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| L'Europe impopulaire | |
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Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Jeu 16 Déc - 0:03 | |
| Le président du Parlement européen, Josep Borrell, remettant le prix SakharovDeux poids, deux mesures La politisation du Prix Sakharov Le prix Sakharov, qui honore des personnalités et des groupes pour leur action en faveur des Droits de l’Homme, est devenu un instrument de la propagande atlantiste. Décerné par le Parlement européen, il ignore ceux qui font valoir les Droits de l’Homme face à l’impérialisme et à la globalisation pour couronner ceux qui luttent contre les régimes résistant aux États-Unis, particulièrement le gouvernement cubain. Se fondant sur les rapports indiscutés d’Amnesty International, Salim Lamrani compare les jugements du prix Sakharov et la réalité des Droits de l’Homme en Amérique latine. […] Depuis quelques années, l’Union européenne s’est alignée sur la politique agressive des États-Unis envers Cuba et a adopté des sanctions économiques à son encontre en 2003, même si elles ont été suspendues depuis 2004 [2]. L’Europe justifie sa prise de position par sa volonté de voir les « droits de l’Homme » respectés à Cuba, en faisant référence à la question de la « dissidence interne ». Cependant, elle n’explique pas pourquoi Cuba est la seule nation qu’elle stigmatise dans l’hémisphère américain où les violations des droits de l’homme sont répandues et effrayantes [3]. Par exemple, l’Union européenne n’a jamais prononcé de sanctions contre des pays tels que le Salvador, le Honduras, le Mexique, la Colombie, l’Équateur, Haïti, la Jamaïque, le Guatemala, la Bolivie, le Chili, le Paraguay, l’Uruguay, la Guyane, le Brésil, l’Argentine, les Bahamas, le Canada, la République dominicaine, Trinidad et Tobago, le Pérou, le Nicaragua ou même les États-Unis, dont les gouvernements ne montrent qu’une volonté très relative de respecter les droits de leurs concitoyens. Selon le rapport 2005 d’Amnesty International, au moins 159 femmes ont été assassinées dans d’effroyables conditions au Salvador sans que les coupables aient été traînés devant la justice. « L’impunité persiste concernant des cas de violations de droits de l’Homme commis durant le conflit des années 1980-1991 et en rapport avec des cas plus récents, incluant la violence contre les femmes », selon Amnesty. L’organisation internationale souligne également qu’en août 2004, 31 détenus ont trouvé la mort dans la prison La Esperanza sans que tous les responsables aient été mis en examen [4]. L’Union européenne est restée silencieuse sur ces évènements. [...] Salim Lamrani est chargé de cours aux universités Paris-Descartes et Paris-Est Marne-la-Vallée. Dernier ouvrage publié : Cuba. Ce que les médias ne vous diront jamais, Estrella (2009) www.voltairenet.org/article133570.htmlPlus dangereux que le communiste le couteau entre les dents... ...voici l’homme au stylo entre les dents...... qui a remplacé la figure du bolchevique honni... ...par l’Union des intérêts économiques (en 1919), dans la détestation des nouveaux défenseurs des intérêts économiques (maintenant européens). J’exagère ? À peine. Lisez Jean Quatremer. Pour le correspondant de Libération à Bruxelles [1], le fait du jour est que Jean-Luc Mélenchon a quitté la séance du Parlement européen au moment de la remise du prix Sakharov, un prix dit-il « qui récompense les défenseurs des droits de l’Homme ». Écrire « certains » défenseurs des droits de l’Homme eut déjà été plus objectif... Car comme on peut s’en rendre compte en consultant la liste des personnalités récompensées, le Parlement européen (composé d’une majorité d’élus conservateurs et libéraux) fait preuve d’une conception assez hémiplégique dans sa défense des droits de l’Homme. Trois dissidents cubains ont d’ailleurs été distingués par les eurodéputés depuis 2002. Et la même honorable assemblée n’a jamais condamné le coup d’État au Honduras contre le président Zelaya, pourtant légitimement élu, coup d’État qui continue à faire des victimes. Il est vrai que cela ne saurait émouvoir un journaliste de Libération puisque ce journal nous expliquait que Zelaya avait bien mérité d’être renversé puisqu’il voulait se perpétuer au pouvoir. Un argument balayé depuis que WikiLeaks a mis sur la place publique des milliers de câbles des services diplomatiques américains. Pour conclure, prenez une minute pour regarder cet extrait d’un journal d’I-télé hier soir 15 décembre. www.twitvid.com/CJZII On y voit Robert Ménard, le célèbre agitateur de Reporters sans frontières ( Prix Sakharov 2005), regretter que la peine de mort n’existe plus en France. Michel Soudais Notes [1] Qui essayait ainsi de justifier les réticences de l’Allemagne à venir en aide aux Grecs, c’était sur France inter dans l’émission de Pascale Clark, le 2 décembre (pour réécouter, c’est ici à partir de la minute 19) : « L’Allemagne a fait des sacrifices énormes. Ils se sont quand même avalé l’unification, imaginez que la France s’unifie aujourd’hui avec l’Algérie (sic), imaginez les conséquences que ça aurait pour notre économie… Ils ont fait des sacrifices énormes pendant que les Grecs dépensaient comme des cigales. » www.politis.fr/Plus-dangereux-que-le-communiste,12515.html ttp://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2010/12/jean-luc-m%C3%A9lenchon-aime-la-dictature-cubaine-et-le-montre.html | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Ven 17 Déc - 23:36 | |
| L'Union européenne s'équipe d'un bouclier contre les marchéswww.liberation.fr/economie/01012308649-pour-sauver-l-euro-l-union-s-equipe-d-un-bouclierTraité de Lisbonne : une réforme pour les marchés, par-dessus les peuplesLes chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne examinent en ce moment à Bruxelles les propositions d’Herman Van Rompuy pour la future « gouvernance » économique de l’UE et le renforcement du pacte de stabilité. Ils se sont d’ores et déjà accordés pour réformer le traité de Lisbonne, afin de mettre en place un mécanisme permanent de gestion des crises. Il s’agit de contraindre les États en difficulté à une austérité permanente, et d’encadrer la mise à contribution – probablement symbolique – du secteur financier. La crise a clairement montré la nécessité d’une réelle réorientation radicale de l’Union européenne. Pourtant la Commission et le Conseil, en promouvant des politiques d’austérité et de rigueur, persistent à s’inspirer d’un paradigme économique discrédité et injuste basé sur la réduction des budgets publics, la remise en cause des protections sociales et la « modération » salariale au nom de la nécessité de « rassurer les marchés ». Cette emprise des marchés financiers est inscrite au cœur du projet de « gouvernance » économique, prônée par les chefs d’État et de gouvernement. L’emprise des peuples, elle, semble de plus en plus incertaine : le recours à la « procédure simplifiée » écarte en effet la possibilité d’une consultation populaire sur la modification du traité de Lisbonne. Il s’agit d’un nouveau déni démocratique.Attac France dénonce les orientations régressives adoptées à Bruxelles, et demande la tenue d’un referendum en France sur la réforme du traité de Lisbonne. Avec les Attac d’Europe, elle souhaite que les associations, les syndicats et la société civile s’organisent, dans chaque État membre et à l’échelle européenne, pour mettre en avant de nouvelles perspectives plaçant les droits sociaux, écologiques et démocratiques au cœur d’un autre projet européen. Le réseau des Attac d’Europe publie aujourd’hui une déclaration commune proposant de véritables mesures alternatives, en particulier : - permettre aux gouvernements de l’UE, et de la zone euro en particulier, d’emprunter directement auprès de la Banque Centrale Européenne (BCE) à des taux d’intérêts très bas. - mettre en place un mécanisme de défaut, par lequel les États répudieraient tout ou partie de leur dette publique, provoquée par les cadeaux fiscaux aux riches, la crise de la finance et les taux d’intérêts prohibitifs imposés par les marchés financiers - réformer la fiscalité pour rétablir les recettes publiques et la rendre plus juste, avec une taxation des mouvements de capitaux, des grandes fortunes et des hauts revenus, des profits des entreprises, vers l’instauration d’un revenu maximum Attac France, Paris, le 17/12/10 www.jennar.fr/index.php/traite-de-lisbonne-une-reforme-pour-les-marches-par-dessus-les-peuples/ www.france.attac.org/spip.php?article12052Bernard Cassen : Sortir du Traité de LisbonneLa Tele de Gauche. Bernard Cassen membre fondateur de ATTAC et secrétaire général de Mémoire des Luttes était invité aux Vendredis du PG ce 15 octobre 2010. Pour mener des politiques d'intérêt général et affronter les Banques il est nécessaire de sortir du Traité de Lisbonne : Est-ce possible ? www.lateledegauche.fr/index.php?pge=video&id_rubrique=15&id_departement=25&id_video=343&tag=Trait%C3%A9+de+LisbonneCrise financière : les États européens ont apporté 1.100 milliards d'aides à leurs banques en 2009Entre 2008 et octobre 2010, le volume des aides publiques autorisées par la Commission européenne s'est élevé à 4.589 milliards d'euros. En 2009, les aides véritablement dépensées ont représenté 1.106 milliards. Des chiffres que les États comme les banques préfèrent oublier, surtout lorsque la crise de la zone euro amène à mettre en cause les dépenses publiques. 04 Décembre 2010 www.mediapart.fr/journal/economie/031210/crise-financiere-les-etats-europeens-ont-apporte-1100-milliards-daides-leurs | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Sam 18 Déc - 0:13 | |
| Rigueur pour les pauvres, cadeaux pour les riches : la criminelle hérésie économique libérale « les voix sont de plus en plus nombreuses parmi les économistes à dénoncer les politiques de rigueur infligées aux peuples européens. Après Joseph Stiglitz, "prix Nobel" d’économie, et les "économistes atterrés", voici Gérard Cornilleau, directeur adjoint au département des études à l’OFCE, le centre de recherche économique de Sciences Po. Il s’explique dans Le Monde. Le résultat de ces logiques, c’est d’un côté des hauts revenus qui ne sachant plus quoi faire de leur argent se mettent à spéculer, et de l’autre des bas revenus qui se sont surendettés pour pouvoir consommer. C’est la crise de 2008. » Le cercle vicieux de la rigueurCes politiques qui visent à faire des économies budgétaires réduisent la dynamique salariale, réduisent l’emploi public, et donc freinent la consommation. On réduit la demande au moment même où les usines sont en sous-production, où le chômage est élevé, donc où on a une capacité industrielle et humaine sous-exploitée. On ne fait qu’approfondir le déséquilibre. Et ceux qui disent que l’État n’a plus les moyens de faire des budgets de relance oublient que lorsque les salaires sont bas, les impôts sont bas et les recettes fiscales sont faibles. C’est très déprimant d’être dans une situation d’endettement mais il ne faut pas oublier que ce n’est pas l’endettement public qui nous a mis dans cette situation difficile. C’est une crise de la dette privée. Et c’est pour éviter une crise financière de l’ampleur de celle des années 30 que les gouvernements ont dû creuser la dette publique. [...] Jean-Jacques Chavigné (journaliste de la revue Démocratie & socialisme) et Gérard Filoche (rédacteur en chef de ce même titre et dirigeant socialiste-sans-guillemet) décrivent avec talent le phénomène dans un article publié sur le blog de ce dernier : « Les dirigeants néolibéraux de l’Union européenne ont décidé d’utiliser la dette publique comme un levier pour en finir avec les acquis sociaux des peuples européens. Ils appellent ça «la pédagogie de la dette». Les responsables de la crise, les banques, les spéculateurs pourront tranquillement continuer à spéculer et à préparer ainsi la prochaine crise financière. C’est ce qu’ils ont fait en Grèce où l’Union Européenne et le FMI ont mis un «plan d’aide à la Grèce» qui soutient la Grèce comme la corde soutient le pendu. Un «plan d’aide» qui s’attaque aux acquis sociaux des salariés grecs et livre les services publics aux multinationales. » […] www.plumedepresse.net/rigueur-pour-les-pauvres-cadeaux-pour-les-riches-la-criminelle-heresie-economique-liberale/#more-2945Les charognards sont insatiables L'agence de notation Moody's dégrade l'Irlande La société motive sa décision par l'envolée du coût du sauvetage des banques du pays et par les incertitudes pesant sur l'économie. www.liberation.fr/economie/01012308658-l-agence-de-notation-moody-s-degrade-l-irlandeManifeste contre l’Europe Totalitairehttp://europe-totalitaire.com/ | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Mer 22 Déc - 0:15 | |
