| sarkoverdose Politique, culture, art, humour... |
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| Spéculation, crise, finance / Economie | |
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Auteur | Message |
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BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Ven 13 Mai - 18:13 | |
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| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Mar 24 Mai - 9:58 | |
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| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Mar 24 Mai - 9:59 | |
| Lundi 23 mai 2011 : Grèce : taux des obligations à 10 ans : 17,030 %. http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:INDGrèce : taux des obligarions à 2 ans : 26,253 %. http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:INDLes taux longs grecs sont passés au-dessus de 17 % lundi en séance, atteignant un nouveau record, la dégradation de la note du pays par Fitch et les désaccords entre les instances européennes sur les solutions à apporter au pays inquiétant de plus en plus le marché. "La cacophonie entre la Banque centrale européenne et les dirigeants de la zone euro sur une éventuelle restructuration de la dette hellénique continue à peser lourdement sur le marché", a souligné Jean-François Robin, stratégiste obligataire chez Natixis. La Banque centrale européenne (BCE) s'oppose fermement à cette idée, qui n'est désormais plus écartée par certains dirigeants comme le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker. Lors d'un entretien accordé à un journal dominical grec, M. Papandreou a catégoriquement écarté l'idée d'une restructuration. Le contexte est déjà très défavorable pour Athènes, alors que Fitch a abaissé vendredi de trois crans la note de la dette à long terme du pays vu "l'étendue du défi" qui attend la Grèce pour mettre en oeuvre le programme de réformes fiscales et structurelles nécessaire pour réduire sa dette et son déficit. Le gouvernement grec a peaufiné lundi un nouveau plan de redressement économique, combinant accélération des privatisations et sursaut de rigueur, dans l'espoir de satisfaire les bailleurs de fonds du pays. L'ensemble des pays jugés fragiles de la zone euro ont été pénalisés par une aversion au risque, les investisseurs s'inquiétant aussi de l'état de santé de l'économie mondiale alors que même la Chine montre des signes de faiblesses: la croissance de l'activité manufacturière chinoise a ralenti en mai à un plus bas depuis 10 mois. Les taux espagnols par exemple sont montés à 5,513 %, contre 5,471 % vendredi à la clôture, avoisinant leur plus haut historique. http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPG10YR:INDLa quatrième économie de la zone euro a été traversée ce week-end par un mouvement de contestation inédit contre le chômage et la crise économique, alors que se tenaient dimanche des élections locales qui ont vu perdre les socialistes au pouvoir. Cette nette défaite pourrait rendre plus difficile la mise en place de réformes pour lutter contre un emballement de la dette, ont fait valoir plusieurs experts. http://www.romandie.com/news/n/BONDS_EUROPELes_taux_longs_grecs_pres_des_17_un_nouveau_record230520111805.asp | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Mer 25 Mai - 21:54 | |
| Mercredi 25 mai 2011 : Union Européenne : la commissaire grecque évoque le risque que son pays quitte l’euro. La commissaire européenne grecque Maria Damanaki a mis en garde mercredi contre un risque de sortie de son pays de la zone euro s’il n’arrivait pas à faire les efforts nécessaires pour réduire son énorme dette. “Le scénario d’un éloignement de la Grèce de l’euro est désormais sur la table”, a-t-elle indiqué dans un communiqué publié sur son site internet grec. “Je suis obligée de parler clairement”, a-t-elle poursuivi, évoquant un “dilemne : soit nous tombons d’accord avec nos bailleurs de fonds sur un programme de durs sacrifices apportant des résultats en prenant nos responsabilités pour notre passé, soit nous retournons à la drachme”. http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/afp_00347014-ue-la-commissaire-grecque-evoque-le-risque-que-son-pays-quitte-l-euro-168337.php | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Ven 27 Mai - 9:54 | |
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| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Lun 30 Mai - 15:32 | |
| Lundi 30 mai 2011 : Jacques Sapir : derrière la crise grecque, l’explosion de l’euro ? La crise de l’Euro s’accélère. L’épisode du nouveau « sauvetage » de la Grèce n’a rien réglé. Désormais, et quoique que puissent en dire les Présidents et Premiers Ministres réunis à Deauville pour le G8, le défaut sur la dette (pardon la « restructuration ») est inéluctable. L’absence d’accord politique sur les nouvelles mesures d’austérité est compréhensible, et ne fera qu’accélérer le cours des événements. Nous voyons les troubles sociaux monter en Espagne. Même l’Italie commencer à inquiéter les marchés ; le taux d’intérêt sur sa dette à 10 ans avait atteint le lundi 23 mai 4,86 %. La Belgique est dorénavant source d’inquiétude et pourrait voir dans les semaines qui viennent sa note baisser. La marche vers la crise terminale se poursuit avec le déclenchement d’un processus de contagion : La Grèce sera probablement le premier des maillons de la chaîne de l’Euro à sauter. Les taux sur les bonds du Trésor à 10 ans ont atteint 16,81%. De plus, les taux d’intérêt sur les bonds du Trésor à deux ans sont montés à 26,1%, un chiffre astronomique qui ne fait sens que parce que les opérateurs du marché s’attendent à ce que la Grèce fasse défaut dans un délai de moins de deux ans en dépit du plan de privatisation. Ceci entraînera très probablement une nouvelle crise au Portugal et en Irlande. Pourquoi la Grèce va faire défaut et pourquoi doit-elle faire défaut ? La situation de la Grèce est inextricable en raison de l’ampleur de sa dette, qui était de 703 milliards d’Euros (soit 296 % du PIB), dont 293 milliards pour la dette publique, 120 milliards de dettes des entreprises financières, 165 milliards des entreprises non financières et 123 milliards pour les ménages au 31 décembre 2009. Depuis, elle a atteint les 780 milliards d’euros. La dette publique qui se montait à 122% du PIB fin 2009 atteint à la fin du premier trimestre 2011 142,5% du PIB. Le déficit budgétaire est estimé entre 9% et 10%. Si le taux d’intérêt moyen sur la dette publique était ramené à 3,5 % par an, la charge des intérêts représenterait 5,15 % à la fin de 2011. La Grèce va avoir un taux de croissance du PIB sur l’année 2011 de -1,5% en termes réels. Si l’on estime l’inflation à 3,5%, la croissance nominale (et non réelle) devrait être de 2%. Le budget devrait donc dégager un excédent primaire égal à la charge des intérêts (5,15%) diminuée de la croissance nominale (2%) simplement pour stabiliser le poids de la dette en pourcentage du PIB, soit 3,15%. Compte tenu du déficit actuel, cela impliquerait, au