars-raisons-exceptionnelles_132751.html

La phrase importante : « liée aux décaissements du prêt à la Grèce en janvier et en mars »

Cette phrase montre la folie du système européen :
1- La France et les autres Etats européens sont surendettés.
2- La France se surendette encore plus pour pouvoir prêter de l’argent à des Etats européens en faillite.
3- Ces Etats européens en faillite seront incapables de rembourser leurs dettes.
4- En langage clair, cela s’appelle un suicide collectif.
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MessageSujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie   Spéculation, crise, finance / Economie - Page 7 Icon_minitimeVen 6 Mai - 22:35

Spéculation, crise, finance / Economie - Page 7 0201346679379_web
Une restructuration de la dette grecque aurait un impact d'environ 1,2 milliard d'euros

Exposition des banques aux dettes souveraines des cinq États en faillite
Pour l'heure, selon les chiffres compilés par « Les Echos », BNP Paribas est l'établissement français le plus exposé à la dette grecque avec un peu plus de 5 milliards d'euros. Juste après lui, viennent Dexia et la Société Générale. Le Crédit Agricole, lui, est le moins exposé, sa filiale locale ayant mis un terme dès 2008 à la réalisation des émissions du gouvernement grec.

BNP Paribas : 32 166 millions d'euros.
Dexia : 22 675 millions d'euros.
Société Générale : 10 200 millions d'euros.
BPCE : 4 995 millions d'euros.
Crédit Agricole : 14 182 millions d'euros.
Total : 84 218 millions d'euros.
www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0201346260129.htm
Sad Sad Sad Sad Sad

La crise des dettes souveraines ne concerne plus les seuls élèves malades de la zone euro. L'Europe n'en a que tardivement pris la mesure.
www.lesechos.fr/economie-politique/monde/dossier/300395710-la-crise-de-la-dette-europeenne.htm
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MessageSujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie   Spéculation, crise, finance / Economie - Page 7 Icon_minitimeSam 7 Mai - 16:06

Vendredi 6 mai 2011 :

A propos de la situation en Grèce, une réunion secrète a eu lieu vendredi soir :

Le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble, ainsi que son ministre délégué Jörg Assmussen sont au Luxembourg pour une réunion sur la Grèce, a dit vendredi à Reuters une source proche de la coalition au pouvoir en Allemagne.

"C'est vrai", a-t-elle dit au sujet d'un article du Spiegel Online, disant que des responsables allemands assistaient à une réunion au Luxembourg pour évoquer la situation de la Grèce.

http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRWEA943720110506

Voici les dirigeants présents à la réunion secrète de vendredi soir au Luxembourg :

- Le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble, ainsi que son ministre délégué Jörg Assmussen.
- La ministre de l'Economie française Christine Lagarde.
- La ministre de l’Economie espagnole Elena Salgado.
- Le ministre de l’Economie italien Giulio Tremonti.
- Le ministre de l’Economie grec George Papaconstantinou.
- Jean-Claude Juncker, Premier ministre et ministre des Finances luxembourgeois, président de l'Eurogroupe (l’Eurogroupe est le nom donné à la réunion des ministres des Finances des États membres de la zone euro).
- Olli Rehn, commissaire européen des Affaires économiques et monétaires, qui représente la Commission Européenne.
- Jean-Claude Trichet, président de la Banque Centrale Européenne.

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iW0sqeolFR6d-rDd4NzJzO0JG4rA?docId=CNG.a628e4d5e53e3996e1c0a9a5e3762df1.3f1

Cette réunion secrète n'apparaît pas dans l'agenda officiel de Christine Lagarde :

http://www.economie.gouv.fr/discours-presse/historique_finances.php?type=com&rub_recherche=1
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MessageSujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie   Spéculation, crise, finance / Economie - Page 7 Icon_minitimeMar 10 Mai - 9:17

Les mensonges vont tuer l’euro.

En se réunissant secrètement pour parler de la crise grecque, le 6 mai, certains ministres des Finances de l’Union européenne ont donné le coup de grâce à la confiance que les citoyens avaient placée dans leurs gouvernements. Ce n’est pas comme cela que nous sauverons l’euro, prévient la Süddeutsche Zeitung.