| Quatremer ? Une couleuvre !Jean-Luc Mélenchon : « J’allais me coucher et j’ai jeté un dernier œil sur la page de garde de mon ordinateur portable qui est une composition de unes de journaux. Toc : « Mélenchon aime la dictature cubaine et ne le cache pas ». Il est déjà minuit. J’éclate de rire. La une de « Libération.fr » sur Google. Mazette ! Clic ! Clic ! Bien vite il m’apparaît que c’est un vrai cadeau de noël ! En effet c’est « mossieur » Quatremer en personne qui écrit. Personne n’est plus détesté du monde des électeurs du « non » au traité constitutionnel que ce Quatremer. Il avait été un propagandiste du « oui » grossier et méprisant. Il l’est resté ensuite avec une morgue et un mépris pour les autres qui l’ont signalé de longue main au dégoût des gens qui achètent un journal pour s’informer plutôt que pour se faire catéchiser. Il est vrai que le nombre de ceux-là s’est élargi lorsque ce donneur de leçons tous azimuts se permit de faire la morale sur ses mœurs sexuelles à Dominique Strauss-Kahn avant son départ au FMI. Que s’est-il passé ? La haine a donc suffi à monsieur Quatremer pour le tirer de son interminable sieste dans les bureaux de l’union européenne ? Monsieur Quatremer avec son titre à deux balles ferait-il donc enfin quelque chose pour justifier sa paye ? Il écrit. Sur la base d’une information qu’il n’a pas recueilli lui-même cela va de soi. Il commente, après avoir prétendu m’avoir appelé au téléphone pour connaître mon point de vue. Farceur ce Quatremer ! Et menteur. Je n’ai aucune trace de son appel dans mon téléphone. Que n’a-t-il fait comme sa collègue de l’AFP qui s’est donnée le mal de me chercher dans le Parlement ? Elle m’a trouvé sans peine à une réunion publique sur l’eau ? Tiens ! En plus Quatremer aurait pu écrire quelque chose sur cette réunion qui voyaient Eva Joly, José Bové, Jean-Luc Benhamias et moi, côte à côte, pour parler devant une assemblée convoquée par l’euro députée Michelle Rivasi, en présence de Danielle Mitterrand et Bandana Shyva. On avait fait des photos de groupe avant et le thème tombait avec le dépôt d’un projet de résolution sur la question de l’accès de tous à l’eau potable. Bon d’accord il aurait fallu bosser. Mieux vaut se la couler douce et se contenter d’écrire mon nom en gros avec une énormité et trois lignes pour avoir de la reprise. Sacré Quatremer ! Quelle couleuvre ! Et maintenant voici mes arguments. Ce fainéant aurait pu les avoir en sortant de son bureau, en supposant qu’il ait été à Strasbourg ce jour là, en se trainant jusqu'à l’ascenseur, en faisant trente mètres ensuite jusqu’à la salle en libre accès où je me trouvais. Ça aurait fait plus sérieux que de se donner des verges pour se faire battre. Sacré Quatremer, quel boute en train ! » www.jean-luc-melenchon.com/2010/12/strasbourg-et-la-havane/ | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Mer 22 Déc - 15:56 | |
| Près d'un quart des Européens menacés de pauvreté ou d'exclusion socialeQuelque 116 millions de citoyens européens, soit près d'un quart de la population de l'UE, étaient menacés de pauvreté ou d'exclusion sociale en 2008, selon une étude publiée lundi par l'office européen des statistiques, Eurostat. Selon les statistiques d'Eurostat, pas moins de 81 millions de personnes (soit 16,5% de la population de l'UE) étaient confrontés au risque de pauvreté en 2008. Ces personnes, vivant principalement en Lettonie, en Roumanie et en Bulgarie, disposaient d'un revenu se situant au-dessous du seuil national de pauvreté, y compris en prenant en compte les transferts sociaux. Et la pauvreté touche aussi les "grands" pays de l'UE selon le rapport d'Eurostat, intitulé "Revenu et conditions de vie en Europe". Ainsi, la France comptait 7,9 millions de personnes (13,1% de la population) menacées de pauvreté. En Allemagne le taux de personnes menacées de pauvreté est de 15,2%. Il est de 19,6% en Espagne, de 18,7% en Italie et de 18,8% au Royaume-Uni. En outre, 42 millions d'Européens, soit 8,5% de la population de l'UE, se trouvaient en 2008 en situation de privation matérielle grave, ce qui signifie que leurs conditions de vie étaient limitées par un manque de ressources tel qu'elles n'étaient pas en mesure de régler leurs factures, de chauffer correctement leur logement, de s'acheter une voiture ou un téléphone, etc. Enfin, 34 millions d'Européens, soit 9% de la population, vivaient en 2008 dans des ménages dans lesquels les adultes âgés de 18 à 59 ans (hors étudiants) avaient utilisé moins de 20% de leur potentiel total d'emploi dans l'année. Au total, près de 116 millions d'Européens (23,6% de la population) relèvent d'au moins l'un de ces critères (risque de pauvreté après transferts sociaux, privation matérielle grave, appartenance à un ménage à très faible intensité de travail). En Bulgarie, 45% de la population est dans ce cas. Et près de 7 millions d'Européens (1,4% de la population de l'UE) relèvent quant à eux des trois critères de pauvreté et d'exclusion sociale à la fois, surtout en Bulgarie (4,5% de la population), Hongrie (2,7%) et Roumanie (2,4%). www.france24.com/fr/20101213-pres-dun-quart-europeens-menaces-pauvrete-dexclusion-socialeLes pays européens pauvres privés de droit de vote à Bruxelles ?[...] toute une série de mesures d’austérité [...] vont devoir – et c’est le sens de la mise en garde de Moody’s – être simultanément appliquées à l’ensemble des pays européens. Un “gouvernement économique” des plus flous…C’est ce que prépare Hermann van Rompuy, le président du Conseil européen, avec son groupe de travail ( “task force”) sur le “renforcement de la gouvernance économique et de la discipline budgétaire au sein de l’Union” [...]. Même si le flou demeure actuellement sur la notion de “gouvernement économique”, et des modifications nécessaire qui seront faites aux traités actuels pour lui donner une existence juridique, on peut déjà entrevoir les mesures qui seront imposées, non plus aux seuls pays de la zone euro, mais à l’ensemble des pays membres de l’Union. À brève échéance, il faudra éliminer toute disparité entre pays membres. Par exemple, la sécurité sociale à la française n’est pas compatible avec le régime des assurances maladies privées de l’Allemagne. Bien sûr, cette intégration des économies se fera par le bas, puisqu’il convient d’améliorer la “compétitivité” et non la justice sociale. Comme l’indiquait Christine Lagarde il y a quelques semaines, alors qu’elle rencontrait son homologue allemand : « La cure passe par des procédures budgétaires croisées, des sanctions accrues et autres gages de coordination et de rigueur budgétaire ». C’est en fait l’ensemble des mesures qui ont été imposées à la Grèce ces dernières semaines (abandon des régimes sociaux, augmentations des taxes et impôts, réduction des salaires, allongement de la durée du travail, etc.) qui doivent maintenant être élargies à l’ensemble des pays de l’Union. Les pays qui n’arriveront pas, à moyen terme, à ramener leur dette a moins de 60 % du PIB seront amendés par Bruxelles (sanction financière), et leurs droits de vote seront suspendus (sanction non financière). […] 26 août 2010www.mecanopolis.org/?p=19289 | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Jeu 23 Déc - 10:38 | |
| Le mandat d'arrêt européen permet l'extradition de Français coupables de rien La justice lâche une militante basqueAurore Martin a décidé «de se cacher» pour échapper à une extradition vers l’Espagne. «Je n'ai pas d'autre choix que de me cacher», a annoncé lundi soir la militante basque Aurore Martin. Visée par un mandat d'arrêt européen émis par l'Espagne, validé la semaine dernière par la Cour de cassation, elle a justifié sa décision dans une lettre transmise au Journal du pays basque. «Je n'ai pas l'intention de me soumettre aux autorités espagnoles, ni de faciliter à la France l'exécution de mon mandat d'arrêt», écrit-elle. L'Espagne réclame la militante, une citoyenne française de 31 ans, pour son activité politique au sein de Batasuna, mouvement interdit en Espagne, mais toujours légal en France. De nombreuses protestations politiques, à gauche mais aussi à droite, ont accueilli l'arrêt de la Cour de cassation. Dans une motion votée à la quasi unanimité lundi, le conseil régional d'Aquitaine a demandé au gouvernement «de ne pas remettre Aurore Martin à l'Espagne». Bien que «juridiquement possible», cette extradition «serait basée sur des faits non répréhensibles sur notre territoire, tels que l'appartenance à un parti politique et la participation à des manifestations publiques», ont souligné les élus. L'entrée en vigueur du mandat d'arrêt européen, en 2005, a rendu possible l'extradition des ressortissants français. Et aucun contrôle n'est exercé quand le «terrorisme» est invoqué au chapitre des charges par l'État requérant. […] www.liberation.fr/societe/01012309427-la-justice-lache-une-militante-basque http://toulouse.indymedia.org/spip.php?article45949 | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Sam 25 Déc - 18:36 | |