minimum, un choc d’ajustement budgétaire de 12% à 13%. Cependant, certaines des hypothèses de ce calcul sont d’ores et déjà trop optimistes. Le nouveau plan d’austérité va faire chuter la croissance de manière importante, et la réduction du taux d’intérêt à 3,5% n’est pas acquise. On peut donc tabler sur un choc de 15 %. Par ailleurs, si l’inflation – en augmentant le PIB nominal – peut soulager la pression de la dette, elle dégrade encore plus la compétitivité de la Grèce. Il est donc clair que la situation n’est plus tenable, ni pour la Grèce, qui ne peut s’infliger une austérité aussi drastique, ni pour l’Europe qui ne peut mettre la Grèce sous perfusion sans courir le risque de voir d’autres pays demander le même traitement. Un défaut sur la dette est donc inévitable et ne signifie pas la fin du monde. Cependant, il entraînera la sortie de la Grèce de la zone Euro afin de pouvoir dévaluer et retrouver sa compétitivité, car un défaut sans une dévaluation n’a pas de sens. Compte tenu de la structure du commerce extérieur de la Grèce (dont seulement 35% se fait avec la zone Euro) et des sources de revenus de l’économie de ce pays (le tourisme, les exportations vers les pays arabes et les revenus de la flotte de commerce) une forte dévaluation apparaît comme la moins mauvaise des solutions. Bien entendu, elle provoquera une crise bancaire interne, mais les autres choses dont on menace la Grèce (comme l’interruption de l’aide Européenne ou l’impossibilité d’aller sur les marchés financiers) sont d’ores et déjà des réalités. La Grèce ne pourra pas retourner sur les marchés pour y emprunter avant au moins 2015 et l’aide a vu les fonds structurels baisser de manière importante ces dernières années. Si la sortie de l’Euro posera certainement des problèmes importants, le choc social sera cependant bien moins important que dans l’austérité continue que la Grèce devrait s’imposer pour plusieurs années si elle voulait à tout prix rester dans l’Euro. Dans ces conditions, le plus vite une telle décision sera prise, le mieux cela vaudra pour la population et l’économie. Dans ce contexte, l’Espagne pourrait suivre rapidement. Le taux d’intérêt sur ses bonds du Trésor à 10 ans atteint déjà 5,53%. Le pourcentage des dettes aux banques qui ne sont pas remboursées atteint déjà 6,2%. Avec la fin massive et programmée des allocations chômage, on atteindra vraisemblablement les 9% vers la fin de l’année. Le gouvernement espagnol n’aura pas d’autres solutions que de recapitaliser massivement le système bancaire, ce qui fera exploser la dette publique. Devant les tensions sur les taux d’intérêts qui atteindront alors les sommets Grecs ou Irlandais, l’Espagne devra demander à bénéficier du Fond Européen de Stabilité Financière, dont les moyens sont déjà accaparés par la Grèce, l’Irlande (dont les taux à 10 ans sont remontés à 10,86 %) et le Portugal. Ce dernier pays continue de se débattre dans une récession, maintenant aggravée par les mesures qui sont soi-disant conçues pour le sauver. Le Portugal devra certainement demander une nouvelle aide à la fin de 2011. Les notations de ces pays se dégradent donc en conséquence alors que le coût d’une assurance contre un défaut (CDS à 5 ans) monte : Un certain nombre d’économistes et d’hommes politiques de gauche comme de droite reconnaissent que le statu quo européen actuel n’est plus possible ni défendable. Il nous conduit tout droit à des surenchères sans fin dans l’austérité et, par ses effets cumulés à l’échelle européenne, à une dépression d’une ampleur encore inconnue. Cependant, effrayés semble-t-il par leur propre audace, ces hommes politiques se refusent à tirer les conséquences logiques de leurs analyses. La question se focalisant autour d’une possible sortie de l’Euro, sur laquelle j’ai rédigé en avril 2011 un document de travail, je voudrais envisager les problèmes que cette dernière soulève, ainsi que les solutions qui sont possibles, mais aussi mettre ces problèmes en regard de ceux qui nous attendent si nous restons dans l’Euro. Ceci me conduira alors à aborder le problème de la coopération (et de la non-coopération) sur lequel bien des bêtises sont dites avec le plus grand naturel. Enfin, il faut se poser la question de savoir quelle est la « meilleure » des solutions théoriquement possible, mais aussi si une telle solution est pratiquement possible. La politique est, comme la guerre, un art tout en opportunité. http://www.marianne2.fr/Sapir-derriere-la-crise-grecque-l-explosion-de-l-euro_a206801.html | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Mer 1 Juin - 23:09 | |
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| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Jeu 9 Juin - 0:50 | |
| Mercredi 8 juin 2011 : L'Allemagne est POUR une restructuration de la dette grecque. Le ministre allemand des Finances a conditionné mercredi une aide financière supplémentaire à la Grèce à une participation accrue des créanciers privés à l'effort, par le biais d'une restructuration de la dette. Dans une lettre aux plus hauts responsables s'occupant de la crise de la dette, dont l'Associated Press a obtenu une copie, Wolfgang Schäuble propose d'allonger de sept ans les délais de remboursement de la dette afin de donner plus de temps à la Grèce pour réformer son économie. http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=1dfd8e2e0a616ead15d58310fae3ac7dLe même jour, la France se déclare CONTRE une restructuration de la dette grecque. La France a réaffirmé mercredi, par la voix du porte-parole de son gouvernement François Baroin, son opposition à toute restructuration de la dette grecque. M. Baroin, qui est également ministre du Budget, était interrogé, lors de son compte-rendu hebdomadaire du Conseil des ministres, sur la proposition du ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble d'allonger de sept ans les échéances des obligations grecques en circulation. La ligne de la France, c'est "le refus de la restructuration de la dette grecque. Nous ne dévions pas de cette ligne", a affirmé M. Baroin. http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=bf8f32af6fe5d7dbdbbea6de7c912e8eConclusion : l'Union Européenne, c'est des Etats qui ne sont d'accord sur rien. | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Jeu 9 Juin - 9:47 | |