Rarement les responsables politiques européens se seront comportés de manière aussi peu responsable que vendredi 6 mai. À Berlin, Bruxelles, Rome, Paris et Luxembourg, on s’est tu, on a trompé le monde, quand on n’a pas ouvertement menti. Et tout cela, dans le seul but de garder secrète une réunion de quelques ministres des finances, pendant laquelle – comme on l’apprendra par la suite – on n’aura pris aucune décision et l’on n’aura fait qu’échanger quelques vues sur la situation de la Grèce, qui n’en finit plus de s’enfoncer dans la crise.

En l’espace de quelques heures, les gouvernements des pays de la zone euro sont parvenus à ruiner le peu de confiance que les citoyens plaçaient encore dans leurs plans de sauvetage.

Qui croira désormais les déclarations selon lesquelles les Grecs n’ont aucune envie de sortir de l’union monétaire, quand on sait que c’est le président de l’Eurogroupe, le premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, qui était à la tête de cette duperie ? Il commence par nier par écrit que les ministres des finances se sont réunis à Luxembourg. Puis il proclame publiquement sa confiance envers la Grèce. Et enfin, l’on apprend qu’il a invité personnellement les ministres en question.

Tout citoyen qui s’intéresse un tant soit peu à l’Union se demandera désormais, avec étonnement ou agacement, quel est le degré de gravité réel de la crise grecque. Le pays est-il à deux doigts de la faillite en dépit de toutes les aides et des discours discordants ? Cela voudrait dire qu’une autre promesse des gouvernants a fait long feu : celle qui voulait que les Hellènes remboursent l’intégralité des crédits qui leur ont été accordés, intérêts compris. Or, s’ils ne paient pas, c’est le contribuable [européen] qui couvrira les dégâts.

Ce n’est pas la première fois que les citoyens se sentent floués. Déjà, voilà un an, alors que la crise de la dette se faisait de plus en plus menaçante en Grèce et que tout portait à croire qu’Athènes avait besoin de l’aide étrangère, les responsables politiques de Berlin, Bruxelles, et d’autres capitales minimisaient la gravité de la situation. In extremis, ils ont garanti une enveloppe de 110 milliards d’euro de crédits.

Le sauvetage de l’Irlande a suivi le même type de scénario. Pour commencer, les grands pays de la zone euro n’ont pas voulu admettre que le gouvernement de Dublin n’était plus capable de gérer seul la situation. Et puis, tout à coup, on a entrepris de négocier un plan de sauvetage. Enfin, cela a été le tour du Portugal. Le pays se serre la ceinture, le pays réforme, la situation est tendue, certes, mais non désespérée, nous a-t-on servi une fois de plus. Et puis l’on a appris que Lisbonne n’était même pas en mesure de payer les salaires de ses fonctionnaires – et le pays s’est abrité derrière l’aide internationale.

Pour être honnêtes, reconnaissons que les pays de la zone euro, la Banque centrale européenne et la Commission ont été – au début de la crise tout au moins – dépassés par les événements, et ont peut-être longtemps cru, en effet, que ces pays s’en sortiraient sans aide extérieure.

Mais, depuis le 6 mai, les choses ont changé. Ce vendredi là, on a menti à dessein au grand public. On en a la preuve, pour la première fois. Et deux jours plus tard, toujours ni explication, ni excuses pour ce mensonge. Les responsables politiques concernés gardent le silence.

S’ils sortent indemnes de cette affaire, l’union économique et monétaire en sortira en revanche affaiblie. Car cette tromperie apporte de l’eau au moulin de tous ceux qui aimeraient se débarrasser de l’euro. Et enflamme l’imagination des contribuables qui doutent de revoir un jour la couleur de l’argent qu’ils ont prêtés.

La scène politique peut peut-être ignorer encore les états d’âmes des citoyens, mais les responsables ne pourront pas échapper à la loi des marchés. Pendant la grossière erreur de communication du 6 mai, l’euro perdait encore jusqu’à deux centimes sur le dollar, et les investisseurs se réfugiaient sur les valeurs américaines. Une chose est sûre : pour faire revenir la confiance, la duperie délibérée du 6 mai doit avoir des conséquences.

http://www.presseurop.eu/fr/content/article/643481-les-mensonges-vont-tuer-l-euro
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