| «Les États ont capitulé face aux marchés»Entretien avec Sharan Burrow, dirigeante de la Confédération syndicale internationale depuis le 25 juin 2010. Sharan Burrow est née en 1954, à Warren, une petite ville australienne, au sein d’une famille riche d’un long passé d’engagement syndical. Elle était depuis 2000 présidente de l’Australian Council of Trade Unions. La Confédération syndicale internationale (CSI) est la plus importante organisation syndicale internationale. Elle représente 176 millions de travailleurs via 301 organisations affiliées dans 151 pays et territoires. La CSI a vu le jour à Vienne en novembre 2006. www.liberation.fr/economie/01012309812-les-etats-ont-capitule-face-aux-marches Propagande européiste Depuis 2004 un ‘Agenda scolaire Europa’ est distribué à des millions de lycéens par l’UELes agendas réalisés par la Generation Europe Foundation avec la collaboration du Centre de Recherche et d’information des organisations de consommateurs (CRIOC), sont fournis gratuitement par la Commission européenne aux élèves de cinquième et sixième secondaire. Ce qu’on pouvait lire sur l’édition 2008 : « Ce fascicule, d’une grande importance pour les lycéens, sera imprimé à plus de 2,7 millions d’exemplaires. Disponible dans toutes les langues officielles de l’Union, il est gratuit* et sera livré aux établissements scolaires dans l’ordre chronologique des commandes jusqu'à épuisement des stocks. Il a été conçu par la Commission européenne, en collaboration avec la Fondation Génération Europe, des partenaires nationaux dans les 27 Etats membres et d’autres parties prenantes. Il porte évidemment sur l’Union européenne, mais aussi sur des questions de consommation et de société telles que l’endettement, l’alimentation, la fraude, le commerce électronique, le crédit, la consommation durable, les changements climatiques, l’environnement et les dangers inhérents à la navigation sur l’Internet. « Je crois que la nouvelle génération jouera un rôle crucial dans l’avenir de l’Europe », déclare Mme Kuneva, « mais il ne suffit pas de le dire : il faut aussi le démontrer. La publication de l’Agenda Europa pourrait être un premier pas dans cette direction. » Un outil pédagogique essentiel adapté aux besoins des lycéens La Commission européenne publie depuis 2004 un agenda scolaire appelé "Agenda Europa" destiné aux lycéens, consacré à des sujets qui sont susceptibles d’intéresser des adolescents et d’être débattus en classe : crédit à la consommation, commerce électronique, changements climatiques, consommation durable, etc. L’Agenda Europa est conçu en collaboration avec des partenaires nationaux, de manière qu’il soit adapté aux spécificités nationales dans chaque État membre. Il s’accompagne d’un livret pédagogique. www.euregio-mr.com/fr/actualites/der-eu-schuelerkalender-2010-2011 http://ec.europa.eu/luxembourg/news/frontpage_news/agendaeuropa_fr.htm Christine Boutin vient d’en révéler l’existence en s’insurgeant contre l’oubli des fêtes catholiques cette année. Elle a fait part de son indignation au commissaire responsable, M. John Dalli, au président de la Commission, M. José Manuel Barroso, et au ministre auprès du ministre d’État chargé des Affaires européennes, Laurent Wauquiez. www.estrepublicain.fr/fr/france/info/4368353-Europe-Christine-Boutin-scandalisee-Le-Parti-chre http://partichretiendemocrate.fr/index.php/toutes-les-actualites/13/482-lettre-de-christine-boutin-a-john-dalli | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Lun 27 Déc - 11:45 | |
| PS et Verts s’allient avec la droite pour imposer le contrôle budgétaire de l’UE La modification du traité de Lisbonne devrait attribuer de nouvelles compétences à la commission européenne, notamment le contrôle a priori des budgets nationaux...À terme, cette procédure ôtera aux représentants du peuple le pouvoir de voter librement le budget de leur pays... C'est donc la souveraineté budgétaire qui est menacée. Aussi, face à cette nouvelle menace, les députés du parti de gauche et du parti communiste ont-ils soumis une proposition de loi réaffirmant la souveraineté des parlements nationaux en matière budgétaire.Martine Billard, co-présidente du parti de gauche et députée précise sa position : « En prenant prétexte de la crise économique et financière, la modification à l'œuvre vise clairement à une mise sous tutelle budgétaire des États membres puisqu'il s'agit de passer d'orientations générales pour l'ensemble des pays de l'Union à un contrôle pays par pays (...), de faire aujourd'hui des parlements nationaux des chambres d'enregistrement budgétaire des choix européens guidés par l'omniprésence des politiques libérales. » [1] Elle ajoute : « Les critères d'analyse qui seront utilisés, sont éminemment idéologiques et sont ceux des agences de notation et des marchés financiers : coût du travail, baisse du nombre de fonctionnaires et de leurs salaires, réforme systémique des régimes de retraites, coût des actifs financiers ou encore taux d'imposition. »[2] L'objectif final des libéraux a été clairement défini par l'actuel directeur du FMI, le "socialiste" DSK : « création d'une autorité budgétaire centralisée, aussi indépendante politiquement que la Banque centrale européenne. L'autorité fixerait les orientations budgétaires de chaque pays membre et allouerait les ressources... »[3] Un projet de modification du traité de Lisbonne et un objectif qui bafouent l'article 14 de la déclaration des droits de l'Homme et du citoyen : « Tous les citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs Représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d'en suivre l'emploi et d'en déterminer la quotité, l'assiette, le recouvrement et la durée »[4] Hélas, PS et Verts ont voté avec la droite pour rejeter la proposition de loi du Front de gauche...Avec cette nouvelle compromission, Europe écologie les Verts et PS s'interdisent donc à l'avenir toute politique véritablement progressiste et écologique. Quant au Front de gauche, il doit d'ores et déjà - dans le cadre du programme partagé - soit préparer la sortie de l'Union européenne, soit imposer ses propres conditions à l'UE pour mener une politique de gauche.[5] Notes [1] Le Point - Baroud d'honneur de la gauche pour la "souveraineté" budgétaire [2] Martine Billard - Non à la confiscation du contrôle parlementaire sur les budgets nationaux [3] Mediapart - Dominique Strauss-Kahn [4] Parti de Gauche - Europe : la souveraineté budgétaire menacée [5] Front de gauche - Forums du programme partagé, c'est parti ! pas perdus 23 12 2010 www.agoravox.fr/actualites/politique/article/ps-et-verts-s-allient-avec-la-86333Bientôt une loi européenne exigeant un «service minimum pour les aéroports» Bruxelles juge « inacceptable» le chaos qui règne dans les aéroports www.liberation.fr/monde/01012309328-bruxelles-juge-inacceptable-le-chaos-qui-regne-dans-les-aeroportsUn commentaire : ils vont faire payer à la collectivité toutes les infra structures pour pouvoir faire fonctionner les aéroports en cas d'intempéries puis privatiser tous les aéroports ! | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Lun 10 Jan - 18:56 | |
| Entrave à l’Interruption Volontaire de GrossesseLe pape se réjouit « de l’adoption par le Conseil de l’Europe, en octobre, d’une résolution qui protège le droit du personnel médical à l’objection de conscience face à certains actes qui lèsent gravement le droit à la vie, comme l’avortement. » Le pape Benoît XVI a dénoncé lundi le fait que des cours d’éducation sexuelle ou civique soient «imposés» aux enfants «dans certains pays européens». L’Espagne notamment a introduit depuis 2007 des cours d’éducation à la citoyenneté au programme (rejet de l’homophobie, droit au divorce et à l’avortement, acceptation des familles homoparentales etc.) jugé trop «progressiste» par l’Église. […] www.liberation.fr/societe/01012312812-le-pape-denonce-les-cours-d-education-sexuelle-ou-civique-imposes | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Mer 12 Jan - 1:19 | |
| Le groupe EPP-DE célèbrant le 10e Anniversaire du Processus de Barcelone à Strasbourg le 15 11 2005 Lorenzo Cesa MdPE (Italie), vice-président du groupe du PPE-DE au Parlement européen (au centre), (de droite à gauche) Fabio Schettini, Conseiller du Commissaire Franco Frattini, Achille Vinci-Giacchi, Ambassadeur italien, Mohamed Aziza, Directeur général de l'Observatoire méditerranéen, Tiziana Bianchi, Secrétariat du Groupe du PPE-DE, et Emanuela Farris, assistante parlementaire de Lorenzo Cesa.UE, le crime organisé se moque de la rigueur (1/3) Une enquête révèle que des entreprises liées à la Ndrangheta, la mafia calabraise, ont détourné au moins 400 millions d’euros de fonds communautaires au cours des dix dernières années. Pour conjurer la crise financière qui couve toujours sous les cendres de milliards d’actifs toxiques partis en fumée, les gouvernements européens semblent l’un après l’autre, se convertir publiquement à la rigueur budgétaire et au désendettement. Une politique, à défaut d’une doctrine, qui risque de conduire les derniers fidèles de Keynes au suicide collectif et qui pour autant, a été accueillie sans excès d’inquiétude par le crime organisé. Car face aux annonces martiales des États membres, les mafieux eux, savent qu’il reste beaucoup à faire avant d’avoir entièrement dégraissé le mammouth de l’Union Européenne dont ils se gavent gloutonnement depuis une bonne dizaine d’années. Timidement, en particulier dans le cadre de la procédure dite de « décharge budgétaire » les voix de parlementaires commencent à se faire entendre sur le thème d’un appel à la rigueur à l’adresse de la Commission de Bruxelles. Les discussions liminaires relatives au quitus du budget européen 2009 ont clairement posé le décor. Les premiers députés européens qui sont intervenus ont en effet plaidé - pour une simplification des procédures de gestion des fonds communautaires, - pour l’élaboration d’une base de données publique des bénéficiaires de la manne bruxelloise, - pour une aggravation des sanctions sanctionnant la gabegie présumée, - pour la mise en œuvre d’une politique plus efficace de recouvrement des sommes versées indûment, - et surtout, pour que la Commission lance un appel à un sens accru des responsabilités de la part des administrations des états membres par lesquelles passent en pratique près de 80% des dépenses du budget communautaire. La Calabre, en pointe du « dégraissage »Dans sa dernière livraison, The Bureau of Investigative Journalism, (BoIJ) une ONG qui complète à sa manière, la croisade pour la transparence lancée par Wikileaks, attire de nouveau l’attention des citoyens européens sur les performances de la Ndrangheta. Une association à but violemment lucratif née en Calabre, dans le sud de l’Italie à la fin du 19ème siècle, et devenue aujourd’hui, grâce à un réseau qui s’étend de Sydney à Cali et de Bruxelles à Miami, plus puissante que Cosa Nostra. « Nous avons découvert que près de 250 entreprises bénéficiaires de subventions européennes étaient directement ou non, liées à la Ndrangheta ; des chiffres ahurissants » affirme Federico Gatti, l’un des journalistes ayant participé à l’enquête qui porte sur des sociétés et des individus opérant dans les villes de Cosenza, Reggio de Calabre, Catanzaro et Gioia Tauro qui auraient détourné au moins 400 millions d’euros de fonds communautaires au cours des 10 dernières années ! Sans compter la deuxième couche de graisse quasiment de la même épaisseur que la précédente, constituée par l’autoroute entre Salerne et Regio de Calabre. Un long serpent de 450 km à l’appétit féroce, considéré aujourd’hui comme le plus blanc de tous les éléphants blancs de la péninsule, et sur lequel le crime organisé a prélevé 3% du budget total de construction. Au bas mot. Lorenzo CesaPour rompre la monotonie de son affligeant exposé, BoIJ mentionne aussi les écarts de Lorenzo Cesa, personnalité politique italienne influente et ex-député européen et de son comparse Fabio Schettini, ancien membre de la Commission de Bruxelles. Les 2 lascars étaient de gros actionnaires de la société Digitaleco, impliquée dans une « mini fraude à 3 millions d’euros » au préjudice de l’Union Européenne, toujours en cours d’instruction. Il