| Défaut de paiement de la Grèce : pourquoi l’effet domino est inévitable. La plupart des économistes ne se demandent plus si la Grèce va faire défaut, mais plutôt quand ? Les anticipations vont de quelques semaines à 2 ans, mais pas plus tard que 2013. Qu’est-ce qui pourrait arriver si le pire se produit ? Certains n’ont pas hésité à faire un petit exercice de prospective pour voir ce que donnerait un défaut de paiement. Tout d’abord, toutes les banques de la Grèce deviendraient immédiatement insolvables à cause des bons du Trésor qu’elles détiennent. Le gouvernement grec nationaliserait alors tous ces établissements. Il interdirait par la suite tous les retraits d’argent pour éviter la fuite des capitaux. L’Argentine avait procédé de la même façon avant et pendant sa faillite en 2001. Et pour éviter les émeutes des déposants réclamant leur argent (comme en Argentine, le Président a même dû fuir du toit de sa résidence en hélicoptère), le gouvernement grec pourrait déclarer un couvre-feu, voire la loi martiale. La Grèce devrait alors «redénominer» toutes ses dettes en «nouvelles drachmes» (l’ancienne devise grecque) ou autre, comme le font en général les pays en faillite. La nouvelle drachme serait dévaluée de 30 % à 70 % par rapport à sa contre-valeur en euro, faisant effectivement défaut de cette proportion sur toutes les obligations dénominées en euros. L’effet de contagion ne se ferait pas attendre. Le gouvernement irlandais, dont les finances sont les plus proches de la faillite arrêterait alors de supporter son système bancaire, les Portugais attendraient de voir le résultat du chaos grec pour décider de faire défaut à leur tour ou pas, et de nombreuses banques françaises et allemandes enregistreraient de telles pertes, en raison des dettes qu’elles détiennent sur ces pays, qu’elles ne répondraient plus aux exigences de capitalisation du système bancaire européen. Du fait de l’écroulement des principales banques européennes et du stock d’obligations directement détenues sur la Grèce, l’Irlande et le Portugal, la Banque centrale européenne deviendrait alors insolvable. Les gouvernements français et allemand se réuniraient pour décider s’il faut recapitaliser la BCE ou l’autoriser à faire fonctionner la planche à billets, comme aux Etats-Unis, pour se sortir de la faillite (ce qui est pour l’instant interdit par les règles de l’UE), ils recapitaliseraient leurs propres banques et annonceraient l’arrêt de tous les plans de soutien européens. Conséquence, un véritable carnage sur le marché des obligations espagnoles vu que la contagion serait en marche, et l’attention se porterait alors sur le secteur bancaire britannique... Pour éviter un tel scénario, l’Europe pourrait décider de continuer à financer la Grèce, remettant à plus tard le problème. http://www.lavieeco.com/news/votre-argent/Defaut-de-paiement--Pourquoi-l-effet-domino-est-inevitable-19688.html | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Ven 10 Juin - 12:10 | |
| Sur son blog, Jean Quatremer écrivait le lundi 10 mai 2010 : "L’exécutif européen pourra emprunter directement sur les marchés 60 milliards d’euros avec la garantie collective des Vingt-sept. Le FMI, de son côté, s’est engagé à fournir, en cas de besoin, 220 milliards d’euros au nouveau fonds européen, ce qui permettra de respecter le ratio deux tiers pour l’Union, un tiers pour le FMI appliqué lors du sauvetage de la Grèce. L’ensemble permettra de faire face à une nouvelle crise de la dette souveraine sans aucun problème : il faut savoir que les besoins de financement sur trois ans de l’Italie, de l’Espagne, du Portugal et de l’Irlande sont estimés à 500 milliards au maximum. Il s’agira de prêts, prêts rapportant des intérêts, et non de dons, j’insiste une nouvelle fois sur ce point. En outre, avec un tel mécanisme, qui fait de la zone euro une sorte de prêteur en dernier ressort, les marchés n’auront plus aucune raison de se défier des dettes souveraines, ce qui devrait permettre de ne pas l’activer." http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2010/05/la-nuit-du-4-ao%C3%BBt-de-la-zone-euro.htmlPar exemple, Jean Quatremer écrivait : "avec un tel mécanisme, qui fait de la zone euro une sorte de prêteur en dernier ressort, les marchés n’auront plus aucune raison de se défier des dettes souveraines". Comparons cette analyse de Jean Quatremer avec la réalité. Où en sont les dettes souveraines aujourd'hui ? Est-ce que les marchés n'ont plus de raison de se défier des dettes souveraines aujourd'hui ? Est-ce que les marchés ont été rassurés par les plans de sauvetage ? Prenons les obligations d'Etat à 10 ans. Le 12 mai 2010, le taux des obligations de l'Irlande était de 4,573 %. Le 10 juin 2011, le taux des obligations de l'Irlande est de 11,146 %. Record historique pulvérisé aujourd'hui même. http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB10YR:IND#Le 12 mai 2010, le taux des obligations du Portugal était de 4,582 %. Le 10 juin 2011, le taux des obligations du Portugal est de 10,440 %. Record historique pulvérisé aujourd'hui même. http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND#Le 12 mai 2010, le taux des obligations du Portugal était de 7,243 %. Le 10 juin 2011, le taux des obligations du Portugal est de 16,766 %. Le record historique de 17,03 % date du 23 mai 2011. http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND#Conclusion : Comme d'habitude, Jean Quatremer prend ses désirs pour la réalité. Mais la réalité est exactement le contraire de ses désirs. | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Ven 10 Juin - 13:04 | |
| Grèce : "La participation du secteur privé est inévitable" - Wolfgang Schäuble. Une participation du secteur privé à une nouvelle aide internationale accordée à la Grèce est "inévitable", a déclaré vendredi le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble, qui s'exprimait devant le Bundestag. Il a par ailleurs ajouté qu'un échange de titres de dette qui allongerait la maturité des obligations de sept ans serait une solution juste qui donnerait du temps à la Grèce. Le ministre a toutefois souligné qu'il est nécessaire qu'Athènes mette en oeuvre de nouvelles réformes en contrepartie de cette aide financière. http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRWEA543620110610 | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Ven 10 Juin - 20:02 | |
| Obligations : les taux longs des pays fragiles à des niveaux records. La cacophonie qui règne sur le dossier grec avec les divergences entre les positions de la BCE et de l'Allemagne sur le rôle des banques se sont traduites par une envolée des taux des pays jugés fragiles qui ont atteint des records, témoignant de l'inquiétude des opérateurs. A 18H30 (16H30 GMT), les taux portugais à dix ans s'inscrivaient à 10,026 %, contre 9,855 % jeudi à la clôture, tandis que les taux grecs sur la même échéance montaient à 16,444 % contre 15,950 % la veille, et ceux de l'Irlande montaient à 11,00 % contre 10,853 %. "On a atteint des sommets sur les taux longs de ces trois pays, tout comme sur les spreads" (écarts de taux) avec le rendement allemand, référence en Europe, a souligné Jean-François Robin, stratégiste obligataire chez Natixis. "La cacophonie sur le dossier grec ne cesse de s'amplifier, et les positions divergentes entre deux acteurs majeurs l'Allemagne et la BCE créent un surcroît d'inquiétude", a-t-il poursuivi. http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=4c9712ba5b84f4fb672c76292e8d8421 | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Mar 14 Juin - 0:01 | |
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| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Mar 14 Juin - 1:16 | |
| Aujourd'hui, trois Etats européens sont insolvables : le Portugal, l'Irlande, la Grèce.
Nous pouvons observer les taux de leurs obligations à 3 ans, et les taux de leurs obligations à 10 ans : les courbes sont inversées !
Pour ces trois Etats, les taux des obligations à 3 ans et à 10 ans ont battu leurs records historiques aujourd'hui. Leurs taux n'ont jamais été aussi élevés !
Portugal : taux des obligations à 3 ans : 12,926 %. Record historique battu. Portugal : taux des obligations à 10 ans : 10,668 %. Record historique battu.
Irlande : taux des obligations à 3 ans : 13,490 %. Record historique battu. Irlande : taux des obligations à 10 ans : 11,349 %. Record historique battu.
Grèce : taux des obligations à 3 ans : 26,596 %. Record historique battu. Grèce : taux des obligations à 10 ans : 16,974 %.
La zone euro va exploser. | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Jeu 16 Juin - 7:58 | |
| Début mai 2010, les Etats européens en faillite étaient obligés de payer des taux d'intérêt exorbitants. L'Union Européenne et le FMI ont alors annoncé une enveloppe de prêts de 750 milliards d'euros.
Début mai 2010, l'Union Européenne et le FMI ont décidé de mettre sur la table un Plan de Sauvetage de 750 milliards d'euros JUSTEMENT POUR RASSURER LES INVESTISSEURS INTERNATIONAUX.
L'Union Européenne et le FMI ont fait ça pour rassurer les investisseurs internationaux et donc POUR FAIRE BAISSER LES TAUX D'INTERET QUE LES ETATS EUROPEENS EN FAILLITE PAIENT LORSQU'ILS LANCENT UN EMPRUNT.
Treize mois plus tard, quel est le résultat ?
Réponse :
Par rapport au début mai 2010, les taux d'intérêt des Etats européens en faillite ont explosé. Les investisseurs internationaux n'ont pas du tout été rassurés.
Conclusion : la Grèce ne pourra même pas retourner sur les marchés comme prévu en 2012.
Conclusion numéro 2 : observer l'évolution des taux des obligations d'Etat permet de mesurer la réussite ou l'échec du "Plan de Sauvetage". Aujourd'hui, nous pouvons voir que le "Plan de Sauvetage" est un échec catastrophique.
Conclusion numéro 3 : la Banque Centrale Européenne a été obligée de racheter ces dizaines de milliards d'obligations d'Etat pourries. La Banque Centrale Européenne est devenue une gigantesque fosse à merde.
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| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Jeu 16 Juin - 11:06 | |
| « Cette fois, c’est différent », de Rogoff et Reinhardt, est mon livre de chevet.
Que montre ce livre génial ?
Ceci : des Etats européens ont fait défaut des dizaines de fois avant juin 2011.
Et ensuite ?
Ensuite, quelques années après le défaut de paiement, l’Etat concerné retourne sur les marchés et recommence à emprunter.
Rien de grave, donc.
Le problème n’est pas là.
Le problème est la différence entre LE DON et LE PRET.
1- Le don : à l’intérieur d’une nation, les citoyens DONNENT des centaines de milliards pour aider les citoyens pauvres. Les citoyens DONNENT des centaines de milliards par l’intermédiaire des taxes (en France : TVA, etc.) et par l’intermédiaire des impôts. En France, les citoyens DONNENT des centaines de milliards qui sont ensuite redistribués. Les citoyens acceptent de DONNER. Et ça, ça s’appelle la solidarité. La solidarité nationale, ça existe.
2- Le prêt : à l’intérieur de l’Union Européenne, les Etats européens riches ne veulent pas donner pour aider les Etats européens pauvres. Et ça, ça s’appelle l’absence de solidarité. La solidarité européenne, ça n’existe pas.
Que se passe-t-il en ce moment même ?
En ce moment même, le rêve européen supranational apparaît pour ce qu’il est : un rêve.
Nous sommes en train de revenir à la réalité : les Etats européens riches ne veulent pas donner pour aider les Etats européens surendettés.
Au contraire, ils leur PRETENT encore plus !
Le problème du Portugal, de l’Irlande, de l’Italie, de la Grèce, de l’Espagne est qu’ils croulent sous des montagnes de dettes ? Alors la solution au problème est de rajouter de nouvelles montagnes de dettes par-dessus leurs montagnes de dettes ! C’est de la folie ! L’Union Européenne rajoute de nouvelles montagnes de dettes aux cinq Etats déjà hyper-endettés !
La Grèce a obtenu UN PRET de 110 milliards d’euros ? Parfait : on va lui rajouter UN PRET de 100 milliards d’euros supplémentaire ! C’est de la folie !
L’Europe supranationale est incapable de donner car la solidarité européenne n’existe pas. Alors l’Europe supranationale prête, et ce faisant elle aggrave le désastre.
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| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Jeu 16 Juin - 21:07 | |
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| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Ven 17 Juin - 11:34 | |
| La Banque Centrale Européenne ne fera pas faillite si, et seulement si, les contribuables européens la re-capitalisent.
En clair : la BCE va encaisser des pertes gigantesques à cause de ses dizaines de milliards d’obligations d’Etat pourries.
La BCE va alors demander à ses actionnaires de la re-capitaliser : ses actionnaires, ce sont les banques centrales nationales des Etats membres de la zone euro, ET DONC ce sont les contribuables européens.