faut dire qu’en décidant de consacrer la bagatelle de 347 milliards d’euros – le second poste après la Politique Agricole Commune - de Fonds Structurels au développement des régions européennes les plus pauvres au cours de la période 2007-2013, l’Union s’est livrée à une véritable provocation de la Ndrangheta contrainte, pour sauver son honneur, de relever le défi. La Calabre, où est née l’organisation criminelle, était évidemment l’une des plus éligibles à l’aide européenne en raison de sa grande pauvreté (25% de la population vivait sous le seuil de pauvreté en 2003 d’après la Commission Parlementaire anti-mafia). Comme les fonds structurels européens sont utilisés localement selon les dispositions de la loi italienne n°488 datant de 1992, laquelle laisse une grande latitude à l’administration régionale pour répartir les fonds alloués par Bruxelles, il n’en fallait pas plus pour susciter en quelques années, une explosion des pratiques frauduleuses : la Calabre représente 0,4% de la population de l’Union mais pèse 6,54% du total de la fraude identifiée. Du pain sur la planche pour les 20 malheureux enquêteurs de l’ OLAF (Office Européen de Lutte Anti-Fraude) qui traquent les fraudes commises par les 650 000 bénéficiaires des fonds structurels recensés par BoIJ et le Financial Times dans les 27 états de l’Union. L’internationale de la fraudeMême si la Calabre en particulier et l’Italie en général se placent en pole position au palmarès de la fraude identifiées aux fonds structurels, elles ne sont pas les seules loin s’en faut : La Grèce, l’Espagne, la Bulgarie et la Slovaquie y figurent aussi. Et que dire des fraudes au programme SAPARD (Special Accession Program for Agriculture and Rural Development) conçu pour aider les ex-pays de l’Est à se préparer en douceur à la « rigueur » de la Politique Agricole Commune avant qu’ils ne deviennent membres de l’Union en 2004 et 2007 ; des pratiques louches sur lesquelles l’OLAF admet avoir une « moins bonne visibilité ». Ingeborg Grässle, députée européenne et membre influente de la Commission du Contrôle Budgétaire du Parlement Européen présidée par l’italien Luigi de Magistris ancien procureur, paraît assez désabusée ; elle ne mâche pas ses mots : « Nous avons des États membres qui bloquent activement les enquêtes de l’OLAF. Nous avons des États membres qui ne manifestent aucune volonté que les fraudes soient détectées et que des mesures correctrices soient prises…Cela signifie que 93% des informations recueillies ne donnent pas lieu à ouverture de dossiers d’enquêtes ou son jetées à la poubelle… ». Avant de conclure « …et nous avons un service d’enquête qui n’est pas très efficace car après investigation, il ne se passe rien ; ce qui signifie que nous tolérons la criminalité, ce qui constitue une très mauvaise nouvelle ». Sur un ton un brin plus diplomatique, son patron Luigi de Magistris confirme ses accusations. Le 2 décembre 2010 lors des premières discussions sur la Décharge Budgétaire 2009, il s’est dit très préoccupé par l’arrivée du crime organisé dans les appels d’offres de marchés publics organisés dans la région des Abruzzes. Sans doute pour ne pas indisposer les Commissaires venus s’expliquer devant les députés, il s’est abstenu de rappeler le cas de fraude anecdotique sur appel d’offre (10 millions d’euros) relevé par l’OLAF dans son rapport 2010 (page 38) et intervenu… au Nicaragua, où l’Union a fourni, au titre de ses « actions extérieures » le financement nécessaire à un projet d’infrastructure pour la fourniture d’eau potable à des populations défavorisées. C’est fou où la rigueur européenne va se nicher… Patrick Mendelewitsch www.bakchich.info/UE-le-crime-organise-se-moque-de,12765.htmlPrésence de la 'Ndrangheta en Italie'Ndrangheta La `Ndrangheta est une mafia calabraise d’origine rurale, à l'est du Mezzorgiorno (villes principales : Reggio de Calabre, Crotone, Cosenza, Catanzaro). Elle serait devenue la plus riche et la plus puissante organisation criminelle d'Italie, devant Cosa Nostra. À la suite de l'affaiblissement progressif de la Cosa Nostra sicilienne au cours des années 1980 et 1990, dû à la stratégie suicidaire de l'ancien capo de tutti capi, Toto Riina, d'affronter ouvertement l'État italien, la `Ndrangheta est devenue l'organisation criminelle la plus puissante de la péninsule. Selon le rapport économique d'Eurispes, son chiffre d'affaire est estimé à 44 milliards d'euros pour la seule année 2008. Depuis les années 2000, la Ndrangheta évite désormais toute confrontation violente et directe avec les institutions policières et judiciaires italiennes. Elle privilégie systématiquement les pratiques de collusion et de corruption qui lui permettent de se concilier les pouvoirs établis sans entrer en conflit avec eux. Elle prend garde également à ménager la population dont elle dépend en perpétuant des activités criminelles faiblement rémunératrices mais pourvoyeuses en emplois pour ses hommes de main. Les activités de l'organisation sont plus tournées vers divers trafics et l'infiltration de l'économie réelle. Structure La `Ndrangheta a une hiérarchie bien précise, comme beaucoup d'entités mafieuses. En 2008, on recense 136 clans locaux également appelés « Place » qui regroupent plus de 6 000 hommes, dont 3 000 seulement en Calabre. Rites L'acceptation au sein du clan, souvent familial, se fait, la plupart du temps, après un acte illégal tel qu'un homicide. Les enfants de mafiosi sont élus dès leur naissance, par un rituel où l'on place une clé et un poignard de chaque côté de l'enfant. S'il touche le couteau en premier, cela signifie qu'il sera un mafioso ; en revanche si l'enfant touche la clé, il deviendra un magistrat, ou un homme politique corrompu. `Ndrangheta à l'étranger : mondialisation En France, l'organisation a investi dans la cocaïne et les investissements immobiliers (notamment sur la Côte-d'Azur à Nice). Elle est aussi présente à Saint-Étienne ou Clermont-Ferrand par le biais de familles entières. http://fr.wikipedia.org/wiki/%27NdranghetaEn 2010 la révolte des travailleurs immigrés s’est terminée en une véritable chasse aux étrangers organisée par la mafia calabraise, la toute puissante « ‘Ndrangheta », qui entendait bien par là-même montrer qui dominait sur ces terres… www.mecanopolis.org/forum/viewtopic.php?f=30&t=549UE : Ils s’appellent Giancarlo Ciotti, Sergio Tricarico et Angelo Troianohttp://corruptie.skynetblogs.be/archive/2007/03/28/europese-commissie.htmlBerlusconi & Co. (Onorevoli o galeotti ?)http://freeforumzone.leonardo.it/discussione.aspx?idd=571475&p=4 | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Sam 15 Jan - 0:11 | |
| Lois promulguées non appliquées Continent voyouL’UE transgresse une nouvelle fois ses propres loisUne loi est votée, promulguée, mais on demande aux citoyens de ne pas l'appliquer. Ainsi l'Union Européenne s'est allègrement assise sur le pacte de stabilité européen ou les règlements assurant la concurrence libre et non faussée, en permettant les plans de sauvegarde de l'économie limités à certaines entreprises sélectionnées sur des critères totalement subjectifs. www.lesmotsontunsens.com/homme-de-loi-personne-habile-dans-le-detournement-de-la-loi-ambrose-bierce-8900 | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Mer 19 Jan - 16:27 | |
| UE : pas de souci du social ni de la démocratie. La liberté du commerce, le profit avant tout ! UE-HONGRIE • Bruxelles face à son impuissance structurelleLe gouvernement Orban fait resurgir le dilemme de l’UE : si elle dispose de moyens de pression sur un pays candidat à l’adhésion, elle ne peut plus influer sur un pays membre pour faire respecter les principes démocratiques qu’elle proclame. […] la présence au sein de l’UE de chefs de gouvernement conservateurs de la trempe des Berlusconi, Haider ou Orbán atteste l’incapacité de l’Union à ramener à la raison les ennemis de la démocratie et à prendre des sanctions effectives. Elle met en lumière un vice structurel dans la construction politique de l’Europe. Un membre pourrait certes se voir retirer le droit de vote en cas de violation durable des principes communs mais avant que tous les Etats se soient mis d’accord pour en décider, il faudrait plusieurs présidences. En ne parvenant même pas à imposer l’État de droit, la liberté d’opinion et la dignité humaine dans sa propre boutique, l’UE se démet elle-même de son statut volontiers affiché de gardienne de ces valeurs dans le monde. Comment Viktor Orbán pourra-t-il exiger que le président biélorusse Alexandre Loukachenko respecte la liberté de la presse alors que celui-ci n’aura qu’à lui rappeler la nouvelle loi hongroise sur les médias ? www.courrierinternational.com/article/2011/01/11/bruxelles-face-a-son-impuissance-structurelleLe « modèle » UE-Tunisie explose La Tunisie de Ben Ali occupait une place privilégiée dans les relations cultivées par l’Union européenne (UE) avec l’autre côté de la Méditerranée. Dès 1995, le pays a été le premier pays de la rive sud à signer un accord d’association, prélude à l’instauration progressive d’une zone de libre-échange UE-Tunisie. La prochaine étape, qui devait être finalisée en 2012, était l’octroi d’un statut de « partenaire avancé ». Ce qui aurait fait de la Tunisie « un quasi-État membre au plan économique », selon l’expression d’un observateur européen. […] L’engouement de Bruxelles est à la mesure des affaires florissantes que réalisent dans le pays les groupes européens. Parmi les États membres, la France a enregistré ainsi un flux record d’investissements (près de 300 millions d’euros) en 2008, soit une hausse de 305 % sur l’année précédente. Des chiffres qui s’expliquent notamment par la prise de contrôle de la BTK, une grande banque tunisienne privatisée, par le groupe Caisse d’épargne. Les groupes français et européens ont fait main basse sur l’immobilier, le tourisme et des secteurs industriels comme l’habillement, la sous-traitance automobile ou même l’agroalimentaire. À chaque fois, le faible coût d’une main-d’œuvre plutôt qualifiée attire les groupes européens. Si ces investissements leur profitent à plein, ils ne satisfont en rien les besoins réels du pays et ne stimulent donc pas in fine l’emploi. C’est dire si ce modèle de développement promu par l’UE explose aujourd’hui en même temps que le régime de Ben Ali. http://humanite.fr/16_01_2011-le-%C2%AB-mod%C3%A8le-%C2%BB-ue-tunisie-explose-462581Pour Quatremer, seuls les socialistes perdent leur honneur. « Le groupe socialiste du Parlement européen, présidé par Martin Schulz, a joint ses voix au groupe conservateur du PPE pour bloquer toute résolution sur la révolution tunisienne et sur la suppression de la liberté de la presse en Hongrie. » L’honneur de UE serait donc sauf. L’Europe, ça pue "1984" www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-europe-ca-pue-1984-80762 | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Jeu 20 Jan - 19:03 | |
| L'Union Européenne entend nous interdire la vente et l'USAGE de nos plantes médicinales. La vente des plantes médicinales bientôt interditeTisanes et plantes médicinales bientôt interdites à la vente ? C'est en tout cas la volonté de l'Union européenne. À compter d'avril 2011, ces médecines douces devront être soumises aux mêmes procédures d'autorisation sur le marché que les médicaments, si elles veulent être... commercialisées. www.clicanoo.re/11-actualites/15-societe/270778-la-vente-des-plantes-medicinales.htmlL’UE préfère nous prescrire des OGM. | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Dim 30 Jan - 0:21 | |