Rappel : en décembre 2010, la BCE a constaté que son bilan était dramatiquement dégradé. Les dirigeants de la BCE ont donc demandé aux chefs d’Etat européens de la re-capitaliser. Les chefs d’Etat européens ont accepté de la re-capitaliser : ça a coûté 5 milliards d’euros aux contribuables européens !
Lisez cet article :
« Le contribuable à la rescousse de sa banque centrale.
Ce n’est qu’une phrase dans la déclaration finale des chefs d’Etat de la zone euro lors du Conseil européen du vendredi 17 décembre. Mais elle pourrait peser plusieurs milliards d’euros dans les comptes publics des seize états de la monnaie unique.
Ces dirigeants européens déclarent en effet « être déterminés à garantir l’indépendance financière des banques centrales de l’Eurosystème », c’est-à-dire de la Banque Centrale Européenne (BCE) et des seize banques centrales nationales des pays ayant adopté l’euro, à l’instar de la Banque de France.
Cela rappelle que les contribuables des seize Etats membres doivent renflouer la banque centrale de leur pays (par exemple les Français pour la Banque de France) si elle n’était plus suffisamment capitalisée pour continuer sa mission.
Le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, a pris soin de faire répéter cette obligation aux chefs d’Etat lors du dîner du jeudi 18 décembre. Le matin même, il avait acté avec ses homologues du Conseils des gouverneurs de la BCE le doublement du capital de la banque, grâce à une injection de 5 milliards d’euros venant des seize banques centrales nationales (711 millions d’euros pour la Banque de France).
Jean-Claude Trichet s’inquiète de couvrir les pertes éventuelles qu’encourent la BCE et, par ricochet, les banques centrales nationales de la zone euro, si les obligations de la Grèce, de l’Irlande, du Portugal et de l’Espagne, qu’elles ont achetées pour 72 milliards d’euros depuis mai 2010 pour aider ces Etats membres, n’étaient pas remboursées.
Dès lors, le contribuable paierait aussi cette note d’une faillite d’un Etat de la zone euro, comme la Grèce ou l’Irlande, jusqu’ici secouru par la BCE et ne pouvant plus rembourser ses emprunts. »
Frank Paul Weber, La Tribune, lundi 20 décembre 2010, page 6.
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| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Ven 17 Juin - 16:51 | |
| Crise grecque : ce qu'on oublie trop facilementMaquillage des comptes, conditions exorbitantes des prêts... Tentative de synthèse en 5 questionsLa crise a débuté il y a plus d'un an et demi, et il n'est pas forcément évident de s'y retrouver dans ce feuilleton économico-politico-technique. Jean Quatremer s'y est risqué avec un article publié dans Libération ce jeudi 16 juin... en forçant légèrement le trait sur la responsabilité des Grecs, et en passant un peu vite sur le fait qu'il était prévisible que le plan d'aide européen ne règle pas la situation. Pour y voir plus clair, tentons une synthèse des questions en suspens, en cinq points. [Extraits] 1- Un mensonge de la Grèce à l'origine de ses difficultés ?Dans son article de synthèse, intitulé "Du mensonge à l'insolvabilité", Jean Quatremer explique que la Grèce se retrouve au bord de la faillite parce qu'elle a falsifié ses comptes Les Grecs sont-ils les seuls responsables de la situation ? Lorsqu'on évoque leurs mensonges, il est très rare de voir signalé que les "méchants Grecs" n’étaient pas les seuls à bidouiller leurs chiffres. Henri Sterdyniak, directeur du Département économie de la mondialisation à l'OFCE, expliquait que tous les États de la zone euro s'arrangent avec les chiffres pour atténuer leur dette. Exemple de maquillage de comptes ? "Ce qu'a fait le gouvernement italien : vendre à l'avance des recettes fiscales. L'Italie a vendu dix ans de recettes de taxes aéroportuaires ou automobiles", expliquait-il. Même la France tente de faire baisser sa dette artificiellement Tous les pays maquillent leurs chiffres donc. Mais à ce petit jeu-là, la Grèce a effectivement fait plus fort que les autres : "La Grèce truande ses chiffres plus que tout le monde, puisque la Grèce n'a été admise dans la zone euro que par la tricherie : elle n'a jamais eu un déficit inférieur à 3% du PIB" (critère déterminant pour entrer dans la zone euro), expliquait Henri Sterdyniak. Mais l'UE l'ignorait-elle vraiment ? 2- L'Union Européenne a-t-elle été laxiste avec la Grèce... et avec Goldman Sachs ?Lorsque la Grèce a abaissé artificiellement sa dette en 2001, il n'y a eu "aucune sanction, aucune enquête, aucune réaction des marchés…", écrit Quatremer... sans citer explicitement l'Union Européenne comme la responsable de ce laxisme. Les pays de l'UE étaient-ils au courant ? "Oui, c'était connu", avait expliqué l'anthropologue Paul Jorion sur notre plateau (acte 2), mais seule la presse spécialisée en avait parlé. Selon celui qui avait été un des rares à prédire le déroulement de la crise des subprimes, "ça a été discuté apparemment au niveau des ministres européens, il y a eu un grand débat à l'époque", mais le sujet n'avait pas dépassé le cercle de spécialistes. Comment expliquer ce laxisme ? Sterdyniak expliquait que "jusqu'en 2007 [et la crise des subprimes], personne n'avait le moindre doute sur la solidité de la zone euro", qui, croyait-on à l'époque, pouvait se permettre de tirer vers le haut des économies un peu plus faibles que celles de ses membres fondateurs. Voilà une des raisons pour lesquelles les pays de la zone euro ont fermé les yeux. Une autre raison, peut-être, pour que l'Union européenne ait fermé les yeux ? L'implication de la célèbre banque d'affaires américaine Goldman Sachs dans ce maquillage des comptes.En février 2010, le New York Times révélait ainsi que la banque avait "aidé le gouvernement grec à emprunter des milliards" en 2001 : "Cette opération cachée au public, en la présentant comme une opération de change, au lieu d'un emprunt, a aidé la Grèce à faire semblant de respecter les critères de déficit fixés par l'Europe, alors que la Grèce continuait à dépenser bien au delà de ses moyens." Une entourloupe comptable qui aurait rapporté près de 300 millions de dollars de commissions à la banque américaine Le député européen Vert Pascal Canfin rappelle que le très probable prochain dirigeant de la BCE, l'italien Mario Draghi, qui a été l'un des dirigeants de Goldman Sachs en Europe entre 2002 et 2005, avait justement été embauché pour améliorer les liens entre la banque et les gouvernements. A-t-il trempé dans des maquillages de comptes ? Il assure que non; Canfin ne juge pas sa réponse convaincante. 3- L'UE a-t-elle accordé des prêts impossibles à rembourser ?"C'est la plus grande aide jamais fournie à un État au niveau mondial". Lorsque le plan d'aide a été validé par l'UE en mars 2010 et mis en œuvre au mois de mai, toute la presse a salué l'effort consenti par les pays de l'UE. Le plan comprenait un prêt de 110 milliards d'euros (80 milliards versés par l'UE et 30 milliards par le FMI) qui devait s'échelonner, en plusieurs fois, jusqu'en 2012. Les conditions exigées ? Un taux d'intérêt de 5% pour les prêts de l' UE, mais seulement entre 1 et 3% pour ceux consentis par le FMI. En contrepartie, la Grèce consentait à un plan d’économies drastiques : hausse de la TVA, augmentation des taxes, suppression du 13e et 14e mois des fonctionnaires.... Toutes ces mesures d'austérité devaient permettre d'économiser 30 milliards d'euros sur trois ans. L'objectif était de permettre à la Grèce de ne pas emprunter sur les marchés pendant 18 mois, dixit l'alors directeur général du FMI DSK dans Le Monde du 4 mai 2010. Sauf que début 2012, la Grèce ne pourra vraisemblablement toujours pas emprunter. Quand le plan d'aide a été débloqué, les taux demandés pour que le pays puisse emprunter sur les marchés financiers évoluait entre 9 et 12%. En mai 2011, il était de… 25% pour des prêts de deux ans, indiquait Le Figaro en mai ! La situation s'est donc détériorée et "le plan de rigueur imposé à la Grèce n'a pas permis d'inverser cette tendance. Il s'est révélé très défavorable à la croissance : la récession a atteint 4,5 % du PIB en 2010. Du coup, les recettes budgétaires ont été très décevantes", écrit notamment... Lepoint.fr. Cette situation catastrophique était-elle prévisible ? Une chose au moins était facile à comprendre : les conditions du prêt consenti par l'UE à la Grèce étaient a priori exorbitantes. La France ne cachait d'ailleurs pas sa volonté de faire une bonne opération financière derrière ce prêt, comme le relevait Daniel Schneidermann dans sa chronique du 29 avril 2010 : le ministre du budget, François Baroin, expliquait à l'époque que "nous prêtons aux Grecs (à 5 %) de l'argent que nous allons acheter (à 1,4 %)". Et le matinaute de s'interroger : "Mais tiens, à propos, pourquoi leur prêtons-nous à 5 % ? Pourquoi exactement la France, «solidaire du peuple grec, de sa souffrance, de son courage à accepter des décisions difficiles», etc. etc., pourquoi décide-t-elle de faire cette monstrueuse culbute sur le dos des Grecs ?" Jean Quatremer, qui a omis d'évoquer dans sa synthèse la note salée des prêts européens, expliquait pourtant lui-même l'an dernier les raisons de ces taux élevés : "Il est clair que ces prêts ne devront pas être subventionnés, c’est-à-dire fournis à Athènes à un taux inférieur à celui auquel le pays prêteur emprunte sur le marché. Mais ce ne sera pas non plus les taux de marché, sinon cela n’aura guère d’intérêt. Selon l’Élysée, ce taux devrait se situer au-dessus des taux portugais (c’est-à-dire à plus de 4 %) pour éviter que ce second maillon faible de la zone euro ne réclame à son tour une aide européenne." De là à dire qu'il était écrit d'avance que la Grèce ne pourrait pas rembourser... C'est ce qu'avait prédit le prix Nobel d'économie, Paul Krugman, dès le mois de juin 2010. Et c'était moins les taux élevés que la philosophie du plan qu'il incriminait : "Je ne comprends pas comment le programme d’austérité imposé par le Fonds monétaire international (FMI) à la Grèce pourrait fonctionner", expliquait-il au Temps. Selon lui, la dette grecque devrait continuer de croitre jusqu'en jusqu’en 2015 pour atteindre près de 150% du PIB. Et cela, malgré "d’énormes souffrances et sacrifices" imposés à la population. même des experts peu susceptibles de gauchisme étaient d'accord... Par exemple, Josef Ackermann, président du directoire de Deutsche Bank, la plus grande banque privée allemande (certes pas très chaud pour vider ses poches en direction des Grecs). Le 13 mai 2010, au moment même ou le plan allait être activé, il avait déclaré dans une interview à la télé publique qu'il avait "des doutes" sur le question "de savoir si la Grèce est à l'heure actuelle réellement en mesure de fournir l'effort nécessaire", ajoutant qu'il s'agissait "d'efforts incroyables". En février, l'institut belge Bruegel enfonçait un peu plus tous les espoirs de reprise rapide en Grèce, avec une étude fort pessimiste, signée notamment par l'économiste critique Jacques Sapir (qui avait décrypté sur notre plateau les mécanismes de la crise économique en 2008). Le texte, qui avait notamment été repris par Quatremer dans Libé, soulignait qu'il faudrait plusieurs dizaines d'années pour que la Grèce ramène sa dette publique au niveau raisonnable de 60% du PIB. Et encore, à condition de dégager un excédent budgétaire tel qu'il n'a jamais été atteint en 50 ans par aucun pays de l’OCDE, "sauf la Norvège grâce à ses revenus pétroliers" ! 4- "restructuration" de la dette : un mot tabou ?Un an après les premiers versements, la presse reconnait donc l'échec du plan d'aide européen. C'est quasiment officiel, la Grèce n'est plus en mesure de rembourser sa dette. Et les pays européens ne sont pas étrangers à ce fiasco, car le plan lui-même a fait peur aux investisseurs, assure LePoint.fr [...] En clair, le plan prévu était très sécurisé pour les institutions publiques et dissuadait le secteur privé de participer au plan de sauvetage. Aujourd’hui, pour éviter la faillite, de nouveaux scénarios sont donc envisagés par l'UE et le FMI. En gros, malgré les multiples précautions oratoires, trois solutions sont envisagées, et l'objet de vifs débats au sein de l'UE : l'octroi de nouveaux prêts en échange de nouvelles restrictions budgétaires ; le rééchelonnement de la dette, c'est-à-dire l'allongement de délai de remboursement (solution évoquée par la Grèce dès le mois de janvier) ; ou la restructuration de la dette, terme flou qui désigne généralement la suppression partielle de la dette d'un pays. Cette dernière solution est pour l'heure officiellement rejetée par tous les acteurs car elle créerait un précédent dans la zone euro : un pays déciderait de ne plus rembourser une partie de sa dette. Les pays de la zone euro, mais aussi la banque centrale européenne, estiment que cet "événement de crédit", qui terrifie Jean-Claude Trichet, pourrait enclencher un mouvement de panique des marchés financiers pour toute la zone, les "investisseurs" pouvant craindre que d'autres pays choisissent à leur tout cette solution... Mais dans les négociations qui ont débuté entre partenaires européens, chacun joue sa partie en fonction de ses intérêts. Un exemple ? La France est plutôt contre le report de la dette. 