| Bientôt la retraite à 67 ans pour tous ! Les Français n’ont pas aimé la retraite à 62 ans, ils vont détester la retraite à 67 ans. Mais ils n’y couperont pas. Ceux qui souhaitaient une harmonisation sociale européenne ne s’attendaient sans doute pas à ce qu’elle se fasse dans ce sens… Mais la crise est passée par là. Ce recul de l’âge de la retraite va concerner non seulement les Français, mais l’ensemble des Européens afin d’alléger les contraintes pesant sur les budgets de l’Union Européenne. C’est le prix à payer pour la solidarité financière que la zone euro a été obligée d’instaurer sous les coups de boutoir des marchés inquiets des dérives des finances publiques, comme je vous l’ai annoncé ici. L’Allemagne, la plus réticente face à cette véritable révolution de la gouvernance de la zone euro, s’est résolue à payer pour venir en aide aux États les plus fragiles, mais à condition qu’ils restaurent leur compétitivité, ce qui passe par une harmonisation sociale (par le bas, faute de moyens) et fiscale (afin de supprimer la concurrence fiscale). Un document interne du gouvernement allemand révélé aujourd’hui par l’agence de presse Reuters prône l’instauration d’un « pacte » qui imposerait, outre l’obligation constitutionnelle de l’équilibre budgétaire, un recul de l’âge de la retraite. "Vous ne pouvez avoir une monnaie unique et des systèmes sociaux complétement divergents", a martelé tout à l'heure au forum de Davos, la chancelière allemande Angela Merkel. Paris est exactement sur la même longueur d'onde, parfaitement conscient qu’une politique monétaire unique ne peut plus survivre avec dix-sept politiques économiques et budgétaires. Pour l’instant, seule l’Allemagne a instauré la retraite à 67 ans dans la zone euro et même dans l’Union. Mais l’Espagne, menacée par les marchés, a annoncé cette semaine un projet de loi afin de faire passer l’âge légal de 65 à 67 ans, et le Danemark a mis le sujet à l’étude. La plupart des pays de la zone euro sont déjà à 65 ans (dont la Grèce qui a dû se plier à l’injonction de l’Union et du FMI), à l’exception de Malte, de la Slovaquie, de la Lettonie, de la Slovénie et, bien sûr, de la France. Autant dire qu’après 2012, l’Hexagone n’aura guère d’autre choix que de suivre ce mouvement, comme on le reconnaît à l’Élysée. Ce qui promet de belles manifestations… Bref, à terme, la zone euro ressemblera à une grande Allemagne. Le ouiste Jean Quatremer, sur son blog bruxelles.blogs.liberation.fr | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Dim 30 Jan - 8:30 | |
| Lou Ravi QuatremerLa crise a bon dos, et Quatremer trouve des arguments pour des mesures anti-sociales et portant atteinte à la souveraineté des États. C'est également incroyable qu'il semble ignorer que la retraite à 67 ans vient d'être instaurée en France. Mais je doute qu'il voie et présente l'UE sous son vrai jour, ne serait-ce qu'une fois. Et qu'il reconnaisse qu'il fallait voter NON en 2005. | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Dim 30 Jan - 8:41 | |
| L'UE du marché libre et des plans d’austérité récompense l’humanisme et la solidarité. European Time For Peace Film AwardsCette année pour la première fois Time For Peace a présenté une cérémonie exclusivement dédiée à la musique et aux films européens. Créant un pont culturel avec les États-Unis, la cérémonie des ‘European Time For Peace Film Awards’ a été organisée pour la première fois en Europe le 10 décembre 2010. Le comité jury de la première cérémonie, sous le patronage de José Manuel Barroso, président de la Commission Européenne et sous les auspices du Secrétaire général du Conseil de l’Europe, Thorbjørn Jagland, composé de 24 ambassadeurs auprès du Conseil de l’Europe, a choisi les gagnants. Les œuvres ont été sélectionnées sur des critères de haute qualité artistique mais aussi de valeurs humanistes comme le sont la tolérance, le respect de la différence, la solidarité, le soin apporté à l’autre, la meilleure compréhension entre les êtres, la liberté d’expression, etc. À cette occasion, de nombreuses personnalités du monde culturel se sont réunies à l’Hôtel Ritz pour féliciter les lauréats des cinq prix : celui du meilleur film, de la meilleure actrice, du meilleur acteur, du meilleur film sportif, de la meilleure musique. Les ‘Time for Peace Awards’ ont pour mission de montrer que les films et la musique sont porteurs de valeurs humaines et que ces formes d’art éveillent la prise de conscience individuelle. Reliant les hommes de tous les horizons, ils aident à une meilleure compréhension du monde et peuvent influencer positivement l’être humain. De plus, comme tous les grands prix cinématographiques internationaux à l’instar des Academy Awards qui développe chaque année des Media Literary Programs, les T ime for Peace Film & Music Awards travaillent de leur côté à mettre en place une base de données de films de haute qualité artistique porteurs de valeurs humanistes ou ayant un sens éthique et qui sera utilisée comme moyen pédagogique auprès ’adolescents dans le monde. Des programmes pilotes sont mis en place dans différents pays. www.lizmag.fr/v2/?rub=art&srub=actu&article_id=209 http://journal.hautehorlogerie.org/news/news/corum-supports-the-times-for-peace-award-2303/
Le site de l'UE présente ce festival artistique dans la langue des affaires uniquement. www.timeforpeace.com/awards_ceremonies/jury/2009_2010.htmlLa cérémonie a été sponsorisée par Smalto et Corum‘Le partenariat avec Time for Peace ouvre de nouveaux horizons et marque la création d’un nouveau pont entre l’art horloger et l’art cinématographique.’ [Défense de rire !] www.worldtempus.com/fr/actualites/a-la-une/detail/article/1291811423-corum-un-pont-dor-qui-unit-les-hommes/‘CORUM - Un pont d’or qui unit les hommes’ : tout est dit. | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Mar 8 Fév - 14:23 | |
| 500 des 736 députés européens sont en ce moment à Jérusalem sous la bannière « European Friends of Israel » Le Parlement européen pourrait presque tenir une session plénière à Jérusalem. Près de 500 députés, sur les 736 que compte le Parlement européen, sont attendus à Jérusalem du 5 au 8 février prochain. Ils participeront à la seconde conférence organisée par les Amis européens d’Israël. L’enjeu économique d’une telle rencontre est d’importance : le commerce israélo-européen s’est monté à 36 milliards de dollars en 2010, soit le tiers des échanges extérieurs d’Israël. L’Association des Amis européens d’Israël (AEI), ou “European Friends of Israel” (EFI) en anglais, a été créée en 2006 au Parlement européen à Bruxelles. Son but est de réunir les partisans d’Israël en une force politique qui facilitera les relations diplomatiques et commerciales entre les deux partenaires. Après la conférence inaugurale qui s’est tenue à Paris en novembre 2008, l’AEI organise la semaine prochaine une visite en Israël et dans les Territoires palestiniens. Un lobby pro-israélien de plus en plus actif Selon le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Emploi à Jérusalem, le rôle du Parlement européen s’est renforcé depuis que le traité de Lisbonne est entré en vigueur le 1er décembre 2009. Dorénavant, c’est le Parlement européen (et non plus le Conseil des ministres de l’Union européenne) qui décide de la politique commerciale et qui doit avaliser les accords de libre-échange. Durant leur séjour, les parlementaires, venus d’une trentaine de pays, seront reçus par le président Shimon Peres, le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le chef de la diplomatie Avigdor Lieberman. Ils participeront à plusieurs commissions parlementaires lundi, journée consacrée à l’Europe par la Knesset, le Parlement israélien. www.efi-eu.org/content/view/185/1/ www.lorientlejour.com/category/Moyen+Orient+et+Monde/article/688126/Proche-Orient.html www.israelvalley.com/news/2011/01/30/30093/israelvalley-israel-europe-les-parlementaires-europeens-se-reunissent-a-jerusalem-500-deputes-europeens-participeront-a-lSelon un sondage d’octobre 2003, 59% des Européens interrogés (55% des Français) estiment qu’Israël représente une menace pour la paix dans le monde. Aucun autre pays proposé n’obtient un aussi mauvais score (même l’Iran, même la Corée du Nord, même les États-Unis de Bush). http://seenthis.net/messages/8323Novembre 2008 ‘European Friends of Israel’ holds its first Policy Conference in Paris www.ejpress.org/article/31647 | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Mer 9 Fév - 20:57 | |
| Angela Merkel, Bronisław Komorowski et Nicolas Sarkozy au Palais de Wilanów, à Varsovie le 7 février 2011Le triangle de Weimar sort de l’oubliEn réunissant à Varsovie Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, le président polonais Bronisław Komorowski a voulu montrer que la plate-forme de discussion polono-germano-française doit gagner en importance. Réunis à Varsovie le 7 février, les dirigeants polonais, allemands et français ont convenus de renforcer leur coopération trilatérale. Le bilan du triangle de Weimar depuis sa création en 1991 est proche de zéro. www.presseurop.eu/fr/content/article/494141-le-triangle-de-weimar-sort-de-l-oubliEt combien a-t-il coûté aux contribuables européens ? | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Une Europe fédérale et pauvre Mer 9 Fév - 21:30 | |
| Vers une Europe fédéraleLe "pacte de compétitivité" n’est pas vu d'un très bon œil par la Pologne. Son Premier ministre Donald Tusk s'était indigné de la façon dont les autres États se faisaient traiter par le couple franco-allemand, qui pour la seconde fois, avait imposé aux Vingt-Sept leur solution. C'est donc dans une ambiance peu enjouée que le triangle de Weimar s'est réuni le 7 février à Varsovie pour son vingtième anniversaire. www.touteleurope.eu/index.php?id=2778&cmd=FICHE&no_cache=1Chéri, j’ai rétréci le modèle socialLe pacte de compétitivité présenté par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy pour sortir de la crise est ambitieux, mais il est dangereux pour les traditions sociales en vigueur dans la plupart des pays européens, prévient El País. Le dernier Conseil européen, qui s'est tenu le 4 février, a ouvert la boîte de Pandore. Sur proposition d'Angela Merkel (avec le soutien d'un Sarkozy suiviste), un pacte de compétitivité pour la zone euro est désormais sur la table, avec pour objectif de contrebalancer l'augmentation et l'assouplissement du fonds de sauvetage destiné aux pays en difficulté. Il s'agit d'un pas en avant pour dépasser l'union monétaire et se rapprocher de cette gouvernance économique que certains appellent de leurs vœux. www.presseurop.eu/fr/content/article/492471-cheri-j-ai-retreci-le-modele-social www.marianne2.fr/Pacte-de-competitivite-une-menace-sur-le-modele-social_a202636.htmlLe "pacte de compétitivité" incarne moins une mainmise franco-allemande sur l’UE qu’une étape sur la voie d’une Europe fédérale , affirme l’éditorialiste du Times, Anatole Kaletsky. C’est pourquoi son projet d’un "gouvernement économique" dans la zone euro n’atténuera en rien l’impact de la crise financière. www.presseurop.eu/fr/content/article/496481-paris-et-berlin-font-le-jeu-de-bruxellesSarkozy : "Et les pays qui refusent de se serrer la ceinture ?" - Merkel : "On leur remontera les bretelles"Menaces franco-allemandes sur des avancées socialesLes droites franco-allemandes proposent de supprimer la liaison des salaires et allocations sociales à l'indice du coût de la vie dans les quatre pays où elle est pratiquée, de généraliser le report de l'âge du départ à la retraite et de supprimer les marges de manoeuvre budgétaires.Il y a des pays qui connaissent des avancées sociales plus importantes que d’autres. Il en va ainsi de la liaison des salaires à l’indice du coût de la vie. Ainsi, en Belgique, depuis les années 20, les salaires des mineurs et, ensuite, progressivement tous les salaires du secteur privé, et à partir de 1977 ceux du secteur public, ainsi que les allocations sociales, sont liés à l’indice des prix à la consommation établi mensuellement par le Ministère des affaires économiques et publié au Moniteur belge, l’équivalent du Journal officiel français. Cette liaison automatique est un pilier du modèle social belge. Depuis 2006, le panier des produits témoins est revu tous les deux ans de telle sorte que l’index colle au plus près aux habitudes d’achat des Belges. Le prix de 507 produits observé dans 65 localités est ainsi enregistré chaque mois. Le Luxembourg dispose d’un système identique. L’ Espagne et la Slovaquie ont également un mécanisme de liaison des salaires à l’évolution des prix. Cette liaison des salaires à l’index soutient la croissance et est déterminante pour préserver le pouvoir d’achat de l’ensemble des salariés et des allocataires sociaux.Conseil européen du 4 février 2011. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel expriment clairement leur souhait de supprimer l’index au nom d’un pacte de compétitivité qu’ils ont concocté ensemble. Autres régressions proposée par les droites franco-allemandes : l’ajustement des systèmes de retraites sur le développement de la démographie et l’obligation pour les États membres d’inscrire dans leur Constitution une «règle d’or» sur le respect des règles budgétaires européennes. Il s’agit là aussi de généraliser à l’ensemble des 27 pays le report de l’âge du départ à la retraite et de briser les marges de manoeuvre budgétaires des gouvernements qui veulent préserver des politiques sociales. Personne ne sera surpris d’apprendre que cette proposition des droites franco-allemande bénéficie du soutien de la Commission européenne. Il reste à savoir ce que feront les 21 autres gouvernements. « Ce pacte s’apparente à une régression sociale où les dépenses sociales sont les variables d’ajustement de la compétitivité des États membres, dans la mesure où il préconise entre autres le relèvement généralisé de l’âge de la pension légale et la suppression de l’indexation des salaires» déclare le PS belge qui peut, en la matière, compter sur l’appui des deux grandes centrales syndicales. Que feront les socialistes européens ? Continueront-ils, comme ils l’ont fait avec tant de zèle depuis des années, à privilégier les attentes patronales ? Une nouvelle fois, au niveau européen, il n’y a d’harmonisation sociale que vers le bas. Une nouvelle fois, l’Union européenne est l’outil de la régression sociale voulue par le patronat et les libéraux de droite et de gauche qui le relaient. Avec l’efficacité redoutable que procurent des traités qui ont réduit à néant la souveraineté populaire. Il y a urgence à changer cette Europe-là. www.jennar.fr/index.php/menaces-franco-allemandes-sur-des-avancees-sociales/ | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Dim 13 Fév - 16:25 | |
| Mépris de la démocratie, atteinte à la souveraineté de l'État, infantilisation... Les inspecteurs du FMI Poul Thomsen, de l'UE Servaas Deroose et de la BCE, Klaus Masuch, lors d'une conférence de presse à Athènes.La Grèce dénonce une ingérence de l'UE et du FMILa Grèce a accusé samedi l'Union européenne et le Fonds monétaire international d'ingérence dans ses affaires intérieures après avoir été invitée par ses créanciers à accélérer ses réformes et à procéder à davantage de privatisations.Vendredi 11 février 2011, des inspecteurs de l'UE et du FMI sont venus en Grèce examiner la mise en oeuvre du plan de sauvetage qui a permis à Athènes d'échapper à la faillite. Ils ont donné leur feu vert au déblocage d'une tranche d'aide de 15 milliards d'euros, mais ils ont été plus critiques que lors de leurs précédentes visites. Après s'être vu reprocher par des médias locaux de n'avoir pas réagi à ces critiques, le gouvernement grec a déclaré que l'approche des inspecteurs était inacceptable. Le Premier ministre George Papandréou s'est entretenu avec le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, et avec le commissaire européen aux Affaires monétaires, Olli Rehn, a rapporté son secrétariat. Dans sa conversation téléphonique avec Dominique Strauss-Kahn, George Papandréou a "transmis le message du gouvernement grec concernant le comportement inacceptable des représentants de la Commission européenne, de la BCE (Banque centrale européenne) et du FMI lors de la conférence de presse d'hier", dit un communiqué du secrétariat de Papandréou. Georges Petalotis, porte-parole du gouvernement grec, avait quelques heures auparavant déclaré: "Nous ne demandons à personne de s'ingérer dans les affaires intérieures (...) Nous ne prenons nos ordres que du peuple grec." Lors de la conférence de presse, Poul Thomsen, chef de la délégation du FMI, a invité les Grecs à ne pas laisser "ceux qui ont des intérêts" personnels empêcher le plus grand nombre de profiter des privatisations. Évoquant des groupes opposés à l'ouverture de professions strictement règlementées, il a dit: "Certains des groupes qui descendent dans les rues, les chauffeurs routiers, les pharmaciens (...) se cachent derrière leurs privilèges qui leur permettent d'extorquer des prix élevés, d'imposer un lourd fardeau au reste de la société". Le ministre des Infrastructures, Dimitris Reppas, a jugé que le nouvel objectif pour les privatisations n'était pas réaliste. "Recueillir 50 milliards d'euros d'ici 2015 grâce à la privatisation de biens de l'Etat n'est pas possible", a-t-il affirmé samedi à la télévision publique TV Net. [...] http://fr.news.yahoo.com/4/20110212/tts-grece-economie-top-ca02f96.html | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Lun 28 Fév - 20:32 | |
| Grèce : l’UE, la BCE et le FMI préparent le pillage du patrimoineSamedi 12 février, le gouvernement socialiste grec a jugé « inacceptable la conduite » du Fonds Monétaire International (FMI, dirigé par le « socialiste » Strauss-Kahn), de l’Union européenne et de la Banque centrale européenne. Ces trois institutions (totalement non démocratiques) n’ont en effet accepté, vendredi 11 février, de verser la quatrième tranche d’un prêt accordé en mai 2010 par la zone euro et le FMI que sous des conditions de plus en plus spoliatrices pour la Grèce. Elles ont versé ce prêt en déclarant que les très gros efforts budgétaires déjà réalisés par le gouvernement grec n’étaient pas encore suffisants et qu’il fallait désormais passer à une « accélération significative » et à un « élargissement » des « réformes structurelles ». L’annonce qui a le plus scandalisé les Grecs concerne la révision à la hausse de l’objectif de privatisations souhaité par la « troïka » FMI-UE-BCE : 50 milliards d’euros d’ici à 2015, au lieu de 7 milliards sur trois ans initialement annoncés. LE GOUVERNEMENT GREC : « NOUS NE NÉGOCIERONS LES LIMITES DE NOTRE DIGNITÉ AVEC PERSONNE » Dans un premier temps, le ministère grec des Finances a diffusé un document informel semblant avaliser la création d’un portefeuille d’actifs promis à une privatisation et pouvant rapporter « au moins 50 milliards d’euros ». Mais samedi, le gouvernement a fait volte-face et fait réagir son porte-parole, George Petalotis. « Nous sommes dans le besoin, mais nous avons aussi des limites (…) Nous ne négocierons les limites de notre dignité avec personne. Nous prenons des ordres seulement auprès du peuple grec », a déclaré M. Petalotis, en soulignant notamment qu’aucune terre appartenant à l’Etat ne serait vendue. Tandis que la presse grecque, y compris celle proche des socialistes au pouvoir, se déchaînait, le Premier ministre George Papandreou a fait savoir qu’il s’était plaint personnellement auprès du FMI et de la Commission européenne. LA COMMISSION EUROPÉENNE ET LE FMI VEULENT FORCER LA GRÈCE À VENDRE DES PLAGES ET L’ANCIEN AÉROPORT D’ATHÈNES À DES SOCIÉTÉS PRIVÉES De son côté, le représentant de la Commission européenne Servaas Deroose a alimenté la fureur grecque en proposant dans le quotidien To Vilma, de « vendre les plages pour développer le tourisme et le marché des propriétés touristiques ». « La Grèce pourrait facilement lever cinq milliards d’euros en vendant l’ancien aéroport d’Athènes, situé dans une zone côtière lucrative », a-t-il suggéré dans une autre interview à Proto Thema, préconisant la vente de terrains, d’aéroports régionaux et de ports pour un bénéfice de 35 milliards d’euros. Le chef de la mission du FMI, Poul Thomsen, y est allé lui aussi de ses encouragements à « vendre des terrains, y compris l’ancien aéroport » d’Athènes. « Nous sommes à un point crucial où nous avons besoin d’une accélération des réformes », a encore déclaré M. Thomsen, cité par le quotidien Kathimerini. À ce rythme, on se demande combien de semaines il reste encore avant que la Commission européenne exige du gouvernement grec qu’elle privatise le Parthénon ou l’Île de Santorin. Nul doute que les « réformes indispensables » consisteront à les vendre à JP Morgan ou Goldman Sachs pour en faire des lieux de villégiature, évidemment fermés au public, et réaménagés en penthouses avec jacuzzis pour quelques banquiers américains ou golden boys de la City londonienne. CONCLUSION : IL EST DE PLUS EN PLUS URGENT DE SORTIR DE L’EURO ET DE L’UE Il faut ne se faire aucune illusion : la Grèce n’est nullement un cas isolé. Le Portugal, l’Italie, l’Espagne, mais aussi la France et d’autres, sont aussi au programme du pillage en règle des patrimoines publics, un pillage organisé par l’UE, la BCE et le FMI au profit d’une petite oligarchie financière.Il suffit de songer au scandale de l’adoption très récente de la loi NOME en France : le seul objectif de cette loi est de priver les Français de la rente d’ EDF pour l’offrir sur un plateau à des établissements bancaires prédateurs étrangers (de type JP Morgan ou Goldman Sachs, déjà autorisés à intervenir sur le marché du gaz français) . Chaque mois qui passe dévoile ainsi un peu plus la monstruosité du véritable projet de domination et de pillage qui se cache, depuis 1950, sous l’aimable vocable de « construction européenne ». Non seulement l’Union européenne et l’euro nous apportent la baisse du niveau de vie, la dictature politique, et la mise sous tutelle étrangère, mais les mots truqués de la « langue de bois » européiste révèlent peu à peu leur véritable signification. Les « indispensables réformes de structure » sont une expression d’un cynisme effroyable. Cette expression ne désigne rien d’autre que l’organisation d’un pillage généralisé des patrimoines publics au profit d’une oligarchie bancaire qui ne tire son pouvoir que de l’émission d’une monnaie de singe et de la mainmise sur l’ensemble des médias de masse. Les Grecs seraient bien inspirés de décider, eux aussi, de sortir de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, comme le propose l’UPR depuis bientôt 4 ans. François ASSELINEAU www.agoravox.fr/actualites/europe/article/grece-l-union-europeenne-la-bce-et-88830 | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Ven 11 Mar - 2:02 | |