5- Solidarité à géométrie variable : pourquoi la France est-elle contre la restructuration de la dette grecque ?L'Allemagne, réticente l'année dernière au plan d'aide à la Grèce, souhaite aujourd'hui que des pays de l'UE valident un allongement des prêts, à condition que les prêteurs privés donnent chacun leur accord sur une base volontaire. La France, qui y voit le début du commencement de la "restructuration" tant redoutée, freine des quatre fers, comme l'a rappelé le ministre des Affaires européennes, Laurent Wauquiez mercredi 15 juin. Mais comme le notent Les Echos, "le camp des pays qui prônent le rééchelonnement de la dette souveraine grecque en circulation sur une base volontaire se renforce". Comment expliquer la réticence de la France ? Par la crainte de l'effet domino évoqué plus haut, bien sûr. Mais aussi tout simplement parce qu'une réduction du montant de la dette ou un délai supplémentaire accordé pour son remboursement, toucherait fortement les banques françaises, parce qu'elles détiennent une bonne partie des titres de la dette grecque. Mais pourquoi les banques françaises en particulier sont-elles dans le viseur des agences de notation ? Les banques allemandes sont elles aussi très exposées au "risque grec"... Sans doute, mais "les banques françaises ne détiennent pas seulement des emprunts publics", explique France24.com. Elles ont aussi massivement investi dans le secteur privé, à travers des participations dans les entreprises et les banques grecques. En prenant en compte la dette - publique et privée -, le secteur bancaire français est de loin le plus exposé en Europe (44,3 milliards d'euros, soit 40% de la part de la dette totale grecque détenue par les établissements européens). C'est cette double exposition qui justifie l’avertissement de Moody’s." Comment protéger les intérêts des banques françaises, tout en affichant une solidarité à l'égard d'un pays au bord de la faillite ? C'est tout le dilemme du gouvernement français. Aux communicants de l'Elysée de jouer. www.arretsurimages.net/contenu.php?id=4104Il n'y a pas que le mensonge par omissionwww.jean-luc-melenchon.fr/2011/01/24/le-coeur-leger-et-joyeux-peu-de-bagages-a-la-main-on-fonce/ | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Ven 17 Juin - 17:23 | |
| UE, FMI, banques : assassins économiques"Il faut atteindre le degré zéro de l’incompétence économique pour ne pas comprendre que plus on impose l’austérité, plus les chances de restaurer les finances publiques s’amenuisent […] Les prochaines échéances constituées par les réunions en France du G8 et du G20, en présence du représentant du FMI, seront une nouvelle fois l’occasion de constater la collusion des forces économiques du capitalisme, des gouvernements néolibéraux et de leurs institutions internationales pour non pas nous sortir de la crise mais pour nous y plonger un peu plus." Jean-Marie Harribey, économiste http://alternatives-economiques.fr/blogs/harribey/2011/05/17/le-fmi-ecrase-lhumanite/#more-205Et si le but des prêts à la Grèce n’était pas de l’aider à réduire son déficit public mais de l’appauvrir tant qu’elle se trouve contrainte de privatiser, d’offrir ses richesses à des rapaces ? John Perkins, un ancien de la CIA, explique le processus dans « Confession of an economic hit man » Confession d'un assassin économiquewww.dailymotion.com/video/xbrk7u_john-perkins-confession-d-un-assass_newsRetranscription d’un entretien de John Perkins avec le journaliste Amy Goodman : www.legrandsoir.info/Confessions-d-un-tueur-a-gages-economique-Democracy-Now.htmlUne présentation de son livre"Les assassins financiers, écrit John Perkins, sont des professionnels grassement payés qui escroquent des milliards de dollars à divers pays du globe. Leurs armes principales : les rapports financiers frauduleux, les élections truquées, les pots-de-vin, l'extorsion, le sexe et le meurtre." John Perkins sait très bien de quoi il parle... Il a été lui-même un assassin financier. Son travail consistait à convaincre certains pays stratégiquement importants pour les États-Unis, comme le Panama ou l'Indonésie, d'accepter d'énormes prêts pour le développement de leurs infrastructures, et à s'assurer que tous les projets lucratifs étaient confiés à des entreprises américaines. Ainsi affligés de lourdes dettes, ces pays se retrouvaient alors sous le contrôle du gouvernement américain, de la Banque mondiale et d'autres organisations humanitaires dominées par les États-Unis, qui se comportaient envers eux comme des usuriers, leur dictant les conditions de remboursement et forçant leurs gouvernements à la soumission. Cet extraordinaire récit véridique dévoile la corruption et les intrigues internationales, ainsi que des activités gouvernementales ou entrepreneuriales peu connues, qui ont de graves conséquences pour la démocratie américaine et le monde entier. www.eyrolles.com/Entreprise/Livre/les-confessions-d-un-assassin-financier-9782896260010‘Les assassins économiques’, petit film d’animation http://dai.ly/9VQJmY Le Parlement grec chambre d’enregistrement de la «troïka»Le parlement n'est plus qu’une chambre d’enregistrement des ordres provenant de la «troïka», c’est-à-dire la Banque centrale européenne, le FMI et les ministres de la zone euro de l’Union européenne. Mais une nouvelle configuration socio-politique se dessine 15 juin 2011. Le deuxième plan de rigueur prévoit des coupes dans les dépenses sociales, les salaires de la fonction publique, une hausse des impôts directs et indirects, et surtout une vague massive de privatisations, sans précédent. Il s’agit d’une véritable expropriation de la Grèce pour obtenir, selon des calculs quelque peu fabriqués, 50 milliards d’euros d’ici à 2015. Des télécommunications aux chemins de fer en passant par la tombola, les ports, les autoroutes, tout sera vendu à l’encan. http://alencontre.org/?p=3059Conférence de Bilderberg de juin 2011Crise, dépression, déclin et pauvreté étaient les thèmes étudiés 'Il semblerait que le thème principal de la conférence cette année était d’aborder la crise économique de façon à entreprendre « une dépression prolongée et douloureuse condamnant le monde à des décennies de stagnation, de déclin et de pauvreté […] ou une dépression plus courte mais plus intense ouvrant la voie à un nouvel ordre économique mondial durable, offrant moins de souveraineté, mais plus efficient ». À l’ordre du jour figuraient d’autres sujets dont un plan pour « continuer à tromper des millions d’épargnants et d’investisseurs croyant au battage autour de la prétendue reprise économique. Ils sont sur le point de faire face à des pertes massives et à d’éprouvantes difficultés économiques dans les mois qui viennent ». Il y aura également « des pressions ultimes visant à promulguer le traité de Lisbonne, dépendant du vote irlandais en sa faveur en septembre ou en octobre », ce qui donnerait à l’Union européenne d’énormes pouvoirs sur les pays membres en faisant d’elle un gouvernement régional supranational, reléguant chaque pays à un statut davantage provincial. […]' www.rue89.com/2011/06/12/voici-la-liste-du-club-bilderberg-des-maitres-du-monde-208978?page=4#comment-2438360 | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Mar 21 Juin - 17:18 | |
| - Emprunt à 3 mois : Quand l'Allemagne lance un emprunt à 3 mois, elle doit payer un taux d'intérêt de 1,01 %. Quand la France lance un emprunt à 3 mois, elle doit payer un taux d'intérêt de 1,02 %. Et la Grèce ? Mardi 21 juin 2011, la Grèce a lancé un emprunt à 3 mois : elle a dû payer un taux d'intérêt de ... 4,62 % ! Les taux sont en hausse : c'était 4,06 % lors de la précédente émission en mai 2011. http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/06/21/97002-20110621FILWWW00478-la-grece-emprunte-1625-md-a-462.phpConclusion : Plus les jours passent, plus la Grèce emprunte à des taux de plus en plus exorbitants. | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Mer 22 Juin - 23:20 | |
| Der Spiegel (le Miroir) est le plus grand et le plus influent hebdomadaire allemand d'investigation, créé par Rudolf Augstein en 1946-1947. Der Spiegel est un grand magazine d'enquêtes et d'investigation allemand de tendance centre gauche. (Source : Wikipedia) Pour Der Spiegel, la cause est entendue : l'euro est mort. Regardez bien la photo de couverture : http://www.spiegel.de/spiegel/0,1518,ausg-4929,00.htmlNachruf auf eine gemeinsame Währung = "Nécrologie de la monnaie unique." | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Ven 24 Juin - 8:23 | |
| Jeudi 23 juin 2011 : La réunion des ministres des Finances européens n’a pas du tout rassuré les investisseurs internationaux. Les taux des obligations d’Etat continuent à exploser. Portugal, Irlande, Grèce : des records historiques ont été battus aujourd’hui. Concernant ces trois Etats en faillite, les courbes des taux sont inversées ! Portugal : taux des obligations à 2 ans : 14,392 %. Record historique battu. Portugal : taux des obligations à 3 ans : 15,320 %. Record historique battu. Portugal : taux des obligations à 10 ans : 11,424 %. Record historique battu. http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:INDIrlande : taux des obligations à 2 ans : 13,702 %. Record historique battu. Irlande : taux des obligations à 3 ans : 15,162 %. Record historique battu. Irlande : taux des obligations à 10 ans : 11,788 %. Record historique battu. Grèce : taux des obligations à 2 ans : 28,636 %. Grèce : taux des obligations à 3 ans : 29,528 %. Grèce : taux des obligations à 10 ans : 16,876 %. | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Dim 26 Juin - 18:17 | |
| En Grèce, Theodoros Pangalos est vice-premier ministre (chargé du Conseil de gouvernement, des Affaires étrangères, de la Défense, du Conseil économique et social) dans le gouvernement de Georges Papandréou. Theodoros Pangalos vient de déclarer au journal espagnol El Mundo : "Si nous n'avons pas l'argent avant le 12 juillet, il faudra protéger les banques avec les chars." "Si no logramos el dinero antes del 12, habrá que poner tanques en los bancos." http://elmundo.orbyt.es/2011/06/26/orbyt_en_elmundo/1309091421.html | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Spéculation, crise, finance / Economie Lun 27 Juin - 8:12 | |
| La Grèce, qui est en passe d'adopter un nouveau plan d'austérité pour recevoir un surcroît d'aide du FMI et de l'Union européenne, est de facto en état de faillite, et la zone euro cherche le moyen de minimiser l'impact de cette banqueroute et d'empêcher sa contagion à d'autres pays, a estimé samedi Iveta Radicova, Premier ministre de Slovaquie. "La Grèce, de facto, est en faillite", a déclaré Iveta Radicova lors d'un débat diffusé par la radio slovaque. "Aujourd'hui, nous cherchons des moyens de minimiser l'impact de ce fait sur les autres membres de la zone euro", a-t-elle ajouté. En mai, Iveta Radivoca avait déclaré à Reuters qu'une restructuration de la dette grecque serait inévitable à un moment ou un autre, pour que le pays puisse faire face au fardeau croissant de sa dette publique. La Slovaquie, pays le plus pauvre de la zone euro, qu'elle a rejoint au début 2009, a refusé de contribuer au premier plan de sauvetage de la Grèce l'an dernier, dont le montant était de 110 milliards d'euros. http://www.lesechos.fr/investisseurs/actualites-boursieres/reuters_00355686-pour-le-pm-slovaque-la-grece-est-de-facto-en-faillite-185798.php1- Plusieurs pays européens riches ne veulent pas payer pour sauver la Grèce. 2- Plusieurs pays européens pauvres ne veulent pas payer pour sauver la Grèce. 3- La Grèce est foutue. | |
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