| Catastrophes climatiques, incendies en Russie, inondations en Australie, hausse du prix du pétrole, spéculation sur les denrées alimentaires… L’envolée des prix des matières agricoles : vers des émeutes de la faim ?http://mrhayoun.blog.tdg.ch/archive/2011/02/05/l-envolee-des-prix-des-matieres-agricoles-vers-des-emeutes-d.htmlSpéculation sur les denrées alimentairesLa part des spéculateurs sur les marchés alimentaires explique en partie la hausse continue des prix depuis l’été 2010. Les produits alimentaires sont devenus des actifs financiers comme les autres (Cf. les fonds indexés, tel le GSCI de Goldman Sachs). Difficile de ne pas pointer tout d’abord la responsabilité majeure des États-Unis et de l’ Union européenne dans la baisse des stocks céréaliers mondiaux, et ainsi dans la tendance à la hausse des prix. Difficile également de ne pas souligner le rôle des agrocarburants, qui ont détourné plus du tiers de la production de maïs des États-Unis l’année dernière. Les pays pauvres, soumis aux plans d’ajustement structurel pour rembourser leur dette, se sont lancés dans la dérégulation de leurs marchés. Confrontés au dumping des pays riches et à la concurrence des agricultures étrangères, engagés dans une spécialisation de leur agriculture pour exporter, ils ont vu leur agriculture vivrière décliner. www.rougemidi.org/spip.php?article5690Des émeutes de la faim sont craintes en Grande–BretagneWarning Of 'Food Price Riots In The UK' http://uk.news.yahoo.com/5/20110308/tuk-warning-of-food-price-riots-in-the-u-45dbed5.htmlLa pauvreté se féminise partout dans le mondewww.afmeg.info/spip.php?article244Clause de l'Européenne la plus favoriséewww.monde-diplomatique.fr/carnet/2010-02-24-EuropeenneLa Grèce demande à l'UE une action "urgente" contre les agences de notation Le ministre grec des Finances Georges Papaconstantinou a demandé une action "urgente" contre les agences de notation, dans un courrier adressé aux dirigeants économiques européens et rendu public jeudi, après une nouvelle dégradation de la note grecque par l'agence Moody's. www.lemonde.fr/depeches/2011/03/10/la-grece-demande-a-l-ue-une-action-urgente-contre-les-agences-de-notation_3214_236_44539138.htmlChirurgie esthétique, Viagra, traitements anti-âge, spas... pour les eurodéputés et leur famille 3 millions d’euros en « frais de santé » pour les eurodéputésUne fuite d’un document interne de l’UE, ‘’Le guide pratique des remboursements des soins médicaux’’, révèle que le coût des soins de santé des eurodéputés se montera à plus de 3 millions d’euros (+36%). Ces “soins de santé” englobent aussi bien la chirurgie esthétique que le Viagra, les soins minceur, les traitements anti-âge et les spas. Les membres du parlement européen et leurs familles peuvent y prétendre. http://fr.answers.yahoo.com/question/index?qid=20110307035401AAgRJHP www.dailymail.co.uk/news/article-1363557/Eurocrats-allowed-boob-jobs-health-spas-Viagra--3m-scheme-paid-TAXPAYER.html#ixzz1Ftca7gxWLes eurodéputés s’octroient une nouvelle augmentationJeudi 3 mars, les députés européens ont voté en faveur d’une hausse de 1 500€ de leur budget mensuel, un an après avoir voté une première augmentation de 1500€. En tout, 27 millions d’euros en deux ans. www.cafebabel.fr/article/36892/karima-delli-eurodeputes-deconnectes-realite.htmlPour une Europe sociale - journées d’action des 24 mars et 9 avril 2011 A&I – UNSA www.aeti-unsa.org/?Pour-une-Europe-sociale-journees-d.html | |
| | | BA
Messages : 505 Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Jeu 24 Mar - 23:32 | |
| Emmanuel Todd : "Face au FN, il faut rompre avec deux concepts-zombies : le libre échange et l'euro" Dans une interview exclusive à Marianne2.fr, Emmanuel Todd actualise les thèses de son livre Après la démocratie (Gallimard) pour nous proposer une grille de lecture inédite du premier tour des élections cantonales. Pour lui, c'est la double erreur historique des élites concernant l'euro et le libre-échange qui explique la montée du Front national dans les classes populaires et même dans des zones sans immigration. Marianne2.fr : Que vous inspire ce premier tour des élections cantonales ? Emmanuel Todd : Les observateurs ne semblent pas percevoir la poussée du Front national dans sa véritable dimension historique. Les commentaires se focalisent sur les transferts de voix entre l’UMP et le Front national, et nous devons constater la persistance dans les analyses produites, d’une thématique imposée de l’immigration de l’islam, de la sécurité, de l’identité nationale conçue en un sens étroit. Or, les résultats dont nous disposons témoignent plutôt d’une prédominance des déterminations socio-économiques dans les votes. Le Front national a franchi son plafond ancien du vote à 30% dans la classe ouvrière et s’approche de 40%. Deux signes confirment le caractère secondaire des thématiques identitaires (immigration, sécurité, etc.) : le score plus modeste (à 20%, ce qui n’est quand même pas mal) réalisé parmi les artisans et commerçants et la progression importante du Front national vers l’ouest, là où l’immigration demeure un phénomène insignifiant. Marianne2.fr : Vous décrivez un vote de crise… Emmanuel Todd : La poussée du FN intervient après deux ans et demi d’une crise économique qui a appris à la population française et à d’autres populations dans le monde que leur classe dirigeante était incompétente. Ou totalement indifférente à leur sort. Les plans de « relance » ont abouti à quelques résultats merveilleux (sic), compréhensibles par tous : la relance du CAC 40, la baisse des salaires, l’accélération des délocalisations et l’aggravation du chômage de masse… Soyons sérieux : la grande nouveauté de la situation politique et idéologique est une radicale délégitimation des élites, phénomène qui autorise toutes les embardées politiques imaginables. Les Français sentent que la France est devenue un canard sans tête… L’ampleur générale du score frontiste et sa pénétration non insignifiante dans les classes « moyennes inférieures » et « moyennes moyennes », dans des cantons sans tradition industrielles et sans immigration, suggère l’idée que les gens n’ont plus confiance dans la gestion économique du pays. Même s’il survient des accidents dans l’histoire (pour moi, l’intervention en Libye, que j’approuve, en est une), un président tel que Nicolas Sarkozy incarne à merveille cette situation de vide. Mais ce vide n’est pas confiné à l’Elysée. Les classes dirigeantes au sens le plus large, incluant les responsables de l’UMP et les dirigeants sociaistes, ont été les défenseurs acharnés de deux options dont tout le monde sait aujourd’hui qu’elles sont obsolètes : le libre-échange et l’euro. J’utiliserais volontiers, pour décrire l’état de ces concepts, une expression du sociologue allemand Ulrich Beck, celle de « concept zombie » : un concept mort mais que l’on croit vivant. C’est très important. Les gens comprennent que le libre-échange détruit leur vie. Ils ont très bien compris depuis les crises budgétaires européennes que le système monétaire actuel est victime d’un acharnement thérapeutique. Les hommes de médias de ma génération ont aussi une responsabilité dans cette déroute des élites françaises. Quand je vois Jean-Michel Aphatie face à Marine Le Pen sur le plateau de Canal +, ou quand je lis Laurent Joffrin qualifiant de lepéniste « Ce soir ou Jamais », la meilleure émission de débat du paysage audiovisuel, menacée de surcroît par l’Elysée, il s’agit moins de journalistes que d’idéologues purs qui tentent de perpétuer une vision du monde totalement archaïque. Mais ils font partie des classes dirigeantes et particulièrement Laurent Joffrin dont les aller-retour entre le Nouvel Observateur et Libération, en tant que directeur, ont significativement contribué à la paralysie idéologique de deux grands journaux de gauche très importants et contribué à la non prise en compte par la gauche des intérêts économiques des milieux populaires. Marianne2.fr : Sauf que la plupart des responsables et des économistes affirment que l’abandon de l’euro se traduirait par une véritable catastrophe pour les populations européennes. Emmanuel Todd : Certains économistes – pas tous heureusement – disent cela, mais les gens ne les croient plus et mes conversations privées avec certains membres de l’establishment me font soupçonner qu’eux-même n’y croient pas davantage. Mais il est extrêmement difficile de l’avouer parce que l’aveu, pensent-ils sans doute, produirait une délégitimation des classes dirigeantes. Or, le score du Front national nous indique que cette précaution devient superflue : s’ils avouent maintenant, mais sans trop tarder, ils seront pardonnés. J’ai été absolument fasciné, lors des commentaires post-électoraux, par le fait que Jean-François Copé et Christian Jacob ont rappelé que la nécessité de garder l’euro était le clivage premier qui les séparait du Front national. Au fond, la tendance sarkozyste de l’UMP suit pleinement le Front national sur les thématiques identitaires et de sécurité, ce qui rend la situation ingérable. La relance des thématiques identitaires a d’ailleurs été décidée à l’Elysée. Mais cette stratégie aboutit à mettre l’UMP dans une sorte de seringue : alors que le Front national peut aussi se déployer sur les thèmes économiques et sociaux en prônant la sortie de l’euro, la tendance sarkozyste de l’UMP qui représente au plus haut degré l’oligarchie économique, ne peut que défendre l’euro qui est l’argent des riches. Là réside sans doute la véritable explication des transferts de voix de l’UMP vers le Front national. Marianne2.fr : L’idée du Front républicain resurgie entre les deux tours vous paraît-elle utile, efficace ou au contraire contre-productive pour enrayer la poussée mariniste ? Emmanuel Todd : Voilà bien un autre concept-zombie ! L’important n’est plus la tactique politique. Le Front national ne va pas prendre le pouvoir à l’occasion de ces élections cantonales, les électeurs sont libres. L’important est le renversement de l’hégémonie idéologique des concepts-zombies que sont le libre-échange et l’euro. L’UMP et le Parti socialiste, les dirigeants de grandes entreprises (ceux des PME ont compris) et les responsables des grands médias doivent être capables de penser en terme de protectionnisme économique, européen si possible. Ils doivent accepter l’idée que s’il y a un problème d’identité nationale pour la France, il réside dans sa relation à l’Allemagne et non dans ses rapports avec les Arabes. Les élites doivent accepter l’inévitabilité, si l’Allemagne refuse l’idée d’un protectionnisme européen, d’une sortie de l’euro. La réalité économique est que cette sortie poserait, certes, quelques problèmes techniques, mais ouvrirait mille possibilités de renouvellement et d’expérimentation, et des solutions originales aux problèmes posés par la dette publique, quoique peu agréables pour les détenteurs de capitaux. Marianne2.fr : On nous présente la sortie de l’euro comme une garantie absolue d’une baisse rapide du franc rétabli. Emmanuel Todd : Mais c’est exactement l’effet recherché. Une dévaluation est toujours défavorable à ceux qui ont beaucoup d’argent, mais favorable, après ajustement, à la compétitivité économique des secteurs qui reposent sur un travail réel, à l’industrie, aux nouvelles technologies. D’ailleurs, honnêtement, plus j’y pense en tant que démographe plus je pense que la France, avec son taux de fécondité parfaitement satisfaisant, à deux enfants par femme, au milieu d’une Europe minée par des fécondités très basses, aurait intérêt à prendre quelque distance avec un continent menacé de sénilité. L’un des paradoxes fondamentaux du comportement du Front national dont rien ne nous garantit d’ailleurs qu’il aurait le courage de ses propositions économiques, est que l’analyse économique sérieuse conduit à constater que le protectionnisme et la dévaluation ramènent à la notion de solidarité nationale mais d’une solidarité nationale territoriale plus tôt qu’ethnique. L’une des implications paradoxales du programme frontiste est que la sortie de l’euro aurait pour effet pratique de contribuer à la réconciliation de toutes les classes sociales françaises et de Français de toutes origines. Les enfants d’immigrés seraient, autant que ceux des classes moyennes, les premiers bénéficiaires de la sortie de l’euro. Je reconnais que voir le FN en défenseur des enfants d’immigrés a quelque chose de surréaliste si l’on pense à l’ignoble proposition de préférence nationale qui fait partie du bagage idéologique du Front national. Symétriquement, des socialistes qui se battent contre la préférence nationale mais adhèrent à des politiques économiques qui détruisent en priorité les enfants d'immigrés ne sont pas des républicains sincères. En vérité, l'attachement des partis dits républicains à des concepts économiques qui détruisent la vie des Français pourrait faire bientôt du mot République un concept zombie. On peut toutefois ressusciter la République en changeant de politique économique. Marianne2.fr : Le plus spectaculaire et inquiétant dans le score de Marine Le Pen, est sa performance dans les catégories actives : selon l’iFOP, alors que l’électorat sarkozyste reste dominant parmi les catégories âgées, les intentions de vote de la tranches 34-49 ans est passée de 16 à 29% en un an ; parmi les 24-39 ans elle est passée de 20 à 25%. Emmanuel Todd : Effectivement, ce contexte est tout à fait typique des situations de basculement idéologique. La fragmentation de la droite peut être perçue par des différences d’attitude entre sarkozystes fillonistes et marinistes. Mais au-delà de la confusion, ce sont les basculements générationnels qui importent. La fragilité initiale du sarkozysme était que le Président a été l’élu des vieux, très effrayés par les émeutes de 2005 dont il était largement responsable, et actuellement, la fuite hors de l’électorat UMP s’effectue dans ce qui restait de jeunes au sein de l’électorat de droite. Marianne2.fr : Votre diagnostic est à la fois convaincant et inquiétant. Que va-t-il se passer et qu’est ce qui est possible ? Comment en sortir ? Emmanuel Todd : J’aimerais profiter de l’occasion pour définit mon attitude personnelle vis-à-vis de la crise que nous vivons. Je suis considéré comme un intellectuel critique radical du système. Mais je ne suis pas intéressé par les propositions irréalistes protestataires de la gauche de la gauche, et je ne crois pas une minute à la possibilité pour le Front national d’arriver au pouvoir en France. Je pense tout à fait que la France doit continuer à être gérée par une alternance entre les grands partis décents de la droite et de la gauche. Je ne suis pas partisan d’une destruction ou d’un rejet des élites. Je plaide simplement pour le retour des élites à la responsabilité et à la raison. Même si ça n’est pas enthousiasmant d’un point de vue utopique, je pense que le projet protectionniste européen ou la sortie de l’euro ne peuvent, dans le contexte français, être gérés que par des gens sortis des grandes écoles. Je demande simplement que la méritocratie française fasse son boulot, s’occupe de la démocratie française, et justifie ainsi ce qu’a coûté leur formation à la nation. J’admire la capacité du peuple français à résister à des élites devenues irresponsables – y compris malheureusement par un vote Front national - mais je ne crois pas à la possibilité d’une démocratie sans élites. La bonne démocratie fonctionne quand une partie importante des élites prend en charge les intérêts économiques et moraux de l’ensemble de la population. http://www.marianne2.fr/E-Todd-Face-au-FN-il-faut-rompre-avec-deux-concepts-zombies-le-libre-echange-et-l-euro_a204202.html | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Ven 25 Mar - 0:42 | |
| Sécurité nucléaire, les risques de la dérégulationIl n'a pas fallu attendre longtemps pour que la catastrophe de Fukushima, au Japon, déclenche en France un débat sur la pertinence et l'avenir de l'atome. Faut-il ou non sortir du nucléaire, faut-il ou non un référendum sur la question, faut-il ou non développer les énergies renouvelables ? Qu'importe à la presse l'importance du débat : l'émotion suffit à légitimer son inscription en tête des priorités politiques. Subordonner la vie démocratique au rythme des catastrophes et des faits divers est un procédé à double tranchant. Il peut conduire à une délibération informée sur l'avenir énergétique d'un pays, mais aussi au vote d'une loi sécuritaire. Par exemple, un « débat » sur la récidive lancé à l'été 2007 après l'enlèvement d'un garçonnet à Roubaix par un pédophile préluda à l'adoption d'une législation liberticide. Au nombre des arguments sur l'avenir du nucléaire avancés par la plupart des protagonistes de cette controverse - politiques, éditorialistes, experts -, un a manqué à l'appel : la dérégulation du marché de l'électricité, entreprise en France et en Europe depuis une vingtaine d'années. Le processus débute en juin 1996 avec la directive européenne ouvrant le marché de l'électricité à la concurrence pour les professionnels. Il se poursuit par la loi du 10 février 2000, votée par le Parlement à majorité socialiste, qui transpose la directive de 1996, puis par la loi d'août 2004 qui privatise partiellement Électricité de France (EDF). Enfin, la loi sur la nouvelle organisation du marché de l'électricité (NOME) de novembre 2010 oblige EDF à céder à ses concurrents une partie de sa production. Entre-temps, une deuxième directive européenne, lancée lors du Conseil européen de Barcelone de mars 2002 et approuvée par le premier ministre et le président de la République française de l'époque, MM. Lionel Jospin et Jacques Chirac, ouvre à la concurrence la fourniture d'électricité au consommateur. Les conséquences de la disparition du monopole de service public d'EDF sont loin d'être négligeables tant pour les usagers - hausse incessante des prix, dégradation du service - que pour les salariés et, finalement, pour la sûreté des centrales nucléaires. Établissement public transformé en société anonyme en 2004 et coté en Bourse, ce « service public » doit désormais rémunérer ses actionnaires. De ce débat-là, peu ont entendu parler. Premier producteur mondial privé d'électricité, le propriétaire de la centrale de Fukushima, Tokyo Power Electric Company (Tepco), a falsifié des rapports d'inspection de réacteurs nucléaires durant plusieurs décennies pour couvrir près de deux cents incidents dans les centrales de Fukushima et de Kashiwazaki-Kariwa. Les circonstances particulières de l'accident survenu au Japon - un tremblement de terre suivi d'un tsunami - focalisent l'attention sur la fiabilité technologique de la production nucléaire. Or la sûreté de cette industrie ne dépend pas uniquement, comme l'avancent souvent ses opposants, d'une technique plus ou moins efficiente. Elle repose aussi sur la qualité de la tâche effectuée par les salariés qui y travaillent. Ainsi, pour M. Michel Lallier, représentant de la Confédération générale du travail (CGT) au Haut comité pour la transparence et l'information sur la sécurité du nucléaire et ancien secrétaire du Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) de la centrale de Chinon, la sûreté de la production de l'électricité issue du nucléaire repose sur trois piliers : technologique, social, humain. « Comme pour un tabouret à trois pieds : si vous mettez à mal un de ses pieds, le tabouret ne tient plus vraiment, et les deux aut res peuvent céder. C'est ce qui arrive aujourd'hui dans les centrales nucléaires [...] Gilles Balbastre www.monde-diplomatique.fr/2011/04/BALBASTRE/20357 | |
| | | Orwelle
Messages : 7341 Date d'inscription : 04/03/2008
| Sujet: Re: L'Europe impopulaire Mer 27 Avr - 10:52 | |
| Qui était à la tête de Goldman Sachs Europe, quand ont commencé les déboires de la Grèce ? Mario Draghi successeur de Trichet à la BCE, selon le voeu de Sarkozy Le président français a indiqué, ce mardi 26 avril à Rome, soutenir la candidature du gouverneur de la Banque d'Italie pour succéder à la présidence de la Banque centrale européenne (BCE) à partir du 1er novembre 2011. [...] Pour Berlin, choisir Mario Draghi présente au moins l'avantage que celui-ci devra adopter une ligne très proche des positions allemandes afin de se dédouanner de provenir d'un pays avec une dette publique abyssale, selon des sources proches du gouvernement fédéral allemand. www.latribune.fr/actualites/economie/international/20110426trib000617729/mario-draghi-successeur-de-trichet-a-la-bce-selon-le-voeu-de-sarkozy.html www.crashdebug.fr/index.php/divers/3053-mario-draghi-sur-les-rangs-un-virus-de-goldman-sachs-en-phase-dinstallation-pour-succeder-a-jean-claude-trichet-a-la-bceMario Draghi, ex-vice-président pour l'Europe de Goldman Sachswww.forex.fr/news-topmenu-50/1892?task=viewLibre circulation des capitaux Wall Street, Goldman Sachs, JP Morgan ont aidé 10 ans la Grèce à tricherhttp://betapolitique.com/Libre-circulation-des-capitaux-47757.htmlLa banque d’affaires Goldman Sachs est dans presque toutes les crises financières depuis plus de 80 ans. http://arnauddebrienne.wordpress.com/2009/08/23/comment-la-banque-goldman-sachs-fabrique-les-crises-economiques/Les banques ont délibérément provoqué la crise financièrewww.7sur7.be/7s7/fr/2402/Crise-boursiere/article/detail/845445/2009/05/06/Les-banques-ont-deliberement-provoque-la-crise-financiere.dhtmlCrise financière : les États européens ont apporté 1.100 milliards d'aides à leurs banques en 2009www.mediapart.fr/journal/economie/031210/crise-financiere-les-etats-europeens-ont-apporte-1100-milliards-daides-leursLes grandes banques privées mènent la danseLes dérivés de taux ( Interests swaps) permettent à quelques grandes banques de contrôler les taux monétaires effectifs en vigueur dans le monde, indépendamment des banques centrales dont on continue de faire croire qu'elles contrôlent le système bancaire et monétaire. Source : http://news.goldseek.com/GoldSeek/1266345000.php www.bankster.tv/index.php?topic=87.0 La Commission européenne hostile à une taxe sur les marchés financiershttp://ecologie.blogs.liberation.fr/euro-ecolos/2010/09/la-commission-hostile-%C3%A0-une-taxe-europ%C3%A9enne-sur-les-march%C3%A9s-financiers-.html | |
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